Daniel Danis, Celle-là, Montréal, Leméac Éditeur (Théâtre), 1993, 91 p.
« Histoire rouge sang de trois êtres : une femme qui avait soif, son fils qui aimait rire, un vieux qui les regardait sans pouvoir rien dire. Vingt instantanés incisifs issus de l’objectif d’une caméra qui réanime le souvenir d’un passé où mysticisme et trivialité se mêlent. »
(Extrait du site du CEAD)
RYNGAERT, Jean-Pierre et Julie SERMON, « La Mère, dans Celle-là, de Daniel Danis (1993) », dans Le personnage théâtral contemporain : décomposition, recomposition, Montreuil-sous-Bois, Éditions théâtrales (Sur le théâtre), 2006, p. 38-41. +++ Monographie
LESAGE, Marie-Christine, « Modalités analogiques et structures imagées du langage dramatique actuel : étude du Syndrome de Cézanne de Normand Canac-Marquis et de Celle-là de Daniel Danis », thèse de doctorat, département des littératures, Université Laval, 1998, 368 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###Résumé
« L’évolution des arts au début du XXe siecle a été déterminante pour la constitution des formes théatrales telles que nous les connaissons aujourd’hui. Cette thèse envisage le cas particulier de la dramaturgie québécoise récente (années 80 et 90) dans le contexte plus vaste de la naissance de la modernité artistique du XXe siècle. Le lien entre l’évolution des formes picturales et théâtrales est plus particulièrement mis en relief, ce qui permet de saisir l’origine de certaines formes d’écritures dramaturgiques actuelles. Au Québec, la dramaturgie a connu une transformation majeure de ses formes et de ses contenus au début des années quatre-vingt; ces écritures se sont renouvelées en faisant parfois référence aux formes cinématographiques, picturales et photographiques de representation. Ces pièces construisent les événements, les personnages et agencent les dialogues selon une logique qui ne correspond plus a celle héritée de la tradition ; la référence a ces autres arts contribue à la création de structures dramatiques qui privilégient le langage analogique. Aussi, l’approche théorique développée dans cette thèse approfondit-elle les éléments essentiels de ce langage en prenant appui sur les pensées de Gregory Bateson, C. S. Peirce et Umberto Eco. Une approche analogique, axée sur la complexité, est ainsi proposée comme modèle d’analyse de la dramaturgie contemporaine. Deux textes dramatiques québécois, particulièrement éloquents sur le plan du langage analogique, ont été choisis comme modèle d’analyse ; chacun fait l’objet d’une analyse détaillée afin de démontrer la pertinence, la richesse et les possibilités de cette approche théorique pour les écritures dramatiques récentes. Le syndrome de Cézannede Normand Canac-Marquis constitue le premier modèle dramatique étudié. L’approche par échelles de contenu qui y est développée permet de saisir la logique analogique de la pièce et de comprendre la fonction structurante de la référence à la peinture de Cézanne. La seconde pièce analysée, Celle-làde Daniel Danis, présente également une logique à dominante analogique tout en offrant une composition dramaturgique différente de la pièce précédente. Cette fois, la photographie, qui est la forme visuelle convoquée, donne lieu à une réflexion sur la mémoire subjective. Ces deux modèles d’analyse sont d’abord mis en relation dans la conclusion, puis une ouverture sur d’autres pièces québécoises récentes est faite afin de montrer l’intérêt de cette approche pour plusieurs pièces contemporaines. »
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest.###
GAGNON-CARIGNAN, Virginie, « Dynamique communicationnelle et aliénation identitaire : étude de la pièce Celle-là de Daniel Danis », mémoire de maîtrise, département des littératures, Université Laval, 2006, 118 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
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Résumé
