KEMP, Melanie A., « Accessibility and the Unknown : The World of Christian Gailly », thèse de doctorat, Faculty of The Graduate College, University of Nebraska, 2004, 179 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###Abstract
Uncertainty and doubt are vital elements of the emotional response Christian Gailly elicits in his essentially realistic (but by no means realist) fiction. Gailly, one of the most intriguing new writers published by the Editions de Minuit–the home of the New Novel, of Beckett and Duras–relies on a narrative voice that treasures mockery above all: mockery of the reader’s expectations, of the seriousness of the action he narrates, even of intelligibility itself. Such a narrator leaves the reader adrift in a world where only partial impressions are created, and empty spaces left unexplained. At one moment his narrative might be entirely objective; at another, it lapses into a subconscious inner dialogue which relentlessly subverts the reality of every outward utterance. Any attempt by the narrator to explain the emotions behind his characters’ words inevitably leads to dubious afterthoughts, to a kind of laconic raillery that undermines the very motivations he is trying to express. More troubling for the reader, he does this in a style so abbreviated, so unnaturally terse, that the reader might well be forgiven for simply failing to understand what on earth is going on. His extremist version of minimalism is not to everyone’s taste; even his publishers complain of the difficulty of following his stories, of his exaggerated refusal to provide detail, of his unfinished sentences, of his unresolved loose ends. Gailly greets such criticism with pointed sarcasm. Notwithstanding, he admittedly strives to alleviate a certain potential readerly disaffection. His goal is not so much to estrange the reader as to involve the reader; he sees his eccentric style as an invitation to curiosity rather than animosity. It is the reader’s task to allow him- or herself to be drawn in by Gailly’s unpredictable barrage of fleeting and uncertain impressions, and so to enter what Gailly, in a formula decidedly and touchingly at odds with the traditional language of the avant-garde, calls a triangle of beauty: poetry, painting, and music.
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest.###
GERWERS, Monique, « Christian Gailly ou la lutte avec la Beauté », dans Michèle AMMOUCHE-KREMERS et Henk HILLENAAR (dir.), Jeunes auteurs de Minuit, Amsterdam, Rodopi (Cahiers de Recherches des Instituts néerlandais de Langue et de Littérature Françaises, n° 27), 1994, p. 117-125. +++ Chapitre de collectif
###Lecture thématique et narratologique du dilemme de la beauté inaccessible dans l’oeuvre de Christian Gailly.
Corpus retenu
Dit-il, K. 622, L’air et Dring###
BRICCO, Elisa, et Christine Jerusalem (dir.), Christian Gailly, « l’écriture qui sauve », Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne (CIEREC, Travaux, 136 - « Lire au présent »), 2007, 184 p. +++ Collectif
###Résumé du site de l’éditeur
« Christian Gailly : l’écriture qui sauve rassemble les études présentées lors d’une journée d’étude par des chercheurs de l’équipe “Textes et intertextes” du CIEREC et des chercheurs de l’ARGEC (Atelier de Recherche Génois sur l’Écriture Contemporaine). Écrivain exigeant et solitaire, auteur de treize romans, Gailly est nommé dans plusieurs essais concernant la littérature contemporaine et son œuvre est considérée comme très intéressante, pourtant jusqu’aujourd’hui aucune monographie ne lui avait été consacrée.
