Né en 1918 à Paris, Louis-René des Forêts se destine d’abord à une carrière dans la Marine. À la fin des années trente, il entame toutefois des études de droit. Il est mobilisé en 1939 et assiste à la défaite des troupes françaises. Démobilisé en 1940, il s’engage dans la Résistance et commence la rédaction de son premier roman, Les Mendiants (1943). Suit Le Bavard (1946), petit récit impertinent qui rompt profondément avec le style de son premier roman et que la critique accueille froidement. Retiré en province, il travaille ensuite au Voyage d’hiver, roman sur lequel il planchera durant plusieurs années, mais qu’il renoncera à publier. De retour à Paris en 1953 pour participer avec Queneau à L’Encyclopédie de la Pléiade, il reçoit en 1960 le prix des critiques pour La chambre des enfants et entre en 1966 au comité de lecture de Gallimard, poste qu’il occupera jusqu’en 1983. Il collabore en 1967 à la création de la revue L’Éphémère avec Yves Bonnefoy, André du Bouchet, Gaëtan Picon et Jacques Dupin, et publie la même année Les mégères de la mer. Ce long poème avait fait l’objet, dès 1965, d’une publication dans la revue Le Mercure de France, année marquée par le décès accidentel de sa fille. Ce décès plonge Louis-René des Forêts dans un état de stupeur qui le contraint au silence littéraire ; la peinture et le dessin constitueront donc pour lui, durant une dizaine d’années, une voie d’expression alternative. Ses œuvres ont d’ailleurs fait l’objet d’une exposition au Centre Georges Pompidou en 1978. La même année, il reprend activement l’écriture et commence Ostinato. Publié partiellement dans diverses revues, la version définitive d’Ostinato ne paraîtra qu’en 1997. Entre temps, Voies et détours de la fiction (1985), Le malheur au Lido (1986), les Poèmes de Samuel Wood (1988) et Face à l’immémorable (1993) confirmeront l’importance de cet auteur discret et profondément habité par la question du langage. Il meurt le 30 décembre 2000 à Paris. Son œuvre, rare mais d’une densité étonnante, continue d’être largement commentée par la critique.

Liens externes :

• Gallimard
• Bibliothèque nationale de France

Le Bavard (1946)
La Chambre des enfants (1960)
Les Mégères de la mer (1967)
Un malade en forêt (1985)
Voies et détours de la fiction (1985)
Le Malheur au Lido (1987)
Poèmes de Samuel Wood (1988)
Face à l’immémorable (1993)
Ostinato (1997)
Ainsi qu’il en va d’un cahier de brouillon plein de ratures et d’ajouts (2002)