Ce mémoire met à jour le schéma de l’aliénation identitaire dans l’œuvre Celle-là, du dramaturge québécois Daniel Danis. Il cerne, dans un premier temps, les caractéristiques du système familial au centre du texte afin de saisir le fonctionnement de la dynamique communicationnelle qui définit les interactions entre les trois personnages. Cette étude, qui prend appui sur la pragmatique de la communication, permet par la suite d’analyser les répercussions sociales et identitaires qui découlent de cette dynamique conflictuelle particulière et complexe où il y a ponctuation discordante entre les individus. Il démontre finalement de quelle façon l’aliénation sociale des personnages est à la fois la cause et le résultat d’un système qui emprisonne l’identité des individus qui en activent les composantes. De façon globale, il peut témoigner du glissement qui s’opère dans le traitement de la question identitaire au sein de la dramaturgie québécoise des années 1990 en établissant des parallèles entre l’art et la vie, considérant que le théâtre est toujours une représentation, parfois déformante, de la « réalité » du lecteur-spectateur. Son souci est donc d’observer la complexité de l’œuvre et, dans une certaine mesure, questionner la société au sein de laquelle elle a pu prendre forme. La question sociohistorique demeure somme toute partielle puisque l’étude d’une seule œuvre du corpus québécois récent ne peut permettre un point de vue exhaustif sur ce dernier. Cette analyse permet néanmoins de questionner les grandes lignes des tendances actuelles sur le sujet abordé.
Gagnon-Carignan, 2006, PDF ###
DAVID, Gilbert, « Le langue-à-langue de Daniel Danis : une parole au corps à corps », Études françaises, vol. 43, n° 1 (2007), p. 63-81. +++ Article de revue
###« À partir des pièces Celle-là et Le Chant du Dire-Dire, l’auteur développe une réflexion plus générale sur la langue d’auteur de Daniel Danis. »
Porte aussi sur Le Chant du Dire-Dire###
LESAGE, Marie-Christine, « Archipels de mémoire. L’oeuvre de Daniel Danis », Jeu, n° 78 (mars 1996), p. 79-89. +++ Article de revue
###Extrait de l’introduction
« Encore jeune, quoique déjà reconnue, la dramaturgie de Daniel Danis se présente comme une oeuvre hybride, qui participe à la fois de la logique spatiale du fragmentaire et de celle, temporelle, de la mémoire. Malgré leurs formes atomisées, Celle-làet Cendres de caillouxconvient le lecteur et le spectateur à plonger dans le pur sensible, sur la trace de résidus de matière, d’objets perdus, fossilisés dans les tréfonds de la conscience. Ce n’est donc pas un hasard si la mémoire circonscrit l’espace de ces textes : ne vivons-nous pas, aujourd’hui, une manière d’effritement de la mémoire et des sensations qui l’accompagnent ? Au siècle de la vitesse, l’oubli règne en maître. Le théâtre peut-il encore s’ériger en aire de résistance ? Ainsi que l’a déjà constaté Georges Banu, “le théâtre, après avoir connu la fascination du présent, du monde, découvre de plus en plus aujourd’hui que sa vocation est de l’ordre de la mémoire. C’est sa manière de résister à la pression de l’audiovisuel et à tout ce qu’il entraîne comme exacerbation de l’actualité”. »
Porte aussi sur Cendres de cailloux###
LESAGE, Marie-Christine, « La dynamique de la mémoire : fragmentation et pensée analogique », dans Guy POIRIER et Pierre-Louis VAILLANCOURT (dir.), Le bref et l’instantané. À la rencontre de la littérature du XXIe siècle, Ottawa, 2000, p. 173-203. +++ Chapitre de collectif
###Extrait, p. 177
« […] la dramaturgie contemporaine, qui apparaît sous des dehors fragmentés, déliés en particules autonomes, exige du récepteur de travailler à sa recomposition d’ensemble, en privilégiant une vision synthétique qui, on le verra, fait appel à un mode analogique de la connaissance. L’absence de structure dramatique unifiée selon certaines lois dramaturgiques bien connues ne signifie pas nécessairement une perte de cohérence : cela est davantage l’indice d’une façon de présenter les événements qui s’inspire d’autres modèles de connaissance.