En se donnant pour tâche de combler cette lacune de la critique, les chercheurs français et italiens se sont penchés sur ces romans, nous permettant ainsi de suivre le parcours littéraire de l’écrivain, en éclairant les différents aspects de son œuvre. Les articles, consacrés à des romans particuliers et des études portant sur l’ensemble du corpus romanesque de l’auteur, rendent compte du caractère autobiographique de l’œuvre, des aspects concernant le questionnement de l’écriture et de la création, de l’existence et de ses aléas, de la recherche esthétique (musique, art, écriture). »
Table des matières
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TAYLOR, John, « A Tongue In and Out of Cheek (Christian Gailly) », dans Paths to Contemporary French Literature, volume II, New Brunswick (New Jersey), Transaction Publishers, 2007, p. 55-59. +++ Monographie
BLANCKEMAN, Bruno, « Gailly, la fiction en fugitif », Prétexte, n° 20 (hiver 1999), p. 50-54. +++ Article de revue
GAUVIN, Éric, « Une écriture omnibus », Tangence, n° 49 (décembre 1995), p. 126-128. +++ Article de revue
VILLANI, Sergio, « Conversation avec un raisonneur. Le romancier Christian Gailly », LittéRéalité, vol. 8, n° 1 (printemps-été 1996), p. 67-85. +++ Article de revue
ROLLA, Chiara, « Presenza trasparente dell’autore e libertà del lettore : la scrittura peritestuale nei romanzi di Christian Gailly », Transparence, n° 27-28 (2006), p. 67-113. +++ Article de revue
RUBINO, Gianfranco, « Minimalistes et mouvement : Toussaint et autres », dans Barbara HAVERCROFT, Pascal MICHELUCCI et Pascal RIENDEAU (dir.), Le roman français de l’extrême contemporain. Écritures, engagements, énonciations, Québec, Nota bene (Contemporanéités, 3), 2010, p. 165-181. +++ Chapitre de collectif
###L’auteur étudie la représentation et la fonction du mouvement chez Toussaint, Oster et Gailly.
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VAN NELSON, Alina, « Le désœuvrement dans la littérature française contemporaine », thèse de doctorat, department French and Italian, University of Colorado, 2009, 270 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
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Résumé
Le but de cet essai est d’explorer thématiquement comment ces suppositions théoriques se déploient au niveau de la pratique d’écriture dans le cas de cinq auteurs contemporains : Christian Oster, Eric Laurrent, Christian Gailly, Marie Redonnet et Lydie Salvayre. Il est mon propos de montrer que tous ces écrivains sont préoccupés par ce fantôme de la mort, du dehors, du vide, du désœuvrement, mais aussi que cette thématique est strictement reliée à la problématique de la littérature, à l’expérience de l’écriture. Chacun des univers romanesques étudiés déploie sans doute des thèmes et stratégies diverses pour ce faire, mais ce qui les réunit est une constante réflexion sur ce que la littérature, la parole, le livre signifient de nos jours. L’introduction explore les contextes où la notion de désœuvrement s’insère dans deux livres de Blanchot, L’espace littéraire et Le livre à venir, tout aussi bien que dans son article “La littérature et le droit à la mort”. L’étude de ces occurrences me sert de points de repère dans mon approche des cinq auteurs choisis. Un chapitre est consacré à chaque écrivain, où j’essaie de m’approprier leur espace romanesque par le biais du désœuvrement, dans le but de montrer comment la réflexion sur la littérature est inséparable de l’idée de mort, de vide, dans chacun de ces cinq univers romanesques.
Extrait de la table des matières
CHAPITRE 3 : Christian Gailly et le désœuvrement de l’histoire, p. 116
La beauté entre pouvoir de voir et pouvoir de dire, p. 120
Le danger de la beauté, p. 130
L’œuvre, qu’en est-il ? p. 152
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BARRÈRE, Anne, et Danilo MARTUCCELLI, Le roman comme laboratoire. De la connaissance littéraire à l’imagination sociologique, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion (Le regard sociologique), 2009, 373 p. +++ Monographie
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Quatrième de couverture
« La compréhension du monde contemporain ne peut pas se faire en tournant le dos à la production artistique de son époque. Mais alors qu’au XIXe siècle, le roman réaliste et la sociologie naissante se sont naturellement inspirés, la conversation entre sciences sociales et littérature s’est progressivement brouillée et affaiblie. Ce processus est même devenu extrême en France, où une critique, inlassablement reprise depuis des années, a décrété la production romanesque actuelle comme désocialisée, insignifiante et enfermée dans les arcanes du moi.
