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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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oeuvres:agonie [2015/03/09 14:49] Virginie Savardoeuvres:agonie [2015/03/19 11:19] Virginie Savard
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 [[auteurs:Jacques Brault]] - Québec, Éditions du Sentier, 1984, 77 p. [[auteurs:Jacques Brault]] - Québec, Éditions du Sentier, 1984, 77 p.
  
-{{ Agonie.jpg?100}}Agoniepublié aux Éditions du Sentier en 1984, est considéré comme étant le premier récit de Jacques Brault. Chaque titre de chapitre est en fait un vers du poème //Agonie// de Giuseppe UngarettiCes vers deviennent dans le texte le moteur de l'écriture. Ce récit entretient ainsi des liens étroits avec le langage poétique malgré son caractère prosaïque.+{{ Agonie.jpg?100}}« Un vieil homme abandonnesur le banc de parce où il repose immobile, un pauvre carnet rempli de notes de de souvenirs, un autre homme, plus jeune, le ramasse et l'emporte chez lui pour le lire. Sa lecture va durer toute la nuit. Une nuit qui est la couleur même de la vie du vieil homme. Cette vie, sous les yeux de son lecteur indiscret, peu à peu prend forme, laisse voir son sillage de douleur et de tendresse mêlées, sa ligne simple comme celle de la mort fuie, incontournable, enfin acceptée\\ 
 +Dans une langue sobre et juste, vibrante d'émotion, ce récit nous touche dans ce que nous avons de plus intime : cette agonie qui, nous le savons, se poursuit lentement en nous, dans la suite de nos joies et de nos peines, et qui nous entraîne doucement vers l'acceptation de ce que nous sommes» 
 +(Quatrième de couverture)
  
 « Sa voix, toute vibrante encore autour de moi, allait m'atteindre, me pénétrer, quand un brouhaha me fit sortir de ma torpeur. Depuis combien de temps somnolais-je, le menton calé dans la paume? J'avais entendu la dernière phrase imparfaitement, certains mots m'échappaient, mais le sens global, plus que le bruit, m'avait réveillé net. » « Sa voix, toute vibrante encore autour de moi, allait m'atteindre, me pénétrer, quand un brouhaha me fit sortir de ma torpeur. Depuis combien de temps somnolais-je, le menton calé dans la paume? J'avais entendu la dernière phrase imparfaitement, certains mots m'échappaient, mais le sens global, plus que le bruit, m'avait réveillé net. »
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 DUFOUR, Mario, « Passages. Poésie et philosophie dans //Agonie// », dans HÉBERT, François et Nathalie WATTEYNE (dir.), //Précarités de Brault//, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, 79-96. +++ Chapitre de collectif DUFOUR, Mario, « Passages. Poésie et philosophie dans //Agonie// », dans HÉBERT, François et Nathalie WATTEYNE (dir.), //Précarités de Brault//, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, 79-96. +++ Chapitre de collectif
  
 +LAPOINTE, Martine-Emmanuelle, « Leçons de clochardise. Lectures d'//Agonie// et d'//Il n'y a plus de chemin// de Jacques Brault », //Tangence//, n° 98 (hiver 2012), p. 73-86. +++ Article de revue
  
 +### **Résumé**\\
 +//Agonie// et //Il n’y a plus de chemin// de Jacques Brault mettent en scène des clochards qui ont choisi de quitter la vie sociale, qui « vivent en partie ailleurs », qui ne « sont plus tout à fait dedans », pour reprendre les mots de l’auteur. Préférant le détournement, le silence et le retrait aux discours engagés, ils mettent au jour les insuffisances d’une transmission culturelle qui, loin de reposer sur des certitudes, se révèle profondément aporétique à l’époque contemporaine. Quels héritages ces deux textes livrent-ils, sinon le détachement, le décalage, la distance et l’anachronisme qui, de toute façon, ne s’enseignent ni ne s’apprennent ? Quelle conception du vivre-ensemble contemporain élaborent-ils ? Afin de répondre à ces questions, le présent article s’attache à examiner les figures de l’anachronisme qui donnent lieu à une conception singulière de la transmission des savoirs et des affects, laquelle est partagée entre legs impossible et parole déliquescente.
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 +**Abstract**\\
 +//Lessons from homelessness. Readings of //Agonie //and// Il n’y a plus de chemin// by Jacques Brault\\
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 +Agonie// (//Agony//) and //Il n’y a plus de chemin// (//There’s no more road//) by Jacques Brault depict homeless individuals who have chosen to leave social life behind, who “live partly in another world”, who “aren’t quite with it anymore”, to use the author’s words. Preferring distance, silence and retreat to engaged discourse, they shed light on the inadequacies of a cultural transmission which, far from being grounded in certainties, reveals itself to be profoundly aporetic in the modern era. What heritages do these two texts offer, if not detachment, displacement, distance and anachronism, which, in any case, can be neither taught nor learned? What conception of modern coexistence do they describe? To answer these questions, the present article proposes to examine the figures of anachronism that give way to a singular conception of the transmission of knowledge and affects, a conception shared between an impossible legacy and a deliquescent speech.\\
 +\\
 +[[http://www.erudit.org/revue/tce/2012/v/n98/1012488ar.html|Lapointe, 2012, HTML]] ###
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 +CLÉMENT, Anne-Marie, « Le temps compté : analyse du temps narratif dans //Agonie// de Jacques Brault », dans //Voix et Images//, vol. 17, n° 51 (printemps 1992), p. 485-494. +++ Article de revue
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 +### **Résumé**\\
 +Dans le roman de Jacques Brault, l'agonie se conjugue à tous les temps, à travers divers textes: récit de la nuit, lectures du carnet et du poème. Le présent article étudie la façon dont se définit et s'ordonne le temps à l'intérieur de chacun de ces textes, les effets de perspective temporelle dus aux multiples anachronies narratives ainsi que l'ambiguïté des voix narratives où se jouent les dualités narrateur/personnage, auteur/lecteur. Les principales caractéristiques temporelles de l'agonie se dégagent de ce va-et-vient entre les textes: c'est un temps compté (temps écoulé/temps qui reste) qui ne prend sens que parce qu'il est raconté par le poème. Parallèlement, la nature de l'agonie se précisera par le passage d'une temporalité à l'autre, permettant de raccrocher le récit de l'agonie d'une vie d'homme à toute agonie.\\
 +\\
 +[[http://www.erudit.org/revue/vi/1992/v17/n3/200981ar.pdf|Clément, 1992, PDF]] ###
  
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