L’analyse qui suit tentera de cerner les principaux aspects qui contribuent à donner une signification ouverte à la forme discontinue et fragmentaires des pièces retenues. »
Porte aussi sur …Et Laura ne répondait rien ###
MOSS, Jane, « Daniel Danis et la dramaturgie de la parole », dans Betty BEDNARSKI et Irène OORE (dir.), Nouveaux regards sur le théâtre québécois, Montréal / Halifax, XYZ / Dalhousie French Studies (Documents), 1997, p. 117-128. +++ Chapitre de collectif
###Extrait, p. 119
« L’étude attentive de Celle-làpermet de mieux comprendre pourquoi le dramaturge recourt à divers niveaux de langue, et d’apprécier comment il en joue. Dans leurs échanges ou leurs discours fulminants contre la vie, les personnages de Danis utilisent un langage populaire, farci d’expressions vulgaires et obsènes. Expression jouissive d’un rapport érotique ou sensuel au monde, leur langue peut aussi devenir fluide, lyrique, mystique ou mythique. Le spectateur / lecteur devine bientôt l’intention de l’auteur [qui] veut amener le théâtre québécois au-delà des productions superréalistes des années 1970, qui montraient à quel point la langue orale limite l’expression et bloque la communication. »
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DURIF, Eugène, « Le ratage premier de l’amour », Les Cahiers de Prospero, n° 1 (1993), p. 36. +++ Article de revue
###Porte aussi sur Cendres de cailloux. ###
PAPACHRISTOS, Katherine, « Le regard comme point de vue narratif dans le théâtre de Daniel Danis », dans Chantal HÉBERT et Irène PERELLI-CONTOS, Le théâtre et ses nouvelles dynamiques narratives, Québec, Presses de l’Université Laval, 2004, p. 199-213. +++ Chapitre de collectif
###Porte aussi sur Cendres de cailloux.###
HEMMERLÉ, Marie-Aude, « Daniel Danis, Celle-là », dans Jean-Pierre RYNGAERT (dir.), Nouveaux territoires du dialogue, Arles, Actes sud / CNSAD (Papiers), 2005, p. 132-136. +++ Chapitre de collectif
###Extrait, p. 132-133
« À travers Celle-là de Daniel Danis, trois persnnages vont successivement prendre la parole dans un lieu unique et dans des temps distincts pour dire leur drame.
Dans cet univers mnémonique, la parole possède un pouvoir incantatoire, convoquant à plusieurs reprises la voix d’un tiers à travers celle du locuteur à la fois narrateur et acteur de l’histoire. Des bribes de dialogues apparaissent sous la forme du discours rapporté, soit au discours indirect, soit au discours indirect libre ou encore au style direct, ce dernier constituant davantage la mise en scène de l’énonciation d’un autre “locuteur” que la reproduction fidèle de paroles effectivement proférées. Ainsi des personnages que l’on ne verra jamais traversent la parole du trio familial, médiatisés par leur subjectivité. Ce ne sont souvent que des oripaux de conversation mais qui ne cessent de rappeler l’ancrage des personnage dans un monde plus vaste que celui du logis. Ces voix renvoient à la violence arbitraire d’une société rigide et conservatrice. Et passées par le prisme monologique des personnages, elles révèlent aussi leur rapport au monde, leur difficulté à trouver une place dans cette société rejetant toute distinction. »
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GUAY, Christian, « La mise en espace de Celle-là », Jeu : revue de théâtre, n° 70 (1994), p. 110-119. +++ Article de revue
### Guay, 1994, PDF ###
Celle-là (oeuvre) | |
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Titre | Celle-là |
Auteur | Daniel Danis |
Parution | 1993 |
Tri | Celle-là |
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