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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Cette France qu'on oublie d'aimer

Andreï Makine, Cette France qu’on oublie d’aimer, Paris, Flammarion (Café Voltaire), 2006, 110 p.

« Je n’écrirais pas ce livre si je ne croyais pas profondément à la vitalité de la France, à son avenir, à la capacité des Français de dire “assez !” »
(Quatrième de couverture)

Documentation critique

PERY-BORISSOV, Valéria, « Dire la violence dans le roman et dans l’essai. Le cas d’Andrei Makine », Questions de style, dossier « Genres littéraires et pratiques énonciatives » (agrégation 2010), [en ligne]. +++ Article de revue

### Résumé
Cet article étudie les différences de l’inscription de la subjectivité énonciative dans deux textes d’Andrei Makine appartenant à deux genres différents – le roman et l’essai. Ces deux textes ont un objet commun : la mise en mots discursive critique de cas de violence physique. Le premier volet de l’article est consacré à la définition des contraintes génériques concernant la spécificité du statut de l’énonciateur et du fonctionnement de l’argumentation dans ces deux genres. Si le but poursuivi est, dans les deux cas, de dire l’« insoutenable légèreté » du rapport de la société civile à ce genre d’événement, les stratégies discursives et/ou rhétoriques de l’énonciateur diffèrent en fonction du cadre générique. L’étude de ces stratégies est au centre de la deuxième partie de ma contribution. On essaiera de démontrer que l’ethos de l’essayiste et celui du romancier sont antithétiques : l’assurance et les certitudes affichées du premier contrastent avec le désarroi et les incertitudes du second qui relègue les prises de position critique dans l’implicite. On tentera aussi enfin de proposer quelques réponses à la question : pourquoi en est-il ainsi ?

Abstract
This article analyzes the differences of the subjective utterances in two generically different texts – a novel and an essay by Andrei Makine. Both texts deak with the same matter : the critical verbalizing of physical violence. In the first part of the article, I define a number of generic constraints concerning some features of the utterer’s status and of the argumentative functions of the two genres. While the goal in both cases, is to express the “unbearable lightness” of attitude toward violence in civil society, there are nevertheless differences in the utterer’s discursive and/or rhetoric strategies related to genre. The second part of the paper is devoted to a study of these strategies. I will try to demonstrate how the essayist’s ethos and the novelist’s ethos are antithetic : the assurance and certainty of the essayist contrast with the disarray and doubts of the novelist who transmits his point of view by recurring to the implicit mode. I will try also to propose a few answers to the question of the the reasons that have led to this situation.

Porte également sur La terre et le ciel de Jacques Dorme.

Pery-Borissov, 2010, HTML ###

Cette France qu'on oublie d'aimer (oeuvre)
TitreCette France qu'on oublie d'aimer
AuteurAndreï Makine
Parution2006
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