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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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auteurs:patrick_deville [2014/07/29 14:42] Audrey Thériaultauteurs:patrick_deville [2015/09/23 09:21] (Version actuelle) Virginie Savard
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 Né à Saint-Brévin en 1957, Patrick Deville suit des études de littérature française et comparée à Nantes où il obtient deux Maîtrises. À 23 ans, il devient attaché culturel dans le Golfe Persique. Deux ans plus tard, il est titulaire du CAPES de philosophie et enseigne à l'étranger. Il débute alors une série de nombreux voyages qui le mènent à séjourner longuement en Algérie, au Nigéria, au Maroc, à La Havane... Né à Saint-Brévin en 1957, Patrick Deville suit des études de littérature française et comparée à Nantes où il obtient deux Maîtrises. À 23 ans, il devient attaché culturel dans le Golfe Persique. Deux ans plus tard, il est titulaire du CAPES de philosophie et enseigne à l'étranger. Il débute alors une série de nombreux voyages qui le mènent à séjourner longuement en Algérie, au Nigéria, au Maroc, à La Havane...
  
-Taraudé par son projet d'écriture, Deville regagne périodiquement la France pour publier son premier roman, //Cordon bleu// qui paraît aux Editions de Minuit en 1987. Paru un an plus tard, //Longue vue//, son premier succès, est traduit dans une dizaine de langues. Remarqué par la critique universitaire pour son approche du minimaliste, Deville poursuit ses voyages en France et ses séjours à l'étranger, au gré de résidences d'écrivain. Il s'investit dans l'organisation d'événements littéraires et, parallèlement, publie //Le feu d'artifice// (1992), //La femme parfaite // (1995), //Ces deux-là // (2000) aux Editions de Minuit. +Taraudé par son projet d'écriture, Deville regagne périodiquement la France pour publier son premier roman, //Cordon bleu// qui paraît aux Editions de Minuit en 1987. Paru un an plus tard, //Longue vue//, son premier succès, est traduit dans une dizaine de langues. Remarqué par la critique universitaire pour son approche du minimaliste, Deville poursuit ses voyages en France et ses séjours à l'étranger, au gré de résidences d'écrivain. Il s'investit dans l'organisation d'événements littéraires et, parallèlement, publie //Le feu d'artifice// (1992), //La femme parfaite // (1995), //Ces deux-là // (2000) aux Editions de Minuit. En 2001, de retour sur la côte atlantique, il déploie toute son énergie à la direction de la MEET (Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs), située à Saint-Nazaire, au sein de laquelle, passionné par l'Amérique du Sud, il a créé un Prix littéraire latino-américain
  
-En 2001, de retour sur la côte atlantiqueil déploie toute son énergie à la direction de la MEET (Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs), située à Saint-Nazaireau sein de laquellepassionné par l'Amérique du Sudil a créé un Prix littéraire latino-américain+En 2004avec// Pura Vida : Vie & mort de William Walker//, l’écrivain breton, épris de voyages et d’ailleurs, adopte une sorte de maximalisme en entrant dans la bien nommée collection « Fiction & Cie » des éditions du Seuilplus à même d’accueillir son écriture foisonnante, désormais mue par un désir d’encyclopédiste. Le projet de Deville prend alors une autre envergure, loin de la facture « minimaliste » de ses débuts. Au Seuil, il publie encore cinq « romans sans fiction » : //La Tentation des armes à feu// (2006), //Équatoria// (2009)//Kampuchéa// (2011), //Peste & Choléra// (2012) et //Viva// (2014).  Autant carnets de voyages que reportages foisonnantsles récits, qui font la part belle à l’histoire et à la géographie, suivent en Amérique centrale et du suden Afrique ou en Aise du sud-est le destin « héroïque et cruel» d’aventuriers, d’hommes politiques, de savants, d’artistes et d’écrivains ; tous proposent une vaste réflexion sur les utopies du XXe siècle et leurs échecs. //Peste & Choléra//, couronné du Prix Femina en 2012, achève de dévoiler Patrick Deville à un lectorat (de plus en plus large) au faîte de sa maturité littéraire. \\ 
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 +Récits, nouvelles //Queen Mary 2 & Saint-Nazaire//, collectif, 2003 -, traductions, essais- //Über wissenschaftliche und poetische Schreibweisen// (1992) -, Actes de colloques : //Pour Genet// (2010) - livres d’art - //L’horizon est plus grand// (1996) – et livrel (//Vie et mort sainte Tina l’exilée// paraît sur le site d’édition en ligne de François Bon, publie.net en 2011) paraissent plus confidentiellement, mais constituent autant de marques vivantes d’une création littéraire continue et dynamique.  
 +Traducteur et, depuis 2001, directeur de la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs (Meet), Patrick Deville est un artiste inclassable qui, depuis trente ans, occupe une place de choix dans l’histoire des lettres françaises.
  
-Avec //Pura vida : vie et mort de William Walker// (2004) et //La tentation des armes à feu// (2006), publiés par les Editions du Seuil, le projet de Deville prend une autre envergure, loin de la facture minimaliste des débuts, qui laisse notamment s'épanouir sa passion pour le voyage et l'Amérique latine. //Equatoria// (2009) et //Kampuchéa// (2011) confirment cette nouvelle tendance romanesque : autant carnets de voyages que romans foisonnants, ils suivent le destin « héroïque et cruel » d’aventuriers, d’hommes politiques et d’écrivains, et proposent une vaste réflexion sur les utopies du XXe siècle et leurs échecs, notamment en Afrique et en Asie du sud-est. Récits, nouvelles - //Queen Mary 2 & Saint-Nazaire//, collectif, 2003 -, traductions, essais- //Über wissenschaftliche und poetische Schreibweisen// (1992) - et livres d'art - //L'horizon est plus grand // (1996) - paraissent plus confidentiellement, mais constituent autant de marques vivantes d'une création littéraire continue et dynamique.  
  
  
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-Dossier élaboré par Isabelle Bernard Rabadi+Dossier élaboré par Isabelle Bernard Rabadi. Photographie d’Olivier Roller extraite de //Face(s)//, paru en 2007.
  
 « Je serais bien incapable de dire, aujourd'hui, ce que c'est, au fond, qu'un écrivain. (...) Je sais qu'entreraient dans cette définition l'exil et la solitude volontaires ou subis, et aussi la volonté de n'adhérer à rien, ni à aucun lieu du monde (...) Je sais que les écrivains sont des migrants en quête de contrées lointaines où ne pas assouvir leurs rêves. Que (...) tous les écrivains sont des navigateurs ahuris dans la brume (...) Que les plus grands auront su faire de cet exil une étrange beauté, comme on compose un bouquet en agençant joliment ses faiblesses et ses terreurs. » (Patrick Deville, « Que pourrais-je savoir de l'exil ? », //Le Matricule des Anges//, mai 2004, p. 23) « Je serais bien incapable de dire, aujourd'hui, ce que c'est, au fond, qu'un écrivain. (...) Je sais qu'entreraient dans cette définition l'exil et la solitude volontaires ou subis, et aussi la volonté de n'adhérer à rien, ni à aucun lieu du monde (...) Je sais que les écrivains sont des migrants en quête de contrées lointaines où ne pas assouvir leurs rêves. Que (...) tous les écrivains sont des navigateurs ahuris dans la brume (...) Que les plus grands auront su faire de cet exil une étrange beauté, comme on compose un bouquet en agençant joliment ses faiblesses et ses terreurs. » (Patrick Deville, « Que pourrais-je savoir de l'exil ? », //Le Matricule des Anges//, mai 2004, p. 23)

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