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Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Rouge, mère et fils

Suzanne Jacob - Paris, Seuil, 2001, 282 p.

« Au centre de la toile, une mère, Delphine et son fils Luc. Tournoyant autour d’eux, les hommes de Delphine, Félix, Simon, Lenny et Lorne. Ils aiment, ils doutent, ils racontent des histoires, parlent pour mieux se taire. Il faudra une mort, celle de Lenny, et l’arrivée d’un étranger, le Trickster, pour que Luc trouve sa place en ce monde et que Delphine consente enfin à rendre ses armes.

Très contemporain, ce roman d’amours où chacun cherche sa place et son histoire, se déroule pour une grande part sur les vastes étendues québécoises. Il arrive qu’on y croise des Hell’s Angels et qu’on y entende le chant du huart. Mais le désarroi qu’il traduit est lui, universel. » (Quatrième de couverture)

Documentation critique

BIRON, Michel, « Ris de veau et poutine. Lecture de Rouge, mère et fils de Suzanne Jacob », dans Pascal BRISSETTE, Paul CHOINIÈRE, Guillaume PINSON et Maxime PRÉVOST (dir.), Écritures hors-foyer, Montréal, Chaire James McGill de langue et littérature françaises (coll. “Discours social / Social Discourse”), 2002, p. 159-169. +++ Chapitre de collectif

###Il s’agit des Actes du Ve Colloque des jeunes chercheurs en sociocritique et en analyse du discours et du colloque “Écritures hors-foyer : comment penser la littérature actuelle ?” qui se sont tenus les 25 et 26 octobre 2001 à l’Université de Montréal. ###

EIBL, Doris G., « L’entendu et l’autrement : aspects du métissage dans Rouge, mère et fils de Suzanne Jacob », Études françaises, vol. 40, no 1 (2004), p. 95-110. +++ Article de revue

### Résumé

Questionnant la réécriture du métissage dans Rouge, mère et fils, cette lecture d’un récent roman de Suzanne Jacob se propose de retracer la part d’inquiétante étrangeté qui opère dans l’histoire d’une mère, d’un père et d’un fils ou, plus globalement, dans celle d’une communauté, toutes deux régies par des histoires muettes. En tissant une fiction où de nombreuses histoires individuelles se superposent et se nouent de façon tout à fait étonnante, Suzanne Jacob fait du métissage la trame même de son texte et révèle sans pardon l’impuissance existentielle de ceux qui refusent à la fois les histoires et l’Histoire qui les relieraient au passé et leur permettraient d’envisager l’avenir dans une reconnaissance mutuelle. C’est grâce au personnage du Trickster, figure mythologique fort ambiguë des légendes amérindiennes et dotée, dans Rouge, mère et fils, d’un certain pouvoir de guérisseur, que cette reconnaissance, qui est toujours celle du métissage, devient possible.

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BIRON, Michel, « Le roman contemporain », Voix et images, vol. 27, no 1 (automne 2001), p. 136-142. +++ Article de revue

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RINGUET, Chantal, « Enjeux créateurs et mortifères de la transmission entre mère et fils chez Madeleine Gagnon (1995), Anne Hébert (1999) et Suzanne Jacob (2001) », thèse de doctorat, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2007, 338 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

Si la relation entre mère et fille dans la fiction féminine a fait l’objet d’une pluralité d’études depuis les dernières décennies, en revanche, la relation entre mère et fils n’a pratiquement jamais été analysée. Ainsi, dans la littérature québécoise au féminin, cette problématique a été reléguée dans l’ombre de la part des critiques. Pourtant, ce fait demeure étonnant puisque nombreuses sont les auteures qui l’ont mise en scène depuis la publication, en 1945, de la nouvelle Le torrent d’Anne Hébert. En effet, plus d’une trentaine d’oeuvres (romanesques surtout) publiées entre 1945 et 2001 se sont attachées à représenter les complexités, les tensions et la violence sous-jacentes à ce lien filial. Or, l’absence d’études sur le sujet, tout en révélant une lacune du côté des critiques et des théoriciennes de la littérature québécoise au féminin, trouve son explication peut-être moins dans le désintérêt de celles-ci à son endroit, que dans les nouvelles avenues théoriques auxquelles il se rattache.

Car si la théorisation du rapport mère-fils mérite d’être située dans le prolongement des études sur la relation mère-fille, il faut préciser qu’elle s’inscrit également en continuité avec une tendance récente du roman québécois au féminin, à savoir la représentation de la perspective masculine, qui émerge durant la décennie 1990. Dans cet ordre d’idées, il nous incombe de contribuer à l’avancement des recherches sur la relation mère-enfant dans cette littérature, en faisant sortir de l’ombre la relation mère-fils. Quelles sont les formes littéraires utilisées par les auteures pour la représenter ? À quels enjeux de transmission est-elle associée ? A l’opposé de la relation mère-fille, qui constitue la pierre angulaire de l’identité féminine, la relation mère-fils est traversée par la rupture, sous ses diverses formes. En ce sens, au lieu de faire l’éloge du Même (à travers ses difficultés, ses ruptures et ses joies), elle dévoile plutôt ce qui échappe, c’est-à-dire ce qui se joue à l’insu des sujets, et fait l’objet d’une transmission tantôt mortifère, tantôt créatrice. Au sein de la relation mère-fils interagissent donc un ensemble de frictions, de fractures et d’effractions, dont il s’agira, dans la présente thèse, de prendre acte à travers les formes littéraires qui en découlent. Pour y parvenir, trois oeuvres romanesques qui sont exemplaires de cette situation seront convoquées : Le vent majeur (1995) de Madeleine Gagnon, Un habit de lumière (1999) d’Anne Hébert et Rouge, mère et fils (2001) de Suzanne Jacob. Il s’agira de dégager les écarts et les similitudes entre ces romans qui sont susceptibles d’entraîner un déplacement des paradigmes de la relation mère-enfant dans cette littérature.

