Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

Outils pour utilisateurs

Outils du site


Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentesRévision précédente
Prochaine révisionLes deux révisions suivantes
oeuvres:daniel_danis_-_ensemble_de_l_oeuvre [2016/06/20 10:47] – Modified from the form at oeuvres:daniel_danis_-_ensemble_de_l_oeuvre Virginie Savardoeuvres:daniel_danis_-_ensemble_de_l_oeuvre [2016/06/20 11:02] Virginie Savard
Ligne 18: Ligne 18:
 CHÉNETIER, Marion, « L'oralité dans le théâtre contemporain : Herbert Achternbusch, Pierre Guyotat, Valère Novarina, Jon Fosse, Daniel Danis, Sarah Kane », thèse de doctorat, Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III, 2004, 643 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise CHÉNETIER, Marion, « L'oralité dans le théâtre contemporain : Herbert Achternbusch, Pierre Guyotat, Valère Novarina, Jon Fosse, Daniel Danis, Sarah Kane », thèse de doctorat, Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III, 2004, 643 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
  
-###« Quand la scène se vide de ses personnages, quand la fiction ne soutient plus l'action dramatique, que reste-t-il au théâtre ? L'oralité. Une parole qui déplace le drame pour le situer au coeur du langage et faire des lecteurs les acteurs du texte. Étudier les manifestations de l'oralité à travers six oeuvres contemporaines - celles de H. Achternbusch, de P. Guyotat, de V. Novarina, de J. Fosse, de D. Danis et de S. Kane - c'est montrer comment un mode d'énonciation spécifique s'encode dans une écriture et se transmet au lecteur. Définie par ce qui demeure du corps dans la langue quand la voix s'en absente, l'oralité rehausse la dimension sonore et rythmique de l'écriture. Elle donne ainsi à la matérialité de la langue un rôle décisif dans la constitution du sens, et renoue avec la physique de la parole. Bouleversant les codes linguistiques, elle travaille aux frontières du langage et se sert de celui-ci pour sonder l'inconnu. Par elle, le théâtre est appelé à être un lieu où l'expérience redevient possible. Située à la croisée de la stylistique, de la linguistique, de la poétique et de l'esthétique, l'oralité invite aussi à repenser les catégories fondatrices du théâtre. Elle modifie d'autre part les termes du vieux débat entre textocentristes et scénocentristes : l'oralité ne conditionne pas l'oralisation des textes, même si elle peut à l'occasion la programmer. Notion transversale, l'oralité interroge enfin la théâtralité même de la parole dans les divers genres littéraires. »+###**Résumé**\\ 
 +Quand la scène se vide de ses personnages, quand la fiction ne soutient plus l'action dramatique, que reste-t-il au théâtre ? L'oralité. Une parole qui déplace le drame pour le situer au coeur du langage et faire des lecteurs les acteurs du texte. Étudier les manifestations de l'oralité à travers six oeuvres contemporaines - celles de H. Achternbusch, de P. Guyotat, de V. Novarina, de J. Fosse, de D. Danis et de S. Kane - c'est montrer comment un mode d'énonciation spécifique s'encode dans une écriture et se transmet au lecteur. Définie par ce qui demeure du corps dans la langue quand la voix s'en absente, l'oralité rehausse la dimension sonore et rythmique de l'écriture. Elle donne ainsi à la matérialité de la langue un rôle décisif dans la constitution du sens, et renoue avec la physique de la parole. Bouleversant les codes linguistiques, elle travaille aux frontières du langage et se sert de celui-ci pour sonder l'inconnu. Par elle, le théâtre est appelé à être un lieu où l'expérience redevient possible. Située à la croisée de la stylistique, de la linguistique, de la poétique et de l'esthétique, l'oralité invite aussi à repenser les catégories fondatrices du théâtre. Elle modifie d'autre part les termes du vieux débat entre textocentristes et scénocentristes : l'oralité ne conditionne pas l'oralisation des textes, même si elle peut à l'occasion la programmer. Notion transversale, l'oralité interroge enfin la théâtralité même de la parole dans les divers genres littéraires. 
 + 
 +**Abstract**\\ 
 +As soon as characters have moved away from the stage, when fiction no longer sustains dramatic action, what remains of the theatre ? Orality : an utterance that displaces drama to nest it at the heart of language and transforms readers into actors of the text. Studying the written manifestations of orality through the works of six contemporaries -H. Achternbusch, P. Guyotat, V. Novarina, J. Fosse, D. Danis and S. Kane- amounts to showing how a specific enunciative mode gets encoded in the writing and is transmitted to the reader in order to make of the theatre the locus wherein physical speech can be rediscovered. Defined as what remains of the body in language when voice has deserted it, orality enhances the dimensions of sound and rhythm in writing. It thus entrusts the materiality of language with a decisive role in the constitution of meaning. Unsettling linguistic codes, orality works on the edges of language, uses it to sound the unknown ; it is the means whereby the theatre may become the site where experience again becomes possible. At the crossroads of stylistics, linguistics, poetics and esthetics, orality is an invitation to rethink the founding categories of the theatre. It also modifies the terms of the old debate in which text and staging vied for preeminence : orality is not the condition for the oral rendering of texts, even if it occasionnally programs it. As a transversal notion, orality questions the very theatricality of speech in various literary genres.
 ### ###
  

Outils de la page

complaint