Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Jorge Semprún - ensemble de l'oeuvre

Documentation critique

NICOLADZÉ, Françoise, La lecture et la vie. Oeuvre attendue, oeuvre reçue : Jorge Semprún et son lectorat, Paris, Gallimard, 2002, 162 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

Pourquoi devient-on lecteur de Jorge Semprún ? Comment comprendre l’émotion suscitée par ses textes et renvoyée en écho dans la riche correspondance reçue par l’écrivain ? À partir de ces lettres et d’une enquête personnelle, Françoise Nicoladzé analyse la réception d’un lectorat le plus souvent fervent, parfois critique mais surtout fidèle à une écriture qui met en perspective les tragédies du XXe siècle. Jorge Semprún, en témoignant des combats pour la liberté et de l’ombre glaciale de la déportation, appelle la reconnaissance pour cette transmission lucide et sereine. Mais le mouvement général de l’oeuvre, servie par une culture européenne miroitante, fait également triompher les beautés de la vie et la tendresse des femmes. Cette mise en échec de la mort amplifie, au fil des générations, l’accueil de ces romans-mémoires en opposant au problème du mal l’étoilement de la fraternité. ###

NICOLADZÉ, Françoise, La deuxième vie de Jorge Semprún. Une écriture tressée aux spirales de l’Histoire, Castelnau-le-Lez, Climats, 1997, 279 p. +++ Monographie

Dossier « Autour de Jorge Semprún : mémoire, engagement, écriture », sous la direction de Madeleine FONDO-VALETTE, Travaux et recherches de l’UMLV, numéro spécial (mai 2003), 94 p. +++ Dossier de revue

### Sommaire

  • « La littérature et la vie. À propos de trois livres de Jorge Semprún : L’Écriture ou la vie, Adieu vive clarté…, Le Mort qu’il faut », Jacqueline Lévi-Valensi.*
  • « Portrait de Jorge Semprún en lecteur », Jeanyves Guérin.*
  • « Le texte qu’il faut… Réécriture et métatexte dans Le mort qu’il faut de Jorge Semprún », François-Jean Authier.*
  • « Quarante ans d’une écriture mémorielle mouvante : de la quête à l’affirmation identitaire, du champ littéraire au champ testimonial », Françoise Nicoladzé.*

*Références disponibles sur Auteurs.contemporain.info ###

SEMILLA DURÁN, María Angélica, Le masque et le masqué : Jorge Semprún et les abîmes de la mémoire, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail (Hespérides), 2005, 253 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

À travers la lecture suivie de cinq textes majeurs de Jorge Semprún, ce livre démêle et renoue les fils d’une intense entreprise d’écriture, une des plus représentatives de notre temps : Autobiographie de Federico Sánchez, Federico Sánchez vous salue bien, Quel beau Dimanche !, L’Écriture ou la vie, Adieu vive clarté…. Jorge Semprún se sert de toutes les formes littéraires qu’il aborde pour conjurer l’expérience de la Mort et la transmettre, pour réunir les fragments déchirés du moi et nouer, sur le métier de l’écriture, les fils déliés de l’imaginaire. La mémoire apporte les matériaux à élaborer ; son cours détermine une conception particulière du temps, qui sacrifie l’ordre chronologique au rythme des correspondances, la linéarité de la succession objective à la circularité des associations subjectives. La spirale temporelle ainsi tracée organise le discours de la quête, ses cheminements, ses transmigrations et ses détours, et institue en même temps la permanence révélatrice des obsessions. Le langage les accueille et, en les transfigurant, dessine l’autoportrait d’un moi double, où les “histoires non dites” et les “espaces secrets” sont souvent dissimulés par la prolifération narrative. Le masque et le masqué s’offrent ainsi indissolublement liés à un lecteur attentif et fraternel. ###

DENIS, Emilie, « Jorge Semprún, itinéraires d’un homme de culture : lorsque la prose du conteur réconcilie identités du passé et celle du présent », mémoire de maîtrise, département des lettres, Université de Grenoble, 1998, 117 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

LIÉNARD-ORTEGA, Maria, « Images féminines dans l’univers fictionnel et autofictionnel de Jorge Semprún », thèse de doctorat, département de littérature espagnole contemporaine, Université Charles de Gaulle-Lille 3, 2004, 616 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

Le récit des ruptures associé à l’évocation d’une femme est une constante narrative chez Semprún. Le “je” mis à mal se refait dans sa relation à l’Autre. Les autofictions montrent le narrateur enfant oedipien attaché à la figure de la mère idéalisée. Sa mort se sublime sous la forme de l’esquive et du rappel. Les souvenirs conscients ou refoulés sont la matière du récit. L’exil donne lieu à l’Education sentimentale, au roman d’apprentissage de la langue de Baudelaire, de sexualité ; le retour des camps à une fiction où le corps reprend vie dans l’érotisme. Ces clichés du romanesque représentent l’univers rassurant de ce qui est censé réparer des traumatismes d’une incontestable originalité. La vie et l’imaginaire se rencontrent dans le “roman familial”, forme hybride où les noms de Mercader et Semprún voisinent ceux d’Avendaño et Maura, une diversité qui se perçoit aussi dans l’intertexte, ce “jardin des fleurs” en hommage au souvenir intime de la mère au jardin. ###

CORTANZE, Gérard de, Jorge Semprún, l’écriture de la vie, Paris, Gallimard (Folio), 2004, 336 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

L’Espagne joue dans la vie et l’œuvre de Jorge Semprún un rôle fondateur, jamais mis en lumière jusqu’ici. En suivant pas à pas l’auteur de L’Écriture ou la Vie, cet ouvrage, essai littéraire et biographie, nous fait découvrir une Espagne des plus singulières. Celle de l’enfance, entre 1923 et 1936. Celle de la clandestinité, de 1953 à 1962. Celle de l’ultime retour enfin, alors que Jorge Semprún est nommé ministre de la Culture, en juillet 1988. Défilent sous nos yeux quatre-vingt ans de l’histoire de l’Espagne, tandis que se dessine une existence. Dans la littérature, Jorge Semprún nous donne des clefs pour notre siècle, il sait mieux que personne, comme le soutient Vico, dégager le futur du passé, et, comme l’affirme Malraux, transformer la vie en destin. Ce livre, fruit d’une longue amitié dont témoigne la série d’entretiens réalisés depuis plus de vingt ans et rassemblés pour la première fois ici, est une invitation au voyage dans la vie d’un homme : Jorge Semprún, ou le grand voyage en Espagne. ###

MILETIC, Tijana, European Literary immigration into the French Language : Readings of Gary, Kristof, Kundera and Semprún, Amsterdam / New York, Rodopi, 2008, 372 p. +++ Monographie

###Présentation de l’ouvrage. ###

O’DONOGHUE, Samuel, « The Proustian “Memory Boom”: How Writing the Self Can Be Used to Write the Nation », Romance Studies, vol. 33, no 2 (2015), p. 153-165. +++ Article de revue

### Abstract

Building on a recent study by Herbert Craig (2012), this article examines the influence of Marcel Proust’s À la recherche du temps perdu on contemporary Spanish novelists’ use of memory to recover Spain’s traumatic twentieth-century history. By reworking Proust’s use of literature to reconstruct the self, writers such as Jorge Semprún and Antonio Muñoz Molina have used autobiographical narratives to rewrite the nation. Analysing how these writers harness Proust’s use of the past to explore the self, this article argues that Semprún and Muñoz Molina posit a search for lost time as a means of serving the community.

MARQUART, Sharon, On the Defensive : Reading the Ethical in Nazi Camp Testimonies, Toronto, University of Toronto Press, 2015, 232 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

On the Defensive considers how our ethical responses to the Nazi camps have unintentionally repressed and denied the experiences of their victims. Through detailed readings of survivor narratives, particularly the works of political deportees Jorge Semprún and Charlotte Delbo, Sharon Marquart examines how well-intentioned people – including victims, their family members, and readers of witness literature – respond to such testimony in ways that are understood as ethical by their communities but serve instead to ignore victims’ experiences.

As Marquart shows, collective disasters such as the Holocaust expose the limitations of our ethical theories. To cope with this instability we withdraw and defend ourselves through inattentive and formulaic responses that turn a blind eye to the plight of victims. Challenging contemporary theorizations of community, ethics, testimony, and trauma, On the Defensive is a far-reaching reflection on the ways in which communal understandings of our duties and responsibilities to others can facilitate the denial of an atrocity’s horrors.

Sommaire

Introduction : On the Defensive : Reading the Ethical in Witness Literature
1. Literature, Theory, and Fraternity
2. Speaking for Others
3. Seeing Responsibility
4. Irony and Community
Conclusion : This Has Been for These People
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KIPPUR, Sara, « Resisting Self-Translation. Jorge Semprún, Language Authenticity, and the Challenge to World Literature », Writing It Twice. Self-Translation and the Making of a World Literature in French, Evanston, Northwestern University Press (Literature & Criticism), 2015, p. 69-100. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

Though the practice of self-translation long predates modernity, it has found new forms of expression in the global literary market of the late twentieth and early twenty-first century. The international renown of self-translating authors Samuel Beckett, Joseph Brodsky, and Vladimir Nabokov has offered motivation to a new generation of writers who actively translate themselves.

Intervening in recent debates in world literature and translation studies, Writing It Twice establishes the prominence and vitality of self-translation in contemporary French literature. Because of its intrinsic connection to multiple literary communities, self-translation prompts a reexamination of the aesthetics and politics of reading across national lines. Kippur argues that self-translated works should be understood as the paradigmatic example of world literature and, as such, crucial for interpreting the dynamics of literary circulation into and out of French.

GARCÍA RODRÍGUEZ, Coral, « La formazione di un’identità europea attraverso il linguaggio : l’apolide Jorge Semprún, oppure lo spagnolo delle tre patrie », LEA - Lingue e letterature d’Oriente e d’Occidente, vol. 3 (2014), p. 165-175. +++ Article de revue

### Abstract

Jorge Semprún (Madrid, 1923 - Paris, 2011) wrote novels in two languages, French and Spanish. His schizophrenic bilingualism led him to say that his homeland was language in general, not a language (his particular phraseology may be interpreted as a symptom of his illness). In both French and Spanish his fiction is deeply autobiographical. Indeed, literature seems to have been the writer’s lifesaver, the context in which he affirmed his at least double identity (without forgetting, however, the importance of German). This double identity he proudly affirmed both in politics and writing, which alternate and nurture each other throughout his life and by means of which he struggled to change the world, passionately committing himself to the making of Europe.

CHIRILA, Ileana Daniela, « La République réinventée : littératures transculturelles dans la France contemporaine », thèse de doctorat, department of Romance Studies, Duke University, 2012, 237 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

This dissertation theorizes the complex contemporary phenomenon of literature produced in French by writers of allophone origins, which is to say, writers born in non-Francophone countries. Vassilis Alexakis, Gao Xingjian, Andreï Makine, Nancy Huston, Dai Sijie, Brina Svit, Amin Maalouf, Shan Sa, Agota Kristof, Milan Kundera, Ya Ding, François Cheng, Eduardo Manet, Hector Bianciotti, Jorge Semprún or Jonathan Littell, are frequently classified as “Francophone singularities,” even though their number has now surpassed a few hundred. By closely looking at cultural and geo-political realities underpinning these writers’ literature, La République réinventée reconceptualizes notions of “exile,” “migrant,” “diaspora,” and even certain areas of “postcolonial” literary praxis as a transcultural model of literary production that is emblematic for our globalized society. Intended to reframe the debate around the transcultural literature, this study uses a sociological paradigm of methodological or reflexive cosmopolitanism (Ulrich Beck) in order to define transcultural ideologies and networks, reinforced by unlimited axes of reworked local, transnational, and global focalization.

CAPDEVIELLE-HOUNIEU, Valérie, « De la cohérence dans l’hétérogène : Trajectoire transculturelle du Sujet dans les textes de Jorge Semprún », dans Cécilia W. FRANCIS et Robert VIAU (dir.), Trajectoires et dérives de la littérature-monde : Poétiques de la relation et du divers dans les espaces francophones, Amsterdam, Rodopi, 2013, p. 391-405. +++ Chapitre de collectif

RENNER, Rolf G., « Umschreiben und Erschreiben : Das Erinnern der Katastrophe bei Semprún und Sebald », dans Thomas KLINKERT et Günter OESTERLE (dir.), Katastrophe und Gedächtnis, Berlin, De Gruyter, 2013, p. 241-256. +++ Chapitre de collectif

KISs, Csilla, « “La guerre est toujours là” : Defeat, Exile and Resistance in the Works of Jorge Semprún », Bulletin of Spanish Studies : Hispanic Studies and Researches on Spain, Portugal, and Latin America, vol. 89, no 7-8 (novembre-décembre 2012), p. 95-108. +++ Article de revue

### Abstract

Spanish-French writer Jorge Semprún’s life has been fundamentally affected by the Spanish Civil War and its outcome. He was uprooted as a young boy, when his family went into exile after the defeat of the Republic, and this influenced his actions and thinking. Throughout his life he confronted the memory of the Second Republic, his perspectives, ranging from the intimately personal to the analytical-political. Being a Spanish Republican, or a “Spanish Red”, was deeply ingrained in his identity and writings. Believing that literature can be useful to access history and communicate truths about it, he frequently returns to the theme of the Spanish Civil War, primarily speaking for the defeated. Through the channel of literature he places the personal into a more general context, simultaneously offering the views of an engaged participant and of the artist. Tracing this theme in Semprún’s works the paper examines how defeat and exile turned into determination and resistance and how the memory of the war reflects in his literature, intertwining the personal with the fictional and the political.

RUFAT, Hélène, « Entre dos lenguas : Jorge Semprún y Fernando Arrabal, más allá de la “littérature-monde” », Insula : Revista de Letras y Ciencias Humanas, no 787-788 (juillet-août 2012), p. 37-41. +++ Article de revue

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, La obra de Jorge Semprún : Claves de interpretación. Vol. 1 : Autobiografía y novela, Berne, Peter Lang (Perspectivas hispánicas), 2012, 212 p. +++ Monographie

### Quatrième de couverture

Este volumen dedicado a la obra de Jorge Semprún (1923-2011) se ocupa de los dos aspectos principales de su producción escrita: sus obras autobiográficas y sus novelas. El primer apartado trata, en primer lugar, de las obras en que Semprún dio cuenta de su experiencia como deportado en el campo de concentración de Buchenwald al final de la II Guerra Mundial, que lo encumbraron como uno de los grandes escritores de la llamada literatura concentracionaria; en segundo lugar, el autor analiza la autobiografía de infancia y de adolescencia de Semprún; y, en tercer lugar, las autobiografías políticas dedicadas a sus periodos como uno de los dirigentes del PCE clandestino (1950-1964) y como ministro de Cultura español (1988-1991). Se cierra este volumen con el análisis de sus novelas, cuya retórica el autor del presente estudio aborda (como en el primer apartado) desde ángulos no meramente literarios sino principalmente pragmáticos y hermenéuticos. ###

BARGEL, Antoine, « Jorge Semprún, le roman de l’histoire », thèse de doctorat, Department of Romance Languages/Faculté des Lettres, Sciences du Langage et Arts, University of Oregon/Université Lumière-Lyon 2, 2010, 261 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

Jorge Semprún, survivor of Buchenwald, intends to “make testimony a space of creation”. The formal inventiveness of the novel allows him to express the truth of his experience by creating a reflexive textual space in which the author is presented in the act of writing, and the reader is called to realize hislher active part in the constitution of narrative meanings. Author and reader thus collaborate on establishing the ethical relationship of testimony. My dissertation examines the formal characteristics of Semprún’s novelistic representation of history to describe its relationship to political discourse in particular and to highlight the aesthetic autonomy ofthe novel, which defines the specificity of literature’s approach to history. Semprún develops this aesthetic through multiple narrative innovations and a conception of narration as performance, where Saying is distinct from the Said (Levinas). This performative dimension of the narration is described in this work through a phenomenological notion of reading centered on the interpretative and imaginary activities brought into play by the reading subject. The contrast between narrative aesthetics and ideological discourse defines both Semprún’s writing strategies and the function attributed to the reader in these texts. Becoming aware of the author’s motivations and rhetorical processes, which explicitly multiply interpretative trajectories within the text, the reader realizes that the stakes of testimony reside in the act ofreading, a reading that is engaged, participative, and perpetually renewed.

