Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Fragments d'une lettre d'adieu lus par des géologues

Normand Chaurette - Montréal, Leméac, 1986, 105 p.

« Au cours d’une commission d’enquête sur la mort mystérieuse d’un géologue, ses compagnons d’expédition viennent donner leur vision des événements, toutes divergentes. » (Présentation de l’éditeur)

Documentation critique

NUTTING, Stéphanie, « L’écologie du tragique : Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues de Normand Chaurette », The French Review, vol. 71, no 6 (mai 1998), p. 949-960. +++ Article de revue

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RIENDEAU, Pascal, « Sens et science à la dérive dans Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues », L’Annuaire théâtral, no 21 (printemps 1997), p. 84-101. +++ Article de revue

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NUTTING, Stéphanie, « Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues », dans Le tragique dans le théâtre québécois et canadien-français, 1950-1989, Lewiston/Queenston/Lampeter, The Edwin Mellen Press, 2000, p. 139-155. +++ Monographie

DION, Robert, « Interprétation et processus judiciaire : Provincetown Playhouse, juillet 1919, j’avais 19 ans et Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues », Le moment critique de la fiction. Les interprétations de la littérature que proposent les fictions québécoises contemporaines, Québec, Nuit blanche éditeur (Essais critiques), 1997, p. 89-111. +++ Monographie

NUTTING, Stéphanie, « L’inquiétante étrangeté de l’être : Le tragique québécois et franco-ontarien », thèse de doctorat, Department of French, Queen’s University, 1996, 331 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « Quebec and Franco-Ontarian drama is fraught with the sense of the tragic but its manifestations are varied and apparently unrelated, like a patchwork of tragic forms developed through the ages. Nevertheless, it is possible to formulate a “poetics” of Quebec and Franco-Ontarian tragedy that goes beyond the obvious disparities. The purpose of our study is therefore twofold: on the one hand, we shall attempt to define the specific treatment of tragedy in each of the six plays which we have selected; on the other hand, we shall attempt to establish fundamental concerns and structures common to all.

The first part of our study deals mainly with the tension between the legitimate and the illegitimate involving conflicting systems of values, namely the established social order and the heroic individuals who challenge it. We analyse the following works: Un fils à tuer by Eloi de Grandmont, Au retour des oies blanches by Marcel Dubé and Sainte Carmen de la Main by Michel Tremblay. In these plays the struggle reveals a deep crisis affecting the subject, society and transcendental meaning. In the second part, we examine Le Chien by Jean-Marc Dalpé, La lumière blanche by Pol Pelletier and Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues by Normand Chaurette. In these later plays, the tension appears in the material setting and in the bodies of the protagonists as an extreme form of immanence. It even determines the very processes of expression and inquiry. In both groups of plays, the treatment of the tragic appears to stem from the Medieval mystery plays, yet Providence is notably absent. The characters, struggling with their awareness of the disquieting strangeness of being, must turn to imperfect resources in order to fight their sense of anguish: verbal and non-verbal exchanges, physical contact, songs as incantations, and elusive memories. » (Résumé joint à la thèse) ###

BEAUDRY, Marie-Hélène, « Étude sur l’esthétique du plagiat dans trois oeuvres de Normand Chaurette ; suivie d’une récriture d’un texte dramatique à l’aide de cinq pièces de la dramaturgie québécoise : Le caractère unique du flocon », mémoire de maîtrise, École supérieure de théâtre, Université du Québec à Montréal, 2011, 144 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « Condamnable sous son aspect juridique, le plagiat, lorsqu’il est abordé d’un point de vue littéraire et artistique, peut être considéré comme une esthétique. Le plagiat est un des procédés qu’embrasse la notion d’intertextualité ; il est commun, en cela, à la citation, la parodie, le pastiche, etc. L’intertextualité est la voie par laquelle sont analysés ces procédés par lesquels un texte entre en relation avec un ou plusieurs autres textes et les modalités à partir desquelles ceux-ci dialoguent entre eux. Le concept a contribué largement à remettre en question le mythe de l’auteur et du génie créateur, hérité du romantisme. Il a surtout servi à remettre le texte au cœur de l’analyse textuelle (littéraire, dramatique) en considérant celui-ci comme phénomène de production. L’intertextualité remet donc en cause l’idée que l’auteur soit un sujet unique dont le discours serait homogène. Dans l’esprit de l’intertextualité, il n’existe qu’un seul grand livre dont tout le monde s’inspire et que chacun pille allègrement. La mort de l’auteur, décrétée par Roland Barthes en 1968, renvoie à bien des égards à cette figure de l’écrivain plagiaire. L’essentiel consiste alors à voir le travail du texte dans ses nombreux commerces avec la littérature et, plus largement, avec le langage, ce qui exclut de fait tout positionnement moral face au plagiat.

