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oeuvres:l_art_du_roman [2015/10/08 10:52] – Modified from the form at oeuvres:l_art_du_roman Virginie Savard | oeuvres:l_art_du_roman [2016/02/11 10:04] – Virginie Savard |
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[[auteurs:Milan Kundera]], //L'art du roman//, Paris, Gallimard, 1986, 199 p. | [[auteurs:Milan Kundera]], //L'art du roman//, Paris, Gallimard, 1986, 199 p. |
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« En 1935, trois ans avant sa mort, Edmund Husserl tint, à Vienne et à Prague, de célèbres conférences sur la crise de l'humanité européenne. L'adjectif "européen" désignait pour lui l'identité spirituelle qui s'étend au-delà de l'Europe géographique (en Amérique, par exemple) et qui est née avec l'ancienne philosophie grecque. Celle-ci, selon lui, pour la première fois dans l'Histoire, saisit le monde (le monde dans son ensemble) comme une question à résoudre. Elle l'interrogeait non pas pour satisfaire tel ou tel besoin pratique mais parce que la "passion de connaître s'est emparée de l'homme".\\ | « Dois-je souligner que je n'ai pas la moindre ambition théorique et que ce livre n'est que la confession d'un praticien ? L'œuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l'histoire du roman, une idée de ce qu'est le roman ; c'est cette idée du roman, inhérente à mes romans, que j'ai essayé de faire parler. »\\ |
La crise dont Husserl parlait lui paraissait si profonde qu'il se demandait si l'Europe était encore à même de lui survivre. » | Dans sept textes relativement indépendants mais liés en un seul essai, Kundera expose sa conception personnelle du roman européen (« art né du rire de Dieu »). L'histoire de celui-ci est-elle en train de s'achever ? Toujours est-il qu'aujourd'hui, à l'époque des « paradoxes terminaux », le roman « ne peut plus vivre en paix avec l'esprit de notre temps : s'il veut encore "progresser" en tant que roman, il ne peut le faire que contre le progrès du monde ».\\ |
| Un des textes est consacré à Broch, un autre à Kafka, et de la première à la dernière ligne la réflexion de Kundera est une constante référence aux auteurs qui sont les piliers de son « histoire personnelle du roman » : Rabelais, Cervantes, Sterne, Diderot, Flaubert, Tolstoï, Musil, Gombrowicz... Dans deux dialogues, l'auteur parle de son propre art (art dans le sens presque artisanal du mot) : des façons de créer un « ego expérimental » (personnage), de la polyphonie, de la composition...\\ |
| (Quatrième de couverture) |
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