Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Comme une panthère noire

Gilles Archambault, Comme une panthère noire, Montréal, Boréal, 2001, 168 p.

« “Seuls nos rêves, seules nos illusions nous consolent. Dès que nous ouvrons les yeux, dès que nous devenons lucides, tout s’écroule.”

Cette réflexion que se fait Marie-Ève, l’un des personnages rassemblés ici par Gilles Archambault, résumerait assez bien le thème qui traverse toutes les nouvelles de ce livre, à la manière tantôt d’une inquiétude, tantôt d’une souffrance, le plus souvent d’une sorte de paix tranquille et résignée qui fait accepter simplement le passage du temps, la fuite des désirs, l’approche du silence, c’est-à-dire la vie telle que la découvre tôt ou tard quiconque la vécue.

Or, comment vivre une fois qu’on a fait cette découverte ? C’est la question que se posent, chacun à sa façon, tous les êtres qui peuplent ce livre. Veufs, séparés, célibataires, ils ont quarante, cinquante, bientôt soixante ans ; derrière eux, des souvenirs, des joies, des amours mortes, des illusions perdues ; devant, telle une panthère noire, la nuit les guette. Usant de toutes les ressources du récit bref qu’il manie admirablement, en particulier l’art du soliloque auquel se mêlent des dialogues d’une simplicité et d’une vérité saisissantes, Gilles Archambault donne ici, avec la discrétion et la justesse qu’on lui connaît, l’un de ses livres les plus émouvants et les plus accomplis. » (Quatrième de couverture)

Documentation critique

DENOMME BEAUDOIN, Maude, « Le coeur bègue, recueil de nouvelles suivi de Les représentations de la vieillesse chez trois nouvelliers québécois (1994-2001) », thèse de doctorat, département des lettres et communications, Université de Sherbrooke, 2007, 300 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« Depuis longtemps, la littérature et la vieillesse sont intimement liées, notamment par la récurrence du thème dans les écrits de tous genres ou la question de l’écriture cathartique en fin de vie. Des auteurs de tout acabit se sont penchés sur la vieillesse et leurs observations ont fait l’objet de plusieurs essais sur le sujet, mais rarement le corpus québécois a-t-il été inclus dans ces études. Pourtant, la production québécoise, et plus spécifiquement la production des vingt-cinq dernières années, offre de nombreuses représentations de la vieillesse et ce, dans tous les genres littéraires.

Cependant, on ne peut traiter tous les genres à la fois. Pour amorcer cette recherche, le genre de la nouvelle paraît tout indiqué, non seulement parce qu’il s’avère être le genre d’écriture que je pratique, mais surtout parce qu’il est rarement abordé, voire souvent traité comme un sous-genre, et parce qu’il permet de scruter un plus grand nombre de représentations, par l’accès à un corpus plus nombreux de textes courts. Du reste, la nouvelle offre une esthétique distincte de celle du roman, où l’urgence et la concision sont susceptibles de mener à une représentation plus lapidaire, plus condensée de divers phénomènes sociaux, dont la vieillesse.Il est évidemment difficile de juger du contenu social de ces nouvelles et d’en évaluer la véracité, de sorte que le but de cette thèse sur les représentations de la vieillesse n’est pas tant d’évaluer la vraisemblance des représentations que de mettre en rapport l’état des connaissances sur la vieillesse et la production littéraire, en l’occurrence la nouvelle très brève. La dynamique du genre commande une représentation certainement très différente de celle que l’on peut retrouver dans le roman ou le poème.

De fait, cette thèse est composée d’un recueil de 60 nouvelles très brèves, Le coeur bègue, dont les thèmes principaux sont l’amour, la mort, la solitude, et auxquels se greffent d’autres thèmes, tels que la vieillesse. Autant d’histoires saisies à la volée, faisant fi du drame ou de l’explication pour ne laisser qu’une impression, une image tout aussi éphémère que pénétrante. À la suite de ce recueil, on trouve une étude thématique à tendance sociocritique intitulée Les représentations de la vieillesse chez trois nouvelliers québécois (1994-2001), composée d’un bref tour d’horizon des recherches actuelles sur la vieillesse, tant réelle que représentée, et de l’analyse de vingt nouvelles de Gilles Archambault (Tu ne me dis jamais que je suis belle et autres nouvelles et Comme une panthère noire), Gabrielle Gourdeau (L’âge dur) et Françoise Tremblay (L’office des ténèbres). Chacun marqué par une voix pour le moins singulière, ces auteurs prennent des chemins tantôt opposés, tantôt parallèles pour proposer leur vision de la vieillesse dans une société peu encline à l’accueillir. Dans tous les cas, les exigences particulières de la nouvelle sont au service de ces représentations noires, sarcastiques ou violentes.Enfin, le dernier chapitre consiste en une réflexion sur ma pratique d’écriture, les particularités de la nouvelle très brève et les représentations de la vieillesse et d’autres sujets qu’elle autorise. Particulièrement exigeant, cet exercice a néanmoins l’utilité d’expliquer la source de certaines représentations, reposant sur une expérience vécue presque par procuration, et de certains choix formels, redevables d’une vision du monde marquée au sceau de l’éphémère et de l’inscription dans le temps. Un temps qui passe inexorablement. » (Résumé joint à la thèse)

Porte aussi sur Tu ne me dis jamais que je suis belle.

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###

Comme une panthère noire (oeuvre)
TitreComme une panthère noire
AuteurGilles Archambault
Parution2001
TriComme une panthère noire
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