Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

Outils pour utilisateurs

Outils du site


Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentesRévision précédente
oeuvres:carnets_d_une_soumise_de_province [2016/08/30 11:07] Virginie Savardoeuvres:carnets_d_une_soumise_de_province [2016/08/30 11:08] (Version actuelle) Virginie Savard
Ligne 1: Ligne 1:
 ====== Carnets d'une soumise de province ====== ====== Carnets d'une soumise de province ======
 {{ Carnets d'une soumise de province.jpg?100}}  {{ Carnets d'une soumise de province.jpg?100}} 
-[[auteurs:Caroline Lamarche]], // Paris, Gallimard, 2004.+[[auteurs:Caroline Lamarche]], //Carnets d'une soumise de province//, Paris, Gallimard, 2004.
  
 «"Je méprise les artifices décrits dans les livres et vendus, dans les vitrines des magasins spécialisés, sur de jolis présentoirs où brillent le verre poli, le métal et le cuir. Je n'ose pas les morceaux de bois, les manches de couteau, tout ce qui blesse et mutile. Je suis une soumise de province taillant des carottes sur un coin de table, je travaille à réduire ma folie par des aménagements ridicules. L'humiliation que je cherche ne naîtra jamais devant vous qui m'aimez, elle ne me viendra pas du regard des voyeurs. L'humiliation, pour être pure, doit être solitaire. Car il faut bien que quelqu'un comprenne un jour ces hommes qui dorment sur les bancs du métro, enroulés autour d'une bouteille, seuls d'un malheur sans art, du vomi à leurs pieds, ou ces folles qui marmonnent dans la rue et n'arrêtent personne car elles ne s'adressent à personne."\\ «"Je méprise les artifices décrits dans les livres et vendus, dans les vitrines des magasins spécialisés, sur de jolis présentoirs où brillent le verre poli, le métal et le cuir. Je n'ose pas les morceaux de bois, les manches de couteau, tout ce qui blesse et mutile. Je suis une soumise de province taillant des carottes sur un coin de table, je travaille à réduire ma folie par des aménagements ridicules. L'humiliation que je cherche ne naîtra jamais devant vous qui m'aimez, elle ne me viendra pas du regard des voyeurs. L'humiliation, pour être pure, doit être solitaire. Car il faut bien que quelqu'un comprenne un jour ces hommes qui dorment sur les bancs du métro, enroulés autour d'une bouteille, seuls d'un malheur sans art, du vomi à leurs pieds, ou ces folles qui marmonnent dans la rue et n'arrêtent personne car elles ne s'adressent à personne."\\

Outils de la page

complaint