« Balbus a atteint l’âge de la retraite et Cordon-bleu retrace sa dernière mission, dans une grande ville de province. Une organisation clandestine internationale (que dirige un certain Dieu, mais il s’agit d’un sobriquet) lui ordonne de feindre la maladie devant un jeune médecin au grand cœur. Balbus obéit – comme il a toujours obéi. (Balbus est obsédé par la soumission et la hiérarchie). Son second, Varadarayan Desikan, lui obéit ; c’est l’ordre des choses et Balbus aime l’ordre des choses. Pourquoi l’organisation s’intéresse-t-elle à ce jeune Docteur Choblet ? Varadarayan ira-t-il, par conscience professionnelle, jusqu’à séduire Madame Jeannet, la voisine de palier ? Quel est le rôle du cruciverbiste rencontré dans les jardins du château ? Cordon-bleu se joue du roman à suspens comme les frères Marx, jadis, se jouaient de Casablanca. On peut lire Cordon-bleu en noir et blanc, au rythme saccadé d’un film burlesque. On peut aussi lire Cordon-bleu en couleurs. (Balbus est obsédé par les couleurs). » (Quatrième de couverture)
« J’étais amusé qu’un médecin se laissât si facilement abuser. Il avait l’air absolument convaincu d’avoir devant lui un malade assez gravement atteint, un futur paralytique, et j’en tirais quelque fierté. Il faut dire que je jouais mon rôle à merveille. Savez-vous, continuais-je, qu’il m’arrive même de ressentir au réveil l’un ou l’autre de ces symptômes ? Un phénomène que doivent connaître les meilleurs comédiens. » (Extrait, Minuit, 1987, p. 77)
ASHOLT, Wolfgang, « Die Minimalisten : Patrick Deville-Christian Oster », dans Der Französische Roman der Achtziger Jahre, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1994, p. 49-59. +++ Monographie
Cordon bleu (oeuvre) | |
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Titre | Cordon bleu |
Auteur | Patrick Deville |
Parution | 1987 |
Tri | Cordon bleu |
Afficher | oui |