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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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 ====== Flore Cocon ====== ====== Flore Cocon ======
  
-[[auteurs:Suzanne Jacob]] - Montréal, Parti pris, 1978, 124 p. +[[auteurs:Suzanne Jacob]] - Montréal, Parti pris (Coll. SIC), 1978, 124 p. 
  
-{{ Flore Cocon.jpg?100}}+{{ oeuvres:flore_cocon.jpg?100|}}
  
-« Sa chatte Mou-Nâ lui léchait l'oreille droite. Flore chercha des yeux le réveil. C'était toujours la même histoire. Quand son jour de congé arrivait, elle s'éveillait comme une paysanne, fraîche à sept heures du matin. Il fallait toujours que ça tombe ce jour-là. Les autres jours, Flore avait un mal fou à sortir du sommeil. » (Extrait, Éditions Parti Pris, 1978, p. 11)+« Sa chatte Mou-Nâ lui léchait l'oreille droite. Flore chercha des yeux le réveil. C'était toujours la même histoire. Quand son jour de congé arrivait, elle s'éveillait comme une paysanne, fraîche à sept heures du matin. Il fallait toujours que ça tombe ce jour-là. Les autres jours, Flore avait un mal fou à sortir du sommeil. » (Extrait, Parti pris, 1978, p. 11)
  
 ===== Documentation critique ===== ===== Documentation critique =====
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 JOSEPH, Sandrina, « Objet de mépris, sujet de langage : l'injure performative et la construction du sujet féminin chez Annie Ernaux, Suzanne Jacob, Violette Leduc et France Théoret », thèse de doctorat, Department of French, University of Toronto, 2006, 359 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise JOSEPH, Sandrina, « Objet de mépris, sujet de langage : l'injure performative et la construction du sujet féminin chez Annie Ernaux, Suzanne Jacob, Violette Leduc et France Théoret », thèse de doctorat, Department of French, University of Toronto, 2006, 359 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
  
-###« Cette thèse, qui comporte cinq chapitres, a pour objectif de démontrer que, dans certaines oeuvres d'Annie Ernaux, de Suzanne Jacob, de Violette Leduc et de France Théoret, l'énoncé injurieux est un mode d'émancipation pour les narratrices et les personnages féminins. L'injure peut effectivement être une stratégie discursive libératrice qui permet à une femme injuriée de devenir sujet en critiquant les obstacles empêchant son accès à la subjectivité. La démonstration se fera en deux temps : il s'agira d'élaborer une théorisation de l'injure performative au féminin pour ensuite en analyser le fonctionnement dans des textes littéraires qui révéleront différentes stratégies forgées par des femmes répliquant à leurs injurieurs. La femme injuriée qui injurie à son tour (un mouvement appelé la //chaîne paradigmatique injurieuse//) parvient à avoir prise sur le monde extérieur hostile en s'appropriant un langage qui devait la condamner au silence.+### 
 +**Résumé**
  
-Le premier chapitre s'ouvre sur un survol des principaux théoriciens de la performativité (AustinRécanatide Souza Filho, Butler, Threadgold) pour ensuite proposer une étude de l'insulte qui en exposera la nature performativele potentiel subversif. Le second chapitre entamera le volet critique de cette thèse par le biais d'une analyse de //L'asphyxie// et de //La bâtarde//deux autobiographies de Violette Leduc, où il sera démontré qu'en réponse aux insultes de sa mère, Leduc élabore une stratégie auto-injurieuse qui rend possible sa venue à l'écriture//Les armoires vides// et //L'événement//, deux textes autobiographiques d'Annie Ernaux auxquels est consacré le troisième chapitre, illustrent quant à eux la déchirure culturelle de l'auteure qui, grâce à son avortement clandestin, répond aux insultes dont elle a été victime en injuriant à son tour et en témoignant de son passé. Pour la poète France Théoret, dont les recueils //Bloody Mary// et //Nécessairement putain// sont étudiés dans le quatrième chapitre, le déplacement de l'injure sexuelle patriarcale à l'injure fécale donne jour à une voix féminine subversive. Enfin, pour les héroïnes de //Flore Cocon// et de //Laura Laur//, deux romans de Suzanne Jacob dont il est question dans le cinquième chapitre, les insultes dont elles font l'objet attaquent leur marginalité qu'elles vont réclamer avec leurs répliques» +Cette thèsequi comporte cinq chapitrespour objectif de démontrer quedans certaines oeuvres d'Annie Ernaux, de Suzanne Jacob, de Violette Leduc et de France Théoretl'énoncé injurieux est un mode d'émancipation pour les narratrices et les personnages féminins. L'injure peut effectivement être une stratégie discursive libératrice qui permet à une femme injuriée de devenir sujet en critiquant les obstacles empêchant son accès à la subjectivitéLa démonstration se fera en deux temps : il s'agira d'élaborer une théorisation de l'injure performative au féminin pour ensuite en analyser le fonctionnement dans des textes littéraires qui révéleront différentes stratégies forgées par des femmes répliquant à leurs injurieurs. La femme injuriée qui injurie à son tour (un mouvement appelé la //chaîne paradigmatique injurieuse//) parvient à avoir prise sur le monde extérieur hostile en s'appropriant un langage qui devait la condamner au silence.
-(Résumé joint à la thèse)+
  
-//La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de [[http://www.proquest.com|UMI - Proquest.]]//###+Le premier chapitre s'ouvre sur un survol des principaux théoriciens de la performativité (Austin, Récanati, de Souza Filho, Butler, Threadgold) pour ensuite proposer une étude de l'insulte qui en exposera la nature performative, le potentiel subversif. Le second chapitre entamera le volet critique de cette thèse par le biais d'une analyse de //L'asphyxie// et de //La bâtarde//, deux autobiographies de Violette Leduc, où il sera démontré qu'en réponse aux insultes de sa mère, Leduc élabore une stratégie auto-injurieuse qui rend possible sa venue à l'écriture. //Les armoires vides// et //L'événement//, deux textes autobiographiques d'Annie Ernaux auxquels est consacré le troisième chapitre, illustrent quant à eux la déchirure culturelle de l'auteure qui, grâce à son avortement clandestin, répond aux insultes dont elle a été victime en injuriant à son tour et en témoignant de son passé. Pour la poète France Théoret, dont les recueils //Bloody Mary// et //Nécessairement putain// sont étudiés dans le quatrième chapitre, le déplacement de l'injure sexuelle patriarcale à l'injure fécale donne jour à une voix féminine subversiveEnfin, pour les héroïnes de //Flore Cocon// et de //Laura Laur//, deux romans de Suzanne Jacob dont il est question dans le cinquième chapitre, les insultes dont elles font l'objet attaquent leur marginalité qu'elles vont réclamer avec leurs répliques.
  
 +//La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de [[http://www.proquest.com|UMI - Proquest.]]//###
  
  

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