Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Dans le café de la jeunesse perdue

Patrick Modiano - Paris, Gallimard (Coll. Blanche), 2007, 160 p.

« “Encore aujourd’hui, il m’arrive d’entendre, le soir, une voix qui m’appelle par mon prénom, dans la rue. Une voix rauque. Elle traîne un peu sur les syllabes et je la reconnais tout de suite : la voix de Louki. Je me retourne, mais il n’y a personne. Pas seulement le soir, mais au creux de ces après-midi d’été où vous ne savez plus très bien en quelle année vous êtes. Tout va recommencer comme avant. Les mêmes jours, les mêmes nuits, les mêmes lieux, les mêmes rencontres. L’Éternel Retour.” Patrick Modiano. » (Quatrième de couverture)

Documentation critique

HOLTER, Julia, « Le clair-obscur “extrême contemporain”: Pascal Quignard, Pierre Michon, Patrick Modiano et Pierre Bergounioux », thèse de doctorat, Department of French Studies, University of Washington, 2013, 236 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « My project proposes that a chiaroscuro aesthetic and mode of thought underlie and unite the work of four well-known contemporary French writers, Pascal Quignard, Pierre Michon, Pierre Bergounioux, and Patrick Modiano. Their writing, which demonstrates a profound interest in the origins both of individuals and of the human species itself, oscillates, with varied amplitude, between revealing light and enigmatic darkness, in the context of a dialogue between light and shadow. It also contributes to the representation of the subject through chiaroscuro self-portrait. I argue that what I call chiaroscuro writing opens a passage between revealing and concealing, a door through which to glimpse origins. The interplay between light and shadow creates a mental image, deep and dynamic, that, just as in chiaroscuro painting, promises more than can be seen: it shows the invisible, it points to the unsaid in what has been said. I treat chiaroscuro as a visual metaphor (the form) that evokes the tension between sensitive reason and abstract, rational reason (the content), in which the latter loses ground because it does not take into account the strength of the former and does not integrate its force to temper its own totalitarian tendencies. A rich thematic (Chapter I), an aesthetics (Chapter II), a way of thinking (Chapter III), and a tool for analyzing specific works (Chapter IV), what I call contemporary chiaroscuro links an ancient art technique with a present-day search for a small light as a way of surviving in our violently overlit period of permanent liminality. One can therefore speak of chiaroscuro literature as one that embraces origins in organic, vitalistic and, paradoxically gap-filled continuity. » (résumé joint à la thèse)

* La thèse est en français.

Voir plus précisément la section « Patrick Modiano: Dans le café de la jeunesse perdue, 2007 », p. 190-211.

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###

GRENAUDIER-KLIJN, France, « Comment dire “je”?: Le “je” féminin dans deux romans de Patrick Modiano », dans Adrienne ANGELO et Erika FÜlÖP (dir.), Protean Selves: First-Person Voices in Twenty-First-Century French and Francophone Narratives, Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars, 2014, p. 96-108. +++ Chapitre de collectif

### Ce chapitre traite aussi de La Petite Bijou. ###

KAMINSKAS, Jurate, « Traces, tracés et figures: Dans le café de la jeunesse perdue de Patrick Modiano », dans French Cultural Studies, dossier « Modiano et l’image », vol. 23, no 4 (décembre 2012), p. 350-357. +++ Article de revue

### « Dans l’introduction à son ouvrage, Patrick Modiano, Alan Morris présente l’ambiguïté comme “la qualité déterminante de l’univers modianesque”. Sur le plan herméneutique, cette problématique de l’incertitude affecte aussi le lecteur et sous-tend les intentions métadiscursives du roman de 2007, Dans le café de la jeunesse perdue. Le roman est une tentative d’accéder à la vérité d’une jeune femme : Jacqueline, surnommée Louki. Mais quel genre littéraire donnerait le plus satisfaction ? Roman policier, roman réaliste, biographie, autofiction ? Comment saisir son image, comment la faire remonter à la surface : voilà un des enjeux du texte. Pour les quatre narrateurs sur la piste de Jacqueline/Louki, il s’agit de combler des lacunes biographiques, auto-biographiques ou policières. Le roman de Modiano se construit dans cette tension qui oppose l’attirance suscitée par l’image de la jeune femme et la résistance qu’elle présente à son émergence. Cette muse parfaite accrochant la lumière mieux que les autres, est “la figure” qui, selon la définition de Bertrand Gervais, devient “un signe complexe hautement signifiant” à l’origine du processus créateur. » (résumé joint à l’article) ###

BALINT-BABOS, Adina, « Secret et tension narrative chez Modiano et Le Clézio: Entre témoignage et créativité », dans @nalyses, vol. 5, no 3 (automne 2010), [en ligne]. +++ Article de revue

### « Les textes de Modiano et de Le Clézio, Dans le café de la jeunesse perdue (2007) et Ritournelle de la faim (2008), placent au centre des récits le secret en tant que fuite. Chez ces deux écrivains, la fuite face aux rafles des juifs dans le Paris de l’Occupation donne à penser les rapports entre témoignage littéraire, faux témoignage et créativité, en posant la question du vécu et de la transfiguration fictionnelle, ainsi qu’une interrogation sur la posture de l’écrivain et les frontières des genres. La figure du déplacement apparaît comme le fil conducteur d’une lecture qui tente de décrypter un pan de la poétique de création modianesque et leclézienne à la croisée de trois dimensions d’interprétation : historique, ontologique et esthétique. » (résumé joint à l’article)

VAN MONTFRANS, Manet, « Dante chez Modiano: Une divine comédie à Paris », dans RELIEF, vol. 2, no 1 (2008), p. 1-21. +++ Article de revue

### « Dans l’oeuvre de Patrick Modiano, la topographie parisienne joue un rôle de premier ordre. Renvoyant d’un côté à une certaine réalité extratextuelle, de l’autre à des ouvrages antérieurs de Modiano où ils figurent, les noms de lieux charrient d’un roman à l’autre des sédiments de sens de plus en plus considérables. Tout en s’inscrivant dans le réseau d’associations bien connu des lecteurs familiers de Modiano, les lieux parisiens qu’il évoque dans son roman Dans le café de la jeunesse perdue revêtent une dimension nouvelle et surprenante grâce aux rapports intertextuels avec la Divine Comédie de Dante. » (résumé joint à l’article)

NETTELBECK, Colin, « Comme l’eau vive: Mémoire et Revenance dans Dans le café de la jeunesse perdue (2007) », dans Anne-Yvonne JULIEN (dir.), Modiano ou Les intermittences de la mémoire, Paris, Hermann (Collection Savoir Lettres), 2010, p. 391-409. +++ Chapitre de collectif

ROCHE, Anne, « Albums pour la jeunesse (perdue) », dans Europe, no 1038 (octobre 2015). +++ Article de revue

Dans le café de la jeunesse perdue (oeuvre)
TitreDans le café de la jeunesse perdue
AuteurPatrick Modiano
Parution2007
TriDans le café de la jeunesse perdue
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