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FERRÁN, Ofelia et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, 318 p. +++ Collectif

### Présentation de l’éditeur

Presenting the first English-language collection of essays on Jorge Semprún, this volume explores the life and work of the Spanish Holocaust survivor, author, and political activist. Essays explore his cultural production in all its manifestations, including the role of testimony and fiction in representations of the Holocaust.

Table of contents

  • « Introduction », Ofelia Ferrán et Gina Herrmann.

Part I. Historical Contexts and Callings

  • « Jorge Semprún and the Writing of Identity : Family Origins and Fictional Construction », Françoise Nicoladzé.*
  • « Jorge Semprún and His Heteronym Federico Sánchez », Francisco Javier Pradera.*
  • « The Clandestine Militant Who Would Be Minister : Semprún and Cinema », Esteve Riambau.*

Part II. On Death and Holocaust Witnessing

  • « “Don’t leave me, pal” : Witnessing Death in Semprún’s Buchenwald Narratives », Dorota Glowacka.*
  • « Semprún, Philosophy, and the Texture of Literature », Carol L. Bernstein.*
  • « In the Name of Things That Have Happened : Jorge Semprún and the Writing of History », Emmanuel Bouju.*

Part III. Gender, Genre, and Art

  • « Jorge Semprún and the Myth of Woman », Ursula Tidd.*
  • « A Mirror of History : The Self and Its Reflections in Jorge Semprún’s Oeuvre. Veinte años y un día : Duality and Vertigo », María A. Semilla Durán.*
  • « The Significance of Art in Semprún’s Writing », Tijana Miletic.*

Part IV. The Public Intellectual

  • « Dissidence, Citizenry, and Witnessing : Three Screenplays by Jorge Semprún », Txetxu Aguado.*
  • « Semprún’s Germany—Germany’s Semprún », Ulrich Winter.*
  • « Jorge Semprún’s Speeches : Self-Fashioning and the Idea of Europe », Jaime Céspedes Gallego.*

Part V. Marxist Aesthetics

  • « Semprún and Lukács : For a Marxist Reading of Le grand voyage », Antoine Bargel.*
  • « Jorge Semprún, Brecht, and Theater », Jaime Céspedes Gallego.*

*Références disponibles sur Auteurs.contemporain.info. ###

NICOLADZÉ, Françoise, « Jorge Semprún and the Writing of Identity : Family Origins and Fictional Construction », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 39-51. +++ Chapitre de collectif

RIAMBAU, Esteve, « The Clandestine Militant Who Would Be Minister : Semprún and Cinema », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 71-88. +++ Chapitre de collectif

GLOWACKA, Dorota, « “Don’t leave me, pal” : Witnessing Death in Semprún’s Buchenwald Narratives », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 91-106. +++ Chapitre de collectif

BERNSTEIN, Carol L., « Semprún, Philosophy, and the Texture of Literature », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 107-124. +++ Chapitre de collectif

BOUJU, Emmanuel, « In the Name of Things That Have Happened : Jorge Semprún and the Writing of History », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 125-134. +++ Chapitre de collectif

TIDD, Ursula, « Jorge Semprún and the Myth of Woman », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 137-153. +++ Chapitre de collectif

MILETIC, Tijana, « The Significance of Art in Semprún’s Writing », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 169-184. +++ Chapitre de collectif

AGUADO, Txetxu, « Dissidence, Citizenry, and Witnessing : Three Screenplays by Jorge Semprún », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 187-201. +++ Chapitre de collectif

WINTER, Ulrich, « Semprún’s Germany—Germany’s Semprún », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 203-217. +++ Chapitre de collectif

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « Jorge Semprún, Brecht, and Theater », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún : Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 251-270. +++ Chapitre de collectif

### Abstract

Although Jorge Semprún’s plays are not as well known as his novels, autobiographies, and film scripts, his work as a playwright enters into dialogue with the rest of his oeuvre, presenting, and sometimes anticipating, important themes explored elsewhere. Semprún enjoyed engaging in all aspects of theater : the writing of plays, the rehearsals, the contact with the actors, the director and the audience, and even the Brechtian principle of letting the actors and producers give the definitive form to a play when rehearsing. ###

PEARL, Colleen Sharon, « Sans retour : Subjectivity, Ethics and the Question of Survival in the works of Semprún, Levinas and Derrida », thèse de doctorat, Rhetoric Department, University of California (Berkeley), 2009, 233 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

Although much of contemporary trauma theory emphasizes the difficulty of representing and articulating survival after the devastation of a trauma, very little has been written about the questions of subject-formation that survival both generates and presupposes. Trauma studies has operated largely under the presumption that subjectivity belongs to an essentially autonomous individual. Thus it has left unexamined those assumptions of sovereignty presupposed by the concept of the subject of survival. The leading question of my dissertation thus turns on what happens to an understanding of survival when we consider subject-formation not on the model of autonomy but as constitutive relationality and responsibility. Studying the literary and philosophical works of Jorge Semprún, Emmanuel Levinas and Jacques Derrida, thinkers whose reflections on loss and ethics emerged in response to the traumatic violence of the Shoah, I offer a reading of survival that foregrounds a receptiveness to others at the heart of subject-formation. I ask how this receptiveness may imply that an “I” does not recover from loss but is rather transformed through the claims made upon it by the dead. Such a transformation, I propose, speaks to an ineluctable vulnerability that founds our responsibility for one another and marks both the difficulty and promise of surviving.

In Chapters One and Two, I look at the relationship between subjectivity, loss and bearing witness in Semprún’s Holocaust testimony, L’écriture ou la vie. I suggest that Semprún’s writing upsets the idea of survival as the recovery or perseverance of a preexisting, autonomous “I” and instead reveals an “I” which is repeatedly produced through an endless obligation to bear witness to the dead. The third chapter turns to a discussion of Levinas’s formulation of ethics as a pre-ontological, constitutive responsibility for the other that always already ruptures the coherency of “the self”. I examine how this critique of the egological foundations of subjectivity invites us to reconsider survival in terms of vulnerability and responsibility rather than the reassertion of sovereign individuality. Chapter Four takes up Derrida’s reflections on mourning, spectrality and hospitality, and focuses on his claims regarding the obligation to live with the traces of the dead. I argue that this obligation opens upon a practice of interpretation that conceives of survival not as the return of an original but rather, as a potentiality for living “otherwise”.

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###

ETTE, Ottmar, « Campos, vivencias y convivencias : Emma Kann, Jorge Semprún y las literaturas sin residencia fija », dans Bernard SICOT (dir.), La Littérature espagnole et les camps français d’internement (de 1939 à nos jours), Nanterre, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2010, p. 503-530. +++ Chapitre de collectif

HERRMANN, Gina, « Chapter 5. Between Devotion and Disillusion : Jorge Semprún, Teresa Pàmies, and the Recovery of Communist Memory », dans Written in Red : The Communist Memoir in Spain, Urbana, University of Illinois Press (Hispanisms), 2010, p. 166-202. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

The intense struggle of political ideals that blazed through early-twentieth-century Europe reached its climax in Spain, where Spanish and foreign revolutionaries, liberals, and reactionaries found themselves caught in a ferocious civil war. For many intellectuals who fought and chronicled the conflict, the war became a political test case that either strengthened their political convictions and commitments or caused them to question their own and others’ service to a particular cause.

In Written in Red : The Communist Memoir in Spain, Gina Herrmann looks at the memoirs of six Spanish Communist writers to reveal the fascinating and often painful evolution of their politics from the beginning of the war through their long years of exile. While Spanish Communist authors initially shaped their identities and autobiographies along the lines of Soviet models, Herrmann shows how, with the recognition of Stalinism’s betrayal of the Communist ideal, the writers increasingly came to experience those models as straitjackets unfit to contain the stories of their rich and difficult lives.

The six writers studied here – Dolores Ibárruri, María Teresa Léon, Rafael Alberti, Jorge Semprún, and Teresa and Tomás Pàmies – devoted their lives to the cause of the revolution. Though they have told their separate stories, this book is the first to gather, compare, and interpret them within their historical and intellectual context and from a comparative perspective that takes into account recent developments in Soviet studies. ###

KIPPUR, Sara, « The Translingual Self : Life-Writing across Languages in the Works of Héctor Bianciotti, Jorge Semprún, and Raymond Federman », thèse de doctorat, Department of Romance Languages and Literatures, Harvard University, 2009, 239 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

This dissertation proposes that the study of bilingual writers has become ever more crucial as literary scholars confront the increasing porousness of national borders and the subsequent call for a “littérature monde”. Centering on three bilingual writers, and conversing more broadly with recent interventions in the fields of world literature, translation theory, and autobiography studies, this project asks how bilingual oeuvres situate authors between and within discrete linguistic communities. Cross-linguistic readings of the autobiographical works of Hector Bianciotti, Jorge Semprún, and Raymond Federman foreground instabilities in generic, national, and linguistic categories and position bilingual life-writing as a productive site for exploring dislocations in narrative, memory, and representation.

Chapter 1 analyzes Bianciotti’s autobiographical tetralogy to contend that bilingualism generates a project and theory of autofiction, whereby the linguistic gap comes to mark the inevitable ruptures that emerge when retrospectively reimagining and recording the self. Bianciotti’s “conversion” to the French language, coupled with his resistance to writing about France, encourages a reexamination of the unrealistic expectations named by the term autobiography. The following two chapters consider how Semprún’s French and Spanish texts reconfigure the role of the author as translator. The earlier chapter provides a comprehensive survey of his autobiographical works and argues that through his textual references to translation and his insistence upon “linguistic authenticity,” Semprún points up the necessity of the translator figure for responding to the traumas of the 20th century and offers himself as an exemplary “homme européen” ready to shape the transnational landscape of the 21th century. Elaborating a theory of textual translation, the next chapter focuses on Semprún’s sole self-translated memoir, which critically engages with the concepts of “originality” and “translation” and radically posits that originality itself is contingent upon an act of translation. The final chapter suggests that while Raymond Federman’s multiple self-translations between French and English relentlessly expose the disruptions that surface between languages and narratives, they recuperate, despite the author’s adamant claims to the contrary, a certain vision of originality and experience as deeply rooted in reality.

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###

DESROSIERS, David, « Mémoire de la culture, mémoire de la barbarie : l’intertextualité dans le témoignage de Jorge Semprún sur le camp de Buchenwald », mémoire de maîtrise, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2010, 87 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

Ce mémoire porte sur le travail de l’intertextualité dans les quatre œuvres que Jorge Semprún (1923-) a consacrées à ses souvenirs de déportation au camp de Buchenwald : Le grand voyage (1963), Quel beau dimanche! (1980), L’écriture ou la vie (1994) et Le mort qu’il faut (2001). Chaque œuvre poursuit la recherche d’un langage approprié à la narration d’une expérience qui résiste obstinément à sa représentation. L’intertextualité, de même que les réminiscences musicales, filmiques ou picturales, composent chez Semprún une image complexe de l’expérience du déporté, faisant coexister l’ombre et la lumière, l’angoisse et la joie, le mal radical et la fraternité, loin de tout cliché manichéen. Il s’agira ici de lire ce témoignage magnifique sur les camps nazis comme un dialogue profond entre l’art et la barbarie, la création et la destruction, la mémoire culturelle et la mémoire traumatique.

EPANYA, Sira, « Le sang du ciel, un témoignage-fiction pour interroger la vérité », mémoire de maîtrise, département de littérature comparée, Université de Montréal, 2015, 125 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

L’objectif de cette recherche est de réfléchir à la notion de vrai dans l’économie discursive du témoignage. C’est-à-dire que ce mémoire se concentre sur le rapport entre le discours critique et académique d’une part, et le discours littéraire de l’autre. Une première partie s’attache à délimiter les contours du problème, à partir notamment des notions de vrai et de vraisemblable. Une étude comparative permet d’introduire trois auteurs qui serviront d’exemple tout au long de la recherche : Primo Levi, Jorge Semprún, et Charlotte Delbo. On fait un bref survol de l’évolution des deux économies discursives depuis les tout premiers témoignages (années 40-50) jusqu’au tournant narratif symbolisé par le procès Eichmann. Cela correspond aussi à la parution d’un témoignage à part : Le sang du ciel, de Piotr Rawicz.

La seconde partie est un état de la question sur le roman de Rawicz. Comment le fait qu’il s’agisse d’une fiction, notamment, a été discuté par la critique et dans les contributions universitaires qui lui sont consacrées. Cette incursion dans l’herméneutique nous permet d’identifier trois vagues critiques distinctes, selon les époques et les pays. Enfin, la dernière partie s’attache à montrer que Le sang du ciel est un témoignage pensé comme un projet esthétique, dont la modernité ne cède pas à la facilité du refus de dire de quoi on parle, mais qui au contraire pose des questions de son temps et ose aborder les sujets que l’on doit taire selon la doxa.

BENESTROFF, Corinne, « L’entre-deux-morts : la mort à Buchenwald », Frontières, vol. 23, no 1 (automne 2010), p. 84-87. +++ Article de revue

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GRUTMAN, Rainier, « La traduction ou la survie : Jorge Semprún, Carlos Barral et le prix Formentor », TTR : traduction, terminologie, rédaction, vol. 18, no 1 (2005), p. 127-155. +++ Article de revue

### Résumé

Cet article se veut à la fois une étude de la trajectoire interlinguistique de Jorge Semprún, écrivain espagnol d’expression française, et une analyse sociologique du phénomène traductionnel tout à fait singulier que fut le prix Formentor et dont Semprún fut le troisième lauréat. Cautionné par plusieurs grandes maisons d’édition (Seix-Barral, Einaudi, Gallimard, Weidenfeld & Nicolson, Rowohlt), ce prix créé au début des années 1960 par Carlos Barral dans l’Espagne de Franco et donc en marge de la Communauté européenne, allait pourtant s’avérer européen avant la lettre, laissant sa marque sur toute une décennie de littérature avant-gardiste. Non seulement il proposait aux auteurs primés une traduction immédiate dans une dizaine de langues (souvent par des traducteurs reconnus) mais il leur assurait une distribution simultanée dans plus d’une douzaine de pays. L’exemple du Grand Voyage (1963), le roman couronné du Formentor qui lança la carrière de Semprún, permet de se faire une idée du trafic traductionnel généré par cette initiative de légitimation unique dans les annales de la traduction littéraire en Europe.

