Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Le salon du Wurtemberg

Pascal Quignard Paris, Gallimard (Coll. Blanche), 1986, 372 p.

« Retiré dans la vaste propriété familiale, à Bergheim, dans le Wurtemberg, un musicien célèbre revoit son enfance, cet univers déchiré entre deux langues, composé de chats, d’enfants, de vieilles demoiselles d’un raffinement d’un autre âge. Il revoit sa mère qui l’a abandonné quand il avait quatre ans. Il découvre ce qui fait le centre, peut-être, de sa vie : l’amitié qu’il a portée à Florent, dans les années soixante. Les années passent et des êtres qui s’étaient séparés dans la violence ou la tristesse, dix ans après, se retrouvent. Ce sont des souvenirs qui tout à coup mettent le sang aux joues, des couleurs qui brusquement luisent, des sons, des visages et des noms qui font soudain sauter le cœur. » (Présentation de l’éditeur)

Documentation critique

HENROT, Geneviève, « Pascal Quignard ou la peau de Marsyas », dans Geneviève HENROT, Peaux d’âme, Paris, Champion, 2009, p. 155-175. +++ Chapitre de monographie

MERTENS, Pierre, « À propos de : Le salon du Wurtemberg de Pascal Quignard. L’amitié, le temps », Lendemains, vol. 12, no 46 (1987), p. 129-131. +++ Article de revue

BERQUIN, François, « Le salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard », dans François BERQUIN (dir.), Le salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard, Lille, Presses Universitaires du Septentrion (Roman 20-50), no 44 (décembre 2007), 114 p. +++ Chapitre de collectif

###Chapitre portant sur Le salon de Wurtemberg et Villa Amalia.###

PIEL, Jean, « Pascal Quignard : un foisonnement d’images », Critique, vol. 42, no 474 (novembre 1986), p. 1086-1091. +++ Article de revue

RICHARD, Jean-Pierre, « Sensation, dépression, écriture », Poétique, vol. 18, no 71 (septembre 1987), p. 357-374. +++ Article de revue

###Article portant sur Carus, Les tablettes de buis d’Apronenia-Avitia et Le salon du Wurtemberg.###

LAPEYRE-DESMAISON, Chantal, « Terreur de la langue, langue de la terreur dans Carus et Le Salon du Wurtemberg de Pascal Quignard », dans Sylviane COYAULT (dir.), L’écrivain et sa langue. Romans d’amour : de Marcel Proust à Richard Millet, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise-Pascal (Littératures), 2005, p. 109-121. +++ Chapitre de collectif

###« Le souci de la langue est au coeur de l’oeuvre de Pascal Quignard. Objet de méditation dans les Petits Traités, elle est aussi enjeu de la fiction : deux romans, Carus et Le Salon du Wurtemberg, lui donnent le statut d’un personnage problématique. Dans Carus, les amis assemblés autour de A. qui souffre d’un accès de “néantisation” tentent de lui venir en aide et se relaient auprès de lui. D’une manière régulière, ils se rencontrent pour faire de la musique, pour dîner ensemble, pour bavarder. Le Salon du Wurtemberg met en scène un personnage pris entre deux langues. À travers la dépression de A. ou l’exil linguistique de Karl, ces romans thématisent une rencontre traumatique avec cette entité à la fois endogène et exogène, hallucinée et hallucinante, et source de terreur. Ces deux fictions rapportent ainsi une situation de crise. Elle s’inverse en crise de la langue qui conditionne les choix scripturaux. La mise en récit est ici création d’un espace : elle seule permet un véritable travail de la langue et sur la langue. Si ces deux romans thématisent la même problématique, ils n’y répondent cependant pas de la même manière. Ces réponses différentes sont autant d’étapes dans l’invention d’une oeuvre, autant de naissances renouvelées : telles sont les hypothèses que je voudrais soutenir ici. » (Extrait de l’introduction, p. 109) ###

FARASSE, Gérard, « Mise en bouche », Roman 20-50, dossier « Le Salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard », sous la direction de François BERQUIN, no 44 (décembre 2007), p. 17-27. +++ Article de revue

###« Charles Chenogne, Florent Seinecé : le roman de Pascal Quignard, Le Salon du Wurtemberg, s’ouvre sur une première rencontre. […] Deux styles de relation au monde, deux façons de le manger, de l’aborder et de l’absorber : transformer la nourriture en mortier ou la faire fondre en liquide. La rencontre de Charles et de Florent est placée sous le signe de la bouche. » (Extrait de l’introduction, p. 17) ###

SAULNIER, Serge, « La pêche aux souvenirs », Roman 20-50, dossier « Le Salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard », sous la direction de François BERQUIN, no 44 (décembre 2007), p. 39-50. +++ Article de revue

###« Ce que la métaphore de la pêche (à la ligne) réunit, c’est le souvenir et le désir, l’un et l’autre visant le même objet qui inlassablement se dérobe à la “prise”. Cet objet a sans doute un nom, on peut aussi lui assigner un lieu […] » (Extrait, p. 49) ###

SORARU, Isabelle, « Moulins à musique : ritournelles et art de la mémoire dans Le Salon du Wurtemberg », Roman 20-50, dossier « Le Salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard », sous la direction de François BERQUIN, no 44 (décembre 2007), p. 51-62. +++ Article de revue