Ce mémoire entend examiner ces questions de deux manières. Dans un premier temps, en faisant l’étude de l’esthétique du plagiat dans l’œuvre de l’écrivain québécois Normand Chaurette. Trois œuvres dramatiques de cet auteur seront soumises à examen : Le Passage de l’Indiana (1996), Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues (2000) et Provincetown Playhouse, juillet 1919, j’avais 19 ans (1981). Cette partie interroge, outre les procédés plagiaires proprement dits, la figure du créateur qui se trouve au centre de l’univers chaurettien. Dans un deuxième temps, en proposant à notre tour un texte fabriqué sur le modèle du centon, soit un collage de répliques empruntées à divers textes appartenant à la dramaturgie québécoise récente : Aphrodite en 04 (2006) d’Evelyne de la Chenelière, Lentement la beauté (2004) de Michel Nadeau et le Théâtre Niveau Parking, Les enfants d’Irène (2000) de Claude Poissant, Téléroman (1999) de Larry Tremblay et Pitié pour les vieilles chiennes sales (1999) de Marie-Ève Gagnon. Notre texte s’intitule Le caractère unique du flocon. À la fois œuvre originale et exercice de style inspiré des travaux de l’Oulipo, cette pièce se lit comme la décantation d’une expérience de lecture et ainsi comporte une dimension réflexive, qui n’emprunte pas la voie classique du commentaire, à propos d’un certain théâtre québécois contemporain. » (Résumé joint au mémoire)

THÉROUX, Jean-Michel, « Au théâtre on meurt pour rien : essai ; suivi de Le plancher sous la moquette : théâtre », mémoire de maîtrise, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2013, 101 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « L’essai Au théâtre on meurt pour rien. Raconter la mort sans coupable, entre Maeterlinck et Chaurette, compare divers usages dramatiques du récit de mort sous l’éclairage de la généalogie nietzschéenne de l’inscription mémorielle. Pour illustrer l’hypothèse d’une fonction classique du témoin de la mort − donner sens au trépas en le situant dans une quête scénique de justice −, l’essai fait appel à des personnages-types chez Eschyle, Shakespeare et Racine. En contraste, des œuvres du dramaturge moderne Maeterlinck (Intérieur) et du dramaturge contemporain Normand Chaurette (Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues, Stabat Mater II) sont interprétées comme logeant toute leur durée scénique dans un temps de la mort qui dépasserait la recherche d’un coupable absolu ; une étude approfondie les distingue toutefois par la valeur accordée à l’insolite et à la banalité, ainsi qu’à la singularité des personnages.

Le plancher sous la moquette est une pièce de théâtre en trois scènes et trois registres de langue, pour deux comédiennes. Trois couples de sœurs se succèdent dans le salon d’un appartement, jadis une agence de détective qui a marqué leur imaginaire d’enfant. Thématiquement, la pièce déplace le lien propre aux films noirs entre l’enquête et la ville, en y juxtaposant le brouillage temporel qu’implique l’apparition de fantômes. Chacune des trois scènes déréalise les deux autres en redistribuant les mêmes données selon une tonalité autre, mais étrangement similaire, afin d’amener le spectateur à douter du hors-scène : le passé, l’appartement, Montréal. Son réflexe cartésien de traquer la vérité doit le mener à découvrir que les scènes ne vont pas de l’ombre à la lumière, mais qu’elles montrent plutôt que dans l’une et l’autre, la mort n’échappe pas aux trivialités de la mémoire. » (Résumé joint au mémoire)

WOLFE, Graham, « Normand Chaurette’s Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues and the Žižekian Death Drive », Theatre Research in Canada / Recherches théâtrales au Canada, vol. 34, no 2 (2013), p. 238-253. +++ Article de revue

### « Quebecois playwright Normand Chaurette’s Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues is, like much of Chaurette’s theatre, preoccupied with the mystery of death. Five geologists are called before a commission to account for the failure of their expedition in Cambodia and the unexpected death of their leader Toni van Saikin. The causes of Van Saikin’s death (a suicide?) will ultimately remain beyond the limits of knowledge, since the incessant rain that plagued the mission destroyed all but a few enigmatic fragments of his writing and reduced his corpse to mere bones. In this article I seek to supplement existing analyses of Chaurette’s play by drawing on Slavoj Žižek’s surprising reconfiguration of the “death drive.” I argue that Žižek’s conception, a reworking of Freud through the lens of Jacques Lacan’s later writings, can bring to light what most distinguishes Chaurette’s engagement with human finitude, enabling us to reconceive the very relationship between symbolization and death in Fragments. Ultimately, this approach will locate a radical dimension of Chaurette’s theatre in its capacity to stage the undead supplements of a contemporary reality increasingly deprived (like the Geologists’ mission) of solid ground and stable structures.

La plupart des pièces du dramaturge québécois Normand Chaurette s’intéressent au mystère de la mort. C’est le cas de Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues, pièce dans laquelle cinq géologues sont appelés à se prononcer devant une commission sur l’échec de leur expédition au Cambodge et le décès inattendu de leur chef Toni van Saikin. La cause du décès de Van Saikin (un suicide?) restera un mystère, puisque la pluie incessante qui tourmente la mission a tout détruit sauf quelques fragments énigmatiques de ses écrits et n’a laissé de son cadavre qu’un simple amas d’os. Dans cet article, Wolfe cherche à compléter des analyses antérieures de la pièce en se servant du concept de “pulsion de mort” tel qu’il a été repensé par Slavoj Zizek. Wolfe fait valoir que le concept de zizek, une relecture étonnante de Freud sous l’angle des écrits de Jacques Lacan, met en lumière le rapport de Chaurette à la finitude de l’être humain et nous permet de voir autrement le rapport même entre la symbolisation et la mort dans Fragments. En bout de ligne, cette approche fait voir une dimension plus radicale du théâtre de Chaurette, capable de mettre en scène les aspects morts vivants d’une réalité contemporaine qui est de plus en plus privée (comme la mission des géologues) d’un sol ferme et de structures stables. » (Résumés joints à l’article)

Fragments d'une lettre d'adieu lus par des géologues (oeuvre)
TitreFragments d'une lettre d'adieu lus par des géologues
AuteurNormand Chaurette
Parution1986
TriFragments d'une lettre d'adieu lus par des géologues
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