Abstract

This article is both a study of the French-writing Spaniard Jorge Semprún’s multilingual trajectory and a sociological analysis of the translational aspects of the Formentor prize, which he received in 1963 for his novel Le Grand Voyage. Created by Carlos Barral in the Majorcan peninsula of the same name and sponsored by several leading publishers (Seix-Barral, Einaudi, Gallimard, Weidenfeld & Nicolson, Rowohlt), the Formentor would become one of the major publishing initiatives in 1960s Europe, leavings its mark on a decade of avant-garde writing and opening up the literary borders of Franco’s Spain in the process. When awarded the Formentor, writers saw their work immediately translated in some ten languages (often by renowned translators) and distributed almost simultaneously in more than a dozen countries. A closer examination of the translational traffic generated by Semprún’s Grand Voyage serves to illustrate the legitimizing force of a to this day unique initiative in the European annals of literary translation.

DAVIS, Colin, « Littérature de l’holocauste et éthique de la lecture », Études littéraires, vol. 31, no 3 (été 1999), p. 57-68. +++ Article de revue

### Résumé

La littérature de l’holocauste pose problème à la critique éthique dans la mesure où celle-ci cherche le plus souvent à affirmer la pertinence des valeurs que l’holocauste remet en question. Cet article examine des textes de Charlotte Delbo, Elie Wiesel et Jorge Semprún qui suggèrent que la rencontre avec l’holocauste est impossible pour les survivants et leurs lecteurs ; l’événement est trop traumatisant pour être intégré à l’expérience du sujet et la connaissance qu’il offre est décrite comme inutile ou dangereuse. Enfin, la notion d’“enseignement” est empruntée à la pensée de Levinas pour esquisser une façon d’aborder la littérature de l’holocauste qui ne consisterait pas à se l’approprier du point de vue des valeurs du lecteur.

Abstract

Holocaust literature poses a particular problem for ethical criticism in that the latter typically endeavours to affirm the pertinence of values which the Holocaust calls into question. This article examines texts by Charlotte Delbo, Elie Wiesel and Jorge Semprún which suggest that the encounter with the Holocaust is impossible for both survivors and readers ; it is too traumatic to be integrated into the experience of the subject and the knowledge it offers is described as either useless or dangerous. Finally, Levinas’s notion of “teaching” is used to sketch a way of reading Holocaust literature which might not entail appropriating it from the perspective of the reader’s established values.

PILORGET, Jean-Paul, « Écriture et mémoire dans les récits concentrationnaires de Jorge Semprún », dans Christiane KÈGLE (dir.), Les récits de survivance : modalités génériques et structures d’adaptation au réel, Québec, Presses de l’Université Laval (Mémoire et survivance), 2007, p. 131-144. +++ Chapitre de collectif

SAGARRA, Catalina, « La femme et la déportation : des indices romanesques sempruniens à la réalité des crimes de guerre », dans Lucie HOTTE et Linda CARDINAL (dir.), La parole mémorielle des femmes, Montréal, Les éditions du Remue-ménage, 2002, 200 p. +++ Chapitre de collectif

KOPPISCH, Michael S., « Buchenwald, Books, and the Identity of the Intellectual in the Works of Jorge Semprún », Papers on Language and Literature, vol. 45, no 4 (automne 2009), p. 386-410. +++ Article de revue

### Abstract

This article presents an examination into the life and writings of Jorge Semprún, focusing on the impact of his imprisonment at the Nazi German Buchenwald concentration camp and his place within intellectual culture. Details are given noting the ways in which Semprún struggled to express his experiences in the camp through literature. Exploration into Semprún’s personal sense of identity and close association with intellectualism and literary culture is also described.

MARQUART, Sharon, « Witnessing Communities and an Ethics of Reading », thèse de doctorat, Romance Languages and Literatures, University of Michigan, 2008, 169 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

Concentrating on the work of Nazi camp survivors Charlotte Delbo and Jorge Semprún, this dissertation examines the relation that testimonial narratives attempt to establish with their readers. Through close readings of Delbo’s trilogy Auschwitz et après and of Semprún’s L’écriture ou la vie and Quel beau dimanche!, I move beyond trauma theory and argue that witness texts challenge the interpretive practices with which readers initially approach them, in order to educate people in a reflective ethical reading practice that looks for what texts have to say in their own terms. I propose that witness texts do this to thwart the reflexive responses to those events in which readers’ societies have conditioned them. Chapter one situates my argument about this reader-text relation within the context of the French government’s official commemoration of the sixtieth anniversary of Auschwitz’s liberation. Chapter two considers the understanding of witnessing advanced in Delbo’s Aucun de nous ne reviendra. Witnesses in this text act as scribes who record and negotiate the different socio-cultural orders that condition their responses to the events of camp life. In chapter three, I explicate the critique that appears in Delbo’s Mesure de nos jours of techniques used to reincorporate concentration camp deportees into postwar French society. I argue that a reassuring form of love in which several of the text’s characters engage is renounced in this text as a humble form of Holocaust denial. Chapter four examines how Semprún’s text L’écriture ou la vie exposes the limits of literature as a means of representing atrocity by revealing the limits of the text’s narrator as a witness. My fifth chapter looks at the problematic relationship between intellectual witnesses and the community of survivors for whom they claim to speak in Semprún’s L’écriture ou la vie and Quel beau dimanche! I propose that Semprún’s witness testimonies point us towards the silences upon which witness writing depends. In my conclusion, I make use of these insights to read photographs of the arrival of Hungarian Jews in Auschwitz. I contend that testimonial narratives reveal the inadequacies of any and all interpretive frameworks used to understand atrocity.

QUÍLEZ ESTEVE, Laia et Rosa-Àuria MUNTÉ RAMOS, « Autobiography and Fiction in Semprún’s Texts », CLCWeb : Comparative Literature and Culture, vol. 11, no 1 (2009), [En ligne]. +++ Article de revue

### Abstract

In their article “Autobiography and Fiction in Semprún’s Texts” Laia Quílez Esteve and Rosa-Àuria Munté Ramos explore aspects of narration in Jorge Semprún’s literary work with regard to his experience in the concentration camp. Quílez Esteve and Munté Ramos analyze auto-novelistic mechanisms Semprún employs and reflect on the various meanings of that use by Semprún. Semprún’s biographical journey is characterized by a series of experiences which would determine the form and content of his writing. The perception and experience of exile permeates Semprún’s pages, the fluctuation of identities which are masked or unmasked within them, or the dissolution of the “I,” the scar left by the horror of the concentration camp, all of which stem from his “life history.” The relation between writing and life/lives tends to lead to Semprún’s literary project to become an act of testimony embedded in what is referred to in scholarship as autobiographical literature.

TIDD, Ursula, « Exile, Language, and Trauma in Recent Autobiographical Writing by Jorge Semprún », Modern Language Review, vol. 103, no 3 (juillet 2008), p. 697-714. +++ Article de revue

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FERRÁN, Ofelia, « Jorge Semprún : Trauma and Memory », Working through Memory. Writing and Remembrance in Contemporary Spanish Narrative, Lewisburg, Bucknell University Press, 2007, p. 66-101. +++ Monographie

FRIEDEMANN, Joë, « Entre le désastre et l’écriture : De Robert Antelme à Jorge Semprún », Langages du désastre : Robert Antelme, Anna Langfus, André Schwarz-Bart, Jorge Semprún, Elie Wiesel, Saint-Genouph, Nizet, 2007, 174 p. +++ Monographie

### Présentation

Ces dernières décennies, nombre d’études ont paru sur la difficulté, voire l’impossibilité de traduire la tragédie concentrationnaire en mots, de l’exprimer en concepts intelligibles ou cohérents. L’objet de ce travail n’est pas de revenir sur les notions de “non-dit” et “d’indicible” examinées dans des ouvrages précédents, mais d’essayer, à partir de certaines oeuvres de l’après-Shoah, de cerner, ne fût-ce que partiellement et à titre d’exemples, les contours d’une expressivité constituant chez leurs auteurs une tentative de dépasser les frontières de l’incommunicable.

Cette étude se veut examen de sens. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : chercher, autant que faire se peut, à saisir au-delà des mots et de “l’impossible à dire”, ce que représentent pour les survivants l’adversité et la souffrance, ainsi que l’impact qu’elles allaient avoir sur leur état psychologique et la cohésion des valeurs culturelles , sociales, éthiques ayant fait partie de leur univers avant Auschwitz.

Durant les années noires, sous les coups de boutoir d’une tragédie innommable, le langage et nombre de concepts fondamentaux seront en but à une falsification absolue et par voie de conséquence, à une mutation essentielle en regard de leur vocation originelle . Suivre le fil chronologique et diachronique de certains des thèmes récurrents dans les oeuvres étudiées aidera peut-être à sonder la mosaïque complexe de quelques uns des comportements du survivant.

Sommaire

  • 1. Entre le désastre et l’écriture : de Robert Antelme à Jorge Semprún.
  • 2. Robert Antelme : L’Espèce humaine, “une trahison de tous les mots”.
  • 3. La Nuit, L’Aube, Le Jour : une problématique du regard chez Elie Wiesel.
  • 4. Le Dernier des Justes d’André Schwarz-Bart : de l’humour au ricanement des abîmes.
  • 5. Anna Langfus et les figures du silence.
  • 6. Elie Wiesel ou la haine impossible.

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KAPLAN, Brett Ashley, « “The Bitter Residue of Death” : Jorge Semprún and the Aesthetics of Holocaust Memory », Comparative Literature, vol. 55, no 4 (automne 2003), p. 320-337. +++ Article de revue

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Cet article se retrouve aussi, sous une forme remaniée, dans Brett Ashley Kaplan, Unwanted Beauty : Aesthetic Pleasure in Holocaust Representation, Urbana, University of Illinois Press, 2007, 240 p. sous le titre « Aesthetic Memory : Jorge Semprún and “The Bitter Residue of Death” ». ###

ETTE, Ottmar, « Lebensfuge oder Eine Philosophie des ÜberLebenSchreibens : Laudatio für Jorge Semprún », Lendemains : Études Comparées sur la France/Vergleichende Frankreichforschung, vol. 32, no 126-127 (2007), p. 193-207. +++ Article de revue

SULEIMAN, Susan Rubin, « Historical trauma and literary testimony : writing and repetition in the Buchenwald memoirs of Jorge Semprún », Journal of Romance Studies, vol. 4, no 2 (2004), p. 1-19. +++ Article de revue

### Abstract

This essay discusses the nature of literary testimony in three autobiographical works by the Buchenwald survivor Jorge Semprún, written over a period of twenty years. By tracing the variations and carefully orchestrated contradictions of a single episode recounted in all three books (Quel beau dimanche!, L’Écriture ou la vie and Le Mort qu’il faut), the essay explores the function of repetition as well as of literary artifice in the working-through of traumatic experience. I argue that Semprún’s use of inconsistent repetition can be read as an allegory of testimony and of the failures of memory, as well as of the relation between testimony and history.

SULEIMAN, Susan Rubin, Crises of Memory and the Second World War, Cambridge, Harvard University Press, 2006, 296 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

In this acclaimed book, re-issued in 2012, renowned Harvard scholar Susan Rubin Suleiman discusses individual and collective memories of World War II, as reflected in literary memoirs, autobiographical novels, works of history and philosophy, and films. Suleiman argues that memories of World War II transcend national boundaries, due not only to the global nature of the war but also to the increasingly global presence of the Holocaust as a site of collective memory. Among the works she discusses are Jean-Paul Sartre’s essays on the Occupation and Resistance in France; Marcel Ophuls’s innovative documentary on the Nazi interrogator Klaus Barbie, who was tried for crimes against humanity in 1987; István Szabó’s film “Sunshine,” a chronicle of Jewish identity in central Europe; literary memoirs by Jorge Semprún and Elie Wiesel; and experimental writing by child survivors of the Holocaust, Georges Perec and Raymond Federman.

Voir le chapitre « Testimony : The Buchenwald Memoirs of Jorge Semprún ». ###

NEUHOFER, Monika, “Écrire un seul livre, sans cesse renouvelé” : Jorge Semprúns literarische Auseinandersetzung mit Buchenwald, Francfort-sur-le-Main, Vittorio Klostermann (Analecta Romanica), 2006, 358 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

Die Studie untersucht Jorge Semprúns literarische Gestaltungen seiner Erfahrungen des Konzentrationslagers Buchenwald in Le grand voyage (1963), Quel beau dimanche! (1980), L’écriture ou la vie (1994) und Le mort qu’il faut (2001). Ziel der Arbeit ist es, Entwicklungslinien und Tendenzen in der mehrere jahrzehnte umfassenden retrospektiven Auseinandersetzung und wiederholten literarischen Neu- und Weiterbearbeitung des persönlich Erlebten aufzuzeigen. Während Le grand voyage nach deutlich vom kommunistischen Weltbild des Autors geprägt ist, spiegelt sich in Quel beau dimanche! – geschrieben im Bewußtsein der gleichzeitigen Existenz nationalsozialistischer und stalinistischer Lager - die tiefgehende Verunsicherung Semprúns wider, wohingegen in L’écriture ou la vie und Le mort qu’il faut die Selbstdefinition als Überlebender und Zeuge, als “témoin fraternel”, dominiert.

