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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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oeuvres:faire_l_amour [2015/10/05 11:23] Virginie Savardoeuvres:faire_l_amour [2015/10/05 11:23] (Version actuelle) Virginie Savard
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 ### « Yann Mével (« À perte de vue. L’esthétique mélancolique de Jean-Philippe Toussaint dans Faire l’amour ») s’intéresse quant à lui à « l’esthétique de l’effacement ou du brouillage des contours » (p. 109) qui caractérise la représentation que Jean-Philippe Toussaint donne de la mégalopole japonaise. Espaces vides mais poreux et enchevêtrés, brouillage des repères et des frontières : l’évocation de Tokyo crée les conditions d’une « expérience déréalisante » (p. 116) marquée par un sentiment de confusion, voire de dissolution, qui traduit, pour les protagonistes (un couple de Français sur le point de rompre) la difficulté d’accepter la perte de l’autre. Ce vertige du vide et cette déshumanisation des espaces urbains japonais ne sont sans doute pas aussi exempts de stéréotypes que ne le dit Yann Mével, mais leur fonction dans le récit demeure complexe : la mélancolie pouvant aussi se définir comme « la perte aliénante de l’un dans l’autre » (p. 110), le Japon, dans son altérité, en arrive à constituer une métaphore de la dépendance — identitaire et sentimentale — vis-à-vis d’autrui. »\\ ### « Yann Mével (« À perte de vue. L’esthétique mélancolique de Jean-Philippe Toussaint dans Faire l’amour ») s’intéresse quant à lui à « l’esthétique de l’effacement ou du brouillage des contours » (p. 109) qui caractérise la représentation que Jean-Philippe Toussaint donne de la mégalopole japonaise. Espaces vides mais poreux et enchevêtrés, brouillage des repères et des frontières : l’évocation de Tokyo crée les conditions d’une « expérience déréalisante » (p. 116) marquée par un sentiment de confusion, voire de dissolution, qui traduit, pour les protagonistes (un couple de Français sur le point de rompre) la difficulté d’accepter la perte de l’autre. Ce vertige du vide et cette déshumanisation des espaces urbains japonais ne sont sans doute pas aussi exempts de stéréotypes que ne le dit Yann Mével, mais leur fonction dans le récit demeure complexe : la mélancolie pouvant aussi se définir comme « la perte aliénante de l’un dans l’autre » (p. 110), le Japon, dans son altérité, en arrive à constituer une métaphore de la dépendance — identitaire et sentimentale — vis-à-vis d’autrui. »\\
-(Extrait d'un compte-rendu sur [[http://www.fabula.org/revue/document2271.php|Fabula]]) ###+(Extrait d'un compte rendu sur [[http://www.fabula.org/revue/document2271.php|Fabula]]) ###
  
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