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Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Il n'y a plus de chemin

Jacques Brault, Il n’y a plus de chemin, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1990, 67 p.

Il n’y a plus de chemin a été publié en 1990 aux éditions du Noroît. Ce recueil contient de petits poèmes en prose où le poète entretient une relation ambiguë avec l’angoisse et la solitude qui deviennent de véritables personnages. Le recueil est également accompagné de cinq dessins de l’auteur.

« Voici qu’on siffle un petit air
ancien de mal à l’âme
a-t-on idée d’avoir une âme
et qui a mal en plus
où chante sans en avoir l’air
l’ombre de qui n’est plus »

(Extrait, Éditions du Noroît, 1990, p. 9)

Documentation critique

BOURASSA, Lucie, « Poésie, narration et sens de la vie. À propos d’Il n’y a plus de chemin de Jacques Brault », Études françaises, vol. 39, n° 3 (2003), p. 71-88. +++ Article de revue

### Résumé
Jacques Brault n’a que peu pratiqué le poème en prose. On pourrait s’étonner de cela puisque, de son propre aveu, il n’aime pas les cloisonnements génériques, et que le poème en prose s’est historiquement défini par un refus des modèles. La situation s’explique peut-être du fait que le poème en prose a perdu sa fonction de briseur de normes : certains de ses traits — tels le prosaïsme et la distance ironique — ont envahi l’ensemble de la poésie moderne, y compris les oeuvres en vers de Brault. Cependant, Il n’y a plus de chemin — seul recueil de l’auteur à comporter une majorité de poèmes en prose — accuse ces caractéristiques, en plus de faire au récit une part inhabituelle. Dans le présent article, j’analyserai le fonctionnement de la narration dans Il n’y a plus de chemin, pour montrer que, malgré une possible disparition de la fonction méta-générique du poème en prose, le traitement de la narration dans ce livre effectue un travail sur des valeurs culturelles associées au raconter d’une part, et au discours poétique de l’autre. Ce qui m’amènera à situer ce livre dans la poétique de son auteur.

Abstract
It may seem noteworthy that Jacques Brault has not practised prose poetry much, since Brault himself has indicated his dislike of generic limitations and that the genre of the prose poem is precisely defined by a historical refusal of models. This might be explained by the fact that the prose poem has lost its function of norm breaker : some of its features—such as its prosaic nature and its irony—have invaded the entirety of modern poetry, including Brault’s verse poetry. However, Il n’y a plus de chemin, the only of Brault’s collections to include a majority of prose poems, endorses these traits while it also gives way to narrative. This article analyses the narrative of Il n’y a plus de chemin in order to demonstrate that, despite a possible disintegration of the meta-generic function of prose poetry, the treatment of narration brings into effect a critique of cultural values respectively associated to narrative and poetic discourses. In conclusion, this study situates Il n’y a plus de chemin in Brault’s aesthetic.

Bourassa, 2003, HTML###

MALENFANT, Paul-Chanel, «… comme on cueille des simples », Voix et images, vol. 16, n° 3 (printemps 1991), p. 549-560. +++ Article de revue

MARCOTTE, Hélène, « Presque silence. Il n’y a plus de chemin de Jacques Brault », Urgences, n° 31 (mars 1991), p. 122-126. +++ Article de revue

OUELLET, Pierre, « Le don des formes : schématisme et acte perceptif », Protée, vol. 21, n° 1 (hiver 1993), p. 15-24. +++ Article de revue

ROY, Katy, « L’image et le chemin : Il n’y a plus de chemin : genèse d’une transécriture ; suivie de L’imaginant imaginé : réflexion autour de l’image transécrite », mémoire de maîtrise, faculté des lettres, Université Laval, 2005, 145 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« Le cinéma constitue un langage qui témoigne du réel et de l’imaginaire. Et l’image est une forme d’écriture de ce langage. L’expérience qui sera ici relatée est celle de la genèse d’une transécriture cinématographique du recueil de poésie Il n’y a plus de chemin, de Jacques Brault. Par ce processus de transécriture, les images mentales générées par la lecture deviennent images cinématographiques et témoignent d’une nouvelle forme d’écriture des poèmes. […] »

(Extrait, Portail de Thèses Canada) ###

BOURASSA, Lucie, « Du clochard à l’histrion : figures du sujet dans Il n’y a plus de chemin de Jacques Brault », dans Micheal BROPHY et Mary GALLAGHER (dir.), Sens et présence du sujet poétique : La poésie de la France et du monde francophone depuis 1980, Amsterdam, Rodopi, p. 29-45. +++ Chapitre de collectif

SAINTE-MARIE, Mariloue, « “Avec mes ritournelles d’images miteuses”. Prose et poésie dans Il n’y a plus de chemin de Jacques Brault », dans Hélène JACQUES, Karim LAROSE et Sylvano SANTINI (dir.), Sens commun : Expérience et transmission dans la littérature québécoise, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2007, p. 163-181. +++ Chapitre de collectif

SMITH, Denis, « Heureusement, il y a Personne dans ce texte », dans HÉBERT, François et Nathalie WATTEYNE (dir.), Précarités de Brault, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, p. 161-173. +++ Chapitre de collectif

LAPOINTE, Martine-Emmanuelle, « Leçons de clochardise. Lectures d’Agonie et d’Il n’y a plus de chemin de Jacques Brault », Tangence, n° 98 (hiver 2012), p. 73-86. +++ Article de revue

### Résumé
Agonie et Il n’y a plus de chemin de Jacques Brault mettent en scène des clochards qui ont choisi de quitter la vie sociale, qui « vivent en partie ailleurs », qui ne « sont plus tout à fait dedans », pour reprendre les mots de l’auteur. Préférant le détournement, le silence et le retrait aux discours engagés, ils mettent au jour les insuffisances d’une transmission culturelle qui, loin de reposer sur des certitudes, se révèle profondément aporétique à l’époque contemporaine. Quels héritages ces deux textes livrent-ils, sinon le détachement, le décalage, la distance et l’anachronisme qui, de toute façon, ne s’enseignent ni ne s’apprennent ? Quelle conception du vivre-ensemble contemporain élaborent-ils ? Afin de répondre à ces questions, le présent article s’attache à examiner les figures de l’anachronisme qui donnent lieu à une conception singulière de la transmission des savoirs et des affects, laquelle est partagée entre legs impossible et parole déliquescente.

Abstract
Lessons from homelessness. Readings of Agonie and Il n’y a plus de chemin by Jacques Brault
Agonie
(Agony) and Il n’y a plus de chemin (There’s no more road) by Jacques Brault depict homeless individuals who have chosen to leave social life behind, who “live partly in another world”, who “aren’t quite with it anymore”, to use the author’s words. Preferring distance, silence and retreat to engaged discourse, they shed light on the inadequacies of a cultural transmission which, far from being grounded in certainties, reveals itself to be profoundly aporetic in the modern era. What heritages do these two texts offer, if not detachment, displacement, distance and anachronism, which, in any case, can be neither taught nor learned? What conception of modern coexistence do they describe? To answer these questions, the present article proposes to examine the figures of anachronism that give way to a singular conception of the transmission of knowledge and affects, a conception shared between an impossible legacy and a deliquescent speech.

Lapointe, 2012, HTML ###

Il n'y a plus de chemin (oeuvre)
TitreIl n'y a plus de chemin
AuteurJacques Brault
Parution1990
TriIl n'y a plus de chemin
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