Um Semprúns Konzeption von Zeugenschaft und seinen “Ort” innerhalb der KZ- und Shoah-Literatur bestimmen zu können, wird insbesondere dem intensiven Einsatz intertextueller Bezugnahmen nachgegangen und gefragt, welche Funktion die zahlreichen Verweise u.a. auf Proust, Giraudoux, Faulkner, Baudelaire und Valéry in den Texten übernehmen. ###

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « André Malraux chez Jorge Semprún : l’héritage d’une quête », Revue André Malraux Review, vol. 33, no 1 (2006), p. 86-99. +++ Article de revue

AGUADO, Txetxu, « Beyond the Provincial Literary Canon of the Nation : The Reception of Jorge Semprún’s Discordant Voice within the Spanish Tradition », Interlitteraria, no 11 (2006), p. 218-232. +++ Article de revue

PEGUY, Marie, « The Dichotomy of Perspectives in the Work of Imre Kertész and Jorge Semprún », dans Louise VASVÁRI et Steven TÖTÖSY DE ZEPETNEK (dir.), Imre Kertész and Holocaust Literature, West Lafayette, Purdue University Press, 2005, p. 171-181. +++ Chapitre de collectif

SEMILLA DURÁN, María Angélica, « Jorge Semprún et l’imbrication des langues : L’image et l’écran », L’Esprit Créateur, vol. 44, no 2 (été 2004), p. 18-28. +++ Article de revue

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SIGUÁN, Marisa, « “Bethsaïda, la piscine des cinq galeries” : Literarische Tradition und Schweigen im Werk von Jorge Semprún und Jean Améry », dans Marisa SIGUÁN et Karl WAGNER (dir.), Transkulturelle Beziehungen : Spanien und Österreich im 19. und 20. Jahrhundert, Amsterdam, Rodopi, 2004, p. 215-232. +++ Chapitre de collectif

TOURET, Michèle, « Jorge Semprún, le témoin inventif », dans Bruno BLANCKEMAN, Aline MURA-BRUNEL et Marc DAMBRE (dir.), Le roman français au tournant du XXIe siècle, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2004, p. 103-114. +++ Chapitre de collectif

BAÑULS OLLER, José Vicente, « La Electra de Sófocles y La Guerre est finie de Semprún-Resnais », dans Francesco DE MARTINO et Carmen MORENILLA (dir.), El caliu de l’oikos, Bari, Levante, 2004, p. 33-52. +++ Chapitre de collectif

RUIZ-GALBETE, Marta, « Jorge Semprún : Autobiographie, réécriture et vérité », Cahiers de l’ILCEA, no 7 (2004-2005), p. 177-192. +++ Article de revue

FOX, Soledad, « Exile and Return : The Many Madrids of Jorge Semprún », Ciberletras, no 10 (décembre 2003), [En ligne]. +++ Article de revue

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NIETO, Felipe, « La “resurrección” de Jorge Semprún : El regreso de Buchenwald », Revista de Occidente, no 266-267 (juillet-août 2003), p. 205-215. +++ Article de revue

LANGER, Lawrence L., « The Pursuit of Death in Holocaust Narrative », dans Gary D. FIREMAN, Ted E. MCVAY et Owen J. FLANAGAN (dir.), Narrative and Consciousness : Literature, Psychology and the Brain, Oxford, Oxford University Press, 2003, p. 149-165. +++ Chapitre de collectif

MOLINA ROMERO, María del Carmen, « Identité et altérité dans la langue de l’autre », Thélème : Revista Complutense de Estudios Franceses, no 18 (2003), p. 69-79. +++ Article de revue

SAGARRA, Catalina, « Jorge Semprún : la créance du témoignage », thèse de doctorat, département des lettres françaises, Université d’Ottawa, 2000, 446 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

Dans cette analyse, nous nous sommes penchée sur l’oeuvre romanesque de Jorge Semprún, de son premier roman Le Grand Voyage à sa dernière publication en 1998, Adieu, vive clarté…. Parce que l’ensemble de cette oeuvre se présente comme une autofiction qui veut témoigner de l’Histoire que l’homme a traversée, nous nous sommes posée un certain nombre de questions quant au droit à l’énonciation dont se réclame le témoin de ces fictions et à la validité qu’il faut lui reconnaître compte tenu, précisément, du genre. Pour être à même de saisir les lieux énonciatifs qui traversent l’oeuvre, nous avons tout d’abord fait un survol des circonstances géopolitiques dans lesquelles J. Semprún s’est débattu. Cet homme est sorti de son adolescence par les durs chemins de l’exil. Il a dû faire face à une langue qu’il ne connaissait pas et surmonter cette première barrière communicationnelle à laquelle la dictature de Franco avait acculé tant de réfugiés espagnols.

Mais la France n’était pas le refuge idéal, car quelques années plus tard, l’invasion allemande renversait la tranquille mais fragile démocratie française. Semprún, qui s’était alors parfaitement intégré linguistiquement parlant, s’engageait dans la résistance. Capturé par la Gestapo, il sera déporté à Buchenwald. À la libération, il comprend très vite que, dans son cas, il ne s’agissait pas d’être rapatrié, puisqu’il n’est pas Français; il recouvrait tout bonnement le statut de «réfugié politique espagnol» qui lui était échu à son premier exil. De retour à Paris, il se lance dans une seconde résistance, au sein du Parti Communiste Espagnol, pour combattre la dictature qui fait encore des ravages en Espagne. Semprún poursuit sa lutte clandestine jusqu’en 1964, année où, accusé de révisionniste avec Fernando Claudin, il est expulsé du parti. Quelques années avant cette scission, sans doute par instinct de survie prémonitoire, Semprún s’était mis à l’écriture de son premier roman, qui paraissait en 1963.

Dans tous ses romans, le lecteur peut reconnaître les temps et les lieux que l’auteur a traversées au cours de sa vie, même si la narration fait aussi état des réflexions qu’ils a alimentées par son expérience. Cet aspect de l’oeuvre nous semble important pour comprendre la portée du témoignage. […]

KAFATOU, Sarah, « Jorge Semprún : la vie continue », Harvard Review, no 23 (automne 2002), p. 129-132. +++ Article de revue

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LANGER, Lawrence L., « Pursuit of Death in Holocaust Narrative », Partisan Review, vol. 68, no 3 (été 2001), p. 379-395. +++ Article de revue

FERRÁN, Ofelia, « “Cuanto más escribo, más me queda por decir” : Memory, Trauma, and Writing in the Work of Jorge Semprún », MLN, vol. 116, no 2 (mars 2001), p. 266-294. +++ Article de revue

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PARENT, Anne Martine, « La fiction au service de la vérité : l’exemple de Jorge Semprún », Romance Review, no 10 (automne 2000), p. 95-104. +++ Article de revue

HEINRICHS, Hans-Jürgen, « Die Überquerung der Flüsse : Das autobiographische Schreiben von Jorge Semprún und Georges-Arthur Goldschmidt », Merkur : Deutsche Zeitschrift für Europäisches Denken, vol. 54, no 6 (juin 2000), p. 487-499. +++ Article de revue

REAL, Elena, « J. Semprún : Écriture et engagement », dans Ferran CARBÓ, Dolores JIMÉNEZ, Elena REAL et Ramón ROSSELÓ (dir.), Les literatures catalana i francesa : Postguerra i engagement, Barcelone, Abadia de Montserrat, 2000, p. 341-353. +++ Chapitre de collectif

MULLOR-HEYMANN, Montserrat, « Der verborgene Sinn einer absurden Sehnsucht : Jorge Semprún und Buchenwald », dans Thomas BREMER et Jochen HEYMANN (dir.), Sehnsuchtsorte, Tübingen, Stauffenburg, 1999, p. 421-432. +++ Chapitre de collectif

PÉREZ BOWIE, José Antonio, « Dos reflexiones cinematográficas sobre el exilio : El ángel exterminador de Buñuel y La guerra ha terminado de Resnais-Semprún », Nueva Literatura Hispánica, no 3 (1999), p. 155-172. +++ Article de revue

VERNON, Kathleen M., « The Trauma of History/The History of Trauma : Plotting Memory in Jorge Semprún », dans George CABELLO-CASTELLET, Jaume MARTÍ-OLIVELLA et Guy WOOD (dir.), Cine-Lit : Essays on Hispanic Film and Fiction, Corvallis, Oregon State University, 1998, p. 157-167. +++ Chapitre de collectif

CAQUOT BAGGET, Marie-Pierre Elisabeth, « Représentations de l’histoire : Problématisation théorique et formelle dans les romans et les films de Jorge Semprún », thèse de doctorat, Department of French, University of California (Irvine), 1996, 228 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

This study demonstrates the dynamic function of the division between history and fiction through a textual analysis of the novels and films of Jorge Semprún. My reading of Semprún is located at the junction between literature and politics, insofar as it relies on fiction to expose the political dimension of historical representations. My ultimate ambition is to engage in a dialogue between literary criticism and historiography.

I first explore the narratological and political limitations of “order” and situate myself at the confluence of literary and historical theories. I relate my reading of Le grand voyage and L’évanouissement to concerns of the New Novelists and New Historians regarding chronology. The historical context of these novels is particularly relevant in that the deportation and Nazi concentration camps are products of a totalitarian regime that viewed order as an instrument of power.

My second chapter challenges dialectical models of history defining history in terms of temporal and political progression. My reading of L’algarabie concludes with the transformation of history into the repetition of the very negativity it strives to transcend when its origin and end are conflated. Historical European crises such as the French revolutions between 1789 and 1968, the Spanish Civil War and the Cold War illustrate an interrupted history.

I then examine the limitations of visual modes of representing history through the subversion of the dichotomies visible/invisible, truth/fabrication in La deuxième mort de Ramón Mercader. The espionnage of the Cold War serves as the plot in which the visual space is a political construction that connects vision to power.

My concluding chapter focuses on the complex and conflictual relationship between image and sound in La guerre est finie. I analyze how this film constructs a fragmented image of francoist Spain as a discontinuous space-time through the mutual subversion of visual and discursive elements. ###

CHEMAIN, Roger, « Un imaginaire lazaréen : l’expérience concentrationnaire dans l’œuvre de Jorge Semprún », dans Roger CHEMAIN et Arlette CHEMAIN DEGRANGE (dir.), Imaginaires francophones, Nice, Université Nice Sophia Antipolis, 1996, p. 335-350. +++ Chapitre de collectif

AMAR SÁNCHEZ, Ana María, « La ficción del testimonio », Revista Iberoamericana, vol. 56, no 151 (avril-juin 1990), p. 447-461 +++ Article de revue

WILLIS, Sharon, « La Guerre est finie : The Image as Mourning and Anticipation of History », dans Kathleen VERNON (dir.), The Spanish Civil War and the Visual Arts, Ithaca, Center for International Studies, Cornell University Press, 1990, p. 37-45. +++ Chapitre de collectif

GARSCHA, Karsten, « Vom Sich-Erinnern und vom Verlust des Gedächtnisses : Eine Laudatio auf Jorge Semprún », Iberoamericana, vol. 9, no 2-3 (1985), p. 127-134. +++ Article de revue

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SINNIGEN, Jack, Narrativa e ideología : Jorge Semprún, Juan Marsé, Luis Goytisolo, Madrid, Editorial Nuestra cultura (Pueblos Ibericos), 1982, 164 p. +++ Monographie

### Voir le chapitre II : « Narrativa y militancia : las novelas de Jorge Semprún », p. 35-80.

KELLY, Van, « À la lisière de l’horreur : Jorge Semprún et ses retours à Buchenwald », dans Caroline DE MULDER et Pierre SCHOENTJES (dir.), À la baïonnette ou au scalpel : Comment l’horreur s’écrit, Genève, Droz (Romanica Gandensia, vol. XXXVIII), 2009, p. 149-161. +++ Chapitre de collectif

### Présentation de l’éditeur

Depuis le gothic novel de la fin du XVIIIe siècle jusqu’aux créations récentes au cinéma en passant par les phénomènes du Musée Spitzner, l’horreur fait recette. Depuis longtemps, lecteurs et spectateurs manifestent une fascination certaine devant les outrances dont la nature mais surtout l’homme est capable. Didactique dans les contes de fées, l’horreur peut devenir prophylactique dans un contexte médical lorsqu’elle projette le déclin du corps malmené par un manque d’hygiène. L’horreur métaphysique déployait au moyen âge ses visions de l’enfer; de nos jours, elle se fait apocalyptique lorsqu’elle s’inspire de pans d’histoire particulièrement traumatisants, individuels ou collectifs. L’horreur du corps blessé ou malade est au coeur de notre réflexion. De manière fondamentale, ce recueil s’interroge sur la légitimité de la représentation de l’horreur et du plaisir qu’elle peut susciter auprès des lecteurs. Plaisir suspect pour une écriture qui ne l’est pas moins: la dénonciation de la violence et de l’horreur est souvent un moyen habile pour faire étalage de boucher tout en se prémunissant contre les reproches touchant la littérature du sensationnel. ###

PROUVOST-ALLEN, Olivia, « Lutte pour la connaissance et la compréhension dans l’écriture concentrationnaire de Charlotte Delbo, Jorge Semprún et Germaine Tillion », thèse de doctorat, Department of French and Italian, University of Kansas, 2014, 405 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

Déportés pour faits de résistance dans les camps de concentration nazis, Charlotte Delbo, Jorge Semprún et Germaine Tillion, témoignent de cette expérience concentrationnaire à travers leurs œuvres. Leurs écrits autobiographiques, fictifs ou historiques, font ressentir l’incertitude et l’angoisse des déportés à leur arrivée dans le camp, plongés dans un monde inconnu et incompréhensible. Cette étude explore, dans les œuvres des trois auteurs, les différentes formes de manques de connaissance et de compréhension, ainsi que leurs conséquences. Pour résister à la déshumanisation et la destruction de l’être, certains déportés luttent activement pour s’informer. C’est notamment le cas de Tillion. Sa formation d’ethnologue lui donne les outils pour recueillir les informations et analyser le système concentrationnaire. Cette thèse examine donc les méthodes employées par Tillion pour la collecte, l’analyse et la dissémination des renseignements. Elle focalise plus particulièrement sur le rôle du Verfügbar aux Enfers, son opérette-revue humoristique écrite à Ravensbrück, dans la propagation d’un savoir concentrationnaire aux autres détenues du camp. Les œuvres des trois écrivains évoquent également les problèmes de connaissance et de compréhension auxquels les survivants doivent faire face après leur retour des camps de concentration. Pourtant, Tillion, Delbo et Semprún expriment le besoin à la fois de comprendre et de faire comprendre l’expérience concentrationnaire. Pour ce faire, Tillion publie et réédite son ouvrage historique Ravensbrück avant d’autoriser la parution de la pièce Le Verfügbar aux Enfers à la fin de sa vie. Delbo, elle, choisit un mélange de prose et de poésie dans la trilogie Auschwitz et après, et se tourne également vers le théâtre. Quant à Semprún, il leur préfère le roman et le récit autobiographique, incorporant la fiction au réel. Cette recherche étudie le rôle de l’écriture, et plus précisément de la littéraire, dans la transmission de cette expérience et des connaissances qui en découlent.

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###

HERMAN, Gregory Jan, « Jorge Semprún and the tale of history », thèse de doctorat, Department of French, University of Aberdeen, 2013. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

This thesis examines the relationship between Spanish author and Buchenwald deportee Jorge Semprún and his philosophy of history. Firstly we examine Semprún’s testimonies and the means he adopts to tell his traumatic past. Within this area a few of the questions that we shall consider are : of what importance is historical fidelity in the narration of the Blanchotian “limit-experience”? What effect does the establishment of a literary canon of testimony have on a diasporic author such as Semprún? How and with what effect does Semprún articulate notions of self and subjectivity? How does Semprún write the death of the other? Secondly from this anterior view onto history we will then switch to a future orientated anticipatory gaze and examine the relationship between Semprún and his philosophy of history : what is it that history has to tell us? How should the concentration camps be remembered now? What should happen to the physical remains of the camps? How, do we in the present, respond to the onerous burden of the past? In exploring these questions this thesis will show that Jorge Semprún forces us to reconsider not only our relationship with the past, for the sake of both the present and the future, but also forces us to reconsider our relationship with testimony and many of the criticisms which are only too often levelled at those who choose literary artifice as their means of bearing witness. From these points of reconsideration and only from these points will we be able to approach an understanding of the truly limitless and incomprehensible nothingness of the univers concentrationnaire.