Ce livre est animé par une toute autre conviction, celle que certaines œuvres recèlent, à condition de bien savoir les lire, des sources majeures pour la compréhension de notre époque. En s’appuyant sur l’analyse de 200 romans, signés par 20 écrivains français contemporains, tous vivants et en pleine activité, il permet de comprendre comment le roman reste une source privilégiée de connaissance et d’imagination pour les sciences sociales.
Une démonstration est faite : le roman est toujours un laboratoire pour étudier la modernité, les individus, les situations et le monde. Non seulement en montrant les limites de certaines formes de saisissement sociologique (personnage social, rôles, intrigues…), mais surtout en permettant de fabriquer de nouveaux outils d’analyse et d’interprétation. Cet ouvrage, sans équivalent, est la première étude sociologique d’envergure de la production romanesque française actuelle. » ###
ZHAO, Jia, L’ironie dans le roman français depuis 1980 : Echenoz, Chevillard, Toussaint, Gailly, Paris, L’Harmattan (Critiques littéraires), 2012, 299 p. +++ Monographie
### Quatrième de couverture
L’ironie est de retour. Nous assistons aujourd’hui à une production abondante d’œuvres littéraires et artistiques qui sont caractérisées par une « légèreté méditative ». Cette vogue d’ironie, qui a fait son entrée
en France à la in des années 1970 et au début des années 1980, a une extension considérable : elle dépasse largement les domaines de la représentation et s’étend aux discours de divers ordres de la vie sociale. Cette ironie est souvent qualiiée d’ironie postmoderne du fait de ses liens avec l’ensemble des symptômes culturels
de la société postmoderne. L’ironie postmoderne s’est affirmée dans la création littéraire hexagonale après l’expérimentation d’un certain formalisme littéraire incarné par le Nouveau Roman et avec l’ascension d’une nouvelle génération d’écrivains des Éditions de
Minuit que la critique a regroupés sous l’étiquette d’« impassibles ». Les romanciers les plus représentatifs de ce courant sont Jean
Echenoz, Eric Chevillard, Jean-Philippe Toussaint et Christian Gailly. La présente étude tente de montrer, à travers l’analyse de l’œuvre
de ces quatre romanciers, que l’ironie postmoderne, comme l’ironie en général, est non seulement un mode de discours particulier, mais aussi et surtout une vision du monde qui résulte de la condition de l’individu contemporain. ###
TOBIASSEN, Elin Beate, La relation écriture-lecture : cheminements contemporains : Éric Chevillard, Pierre Michon, Christian Gailly, Hélène Lenoir, Paris, L’Harmattan (Critiques littéraires), 2009, 179 p. +++ Monographie
### Présentation de l’éditeur
À travers l’analyse de cinq oeuvres d’écrivains contemporains, les études rassemblées dans cet essai développent de nombreux aspects de la relation Écriture/Lecture. Les textes d’Éric Chevillard, de Pierre Michon, de Christian Gailly et d’Hélène Lenoir révèlent un réseau complexe de questions entrecroisées incitant le lecteur à emprunter plusieurs circuits en suivant, pour chacune des oeuvres, leurs cheminements singuliers. ###
NARJOUX, Cécile, « Le point de la désillusion dans la prose narrative contemporaine. », Poétique, vol. 3, n° 163 (2010), p. 325-338. +++ Article de revue
### Porte notamment sur L’Incident, Dernier Amour et Lily et Braine de Christian Gailly.
JÉRUSALEM, Christine, « La rose des vents : cartographie des écritures de Minuit », dans Bruno BLANCKEMAN et Jean-Christophe MILLOIS (dir,), Le Roman français aujourd’hui transformations, perceptions, mythologies, Paris, Prétexte éditeur (Critique), 2004. +++ Chapitre de collectif
### Extrait d’un compte rendu
« Christine Jérusalem se propose de dessiner une géographie littéraire des écritures de Minuit (« La rose des vents : cartographie des écritures de Minuit »). Elle analyse ainsi les œuvres des écrivains qui s’étaient réunis autour de Jérôme Lindon en les regroupant autour de deux lignes directrices : le principe de filiation (« parentés intertextuelles et fraternités générationnelles ») (p. 58) et celle du minimalisme.
