L'art du roman

l_art_du_roman.jpeg Milan Kundera, L’art du roman, Paris, Gallimard, 1986, 199 p.

« Dois-je souligner que je n’ai pas la moindre ambition théorique et que ce livre n’est que la confession d’un praticien ? L’œuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l’histoire du roman, une idée de ce qu’est le roman ; c’est cette idée du roman, inhérente à mes romans, que j’ai essayé de faire parler. »
Dans sept textes relativement indépendants mais liés en un seul essai, Kundera expose sa conception personnelle du roman européen (« art né du rire de Dieu »). L’histoire de celui-ci est-elle en train de s’achever ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, à l’époque des « paradoxes terminaux », le roman « ne peut plus vivre en paix avec l’esprit de notre temps : s’il veut encore “progresser” en tant que roman, il ne peut le faire que contre le progrès du monde ».
Un des textes est consacré à Broch, un autre à Kafka, et de la première à la dernière ligne la réflexion de Kundera est une constante référence aux auteurs qui sont les piliers de son « histoire personnelle du roman » : Rabelais, Cervantes, Sterne, Diderot, Flaubert, Tolstoï, Musil, Gombrowicz… Dans deux dialogues, l’auteur parle de son propre art (art dans le sens presque artisanal du mot) : des façons de créer un « ego expérimental » (personnage), de la polyphonie, de la composition…
(Quatrième de couverture)

Documentation critique

VASSILATOS, Alexia, « L’écriture chez Kundera : voyage vers l’autre comme exploration existentielle du soi. Une lecture de L’insoutenable légèreté de l’être », French Studies in Southern Africa, vol. 35 (2005), p. 139-153. +++ Article de revue

VERJAT, Julien, « L’art du roman dans La lenteur de Milan Kundera », mémoire de maîtrise, Université Lyon 3, faculté des lettres et civilisation, 2000, 101 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

ARON, Aji, Milan Kundera and the Art of Fiction, New York, Garland (Critical Essays), 1992, 354 p. +++ Monographie

BISSONNETTE, Annie, « Milan Kundera essayiste ou l’art du paradoxe », mémoire de maîtrise, Faculty of Arts, Université d’Ottawa, 1999, 110 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###Résumé (Amicus)
« Le rayonnement des romans de Milan Kundera aura laissé dans l’ombre ses deux essais. Condamnés à servir de commentaire à son art du roman, on a négligé de les aborder dans leur spécificité. Cette étude propose donc une analyse esthétique de Kundera essayiste à travers le prisme de la thématique du paradoxe. Si Kundera romancier explore des possibilités existentielles dans le piège qu’est le monde, Kundera essayiste cherche à jeter un éclairage lucide sur nos mythologies modernes dans un monde envahi par le kitsch et la non-pensée des idées reçues. Avec un plaisir d’hérétique, c’est à titre de bouffon intellectuel que Kundera nous convie à cet appel au questionnement qu’est l’essai en reprenant le stratagème favori des humanistes de la Renaissance, le paradoxe. Il s’agira d’explorer les différents mécanismes, la variation, la pensée expérimentale, la carnavalisation et la redéfinition, de cette esthétique originale et scandaleusement paradoxale, qui vise à nous ébranler “poétiquement”. » ###

VIBERT, Bertrand, « Milan Kundera : la fiction pensive », Temps modernes, vol. 629 (novembre 2004), p. 109-133. +++ Article de revue

AMIGO FERNANDEZ DE ARROYABE, Ma Luisa, « Sobre la realidad del arte : la novela como realidad en Kundera y Camus », Letras de Deusto, vol. 24, n° 63 (printemps 1994), p. 103-124. +++ Article de revue

GILODI, Roberto, « Milan Kundera e le peripezie del verisimile », Revista di Estetica, vol. 34-35, n° 48 (1994), p. 119-139. +++ Article de revue

IMPEY, Michael, « Milan Kundera’s Wisdom of Uncertainty and Other Categorical Imperatives : The Experience of the Contemporary Roumanian Novel », dans Celia HAWKESWORTH (dir.), Literature and Politics in Estearn Europe : Selected Papers from the Fourth World Congress for Soviet and East European Studies, New York, St. Martin’s, 1990, p. 59-73. +++ Chapitre de collectif

MBENGUE, Elhadji Mamadou, « Théorie de la légèreté : comment l’histoire littéraire intervient-elle chez Kundera et Calvino ? », mémoire de maîtrise, département de langue et littérature françaises,  Université de Limoges, 2000, 68 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

