Jours de colère

Sylvie Germain, Jours de colère, Paris, Gallimard, 1989, 268 p.

« Dans les forêts du Morvan, loin du monde, vivent bûcherons, flotteurs de bois, bouviers, des hommes que les forêts ont faits à leur image, à leur puissance, à leur solitude, à leur dureté. Même l’amour, en eux, prend des accents de colère - c’est ainsi par excès d’amour que Corvol, le riche propriétaire, a égorgé sa belle et sensuelle épouse, Catherine, au bord de l’eau - et la folie rôde : douce, chez Edmée Verselay qui vit dans l’adoration de la Vierge Marie ; ou sous l’espèce d’une faim insatiable, chez Reinette-la-Grasse ; ou d’une extrême violence, chez Ambroise Mauperthuis qui se prend de passion pour Catherine, qu’il n’a vue que morte, et qui s’empare de son corps, puis des biens de Corvol, enfin des enfants de Corvol. Il finira par perdre sa petite-fille Camille, le seul être qu’il ait jamais aimé, par excès d’amour, encore. »
(Quatrième de couverture)

Documentation critique

LUCAS, Françoise, « Quand voir c’est faire. L’énonciation performative et le trou de la serrure », Études littéraires, vol. 28, n° 3 (hiver 1996), p. 29-42. +++ Article de revue

### Résumé
Cet article propose d’explorer la vision d’un spectacle effectuée à partir d’un orifice à champ restreint. Les cas étudiés montrent que la modernité du procédé est sexuée. Les exemples tirés de Jean-Paul Sartre et de Marcel Proust se détachent clairement de ceux moins connus de France Huser et de Sylvie Germain. Partant de la proposition de John Langshaw Austin selon laquelle dire c’est faire, ces écritures visuelles démontrent que voir c’est aussi faire, que la vision autant que le langage est un acte producteur de signification. L’importance de « l’acte de discours visuel » se dessine alors à travers ces études d’oeuvres.

Abstract
The purpose of this article is to explore how an image is viewed through an aperture with a restricted field of vision. The cases under study suggest that the modernity of the procedure is gender determined. The specimens from Jean-Paul Sartre and Marcel Proust are clearly differentiated from those by France Huser and Sylvie Germain. Taking John Langshaw Austin’s dictum, that saying is doing, a step further, these visual writings demonstrate that seeing also is doing - that vision as well as language is an act productive of signification. The importance of the “visual speech act” is then traced in the cases under study.

Lucas, 1996, PDF ###

LEROUX, Yves, « Cadrage et technique narrative dans Jours de colère », dans Toby GARFITT (dir.), Sylvie Germain. Rose des vents et de l’ailleurs, Paris, L’Harmattan, p. 181-190. +++ Chapitre de collectif

SEKHAR, Amy L. Allen, « Altering Alterity: Sylvie Germain’s Rewriting of the Lévinassian ‘Triangle’ », dans Erika FÜLLÖP et Adrienne ANGELO (dir.), Cherchez la femme: Women and Values in the Francophone World, Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars, 2011, p. 251-263. +++ Chapitre de collectif

### Porte également sur Tobie des marais. ###

MONTORO ARAQUE, Mercedes, « Du sacré et du profane; ou, les manifestations du mythe religieux dans Jours de colère de Sylvie Germain », Cahiers du Gerf, n° 22 (hiver 2001-2002), p. 209-220. +++ Article de revue

FISHER, Claudine G., « Sylvie Germain, la faiseuse de mythes », Revue Francophone de Louisiane, vol. 7, n° 2 (automne 1992), p. 131-143. +++ Article de revue

LEROUX, Yves, « L’approche de la nature chez Andreï Makine et Sylvie Germain », dans Margaret PARRY, Marie-Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : La Rencontre de l’Est et de l’Ouest, Paris, L’Harmattan, 2004. +++ Chapitre de collectif

KOOPMAN, Mariska, « L’espace magique de Sylvie Germain. À propos de Jours de colère (1989) », François DUPEYRON-LFAY et Arnaud HUFTIER (dir.), Poétique(s) de l’espace dans les oeuvres fantastiques et de science-fiction. Figures et fantasmes, Paris, Michel Houdiard éditeur, 2007. +++ Chapitre de collectif

Jours de colère (oeuvre)
TitreJours de colère
AuteurSylvie Germain
Parution1989
TriJours de colère
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