Jacques Brault, Agonie, Québec, Éditions du Sentier, 1984, 77 p.
« Un vieil homme abandonne, sur le banc de parce où il repose immobile, un pauvre carnet rempli de notes de de souvenirs, un autre homme, plus jeune, le ramasse et l’emporte chez lui pour le lire. Sa lecture va durer toute la nuit. Une nuit qui est la couleur même de la vie du vieil homme. Cette vie, sous les yeux de son lecteur indiscret, peu à peu prend forme, laisse voir son sillage de douleur et de tendresse mêlées, sa ligne simple comme celle de la mort fuie, incontournable, enfin acceptée.
Dans une langue sobre et juste, vibrante d’émotion, ce récit nous touche dans ce que nous avons de plus intime : cette agonie qui, nous le savons, se poursuit lentement en nous, dans la suite de nos joies et de nos peines, et qui nous entraîne doucement vers l’acceptation de ce que nous sommes. »
(Quatrième de couverture)
« Sa voix, toute vibrante encore autour de moi, allait m’atteindre, me pénétrer, quand un brouhaha me fit sortir de ma torpeur. Depuis combien de temps somnolais-je, le menton calé dans la paume? J’avais entendu la dernière phrase imparfaitement, certains mots m’échappaient, mais le sens global, plus que le bruit, m’avait réveillé net. »
(Extrait, Éditions du Sentier, 1984, p. 7)
DION, Robert, (dir), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, 209 p. +++ Collectif
###Sommaire
« Introduction », Robert Dion
« La poésie dans la prose, ou le clochard illuminé », André Brochu
« Analyse du temps narratif dans Agonie de Jacques Brault », Anne-Marie Clément
« Du narrable au non-narrable : dire le temps de l’angoisse », Lucie Bourassa
« L’agonie du logos, une lecture d’Agonie de Jacques Brault », Jacques Paquin
« Poésie et récit dans Agonie de Jacques Brault : l’intertexte mironien », Robert Dion
« La compréhension agonisante », Walter Moser
« Le travail de l’axiologie dans Agonie de Jacques Brault », Joseph Melançon
« Agonie de Jacques Brault ou comment contourner le féminin », Lucie Joubert
« Agonie ou la fiction d’une auto/biographie oblique », Barbara Havercroft et Marie-Josée Roy
« L’entrée en Agonie », Pierre Ouellet
« Brault et Camus : quelques réflexions au moment de la parution néerlandaise d’Agonie », Jaap Lintvelt
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BROCHU, André, « La poésie dans la prose, ou le clochard illuminé », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 13-26. +++ Chapitre de collectif
###Cet article fut publié dans la revue Voix et images:
BROCHU, André, « La poésie dans la prose, ou le clochard illuminé », Voix et images, vol. 12, n° 2 (hiver 1987), p. 212-221.
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CLÉMENT, Anne-Marie, « Analyse du temps narratif dans Agonie de Jacques Brault », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 27-40. +++ Chapitre de collectif
BOURASSA, Lucie, « Du narrable au non-narrable : dire le temps de l’angoisse », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 41-74. +++ Chapitre de collectif
PAQUIN, Jacques, « L’agonie du logos. Une lecture d’Agonie de Jacques Brault », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 75-90. +++ Chapitre de collectif
DION, Robert, « Poésie et récit dans Agonie de Jacques Brault : l’intertexte mironien », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 91-106. +++ Chapitre de collectif
MOSER, Walter, « La compréhension agonisante », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 107-134. +++ Chapitre de collectif
MELANÇON, Joseph, « Le travail de l’axiologie dans Agonie de Jacques Brault », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 135-152. +++ Chapitre de collectif
JOUBERT, Lucie, « Agonie de Jacques Brault ou comment contourner le féminin », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 153-166. +++ Chapitre de collectif
HAVERCROFT, Barbara et Marie-Josée ROY, « Agonie ou la fiction d’une auto/biographie oblique », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 167-184. +++ Chapitre de collectif
OUELLET, Pierre, « L’entrée en Agonie », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 185-200. +++ Chapitre de collectif
LINTVELT, Jaap, « Brault et Camus : quelques réflexions au moment de la parution néerlandaise d’Agonie », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 201-206. +++ Chapitre de collectif
LÉVESQUE, Claude, « L’appel désordonné du lointain. Lecture d’Agonie de Jacques Brault », dans Le proche et le lointain, Montréal, VLB, 1994, p. 11-78. +++ Chapitre de monographie
### L’ouvrage renferme aussi un entretien avec l’auteur : « L’abandon à l’écriture. Entretien avec Jacques Brault », p. 79-92. ###
DION, Robert, « Littérarité et métatexte. L’exemple d’Agonie de Jacques Brault », dans Louise MILOT et Fernand ROY (dir.), La littérarité, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1991, p. 179-194. +++ Chapitre de collectif
OUELLET, Pierre, « Peinture aveugle : du problème de la perspective dans un texte narratif », Protée, vol. 16, n° 1-2 (1988), p. 53-65. +++ Article de revue
MICHON, Jacques, « Professeurs et autodidactes », Voix et images, vol. 11, n° 3 (printemps 1986), p. 564-569. +++ Article de revue
###« Le détachement, la grisaille et le réalisme analytique qui caractérisent les récits de Lapierre et Brault sont étrangers au roman de l’autodidacte qui exprime avec plus d’apreté et de force sauvage le conflit entre l’être et le monde. »
(Extrait, p. 568)###
BROCHU, André, « La poésie dans la prose, ou le clochard illuminé », Voix et images, vol. 12I, n° 2 (hiver 1987), p. 212-221. +++ Article de revue
###Cet article a été repris dans le collectif de Robert Dion :
BROCHU, André, « La poésie dans la prose, ou le clochard illuminé », dans Robert DION (dir.), Cahiers d’Agonie. Essais sur un récit de Jacques Brault, Québec, Nuit Blanche (Les cahiers du centre de recherche en littérature québécoise, n° 20), 1997, p. 13-26.