MACBRIDE, Micheal David, « Men of Heart : A Comparison of Miguel de Cervantes’ Don Quixote from The Ingenious Hidalgo Don Quixote de la Mancha, ans Mark Twain’s Jim, from Adventures of Huckleberry Finn », mémoire de maîtrise, Minnesota State University, Department of Comparative Literature, 2007, 92 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###Abstract
This thesis investigates comparisons between the characters of Don Quixote, from Miguel de Cervantes’ The Ingenious Hidalgo Don Quixote de la Mancha,  and Jim, from Mark Twain’s The Adventures of Huckleberry Finn. While these two texts each have been studied for hundreds of years, very little research has been completed on comparisons between them. The majority of the work relies on a study by Olin Harris Moore from 1922, in which he claims that Tom Sawyer is Mark Twain’s answer to Don Quixote. Moore’s article has been the basis for the majority of comparisons between the two works; this thesis focuses on comparisons between Mark Twain’s Jim and Cervantes’ Don Quixote. In comparing the texts, this thesis utilizes Milan Kundera’s The Art of the Novel and his understanding of the history of the novel, which begins with Cervantes’ Don Quixote. It also investigates the historical context in which both novels are set, and ultimately links Don Quixote and Jim through their admirable traits and their elusive dreams.

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GALLAGHER, Mary, « Connection Failures: Discourse on Contemporary European and Caribbean Writing in French », Small Axe: A Caribbean Journal of Criticism, n° 33 (novembre 2010), p. 21-32. +++ Article de revue

### Abstract
Milan Kundera’s claims In L’Art du roman (1986) that the European novel subsumes the American novel are implicitly contradicted by Édouard Glissant’s study of ‘le roman des Amériques’ in Le Discours antillais (1981). In Les Testaments trahis (1993), although Kundera relativizes the European novel with reference to the ‘novel of the South’ (exemplified by Chamoiseau and Rushdie), his view of the latter still shows no awareness of Glissant’s connection of a poetics of Caribbean and Alter-American ‘self-recovery’ with a perspective on world-wide cultural diversity and relationality. If Kundera’s theorization of the (globalized) European novel is vitiated by its ignorance of the critical ground covered by Caribbean thinkers, equally the manifesto in favour of ‘une litteacute;raturemonde’ -surprisingly signed by Glissant (Le Monde, 2007) - also distorts the complex interconnections of European and non-European writing. These connection failures illustrate both a short-circuit in the (supposedly) global transmission of critical thought, and an inadequate understanding of the notion of the ‘world’ when conjugated with the term ‘literature’.

Gallagher, 2010, PDF ###

PAVEL, Thomas, « L’ironie romanesque entre l’involontaire et l’échec : une lecture de L’Art du roman de Milan Kundera », Études Françaises, vol. 47, n° 2 (2011), p. 131-137. +++ Article de revue

### Résumé
L’art du roman de Milan Kundera considère Cervantès, Richardson, Diderot, Balzac et plusieurs romanciers du XXe siècle comme de grands novateurs qui ont donné au roman sa forme moderne. En suivant l’argument de Kundera, l’article examine deux genres d’ironie romanesque. Un d’entre eux, visible dans Jacques le fataliste de Diderot, souligne l’impossibilité des personnages de contrôler leur destin. L’autre examine les idéaux poursuivis par les protagonistes et insiste sur leur incapacité de les atteindre. Le destin de Lucien Rubempré dans Illusions perdues de Balzac en fournit un exemple. Le deuxième type d’ironie domine l’oeuvre de Flaubert et, au XXe siècle, acquiert une importance particulière chez Proust, Joyce et Thomas Mann.

Abstract
Milan Kundera’s L’art du roman considers Cervantes, Richardson, Diderot, Balzac and various 20th century novelists as great innovators who helped define the novel in its modern form. Taking Kundera’s argument, this article examines two types of novelistic irony. One of these, apparent in Diderot’s Jacques le fataliste, stresses the impossibility of the characters to control their destiny. The other examines the ideals pursued by the protagonists and emphasizes their inability to achieve them. The destiny of Lucien Rubempré in Balzac’s Illusions perdues provides an example. The second type of irony dominates Flaubert’s work and becomes particularly important in the 20th century with Proust, Joyce, and Thomas Mann.

Pavel, 2011, PDF ###

L'art du roman (oeuvre)
TitreL'art du roman
AuteurMilan Kundera
Parution1986
Tridu roman
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