OMLOR, Daniela, « Memory and self-representation in the works of Jorge Semprún », thèse de doctorat, Department of French, University of St Andrews, 2011. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

Jorge Semprún’s work is the fruit of an incarceration in the concentration camp of Buchenwald as a resistance fighter and his expulsion from the Partido Comunista Español in 1964. Due to these biographical circumstances, many critical literary studies to date limit the discussion of his works to the autobiographical and the realm of Holocaust studies. Together with the texts that do not fit adequately into this categories, his self-identification as a Spanish exile has up to now been neglected. The present thesis aims to provide a more global view of his oeuvre by extending the literary analyses to texts that have deserved little critical attention. In order to achieve this, it investigates the role played by memory and self-representation in a variety of works by Semprún. Aspects connected to memory such as exile and nostalgia, the Holocaust, the interplay between memory and writing, politics and collective memory, postmemory and identity are examined by means of a detailed analysis of the selected works and are discussed thematically. Differences in genre are discarded for the discussion and interconnections between the various narratives are highlighted. With the help of memory and trauma theories, we come to the conclusion that memory is the overarching principle of Semprún’s writing and that he invests it with an aesthetic and ethical value which is interpreted as the justification for his devotion to writing.

ALVAREZ-SANCHO, Isabel, « Reconstrucciones nacionales en la narrativa de los exilios de la postguerra española », thèse de doctorat, Department of Hispanic Cultural Studies, Michigan State University, 2009, 368 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

This dissertation focuses on narrative works by writers who experienced exile as a result of the Spanish Civil War (1936-1939). This dissertation explores the various ways in which inner and territorial exiled writers look back to Spain and how they all paradoxically conceive the nation both from an insider’s and outsider’s point of view. The relation between exiles’ writing and national constructions helps contemporary debates about broadening the conceptualization of both national premises and exile studies.

Chapter one concentrates on developing a working definition of exile. In the first place, it draws differences between conceptual terms that carry somewhat similar meanings such us “diasporas”, “migration” or “expatriation”. It also analyzes the various types of exile defined by previous researchers. For the purposes of the present study, the most significant of them is the so-called “inner exile,” which occurs within the geopolitical borders of the nation. Paul Ilie coined this notion to name the state of those who felt alienated as a result of the Civil War and its aftermath, but still remained under Franco in Spain. Finally, since exiles relate to nations, this study engages with the notion of “imagined communities” theorized by Benedict Anderson. For him, the creation of modern nations is based on a conception of community developed by its inhabitants. Thus, both territorial and inner exiles have trouble relating to the national imagined community, and this is one of the factors that defines them.

Chapter two builds up a theoretical framework for the analysis of exiles’ writings, engaging with nationalist and postcolonial theories. The ideas of Ernest Renan, Benedict Anderson, Ernest Gellner and Eric Hobsbawm, for whom exile is usually an inconvenient concept, are useful for exploring the official construction of national identity. On the other side of the traditional nationalist vision, postcolonial ideas such as Homi Bhabha’s revise the nation from the margins, or, to be more precise, from the point of view of the postcolonial subject who, in many ways, relates to the nation in manners similar to that of exiles. Finally, the postnational approach, such as Jürgen Habermas’, which conceives relations to the community reaching over the nation, relates to the way some exiles envision these relations. Using these theories as prisms, this chapter analyzes the Francoist discourse of the nation, against which exiles react.

Chapter three, four and five are devoted to the analysis of narrative works written by Spanish exiles. The analysis of these texts reveals how exiles’ national identity is formed in a complex negotiation that involves the memory of the nation left behind, the nation of their exile, and the way they envision the future. These chapters are organized according to geopolitical criteria, reflecting the three general regions where most Spanish exiles lived and worked: the first chapter of this part analyzes works by authors writing in inner exile, such as Camilo José Cela, Carmen Laforet and Ramón Saizarbitoria from the Basque Country; the second one, studies works written by exiles in Europe, such as Juan Goytisolo, Jorge Semprún and Mercè Rododera; the last one, examines works by exiles in Latin America, such as Alvel-li Artis Gener, Eugenio F. Granell and Maria Teresa León.

Resumen

Esta tesis doctoral examina obras narrativas escritas por autores que han experimentado el exilio como resultado de la guerra civil española (1937-39) y explora las varias maneras en que tanto los exiliados interiores como los territoriales se relacionan con España, y cómo conciben la nación desde un punto de vista a la vez interno y externo. Esta relación entre la escritura de los exilios y las construcciones nacionales enlaza con debates contemporaneos que se proponen ampliar la conceptualización de las premisas nacionales y los estudios exílicos.

El primer capítulo desarrolla una definición operativa del término “exilio”. En primer lugar, se establecen diferencias entre “exilio” y otros términos que poseen significados similares, como “diáspora”, “migración” o “expatriación”. También se analizan los diferentes tipos de exilio que han sido definidos en previas investigaciones. Para los propósitos de este estudio, el más significativo es el denominado “exilio interior”, que ocurre dentro de las límites geopolíticos de la nación. Paul Ilie utiliza este concepto para calificar el estado de aquellos que se sienten alienados como resultado de la guerra civil y sus consecuencias, pero permanecen dentro de las fronteras españolas. Finalmente, se utiliza la noción de “comunidades imaginadas” teorizada por Benedict Anderson. Para Anderson, la creación de las naciones modernas está basada en una concepción de comunidad desarrollada por sus habitantes. Así, tanto los exiliados territoriales como los interiores se relacionan problemáticamente con la comunidad imaginada nacional, y este es uno de los factores que les define.

El segundo capítulo construye un marco teórico para el estudio de las obras de los exilios, apoyándose en teorías nacionalistas y postcoloniales. Las ideas de Ernest Renan, Benedict Anderson, Ernest Gellner y Eric Hobsbawm, para quienes el exilio a menudo constituye un concepto incómodo, ayudan a explorar la construcción oficial de la identidad national. Por otra parte, las ideas postcoloniales, como las de Homi Bhabha, revisan la nación desde el punto de vista de los sujetos coloniales quienes, en muchos aspectos, se relacionan con la nación de modo similar a los exiliados. También el acercamiento postnacional, como el de Jürgen Habermas, que concibe las relaciones con la cornunidad yendo más allá de lo nacional, conecta con la manera en que algunos exiliados perciben la nación. Finalmente, usando estas teorías como prisma, este capítulo analiza el discurso nacional franquista, contra el cual los exiliados reaccionan.

El tercer, cuarto y quinto capítulo estudian obras narrativas escritas por exiliados españoles. El análisis de estos textos revela cómo la identidad nacional de los exiliados se forma en una compleja negociación que incluye la memoria de la nación de origen, la experiencia en la nación de acogida y las maneras de afrontar el futur. Estos capítulos están organizados en torno a un criterio geopolítico, reflejando las tres regiones generales en que la mayoría de los exiliados españoles vivieron y trabajaron. El primer capítulo de esta parte analiza obras de autores que escriben en exilio interior, como Carmen Laforet, Camilo José Cela y Ramón Saizarbitoria; el segundo estudia obras escritas por exiliados en Europa, como Mercè Rodoreda, Juan Goytisolo y Jorge Semprún; el último capítulo examina obras de exiliados en Latinoamérica, como Eugenio F. Granell, Alvel-li Artís Gener y María Teresa León.

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest.###

PARENT, Anne Martine, « Paroles spectrales, lectures hantées. Médiation et transmission dans le témoignage concentrationnaire », thèse de doctorat, Département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2006, 301 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

La présente thèse porte sur le témoignage concentrationnaire. Le corpus est formé de témoignages littéraires français écrits par des déporté(e)s politiques arrêté(e)s pour faits de résistance. Je cherche à montrer, dans une perspective pragmatique et psychanalytique, tout à la fois la nature de ce que le témoignage concentrationnaire cherche à transmettre, les modalités de mise en scène de cette expérience et la manière dont elle en vient ensuite à affecter la lectrice. Le témoignage concentrationnaire n’est pas considéré ici comme un document à valeur historique décrivant un certain nombre de faits liés aux camps de concentration nazis. Ce que le témoignage cherche à faire, tout différemment, c’est transmettre une certaine expérience des camps. Cette expérience est celle de la mort : une mort que le témoin a vue, vécue, traversée, et qui le hante. Cette mort est à penser sur le mode du trauma, un trauma qui habite le témoin et dont il ne peut maîtriser les effets. De plus, le témoin se définit comme un spectre, un revenant, pris entre la vie et la mort, et incapable d’assumer sa survie. Le témoin apparaît ainsi comme un sujet hanté, spectral et son témoignage est lui-même un texte hanté par la mort et par les morts, travaillé par un réel mortifère qui spectralise l’écriture. La lecture d’un témoignage sera donc une lecture hantée, à travers laquelle le trauma du témoin se transmet à la lectrice qui se retrouve, du coup, habitée par la hantise du témoin.

La transmission de cette hantise implique de considérer le témoignage concentrationnaire comme un texte qui agit sur la lectrice. Cette action découle d’une part d’un but visé par le témoin – transmettre son expérience des camps – et d’autre part d’un effet du témoignage lui-même – la transmission de la hantise proprement dite, par delà les stratégies d’écriture conscientes. C’est donc la performativité du texte lui-même que cette thèse cherche à décrire, ses moyens d’actions sur la lectrice et le résultat de cette action. Car l’effet du témoignage sur la lectrice consiste précisément en la transmission de la hantise du témoin.

Dans la première partie, « Lectures hantées », je me suis employée à montrer le rôle et l’importance du récepteur d’un témoignage dans le processus testimonial. Un témoignage est une parole qui s’adresse à quelqu’un, interlocuteur réel ou virtuel. Comme le montrent les études psychanalytiques sur le trauma, le témoin d’une expérience traumatique a besoin d’un autre à qui raconter son histoire afin de se réapproprier celle-ci et de mettre en récit ce qui était de l’ordre du « choc » traumatique. Par la suite, j’examine les effets de la transmission de la hantise sur la lectrice, par le biais d’analyses de textes portant sur L ’espèce humaine de Robert Antelme dans lesquels les auteur(e)s témoignent de leur lecture du livre d’Antelme et se constituent ainsi en tant que témoins secondaires.

La deuxième partie, « Le témoin, entre la vie et la mort », s’intéresse au témoin lui-même. J’examine d’abord le rapport qu’entretient le témoin avec les morts, ceux que Primo Levi (1989) désigne comme les « vrais » témoins. On verra que c’est de ce rapport, entre autres, que découle la hantise du témoin. J’étudie ensuite la manière dont l’expérience concentrationnaire a transformé le témoin et en a fait un revenant, c’est-à-dire un sujet incapable d’assumer sa survie. La survie fait ainsi partie du trauma du témoin, puisque celui-ci n’arrive pas à la comprendre ni à l’assimiler. À son retour des camps, le témoin devient donc un spectre, pris entre une vie qu’il ne peut réintégrer et une mort qu’il a vécue sans en mourir.

Enfin, la troisième partie, « Paroles spectrales », porte sur la transmission. À partir des constats de la précédente partie, je m’interroge sur la prise de parole du témoin : comment s’adresser aux autres, aux « vivants » qui n’ont pas connu l’expérience de la mort ? Qu’est-ce que témoigner et comment témoigne-t-on lorsqu’on cherche à transmettre une expérience qui apparaît au témoin lui-même comme inimaginable ? Comment faire de son témoignage un espace de médiation entre le témoin et son interlocuteur afin que s’effectue la transmission ? L’analyse de l’œuvre testimoniale de Charlotte Delbo et de celle de Jorge Semprún permet de répondre à ces questions. Elle montre également deux postures radicalement opposées en ce qui a trait à la transmission, de l’impossibilité de celle-ci chez Delbo à sa possibilité chez Semprún. On constatera toutefois que, malgré les différentes positions des deux témoins-écrivains, on retrouve à la base une spécialisation de l’écriture qui fait de leur témoignage une œuvre hantée et « hantante » pour la lectrice.

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###

JONES, Kathryn N., « Journeys into the world with the baggage of the past : representations of travel and memory in 1960s and 1970s French and German language literature », thèse de doctorat, Cardiff University, 2003. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

This comparative thesis explores the interconnections between travel writing and literary representations of memories of the Second World War and the Holocaust. It examines the work of fourteen authors who deploy travel in diverse ways in order to engage with contemporary discourses of memory, and investigates the similarities and differences revealed by the authors contrasting literary responses to common issues. The study takes as its central focus French- and German -language works published in the 1960s and 1970s whose authors undertake journeys into the world with the baggage of the past. A broadly understood definition of travel is used in order to encompass analyses of travel both as a literary device and as factual accounts of experienced journeys. Reading travel as a narrative form, the thesis draws attention to the significance of works of travel literature as cultural self-portraits as well as representations of the foreign other. Deploying a pluralist notion of memory as dialogue, the thesis investigates the interaction between multiple, competing memory discourses, and focuses on the concept of collective conversations about the past rather than a unified collective memory. The varying constructions of dialogue provided by the individual texts represent an overriding thematic link, and serve as a way of calling into question prevalent perceptions of widespread silence and repression of the Nazi and Vichy past during the post-war period. The texts by Charlotte Delbo, Jorge Semprún, Peter Weiss, Horst Krüger, Rolf Schneider, Günter Kunert, Helga Schütz, H.G, Adler, Georges Perec, Patrick Modiano, Elisabeth Plessen, Bernward Vesper, Evelyne Le Garrec and Maren Sell are situated within contemporary discourses surrounding their publication. The study deploys a binary structure of destination and departure on the one hand, and origins and arrival on the other. The first part centres on the destination of the public sites of the concentration and extermination camps, whereas the second part is concerned with confrontations with the self and constructions of return to the familial and national. ###

DELARGE, Raphaël, « Les paroles de l’exclusion. Étude historique de l’œuvre autobiographique de Jorge Semprún », A contrario, no 17 (2012), p. 37-52. +++ Article de revue

### Résumé

Jorge Semprún affirme avoir cessé d’écrire de 1944 à 1964. On trouve pourtant différents écrits de sa main datant de cette période. Cet article s’attache à expliquer cette contradiction en analysant les discussions à la suite desquelles il fut exclu de la direction du Parti communiste espagnol. On y assiste à la transformation du dialogue en un simulacre de procès stalinien. Ce procès, jamais décrit comme tel, est le lieu d’une parole particulièrement aliénée, ce qui peut expliquer la contradiction que l’on trouve dans les ouvrages de Jorge Semprún. Son exclusion se révèle un tel traumatisme, notamment du point de vue du langage, qu’il trace a posteriori une frontière entre sa période communiste et sa carrière d’écrivain postérieure, rejetant les années 1944-1964 du côté du silence.

MOLE, Gary D., Beyond the Limit-Experience. French Poetry of the Deportation, 1940-1945, New York, Peter Lang (Comparative Romance Languages and Literatures, vol. 122), 2002, 228 p. +++ Monographie

MERTENS, Pierre, Écrire après Auschwitz? : Semprún, Levi, Cayrol, Kertész, Tournai, La Renaissance du Livre, 2003, 55 p. +++ Monographie

FERNÁNDEZ, Carlos, « Jorge Semprún y Manuel Azaustre : dos vidas contadas », Historia, Antropología y Fuentes Orales, no 35 (2006), p. 83-90. +++ Article de revue

### Resumen

Jorge Semprún y Manuel Azaustre han compartido en su juventud la experiencia de la deportación y de los campos de concentración nazis. También militaron en el Partido Comunista de España y en la lucha clandestina contra Franco. En este artículo analizamos las entrevistas que les hizo Mercedes Vilanova y comparamos el relato que ambos ofrecen de sus vidas, sus memorias.