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SMITH, Denis, « Relire Brault, relire Miron », dans Nathalie WATTEYNE (dir.), Lyrisme et énonciation lyrique, Bordeaux / Québec, Presses Universitaires de Bordeaux / Nota bene, 2006, p. 171-183. +++ Chapitre de collectif
DION, Robert, « Chapitre 1. Retour de l’explication littéraire : Agonie », dans Le moment critique de la fiction. Les interprétations de la littérature que proposent les fictions québécoises contemporaines, Québec, Nuit Blanche (Essais critiques), 1997, p. 23-37. +++ Chapitre de monographie
DUFOUR, Mario, « Passages. Poésie et philosophie dans Agonie », dans François HÉBERT et Nathalie WATTEYNE (dir.), Précarités de Brault, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, 79-96. +++ Chapitre de collectif
LAPOINTE, Martine-Emmanuelle, « Leçons de clochardise. Lectures d’Agonie et d’Il n’y a plus de chemin de Jacques Brault », Tangence, n° 98 (hiver 2012), p. 73-86. +++ Article de revue
### Résumé
Agonie et Il n’y a plus de chemin de Jacques Brault mettent en scène des clochards qui ont choisi de quitter la vie sociale, qui « vivent en partie ailleurs », qui ne « sont plus tout à fait dedans », pour reprendre les mots de l’auteur. Préférant le détournement, le silence et le retrait aux discours engagés, ils mettent au jour les insuffisances d’une transmission culturelle qui, loin de reposer sur des certitudes, se révèle profondément aporétique à l’époque contemporaine. Quels héritages ces deux textes livrent-ils, sinon le détachement, le décalage, la distance et l’anachronisme qui, de toute façon, ne s’enseignent ni ne s’apprennent ? Quelle conception du vivre-ensemble contemporain élaborent-ils ? Afin de répondre à ces questions, le présent article s’attache à examiner les figures de l’anachronisme qui donnent lieu à une conception singulière de la transmission des savoirs et des affects, laquelle est partagée entre legs impossible et parole déliquescente.
Abstract
Lessons from homelessness. Readings of Agonie and Il n’y a plus de chemin by Jacques Brault
Agonie (Agony) and Il n’y a plus de chemin (There’s no more road) by Jacques Brault depict homeless individuals who have chosen to leave social life behind, who “live partly in another world”, who “aren’t quite with it anymore”, to use the author’s words. Preferring distance, silence and retreat to engaged discourse, they shed light on the inadequacies of a cultural transmission which, far from being grounded in certainties, reveals itself to be profoundly aporetic in the modern era. What heritages do these two texts offer, if not detachment, displacement, distance and anachronism, which, in any case, can be neither taught nor learned? What conception of modern coexistence do they describe? To answer these questions, the present article proposes to examine the figures of anachronism that give way to a singular conception of the transmission of knowledge and affects, a conception shared between an impossible legacy and a deliquescent speech.
Lapointe, 2012, HTML ###
CLÉMENT, Anne-Marie, « Le temps compté : analyse du temps narratif dans Agonie de Jacques Brault », dans Voix et Images, vol. 17, n° 51 (printemps 1992), p. 485-494. +++ Article de revue
### Résumé
Dans le roman de Jacques Brault, l’agonie se conjugue à tous les temps, à travers divers textes: récit de la nuit, lectures du carnet et du poème. Le présent article étudie la façon dont se définit et s’ordonne le temps à l’intérieur de chacun de ces textes, les effets de perspective temporelle dus aux multiples anachronies narratives ainsi que l’ambiguïté des voix narratives où se jouent les dualités narrateur/personnage, auteur/lecteur. Les principales caractéristiques temporelles de l’agonie se dégagent de ce va-et-vient entre les textes: c’est un temps compté (temps écoulé/temps qui reste) qui ne prend sens que parce qu’il est raconté par le poème. Parallèlement, la nature de l’agonie se précisera par le passage d’une temporalité à l’autre, permettant de raccrocher le récit de l’agonie d’une vie d’homme à toute agonie.
Clément, 1992, PDF ###
Agonie (oeuvre) | |
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Titre | Agonie |
Auteur | Jacques Brault |
Parution | 1984 |
Tri | Agonie |
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