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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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 LANGEVIN, Francis, « Lire la connivence et l'ironie: construction de la personnalité narrative chez Jean Echenoz », mémoire de maîtrise, département de lettres, Université du Québec à Rimouski, 2004, 107 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise LANGEVIN, Francis, « Lire la connivence et l'ironie: construction de la personnalité narrative chez Jean Echenoz », mémoire de maîtrise, département de lettres, Université du Québec à Rimouski, 2004, 107 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
  
-###Cette étude des romans //Un an// (1997) et //Au piano// (2003) de Jean Echenoz donne à lire un parcours de lecture qui observe ses propres stratégies interprétatives de manière à proposer, même (et surtout) temporairement, un outil de lecture pour aborder l’ensemble de l’œuvre de Jean Echenoz. Les signaux délibérément ambigus du texte (narrateurs non fiables, dérèglements de l’intrigue, focalisation à géométrie variable, frasques rhétoriques, narratives et syntaxiques et posture énonciative ambiguë) agissent comme autant de stimuli à une lecture fine, attentive, peut-être un peu obsessive – et sans doute déceptive pour qui chercherait à produire une interprétation définitive, « stabilisée ». Le repérage et la compréhension des énoncés ironiques mobilise et condense les stratégies et les compétences cognitives du lecteur; le repérage passe par la reconnaissance (ou l’hypothèse) d’une intention ironique. Aussi le territoire de l’ironie est-il, à l’instar des romans de Jean Echenoz, un espace incertain, mouvant, glissant, où la lecture rencontre en miroir (en écho) ses compétences, ses stratégies, ses succès et ses échecs. L’introduction du mémoire revisite les lectures critiques sédimentées autour de l’œuvre de Jean Echenoz et présente l’approche de l’ironie qui traversera toute l’étude. Le premier chapitre est consacré à l’intrigue déceptive d’//Un an//, qui donne l’occasion d’observer un certain nombre d’incohérences entre les registres narratifs; c’est ce premier échec apparent qui sert de déclencheur à une lecture plus attentive des procédés. Le chapitre II montre une lecture collectionneuse qui se serait affûtée aux achoppements énumérés au premier chapitre, et permet d’entrevoir une instance au-dessus du narrateur qui, ironique, alimente perversement les hypothèses d’un lecteur trop perspicace. Le chapitre III met en évidence la personnalité du narrateur d’//Au piano//, aperçue à l’occasion de nombreuses interventions de régie, de métalepses, de foyers d’évaluation incertains, etc. Le chapitre IV présente le repérage des listes, des cumuls qui ponctuent //Au piano// et qui dévoilent une instance narrative dotée d’une forte personnalité. La conclusion assemble le incongruités repérées, et la manière tout à la fois enthousiaste et méfiante de les repérer, pour proposer que la lecture des romans de Jean Echenoz autorise paradoxalement la connivence et s’y refuse.###+###**Résumé**\\ 
 +Cette étude des romans //Un an// (1997) et //Au piano// (2003) de Jean Echenoz donne à lire un parcours de lecture qui observe ses propres stratégies interprétatives de manière à proposer, même (et surtout) temporairement, un outil de lecture pour aborder l’ensemble de l’œuvre de Jean Echenoz. Les signaux délibérément ambigus du texte (narrateurs non fiables, dérèglements de l’intrigue, focalisation à géométrie variable, frasques rhétoriques, narratives et syntaxiques et posture énonciative ambiguë) agissent comme autant de stimuli à une lecture fine, attentive, peut-être un peu obsessive – et sans doute déceptive pour qui chercherait à produire une interprétation définitive, « stabilisée ». Le repérage et la compréhension des énoncés ironiques mobilise et condense les stratégies et les compétences cognitives du lecteur; le repérage passe par la reconnaissance (ou l’hypothèse) d’une intention ironique. Aussi le territoire de l’ironie est-il, à l’instar des romans de Jean Echenoz, un espace incertain, mouvant, glissant, où la lecture rencontre en miroir (en écho) ses compétences, ses stratégies, ses succès et ses échecs. L’introduction du mémoire revisite les lectures critiques sédimentées autour de l’œuvre de Jean Echenoz et présente l’approche de l’ironie qui traversera toute l’étude. Le premier chapitre est consacré à l’intrigue déceptive d’//Un an//, qui donne l’occasion d’observer un certain nombre d’incohérences entre les registres narratifs; c’est ce premier échec apparent qui sert de déclencheur à une lecture plus attentive des procédés. Le chapitre II montre une lecture collectionneuse qui se serait affûtée aux achoppements énumérés au premier chapitre, et permet d’entrevoir une instance au-dessus du narrateur qui, ironique, alimente perversement les hypothèses d’un lecteur trop perspicace. Le chapitre III met en évidence la personnalité du narrateur d’//Au piano//, aperçue à l’occasion de nombreuses interventions de régie, de métalepses, de foyers d’évaluation incertains, etc. Le chapitre IV présente le repérage des listes, des cumuls qui ponctuent //Au piano// et qui dévoilent une instance narrative dotée d’une forte personnalité. La conclusion assemble le incongruités repérées, et la manière tout à la fois enthousiaste et méfiante de les repérer, pour proposer que la lecture des romans de Jean Echenoz autorise paradoxalement la connivence et s’y refuse.\\ 
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 +[[http://semaphore.uqar.ca/250/1/Francis_Langevin_septembre2004.pdf|Langevin, 2004, PDF]]###
  
 ROCHLITZ, Rainer, « Affres du cœur », //Critique//, n° 634 (mars 2000), p.191-201. +++ Article de revue ROCHLITZ, Rainer, « Affres du cœur », //Critique//, n° 634 (mars 2000), p.191-201. +++ Article de revue

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