Abstract

Jorge Semprún and Manuel Azaustre have shared the experience of deportation and Nazi concentration camps in their youth. They were also members of de Spanish Comunist Party and politically active in the clandestine fight against Franco. In this article we analize the interviws which they granted Mercedes Vilanova and we compare what both of them say about their lives, their memories.

Dossier « Cinéma et engagement : Jorge Semprún scénariste », sous la direction de Jaime CÉSPEDES GALLEGO, CinémAction, no 140 (2011), 176 p. +++ Dossier de revue

### Sommaire

  • « Préambule : cinéma, littérature et engagement chez Jorge Semprún », Jaime Céspedes Gallego.

I. Vues d’ensemble

  • « L’écriture cinématographique de Jorge Semprún : relais identitaire d’un auteur engagé », Françoise Nicoladzé.*
  • « Le cinéma dans l’écriture », Françoise Kroichvili.*

II. Jorge Semprún scénariste

  • « Des voix entre les lignes : la Guerre d’Espagne, est-elle vraiment finie ? », Vicente Sánchez-Biosca.
  • « Les quatre âges : le scénario comme palimpseste dans La guerre est finie », Juan Miguel Company et Vicente Ponce.
  • « La guerre est finie, germe d’Autobiographie de Federico Sánchez », Begoña Gala Guillén.*
  • « La guerre est finie : notes pour une biographie collective », Jordi Mir García.
  • « Z : du roman au film en passant par l’écriture de la vie », Anna Bucarelli.
  • « Filmer le politique : le cas Z », Christophe Premat.
  • « Seulement la vérité révolutionnaire : des annotations sur L’aveu », Andrés Rubín de Celis.
  • « Stavisky… : les coulisses de l’Histoire », Viviane Thill.
  • « Les collaborations entre Jorge Semprún et Yves Boisset : L’attentat et L’affaire Dreyfus », Jaime Céspedes Gallego.
  • « Section Spéciale : le procès d’une juridiction d’exception ordinaire », Nathalie Nezick.
  • « Une fenêtre ouverte sur l’engagement : Une femme à sa fenêtre », Felipe Aparicio Nevado.
  • « L’engagement absolu : Une femme à sa fenêtre », Thierry Giaccardi.
  • « Trois blessures : Les routes du Sud », Jaime Céspedes Gallego.
  • « La guérilla, une lecture moderne et progressiste de l’Histoire », Andrés Rubín de Celis.
  • « Projection biographique et idéologique de Jorge Semprún dans La guérilla », José Manuel Goñi Pérez.
  • « Mémoire et vérité : Jorge Semprún et K », Elena Pellicciotti.
  • « Les collaborations entre Jorge Semprún et Franck Apprederis », Jaime Céspedes Gallego.

III. Jorge Semprún réalisateur

  • « La mémoire frustrée : Les deux mémoires », Román Gubern.
  • « Le moment des questions : Les deux mémoires », Jaime Céspedes Gallego.

IV. Jorge Semprún auteur adapté

  • « De l’adaptation télévisée d’un roman : Le grand voyage », Viviane Thill.
  • « Filmer le paysage : l’adaptation du Grand voyage de Jean Prat », Christophe Premat.
  • « Netchaïev est de retour : éloge de la démocratie ou tragédie de sa corruption ? », Bénédicte Brémard.*

* Références disponibles sur Auteurs.contemporain.info ###

AUGSTEIN, Franziska, Von Treue und Verrat : Jorge Semprún und sein Jahrhundert, München, Verlag C.H. Beck, 2008, 388 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

Jorge Semprúns Leben war so ungewöhnlich, wie das 20. Jahrhundert an Grausamkeit und Ungeheuerlichkeiten reich war. Franziska Augstein hat über mehrere Jahre Gespräche mit dem Schriftsteller geführt. Ihr Porträt Semprúns zeigt, wie im Leben dieses Mannes historische Zeit sich verdichtet.

Als Sohn einer großbürgerlichen republikanischen Familie mußte Semprún nach Ausbruch des spanischen Bürgerkriegs erfahren, was es heißt, im Exil zu leben. Sein Kampf in der französischen Résistance endete mit seiner Deportation ins KZ Buchenwald. Mitte der fünfziger Jahre machte die illegale Spanische Kommunistische Partei ihn zu einem führenden Funktionär. In neun Jahren lebensgefährlicher Untergrundtätigkeit gegen das Franco-Regime wurde er zum von der Polizei meistgesuchten Mann Spaniens. Nach seinem Ausschluß aus der KP machte er sich als Schriftsteller und Drehbuchautor einen großen Namen. Sein Leben – die Gefangenschaft in Buchenwald, die Arbeit für die KP und seine schmerzhafte Abkehr von der stalinistischen Verblendung – hat Semprún nie bloß erlitten, sondern immer auch durchdacht. Sein Leben ist der Stoff seiner Romane. Aber vieles erzählt er in seinen eigenen Büchern nicht. Franziska Augsteins Buch begleitet Jorge Semprún durch Glück und Unglück, Gewalt und Gefahr. So entsteht das Porträt eines Jahrhundertlebens. ###

VORDERMARK, Ulrike, Das Gedächtnis des Todes. Die Erfahrung des Konzentrationslagers Buchenwald im Werk Jorge Semprúns, Köln, Böhlau Verlag, 2008, 289 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

Die persönliche Erfahrung des Konzentrationslagers ist zentrales Thema im literarischen Werk des spanisch-französischen Schriftstellers Jorge Semprún. Als Kommunist und Mitglied der Résistance war er von Januar 1944 bis April 1945 in Buchenwald inhaftiert. 1963 erschien sein erster autobiographischer Roman Die große Reise. Sein spätes Buch Schreiben oder Leben (1992) gehört zu den bekanntesten Werken der sogenannten Lagerliteratur. Ulrike Vordermark macht diese individuelle Erfahrung des Lagers zum Gegenstand einer historischen Untersuchung, die die literarische Form der insgesamt vierzehn Romane ebenso einbezieht wie ihr theoretisches Potenzial und dabei immer auf eine geschichtliche Kontextualisierung zielt. Es zeigt sich, dass das Zeugnis Semprúns nicht nur als Ausdruck subjektiven Erlebens gelesen werden kann, sondern ebenso kollektive Aspekte benennt und namentlich durch die Zugehörigkeit zur Gruppe der politischen Häftlinge zutiefst geprägt ist. ###

AUGSTEIN, Franziska, Lealtad y traición : Jorge Semprún y su siglo, Barcelone, Tusquets, 2010, 453 p. +++ Monographie

DÍAZ ARENAS, Ángel, “Que nos quiten lo bailado” : Textos, vivencias y experiencias en la obra de Jorge Semprún, Berlin, Tranvia, 2009, 160 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

Bajo el título « Que nos quiten lo bailado ». Textos, vivencias y experiencias en la obra de Jorge Semprún están agrupados siete escritos diversos que muestran algo del devenir vivencial, escritural e histórico de este escritor. Pero lo común de estos textos es que cada uno de ellos y los siete juntos hacen transparente el quehacer literario y algunas facetas del devenir humano de Jorge Semprún. La meta principal de estos escritos es, entonces, rendir homenaje a una vida y sobre todo al posesor de una existencia que ha sido testigo ocular y actor activo de la historia europea del siglo XX. Recordemos lo que Le Nouvel Observateur escribió: « La suerte y la desgracia de Semprún es haber sido actor y espectador de los grandes momentos trágicos de este siglo. » Con la lectura de este libro pensamos que el lector llegará a obtener una idea bastante cabal y clara de la personalidad y forma escritural de Jorge Semprún. Porque conviene reconocer que la prosa de este intelectual representa algo bastante excepcional, único e insólito, ya que él trata temas ligados a vivencias personales que muy pocos pueden contar, a causa de que no han podido vivir y convivir experiencias tan fuera de lo común y excepcionales.

Table des matières

  • Introducción
  • 1. Jorge Semprún : vida, obra y méritos
  • 2. « Yo soy yo y mi circunstancia ». Johan Brouwer, Miguel de Unamuno, José Ortega y Gasset y Federico Sánchez
  • 3. Un amigo y dos libros
  • 4. Buchenwald, muertes paralelas y los niños judíos
  • 5. Tres destinos femeninos (Carola Neher, Margarete Buber-Neumann, Milena Jesenská)
  • 6. Tres tumbas en recuerdo de tres grandes hombres y nombres : Manuel Azaña, Antonio Machado y Pablo Picasso
  • 7. Una turbia, una triste historia y una « Paloma » de la muerte
  • Conclusión

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FERNÁNDEZ, Carlos, « Estrategias de la memoria en la obra de Jorge Semprún », Historia, Antropología y Fuentes Orales, no 32 (2004), p. 69-87. +++ Article de revue

### Resumen

Jorge Semprún fue protagonista de excepción en algunos de los episodios más importantes de la Historia reciente de España y Europa : la República y la Guerra Civil, el exilio republicano, la resistencia en Francia, los campos de concentración alemanes, la militancia y disidencia en el Partido Comunista de España, la lucha política clandestina durante el franquismo, etc. Es dificil imaginar una vida tan intensa como la suya.

De todo ello ha dejado testimonio escrito. Desde 1963, año en que se publica El largo viaje, hasta hoy, Jorge Semprún ha escrito una serie de libros en los que relata su experiencia en los hechos arriba señalados. Su condición de deportado en el campo de Buchenwald y su etapa de dirigente en el PCE, que terminó con su expulsión del partido en 1964, tienen un relieve enorme en los libros que conforman su autobiografía. En muchos casos su memoria ha servido a los historiadores para reconstruir esos episodios del pasado, para reflexionar sobre los mismos : ha sido incorporada a la Historia.

En la obra de Jorge Semprún la memoria tiene una importancia fundamental, es realmente el tema capital, al que vuelve una y otra vez. Por una parte, varios de sus libros son autobiográficos; pero incluso en los más novelescos la vida del autor no deja de tener presencia. Por otro lado, en todos esos libros se lleva a cabo un discurso explícito sobre la memoria : sus recuerdos, sus silencios, sus olvidos. En este artículo exploramos esta doble vertiente de la obra de Semprún : su valor como fuente para la Historia y su reflexión sobre las estrategias de la memoria.

LEUZINGER, Mirjam et José Manuel LÓPEZ DE ABIADA, « Jorge Semprún, escritor con vida e historia europeas, figura señera en las controversias político-culturales, ideológicas y literarias de su tiempo », Iberoamericana, no 45 (mars 2012), p. 157-162. +++ Article de revue

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Dossier « Writing and Life, Literature and History : On Jorge Semprún », sous la direction de Liran RAZINSKY, Yale French Studies, no 129 (2016), 176 p. +++ Dossier de revue

### Présentation de l’éditeur

In 1963, French-Spanish writer Jorge Semprún published Le Grand Voyage (The Long Voyage), a fictional account of his deportation to Buchenwald. Later, Semprún became an Academy Award–nominated screenwriter and served as Spain’s minister of culture. This volume of the Yale French Studies series constitutes an overall assessment of his work, spanning his broad range of genres and traditions. Including both new perspectives and pieces by authors who have written widely on Semprún, this volume is a refreshing and dynamic look at one of the twentieth-century’s most interesting literary voices.

Table des matières

  • « Writing and Life, Literature and History : On Jorge Semprún », Liran Razinsky.
  • « Jorge Semprún’s Remembrance of Jewish Fate », Bruno Chaouat.
  • « What Fiction Doesn’t say : Reticence in Semprún’s Novels », Colin Davis.
  • « In Search of the Lost Gaze », Eran Dorfman.
  • « Death Chants : paradigms and translations in Semprún’s writing », Tsivia Frank-Wygoda.
  • « Semprún’s Spanish Memories and Francoist Nightmares : Le bourreau, Torture and the Meaning of Resistance in Jorge Semprún and Michel del Castillo », Richard J. Golsan.
  • « Jorge Semprún and the Practice of Survival », Ursula Tidd.
  • « “Travelling arrière et circulaire” Jorge Semprún’s Script Writing », Marcus Coelen.
  • « In and Out. The names of Jorge Semprún, between France and Spain », Emmanuel Bouju.
  • « Semprún in English : Multilingualism, translation, and American publishers », Sara Kippur.*
  • « The Neverending book : On “the dream of every writer” in Jorge Semprún », Liran Razinsky.

*Références disponibles sur Auteurs.contemporain.info ###

NICOLADZÉ, Françoise, Relire Jorge Semprún sur le sentier Giraudoux pour rencontrer Judith, Paris, L’Harmattan (Critiques littéraires), 2014, 132 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

Parmi les influences qui irriguent l’oeuvre de Jorge Semprún, Françoise Nicoladzé distingue celle de Jean Giraudoux que le jeune exilé de la guerre d’Espagne découvre au lycée Henry IV. Celui-ci est présent jusque dans son dernier roman autour de la figure étincelante de Judith. Pourquoi cette référence surprenante a-t-elle accompagné l’écrivain ? Que révèle-t-elle de l’identité semprunienne et comment a-t-elle permis de composer, avec d’autres figures romanesques, sa représentation de l’érotisme ? ###

DAYAN ROSENMAN, Anny, Les Alphabets de la Shoah. Survivre, témoigner, écrire, Paris, CNRS éditions, 2007, 283 p. +++ Monographie

### Présentation

Cette étude aborde les questions que le témoignage sur un génocide engage au niveau individuel mais aussi au niveau collectif et, de façon plus générale dans notre culture. 
Elle est essentiellement centrée sur les grands témoignages portant sur la Shoah : Primo Levi, Tadeus Borowski, Germaine Tillion et Jorge Semprún, Dan Pagis comme Paul Celan, Lanzmann et Adorno. Elle se propose de “déplier” trois figures qui se recoupent sans se recouvrir, celle du survivant, celle du témoin et celle de l’écrivain. Un essai sensible qui, au-delà de la Shoah, apporte sa contribution au débat sur le génocide et son écriture, l’écriture de l’indicible. ###

RIOU, Daniel, « Jorge Semprún : se dégager de l’Un », dans Emmanuel BOUJU (dir.), L’Engagement littéraire, Rennes, Presses Universitaires de Rennes (Interférences), 2005, p. 175-186. +++ Chapitre de collectif

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PONCHON, Catherine, « Le moi, la fiction et l’histoire dans les oeuvres de Serge Doubrovsky, Georges Perec et Jorge Semprún », thèse de doctorat, Département des Lettres et Philosophie, Université de Bourgogne, 2014, 433 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

Cette thèse examine les rapports entre écriture de soi, écriture de l’Histoire et mise en fiction chez trois auteurs contemporains : Serge Doubrovsky, Georges Perec et Jorge Semprún. Les deux premières parties ont pour objet de poser les repères biographiques, historiques et littéraires indispensables à la compréhension d’un individu, à l’appréhension d’une époque et d’un paysage littéraire. Sur la base des données ainsi réunies, les troisième et quatrième parties analysent les caractéristiques de cette écriture de soi, aux prises avec l’Histoire, autour de deux axes : celui de l’enfance et celui de la quête identitaire. L’Histoire de thématique va progressivement devenir motif obsédant. La cinquième partie met en relief les stigmates présents dans le corps des textes. Nous concluons autour de la notion de « tribunal textuel ».

