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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Du mercure sous la langue

Sylvain Trudel - Montréal, Les Allusifs (005), 2001, 129 p.

du_mercure_sous_la_langue.jpg    Du mercure sous la langue (Éditions Les Allusifs, 2001 ; Paris, 10/18 en 2005) a obtenu le Prix des Libraires du Québec (Roman québécois) 2002. Ce roman a été traduit, en 2005, en allemand par Nathalie Mälzer-Semlinger sous le titre Mit Quecksilber unter der Zunge(Berlin, Matthes & Seitz).

« Du mercure sous la langueraconte les dernières semaines de Frédéric Langlois, un adolescent qui, arrivé prématurément au terme de sa vie, fait le bilan de sa courte existence. Maudissant la compassion et la complaisance, le narrateur fustige l’espoir, l’amour, le bonheur, l’âme, la religion, c’est-à-dire toutes les illusions dont les hommes ont besoin pour adoucir leur condition tragique. » (Quatrième de couverture ; Les Allusifs, 2001)

« C’est bien beau l’intelligence, mais il faut oublier qu’on sait tout,  si on veut décoller ses paupières au saut du lit. Moi, quand je file un mauvais coton, j’ai quasiment le goût de m’excuser de savoir tout trop bien, de ne pas croire aux bonnes paroles rassurantes, de sentir grouiller la vermine sous les tapes dans le dos, mais c’est pas de ma faute : je suis un petit athée de naissance et l’eau sainte du baptême n’a pas déteint sur mon âme méchante, et puis j’ai toujours eu la nuque et les genoux raides. Je suis un jeune baveux, comme qui dirait, un crotté, un rebelle de centre d’achats, un grand sans-dessein qui n’aime rien. Au moins, je vis tout enroulé en escargot dans mon intérieur et je ne mords personne ; au fond, je suis pas si pire. Hors de moi, je vois qu’on vit dans la tristesse des choses, loin du temps  où les romantiques aimaient mourir, parce que, aujourd’hui, on n’aime plus mourir. La preuve : on se tire une balle dans la bouche, on se pend dans la cave, on s’ouvre les veines, on avale du poison ou on se jette dans le fleuve ou devant un train. C’est pas mourir […] »

Fiche de l’oeuvre sur Orion

Documentation critique

OUELLET, François, « Le nouveau roman québécois et la métaphore christique : fragments d’un discours amoureux », Laval théologique et philosophique, vol. 59, no 3 (octobre 2003), p. 451-459. +++ Article de revue

### « Nombreux sont les romans québécois qui, depuis une quizaine d’années, construisent la figure du personnage à partir d’éléments empruntés à la vie de Jésus. Les romanciers ne cherchent pas à renouveler une quelconque vision de la vie du Christ, mais ils prennent prétexte de l’intertexte christique pour traiter de questions qui les préoccupent. Dans ce contexte, cet article fait voir plus précisément comment Pierre Samson, dans Le Messie de Belém, et Sylvain Trudel, dans Du mercure sous la langue, développent la question du rapport de l’homme à l’amour. Tandis que le rapport amoureux est fondateur d’un nouvel espoir messianique chez Pierre Samson, il apparaît radicalement voué à l’inexistence chez Sylvain Trudel. (Résumé joint à l’article)

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BIRON, Michel, « Écrire du côté de la mort », Voix et images, vol. 27, no 2 (no 80 - hiver 2002), p. 337-342. +++ Article de revue

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Du mercure sous la langue (oeuvre)
TitreDu mercure sous la langue
AuteurSylvain Trudel
Parution2001
TriDu mercure sous la langue
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