###« Peut-être sommes-nous, à défaut de pouvoir être à nouveau habité par le passé, seulement capable de se laisser hanter par le souvenir, et, comme le narrateur du Salon du Wurtemberg, de tenter de le lester, par l’écriture, “de grenaille de plomb, de grenaille d’acier, de sang” - avant qu’il ne s’absorbe à nouveau dans les sables mouvants du temps. » (Extrait de la conclusion, p. 62) ###

ALLAIN, Olivier, « Ricochets », Roman 20-50, dossier « Le Salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard », sous la direction de François BERQUIN, no 44 (décembre 2007), p. 63-70. +++ Article de revue

###« Hanté par la trahison, gougé par le remords. Il faut que ça ricoche pour ne pas risquer d’être dévoré par la blessure, la culpabilité. En ce sens, Le Salon du Wurtemberg est une réécriture violente de l’oeuvre proustienne (tous les thèmes y sont, aggravés, radicalisés). » (Extrait de la conclusion, p. 70) ###

BERQUIN, François, « L’humour allemand », Roman 20-50, dossier « Le Salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard », sous la direction de François BERQUIN, no 44 (décembre 2007), p. 71-78. +++ Article de revue

FROEHLICHER, Clément, « À la recherche de l’origine: L’Écriture du souvenir dans Le salon du Wurtemberg de Pascal Quignard et le projet proustien », RELIEF: Revue électronique de littérature française, vol. 7, no 2 (décembre 2013), p. 128-138. +++ Article de revue

### « Si la Recherche est convoquée sur le mode de la citation implicite et du pastiche dans le roman de Pascal Quignard Le salon du Wurtemberg, celui-ci ne s’inscrit pas dans la lignée du projet proustien, voire s’y oppose : la recherche du narrateur se présente comme une quête impossible de l’origine et non comme un déploiement du passé; à l’écriture de la vocation s’oppose l’écriture comme “symptôme”. Cette intertextualité paradoxale, que nous pouvons lire comme une possibilité particulière – hors de l’exercice d’admiration – de se référer à Proust dans la contemporanéité, nous permet d’éclairer, en retour, la poétique de Quignard. » (Résumé joint à l’article)

RABATÉ, Dominique, « Nom de pays (à partir du Salon de Wurtemberg) », dans Agnès COUSIN DE RAVEL, Chantal LAPEYRE-DESMAISON et Dominique RABATÉ (dir.), Les lieux de Pascal Quignard. Actes du colloque du Havre (29 et 30 avril 2013), Paris, Gallimard (Cahiers de la NRF), 2014, p. 119-131. +++ Chapitre de collectif

BLANCKEMAN, Bruno, « Une histoire de fantômes », Roman 20-50, dossier « Le Salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard », sous la direction de François BERQUIN, no 44 (décembre 2007), p. 79-89. +++ Article de revue

###Quignard propose « une poétique du roman substantiel. Il expérimente des figures en lesquelles s’harmonisent une exigence de concentration et un souci de déclinaison […] » (Extrait, p. 88) ###

DEMANZE, Laurent, « Cuisine et clinique », Roman 20-50, dossier « Le Salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard », sous la direction de François BERQUIN, no 44 (décembre 2007), p. 29-38. +++ Article de revue

###« Tout se passe comme si les enfants délaissés et les mères fuyantes, les maux de gorge et les bonbons suçotés donnaient matière à une plus noire mélancolie, où se disent la perte d’une unité et la nostalgie d’une impossible fusion. Comme si, en d’autres termes, les figures romanesques donnaient chair à l’esseulement de l’individu contemporain, à la fragmentation des oeuvres et au morcellement des communautés. Et le roman de couvrir des figures romanesques du deuil une angoisse sans doute plus secrète, et de dissimuler l’auteur mélancolique derrière un narrateur fantasmatiquement endeuillé. » (Extrait de la conclusion, p. 38) ###

Dossier « Le Salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard », sous la direction de François BERQUIN, Roman 20-50, no 44 (décembre 2007), 114 p. +++ Dossier de revue

### Sommaire du dossier « Le Salon du Wurtemberg et Villa Amalia de Pascal Quignard » :

  • « Sous le signe de l’agneau. Sur un tableau de Valerio Adami » / Philippe Bonnefis.
  • « Mise en bouche » / Gérard Farasse.*
  • « Cuisine et clinique » / Laurent Demanze.*
  • « La pêche aux souvenirs » / Serge Saulnier.*
  • « Moulins à musique : ritournelles et art de la mémoire dans Le Salon du Wurtemberg » / Isabelle Soraru.*
  • « Ricochets » / Olivier Allain.*
  • « L’humour allemand » / François Berquin.*
  • « Une histoire de fantômes » / Bruno Blanckeman.*
  • « Le solstice d’hiver » / Midori Ogawa.*
  • « L’emplacement du Paradis » / Aymeric Glacet.*

* Références disponibles sur auteurs.contemporain.info ###

Le salon du Wurtemberg (oeuvre)
TitreLe salon du Wurtemberg
AuteurPascal Quignard
Parution1986
Trisalon du Wurtemberg
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