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest.###

BIRON, Michel, La Conscience du désert. Essais sur la littérature au Québec et ailleurs, Montréal, Boréal (Papiers collés), 2010, 212 p. +++ Monographie

###Voir le chapitre « Ris de veau et poutine : Rouge, mère et fils ».###

LABELLE, Maude, « Une esthétique hyperréaliste en littérature ? Narrativité picturale et langage visuel dans l’oeuvre romanesque de Suzanne Jacob (1991-2005) », mémoire de maîtrise, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2009, 123 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

Ce mémoire s’attarde à la notion d’hyperréalisme en littérature contemporaine et à son incarnation spécifique dans trois romans de Suzanne Jacob : L’Obéissance (1991), Rouge, mère et fils (2001) et Fugueuses (2005). Le recours à la théorie et à l’histoire de la peinture est essentiel puisque l’hyperréalisme est d’abord endossé par l’art pictural. De plus, la peinture, la photographie, le cinéma, la musique, la télévision, la sculpture, l’architecture et la littérature sont autant de médiations fortement présentes dans le roman hyperréaliste. Cette présence multiple des médias est essentielle au caractère hyperréaliste d’une œuvre ; la tentative d’intégrer le réel passe par un détour représentationnel. Les manifestations stylistiques et narratives de l’hyperréalisme sont associées à l’intégration de formes empruntées à d’autres arts ou médias comme la fugue et le fait divers. Les effets de l’hyperréalisme sur la narration se manifestent également par un éclatement des focalisations, en témoignent la fragmentation narrative ainsi que l’importance accordée au détail. Enfin, l’hyperréalisme joue sur une tension constante entre continuité et rupture. Les conséquences sont à envisager dans une sorte d’appréhension du réel, tant par le personnage que par le roman, qui doivent composer avec une multiplicité de représentations.

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PARÉ, Justine, « Messe solennelle pour la famille Lebel, suivi de, L’évolution du procédé polyphonique chez Suzanne Jacob », mémoire de maîtrise, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2014, 115 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

Mon essai et mon roman se font l’écho l’un de l’autre, ils se répondent et reflètent ainsi le sujet de ma recherche : la polyphonie. Dans L’évolution du procédé polyphonique chez Suzanne Jacob, je m’attarde à trois romans de Suzanne Jacob, L’obéissance, Rouge, mère et fils et Fugueuses, œuvres chorales et teintées par la musique dans lesquelles la prose se décline en plusieurs voix. Puisque j’étudie la polyphonie dans son aspect musical et, parallèlement, dans une perspective littéraire, il est possible d’admettre que je fais moi aussi, au cœur de mon essai, l’exercice du contrepoint. Cet essai est précédé par Messe solennelle pour la famille Lebel, roman polyphonique qui, à la manière de Fugueuses, où la musique est déjà implicite dans le titre, se donne à lire comme une partition musicale. J’y présente quatre membres d’une même famille, deux hommes et deux femmes, qui doivent faire face à la mort de l’un des leurs. Ils se partagent une narration en contrepoint dans un récit à plusieurs voix (inspirées par les quatre catégories vocales principales en musique) dont la structure rappelle celle du requiem ou messe des morts.

BIRON, Michel, « Happy end : l’héritage amérindien dans Rouge, mère et fils de Suzanne Jacob », Tangence, no 98 (hiver 2012), p. 87-99. +++ Article de revue

### Résumé

Le refus de l’héritage amérindien fait partie des « fictions dominantes » dénoncées par Suzanne Jacob dans son essai La bulle d’encre. Elle en fait le thème central de son roman Rouge, mère et fils (2001) dont cet article analyse la composition (autour de la couleur rouge) et les principaux personnages : la mère Delphine, le fils Luc, le père Félix de même qu’un personnage extravagant, appelé le Trickster, par qui la mère et le fils retrouveront en fin de roman le fil de leur histoire, irriguée par le sang amérindien qui coule dans leurs veines. L’article met l’accent sur le changement de registre qui apparaît dans le dernier chapitre du roman, lequel délaisse le ton ironique employé jusque-là au profit d’une prose poétique et solennelle. En s’emparant d’un héritage détourné (celui du métissage amérindien refoulé par le discours identitaire québécois), le roman se voit lui-même détourné par cet héritage, au nom d’une demande de sens venue de l’extérieur du roman.

Rouge, mère et fils (oeuvre)
TitreRouge, mère et fils
AuteurSuzanne Jacob
Parution2001
TriRouge, mère et fils
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