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PONCHON, Catherine, « L’écriture d’un je(u) discontinu dans les œuvres de Jorge Semprún, Serge Doubrovsky et Georges Perec », dans Sylvie JOUANNY et Élisabeth LE CORRE (dir.), Les intermittences du sujet. Écritures de soi et discontinu, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 115-126. +++ Chapitre de collectif

PAVIS, Marie-Christine, « Le pacte autobiographique, détournements et contournements chez Jorge Semprún et Pierre Michon », dans Sylvie JOUANNY et Élisabeth LE CORRE (dir.), Les intermittences du sujet. Écritures de soi et discontinu, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 231-240. +++ Chapitre de collectif

HAMEL, Yan, La bataille des mémoires. La Seconde Guerre mondiale et le roman français, Montréal, Presses de l’Université de Montréal (coll. “Socius”), 2006, 410 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

La Seconde Guerre mondiale est un des événements les plus traumatiques vécus en Europe au cours du XXe siècle. C’est aussi l’un des plus commentés, discutés, mis en récit. C’est précisément à l’étude de ces romans que se consacre Yan Hamel dans La bataille des mémoires.

Cette étude est nécessaire parce que plusieurs des plus grands écrivains contemporains ont essayé de donner un sens à ce qui ne paraissait pas en avoir. La bataille des mémoires fait entendre les voix de Vercors et de Julien Gracq, de Lydie Salvayre et de Marguerite Duras, de Romain Gary et de Louis-Ferdinand Céline, de Jorge Semprún et de Jean Rouaud, de Jean Genet et de Michel Tournier, sans oublier celles de Simone de Beauvoir, Roger Nimier, Roger Vailland, Marcel Aymé, Claude Simon et Patrick Modiano.

Il fallait aussi se pencher sur leurs œuvres, car elles soulèvent des problèmes fondamentaux. Comment arrive-t-on à dire ce qui paraît si difficile à dire : la guerre, la mort, l’oubli ? Que peut la littérature devant une tragédie comme celle des années 1939-1945 ? Les écrivains peuvent-ils rester à l’écart des drames de leur époque et ne pas s’engager ? Voici quelques-unes des questions difficiles, et essentielles, auxquelles La bataille des mémoires apporte des réponses. ###

NEGRÓ ACEDO, Luis, Écrivains espagnols exilés à Paris (de 1939 à nos jours). Un chapitre bilingue de la culture française, Paris, L’Harmattan, 2015, 218 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

Les études sur les intellectuels espagnols exilés en France après la Guerre civile sont nombreuses comme nombreux furent les intellectuels de tous ordres qui s’établirent dans le pays à partir de 1939, majoritairement à Paris. Centre culturel de la France et lieu de référence de la culture internationale, ils ont considéré que la capitale du pays serait le lieu privilégié pour donner de la résonnance à leur travaux sur la situation politique et culturelle de l’Espagne. ###

PARENT, Anne Martine, « Hantise et spectralité de la voix testimoniale », dans Marie-Pascale HUGLO et Sarah ROCHEVILLE (dir.), Raconter ? Les enjeux de la voix narrative dans le récit contemporain, Paris, L’Harmattan (Esthétiques), 2004, p. 59-80. +++ Chapitre de collectif

LEFORT, Pascaline, Les écritures de la mémoire des camps : un nouveau langage ? Étude pragmatico-discursive de récits de survivants, Reims, Épure – Éditions et presses universitaires de Reims, 2013, 306 p. +++ Monographie

### Présentation

« On peut toujours tout dire, le langage contient tout », écrit Jorge Semprún (L’Écriture ou la vie, 1994). S’il est vrai que le langage « contient tout », s’il permet de partager avec l’autre, de s’exprimer au quotidien sur différents sujets, d’argumenter, de convaincre, de transmettre des savoirs et des connaissances, s’il permet également de se confier, de dévoiler des choses plus ou moins difficiles, voire douloureuses, comment peut-il communiquer une expérience aussi traumatisante que l’expérience concentrationnaire ? En d’autres termes, comment dire ce qui est a priori indicible ?

L’objectif de cet ouvrage, qui s’inscrit dans l’analyse du discours, est de cerner, par une approche pragmatico-énonciative, les différents modes du dire du vécu traumatisant des camps. Le discours, témoignage ou récit, est ainsi vécu par les survivants tantôt comme expérience à transmettre, tantôt comme essai d’explication, tantôt encore comme essai de compréhension, pour survivre. Issu d’une thèse de doctorat en sciences du langage, ce travail ne montre pas seulement qu’il existe une écriture de l’indicible, il en dévoile les marques discursives et étudie les problèmes soulevés par ce type de dire. ###

DUTRAIT, Noël, « Gao Xingjian et Jorge Semprún : mémoire et fiction identitaire », L’écriture romanesque et théâtrale de Gao Xingjian, Paris, Seuil, 2006, 283 p. +++ Monographie

NEUHOFER, Monika, « “Ma patrie c’est le langage” : l’expérience de l’exil dans l’oeuvre de Jorge Semprún », dans Peter KUON et Danièle SABBAH (dir.), Mémoire et exil, Berne, Peter Lang (KZ – memoria scripta), 2007, p. 117-128. +++ Chapitre de collectif

SAGARRA, Catalina, « La sémiotisation du sujet dans l’oeuvre testimoniale de Jorge Semprún », dans Norbert COL (dir.), Écritures de soi, Paris, L’Harmattan (Espaces littéraires), 2007, p. 383-390. +++ Chapitre de collectif

EINFALT, Michael, « Jorge Semprún : Die Konstruktion von Erinnerung als Aufgabe der Literatur », dans Silke SEGLER-MESSNER, Monika NEUHOFER et Peter KUON (dir.), Vom Zeugnis zur Fiktion. Repräsentation von Lagerwirklichkeit und Shoah in der französischen Literatur nach 1945, Frankfurt, Peter Lang (KZ – memoria scripta), 2006, 125-139. +++ Chapitre de collectif

MOLINA ROMERO, Carmen, « Jorge Semprún, Agustin Gomez-Arcos et Michel del Castillo : les enjeux des noms propres », Texto y lenguajes, Universidad de Granada, Editorial Comares, 2005, p. 153-171. +++ Monographie

DELL’ACQUA, Gian Piero, La biblioteca di Buchenwald : storia di Jorge Semprún intelletuale europeo, Imola, La Mandragora, 2001, 187 p. +++ Monographie

EGRI, Petr, Survie et réinterprétation de la forme proustienne : Marcel Proust, Tibor Dery, Jorge Semprún, Debrecen, Kossuth Lajos Tudományegyetem, 1969. +++ Monographie

FERRÁN, Ofelia, « Memory and Forgetting, Resistance and Noise in the Spanish Tradition : Semprún and Vásquez Montalbán », dans Joan RAMON RESINA (dir.), Disremembering the Dictatorship : The Politics of Memory Since the Spanish Transition to Democracy, Amsterdam, Rodopi, 2000, p. 191-224. +++ Chapitre de collectif

GUÉRIN, Jeanyves, « Portrait de Jorge Semprún en lecteur », dossier « Autour de Jorge Semprún : mémoire, engagement, écriture », sous la direction de Madeleine FONDO-VALETTE, Travaux et Recherches de l’UMLV, numéro spécial (mai 2003), p. 47-64. +++ Article de revue

NICOLADZÉ, Françoise, « Quarante ans d’une écriture mémorielle mouvante : de la quête à l’affirmation identitaire, du champ littéraire au champ testimonial », dossier « Autour de Jorge Semprún : mémoire, engagement, écriture », sous la direction de Madeleine FONDO-VALETTE, Travaux et Recherches de l’UMLV, numéro spécial (mai 2003), p. 79-88. +++ Article de revue

PLA, Xavier (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, 250 p. +++ Collectif

### Présentation de l’éditeur

Jorge Semprún es uno de los testimonios más lúcidos del siglo XX. Su vida y su obra forman ya parte de la historia de nuestros tiempos. Pero, detrás de la figura pública de Semprún, hay una sólida obra literaria en torno a la cual se ha desplegado la «vertiginosa espiral de la memoria». Hay una profunda reflexión sobre la experiencia concentracionaria. Hay una brillante teorización sobre la novela, los límites de la ficción narrativa y la verdad literaria. Hay un filósofo que ha proclamado la necesidad de pensar las identidades y la cuestión del testimonio. Hay un ensayista político que ha intentado reformular la lucha contra todos los totalitarismos. Hay, en definitiva, un escritor que ha hecho del lenguaje su única patria.

Sommaire

  • « Presentación », Xavier Pla.
  • « Palabras de apertura », Jorge Semprún.

Jorge Semprún y los modelos de intelectual

  • « Semprún y los cuatro modelos de intelectual », Javier Pradera.*
  • « Semprún y los intelectuales que no son de fiar », Josep Ramoneda.*
  • « Semprún, el intelectual y la libertad », Francesc Vicens.*

La política de la memoria

  • « El intelectual contra las tiranías. Filosofía, historia y política en el siglo XX », Vincent Duclert.*
  • « La verdad de las mentiras, las mentiras de la verdad : Jorge Semprún, Federico Sánchez y el comunismo », Jordi Canal.*

La escritura o la vida

  • « Novelar la memoria o la libertad del escritor », Jordi Gracia.*
  • « El doble juego de una vida y de una obra. Jorge Semprún y la literatura comprometida », Benoît Denis.*
  • « Jorge Semprún, la densidad transparente y la verdad literaria », Xavier Pla.*
  • « Jorge Semprún : Conquista y reconquista identitaria », Françoise Nicoladzé.*

La lección de Buchenwald

  • « La cuestión del testimonio. Notas para un diálogo a cuatro voces y una impugnación, la de Jorge Semprún, a Martin Heidegger », Xavier Antich.*
  • « Retórica de la sinceridad y “mentir vrai” en la obra de Jorge Semprún », Alain Brossat.*
  • « Memoria histórica y compromiso político : Semprún y Costa-Gavras », Esteve Riambau.*
  • « La Guerre est finie, esbozo cinematográfico de otra autobiografía de Federico Sánchez », Àngel Quintana.*

Debate final

  • « La vigencia del compromiso », con Manuel Guerrero, Javier Cercas y Carles Torner.

*Références disponibles sur Auteurs.contemporain.info ###

COHEN DABAH, Esther, Les narrateurs d’Auschwitz, Montréal, Presses de l’Université de Montréal (Champ libre), 2010, 202 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur

Prendre l’Histoire à rebrousse-poil pour faire entendre les voix de sesvictimes ; exposer la barbarie que cachent la culture et le progrèstechnique ; montrer que la mémoire n’est pas l’affaire du passé, mais du présent et que l’écriture peut et doit faire justice. Telle est l’entreprise d’Esther Cohen, qui s’inscrit entre autres dans le sillage de Walter Benjamin et Jacques Derrida. Son livre se veut, comme les oeuvres qui le nourrissent, un acte de résistance contre le silence et l’indifférence qui ont été les complices de la Shoah comme des nombreux massacres qui ont continué de dévaster le monde contemporain.

Primo Levi, Jean Améry, Jorge Semprún, Imre Kertész, mais encore Hannah Arendt, Albert Camus ou même Franz Kafka : les auteurs rassemblés dans cet ouvrage ont vécu les camps, en ont été les témoins historiques, ou en ont eu le sombre pressentiment. En les réunissant, Esther Cohen fait entrer en résonance quelques-unes des oeuvres capitales du XXe siècle. ###

GELAS, Bruno, « Jorge Semprún : réécrire sans fin », dans Karsten GARSCHA, Bruno GELAS et Jean-Pierre MARTIN (dir.), Écrire après Auschwitz : mémoires croisées France-Allemagne, Lyon, Presses universitaires de Lyon (Passages), 2006, p. 95-106. +++ Chapitre de collectif

GARSCHA, Karsten, « La mémoire littérarisée de Jorge Semprún », dans Karsten GARSCHA, Bruno GELAS et Jean-Pierre MARTIN (dir.), Écrire après Auschwitz : mémoires croisées France-Allemagne, Lyon, Presses universitaires de Lyon (Passages), 2006, p. 107-119. +++ Chapitre de collectif

NICOLADZÉ, Françoise, « L’écriture cinématographique de Jorge Semprún : relais identitaire d’un auteur engagé », CinémAction, no 140 (2011), p. 16-22. +++ Article de revue

KROICHVILI, Françoise, « Le cinéma dans l’écriture », CinémAction, no 140 (2011), p. 23-27. +++ Article de revue

PRADERA, Javier, « Semprún y los cuatro modelos de intelectual », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 13-18. +++ Chapitre de collectif

RAMONEDA, Josep, « Semprún y los intelectuales que no son de fiar », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 19-24. +++ Chapitre de collectif

VICENS, Francesc, « Semprún, el intelectual y la libertad », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 25-28. +++ Chapitre de collectif

DUCLERT, Vincent, « El intelectual contra las tiranías. Filosofía, historia y política en el siglo XX », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 31-52. +++ Chapitre de collectif

CANAL, Jordi, « La verdad de las mentiras, las mentiras de la verdad : Jorge Semprún, Federico Sánchez y el comunismo », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 53-83. +++ Chapitre de collectif

GRACIA, Jordi, « Novelar la memoria o la libertad del escritor », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 87-109. +++ Chapitre de collectif

PLA, Xavier, « Jorge Semprún, la densidad transparente y la verdad literaria », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 126-143. +++ Chapitre de collectif

NICOLADZÉ, Françoise, « Jorge Semprún : Conquista y reconquista identitaria », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 144-158. +++ Chapitre de collectif

ANTICH, Xavier, « La cuestión del testimonio. Notas para un diálogo a cuatro voces y una impugnación, la de Jorge Semprún, a Martin Heidegger », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 161-189. +++ Chapitre de collectif

BROSSAT, Alain, « Retórica de la sinceridad y “mentir vrai” en la obra de Jorge Semprún », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 190-201. +++ Chapitre de collectif

RIAMBAU, Esteve, « Memoria histórica y compromiso político : Semprún y Costa-Gavras », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 202-210. +++ Chapitre de collectif

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, La autobiografía española de los años 1990 : Jorge Semprún, Carlos Castilla del Pino, Terenci Moix y Antonio Martínez Sarrión, Nanterre, Presses Universitaires de Nanterre (CRIIA – Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-américaines), 2005, 146 p. +++ Monographie

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « Carácter literario de las autobiografías de Jorge Semprún », Regards, no 4 (2000), p. 75-100. +++ Article de revue

ELORZA, Antonio, « Jorge Semprún : la imaginación política », Claves de razón práctica, no 179 (janvier-février 2008), p. 48-55. +++ Article de revue

KÜSTER, Lutz, Obsession der Erinnerung : das literarische Werk Jorge Semprúns, Francfort-sur-le-Main, Vervuert, 1989, 303 p. +++ Monographie

LIÉNARD-ORTEGA, Maria, « Roman familial et donjuanisme chez Jorge Semprún, un écrivain bilingue », Les langues néo-latines, no 345 (avril-juin 2008), p. 15-30. +++ Article de revue