En ce qui concerne les rapports intertextuels que tissent ces œuvres, C. Jérusalem distingue « les lignes de lecture » (p. 60) dans lesquelles elle classe des auteurs comme Echenoz ou Gailly qui inscrivent leurs œuvres sous l’égide de Beckett, ou Tanguy Viel qui se réfère à Conrad dans L’Absolue perfection du crime. Dans ces cas là, « les écrivains de Minuit des années 80 ne désignent pas des maîtres mais des pères. Les enjeux de cette filiation se situent moins dans le domaine académique que dans la perspective privée d’un travail du sujet écrivant » (p. 63). […] Si certains auteurs inscrivent donc leur travail dans la lignée d’écrivains précis, d’autres (Éric Laurrent, Tanguy Viel) subvertissent les sous catégories génériques (roman policier, roman d’aventures…) et réactivent ainsi, « au second degrés, certains modèles romanesques pour mieux dire le monde contemporain » (p. 64). Enfin, pour en terminer avec ce principe de filiation, le critique se penche sur les relations intertextuelles internes aux éditions de Minuit, la jeune génération (Viel, Laurrent, Mauvignier) rendant hommage aux « anciens », devenus figures de référence, que sont Echenoz ou Toussaint.
C’est ensuite à la deuxième ligne directrice, celle du minimalisme, que C. Jérusalem s’intéresse. Après avoir évoqué la volatilité du concept, c’est sur l’écriture de Jean-Philippe Toussaint et sa « posture du détachement [qui] ne permet cependant pas de définir une esthétique minimaliste» (p. 70) qu’elle s’arrête. Puis « l’écriture en boucles » de Christian Oster et « les lignes fugitives » de Christian Gailly sont approchées. C. Jérusalem conclut par l’évocation des « lignes du réel » dans lesquelles elle distingue encore trois modalités d’écriture (le monologue intérieur, l’invention d’un réalisme précaire et l’écriture géographique). » ###
LANGER, Ullrich, « Esthétique de la gêne chez Toussaint, Gailly et Oster », dans Marc DAMBRE et Bruno BLANCKEMAN (dir.), Romanciers minimalistes (1979‑2003), Paris, Presses Sorbonne Nouvelle (Colloque de Cerisy), 2012, p. 217‑227. +++ Chapitre de collectif
### Extrait de compte-rendu
La charge comique la plus forte est portée par la mauvaise foi, exercée de plein droit par un narrateur qui n’aime rien tant que se mentir à moitié à lui‑même et provoquer la gêne chez les autres. Ullrich Langer, dans « Esthétique de la gêne chez Toussaint, Gailly et Oster » (p. 217‑227), examine de manière plus précise cette notion pour la mettre en rapport avec une éthique et une esthétique issues d’un certain classicisme. Chez le narrateur de Toussaint, la gêne se manifeste par son absence : en provoquant l’embarras plutôt qu’en le subissant, il vient plutôt tester, pour la remettre en question, la bienséance sociale des autres personnages, mais aussi (et surtout) de ses lecteurs. Meursault a été condamné à mort pour à peine plus que ce que font subir les narrateurs de Toussaint à leurs contemporains. ###
BODZIŃSKA, Jadwiga, « Comment parler des livres que l’on n’a pas lus, mais que l’on a entendus ? Le cas de Christian Gailly », dans Tomasz SWOBODA, Ewa WIERZBOWSKA et Olga WRONSKA (dir.), Autour des “livres que l’on n’a pas lus”, Sopot, Cahiers de l’équipe de Recherches en Théorie Appliquée (ERTA), 2011, p. 147-152. +++ Chapitre de collectif
Christian Gailly - ensemble de l'oeuvre (oeuvre) | |
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Titre | Christian Gailly - ensemble de l'oeuvre |
Auteur | Christian Gailly |
Parution | 9999 |
Tri | Christian Gailly - ensemble de l'oeuvre |
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