SEMILLA DURÁN, María Angélica, « Deambulación espacial y memoria en la escritura autobiográfica de Jorge Semprún », Cahiers du GRIAS, no 10 (2002), p. 197-208. +++ Article de revue

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime et Xavier ITURRALDE (dir.), Études sur José María Semprún Gurrea, Jorge Semprún et Carlos Semprún Maura, Nanterre, CRIIA (Regards sur le XXe siècle espagnol, no 19), 2013, 143 p. +++ Collectif

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « Semprún’s Speeches : Self Fashioning and the Idea of Europe », dans Ofelia FERRÁN et Gina HERRMANN (dir.), A Critical Companion to Jorge Semprún. Buchenwald, Before and After, New York, Palgrave Macmillan (Studies in European Culture and History), 2014, p. 219-232. +++ Chapitre de collectif

### Abstract

Jorge Semprún’s narratives reflect his early philosophical training and his lifelong engagement with Western philosophy. It would be excessive to call him an essayist or to refer to him as a columnist, although he published with regularity in the French and Spanish press. What we can assert is that Semprún’s role as a European public intellectual took particular shape through his public addresses and speeches, especially in the aftermath of L’écriture ou la vie (1994), the concentration camp narrative for which he was internationally acclaimed. Already viewed as one of the last survivor-writers of the camps, he increasingly received invitations, in official and private ceremonies mainly in France and Germany, to talk about his internment at Buchenwald.1 However, we will see here that those speeches were not simply devoted to commemorating significant junctures of the history of World War II or of its victims, nor do they exclusively revisit the terrors of camp life and death. Rather, Semprún consistently employed his speeches as opportunities to prolong and refine his public persona in light of his own biography but also in relation to an implicit assimilation of key cultural figures evoked in his addresses. ###

GARCÍA BASCUÑANA, Juan Francisco (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015, 234 p. +++ Collectif

### Présentation de l’éditeur

El presente volumen recoge doce contribuciones inéditas de estudiosos de la obra de Jorge Semprún pertenecientes a varias universidades europeas. En ellas sus autores han intentado acercarse a la figura y la obra de Jorge Semprún (1923–2011) a través de diferentes perspectivas. Efectivamente, Semprún se encontró a lo largo de su vida en un constante cruce de caminos. Desde su adolescencia debió dividirse entre dos lenguas, vivir con varias identidades: la del « rojo español » o del deportado à Buchenwald, la de la clandestinidad comunista española; y más tarde la del escritor a partir de El Largo Viaje (1963). Este libro le abrió en cierto modo las puertas del reconocimiento como intelectual europeo. Atravesando diferentes lugares y tiempos, y para protegerse contra la esquizofrenia que siente adueñarse de él, Semprún toma la decisión de escribir y trata de hacerlo en distintos géneros.

Le présent volume rassemble une douzaine de contributions inédites de spécialistes de l’œuvre de Jorge Semprún (1923–2011) provenant de plusieurs universités européennes. Les auteurs cherchent à approcher sa figure et son œuvre à travers différentes perspectives. En effet, Semprún se trouva tout au long de sa vie à la croisée des chemins. Partagé depuis son adolescence entre deux langues, il vécut avec plusieurs identités successives: celle du «rouge espagnol» ou du déporté à Buchenwald, celle de la clandestinité communiste espagnole; puis celle de l’écrivain à partir du Grand Voyage (1963). Ce livre lui ouvrit d’une certaine façon les portes d’une reconnaissance comme intellectuel européen. En traversant des époques et des lieux différents, et pour se protéger contre la schizophrénie qu’il sent s’emparer de lui, Semprún décide d’écrire en s’essayant à des genres variés.

Sommaire

  • « La doble clandestinidad de ¡Libertad para los 34 de Barcelona! de Jorge Semprún », Íñigo Amo González.*
  • « En torno a la relación de Jorge Semprún con Alemania », Franziska Augstein.*
  • « La dimensión autobiográfica en los guiones originales de Semprún », Jaime Céspedes Gallego.*
  • « Reescritura y testimonio en Jorge Semprún : memorización abierta al futuro de los viejos tiempos », Beatriz Coca Méndez.*
  • « Jorge Semprún, en quête de l’homme européen », Mirjam Leuzinger.*
  • « Constantes et variantes identitaires dans l’écriture de Jorge Semprún », Françoise Nicoladzé.*
  • « Jorge Semprún en el territorio de la clandestinidad. La alegría de Madrid », Felipe Nieto.*
  • « Pour un éloge de la fiction dans l’œuvre de Jorge Semprún », Alicia Piquer Desvaux.*
  • « Du monde concentrationnaire à l’écriture décentralisée de Jorge Semprún », Hélène Rufat.*
  • « Semprún y su época : de Primo de Rivera a la crisis de los bonos subprime », Josep Sánchez Cervelló.*
  • « Images de France dans l’œuvre narrative de Jorge Semprún », Àngels Santa.*
  • « El universo concentracionario en las novelas de Jorge Semprún : historia, memoria, escritura », Judyta Wachowska.*

*Références disponibles sur Auteurs.contemporain.info ###

AUGSTEIN, Franziska, « En torno a la relación de Jorge Semprún con Alemania », dans Juan Francisco GARCÍA BASCUÑANA (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015. +++ Chapitre de collectif

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « La dimensión autobiográfica en los guiones originales de Semprún », dans Juan Francisco GARCÍA BASCUÑANA (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015. +++ Chapitre de collectif

COCA MÉNDEZ, Beatriz, « Reescritura y testimonio en Jorge Semprún : memorización abierta al futuro de los viejos tiempos », dans Juan Francisco GARCÍA BASCUÑANA (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015. +++ Chapitre de collectif

NICOLADZÉ, Françoise, « Constantes et variantes identitaires dans l’écriture de Jorge Semprún », dans Juan Francisco GARCÍA BASCUÑANA (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015. +++ Chapitre de collectif

NIETO, Felipe, « Jorge Semprún en el territorio de la clandestinidad. La alegría de Madrid », dans Juan Francisco GARCÍA BASCUÑANA (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015. +++ Chapitre de collectif

PIQUER DESVAUX, Alicia, « Pour un éloge de la fiction dans l’œuvre de Jorge Semprún », dans Juan Francisco GARCÍA BASCUÑANA (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015. +++ Chapitre de collectif

RUFAT, Hélène, « Du monde concentrationnaire à l’écriture décentralisée de Jorge Semprún », dans Juan Francisco GARCÍA BASCUÑANA (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015. +++ Chapitre de collectif

SÁNCHEZ CERVELLÓ, Josep, « Semprún y su época : de Primo de Rivera a la crisis de los bonos subprime », dans Juan Francisco GARCÍA BASCUÑANA (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015. +++ Chapitre de collectif

SANTA, Àngels, « Images de France dans l’œuvre narrative de Jorge Semprún », dans Juan Francisco GARCÍA BASCUÑANA (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015. +++ Chapitre de collectif

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « Semprún en Buchenwald », Revista de Occidente, no 380 (janvier 2013), p. 147-151. +++ Article de revue

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « Le Mur de Berlin comme symbole et référent selon Jorge Semprún », dans Gloria AWAD et Carmen PINEIRA-TRESMONTANT (dir.), Les Commémorations du XXe anniversaire de la chute du Mur de Berlin à travers les médias européens, Paris, L’Harmattan (Communication et Civilisation), 2012, p. 15-32. +++ Chapitre de collectif

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « Mitificación y desmitificación de la construcción de identidad en las autobiografías de Carlos y Jorge Semprún », dans Magdalena SILVIA MANCAS et Dagmar SCHMELZER (dir.), Der “espace autobiographique” une die Verhandlung kultureller Identität : Ein pragmatischer Ort der Autobiographie in den Literaturen der Romania, Munich, Martin Meidenbauer (Romania viva), 2011, p. 137-148. +++ Chapitre de collectif

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, La obra de Jorge Semprún : Claves de interpretación. Vol. 2 : Cine y teatro, Berne, Peter Lang (Perspectivas hispánicas), 2015, 234 p. +++ Monographie

CORTANZE, Gérard de, Le Madrid de Jorge Semprún, Paris, Éditions du Chêne, 1997, 161 p. +++ Monographie

FABER, Richard, Erinnern und Darstellen des Unauslöschlichen : über Jorge Semprúms KZ-Literatur, Berlin, Tranvía-Walter Frey, 1995. +++ Monographie

AUGSTEIN, Franziska, « Jorge Semprún : la Resistencia frente a Hitler », Claves de razón práctica, no 207 (2010), p. 48-55. +++ Article de revue

DÍAZ ARENAS, Ángel, « Los libros de la memoria de Jorge Semprún (muertes paralelas : Maurice Halbwachs - Diego Morales) », Barcarola : revista de creación literaria, no 71-72 (2008), p. 296-307. +++ Article de revue

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FERNÁNDEZ, Carlos, « Memoria e historia en la obra de Jorge Semprún », Minius : Revista do Departamento de Historia, Arte e Xeografía, no 13 (2005), p. 253-268. +++ Article de revue

LÓPEZ NAVARRO, María Jesús, « Jorge Semprún : el ciclo de “Novelas de la Anamnesis” », Hesperia : Anuario de filología hispánica, no 10 (2007), p. 153-162. +++ Article de revue

NIETO, Felipe, « Jorge Semprún (1923-2011) : entre la política y la escritura, los combates por la libertad », Historia del presente, no 17 (2011), p. 165-174. +++ Article de revue

PEGUY, Marie, « Imre Kertész y Jorge Semprún : dos perspectivas », Archipiélago : Cuadernos de crítica de la cultura, no 82 (2008), p. 50-60. +++ Article de revue

PERUGINI, Carla, « Letteratura ed esperienze estreme : a proposito di Max Aub e Jorge Semprún (Primera parte) », Spagna contemporanea, no 12 (1997), p. 89-106. +++ Article de revue

PERUGINI, Carla, « Letteratura ed esperienze estreme : a proposito di Max Aub e Jorge Semprún (Seconda parte) », Spagna contemporanea, no 13 (1998), p. 61-80. +++ Article de revue

PLA, Xavier, « Sobre las experiencias concentracionarias de Jorge Semprún, o como la literatura es posible », Turia : Revista cultural, no 75 (2005), p. 37-45. +++ Article de revue

POPE, Randolph, « La seducción de la clandestinidad : el caso ejemplar de Jorge Semprún », España contemporánea : Revista de literatura y cultura, vol. 9, no 2 (1996), p. 75-88. +++ Article de revue

PRADERA, Javier, « La extraterritorialidad de Jorge Semprún », Claves de razón práctica, no 214 (2011), p. 60-71. +++ Article de revue

SORIA OLMEDO, Andrés, « Vida y razones de Jorge Semprún », Boletín de la Unidad de Estudios Biográficos, no 1 (1996), p. 69-76. +++ Article de revue

VILLAGRA, Andrés, « Actos performativos de la segunda persona autobiográfica : Jorge Semprún y Serrano Poncela », Confluencia : Revista hispánica de cultura y literatura, vol. 16, no 1 (2000), p. 90-99. +++ Article de revue

OMLOR, Daniela, « Exile and Trauma in Jorge Semprún », Journal of Iberian and Latin American Research, vol. 17, no 1 (juillet 2011), p. 69-79. +++ Article de revue

### Abstract

Jorge Semprún’s obsession with memory is fed by a triple experience of exile : emigration from Spain, imprisonment in Buchenwald and expulsion from the Communist Party. While the notion of exile can be found at the core of his writing, it constitutes a complex construction that changes over time. Through the examination of three very different texts this article traces the meanings that exile acquires in Semprún’s writing. Portrayed in partly negative terms in Autobiografía de Federico Sánchez, as the Spanish Communist Party leadership is ignorant of the true political situation within Spain due to its being outside, in Adiós, luz de veranos… it comes to figure as an internalized virtue enabling the writer to pursue his vocation. In La escritura o la vida the focus on the concentration camp underlines the traumatic qualities of exile and the difficulty of creating a listener who can relate to the experience of extreme alienation.

ALLIÈS, Paul, « Jorge Semprún : une “autobiographie politique” », Pôle Sud, vol. 1, no 1 (1994), p. 11-21. +++ Article de revue

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BELING, Romar Rudolfo, Uma poética da memória : O holocausto na obra de Jorge Semprún, Santa Cruz do Sul, EDUNISC, 2011, 147 p. +++ Monographie

MIGUET-OLLAGNIER, Marie, « De Serge Doubrovsky à Jorge Semprún : pas de langue maternelle, deux langues maternelles? », Creliana, hors série no 1 (novembre 2001), p. 120-127. +++ Article de revue

RIOU, Daniel, « Jorge Semprún, “Le moi, la fiction et l’Histoire” », dans Richard JACQUEMOND (dir.), Histoire et fiction dans les littératures modernes (France, Europe, Monde arabe), Paris, L’Harmattan, 2005, 163-174. +++ Chapitre de collectif

HÉNAFF, Lucas, « La littérature ou la vie : l’obsession de la littérarité chez Jorge Semprún », @nalyses, vol. 6, no 3 (automne 2011), p. 115-149. +++ Article de revue

### Résumé

En offrant un panorama de l’œuvre méconnue de Jorge Semprún, cet article entend en amorcer une lecture affranchie des interprétations habituelles liées à la mémoire des camps. Il s’attache à étudier les stratégies d’écriture de l’auteur-témoin qui semble chercher à imposer à tout prix son œuvre dans le champ littéraire. En analysant la manière dont Semprún écrit le souvenir de la déportation et de l’engagement communiste, un paradoxe central apparaît : tout en se manifestant de manière quasi obsessive comme écriture littéraire, cette dernière ne cesse de mettre en scène le caractère gratuit et purement ludique — en somme inessentiel par rapport au vécu — de la littérature et de ses enjeux.

Abstract

This article tries to provide both an overview of the yet unknown work of Jorge Semprún and a new reading, freed from the usual interpretations linked to the deportation memory. It analyzes the writing strategies of the author-witness who tries to impose his work in the literary field. By studying the way Semprún writes his own memories of the deportation and of his commitment as a high member of the Communist Party, a central paradox appears: his writing seems obsessed with being literary, and yet it keeps displaying the gratuity of literature, which is thus considered as unessential compared to reality.

NIETO, Felipe, La aventura comunista de Jorge Semprún. Exilio, clandestinidad y ruptura, Barcelone, Tusquets Editores, 2014, 632 p. +++ Monographie

DELPLANCHE, Béatrice, « Regards croisés sur l’œuvre de Jorge Semprún dans la mise en récit de l’expérience traumatique », dans Michel AUTÈS, Cora COHEN AZRIA et Christophe NIEWIADOMSKI (dir.), Colloque international : La recherche biographique aujourd’hui : enjeux et perspective, Université de Lille, 18 au 20 mai 2011, [En ligne]. +++ Chapitre de collectif

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Jorge Semprún - ensemble de l'oeuvre (oeuvre)
TitreJorge Semprún - ensemble de l'oeuvre
AuteurJorge Semprún
Parution9999
TriJorge Semprún - ensemble de l'oeuvre
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