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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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oeuvres:l_autre_fille [2015/03/17 10:31] Audrey Thériaultoeuvres:l_autre_fille [2017/09/14 09:54] – Modified from the form at oeuvres:l_autre_fille Virginie Savard
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 ====== L'autre fille ====== ====== L'autre fille ======
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 [[auteurs:Annie Ernaux]] - Paris, NiL (Les Affranchis), 2011, 80 p. [[auteurs:Annie Ernaux]] - Paris, NiL (Les Affranchis), 2011, 80 p.
  
 « Yvetot, un dimanche d'août 1950. Annie a dix ans, elle joue dehors, au soleil, sur le chemin caillouteux de la rue de l'École. Sa mère sort de l'épicerie pour discuter avec une cliente, à quelques mètres d'elle. La conversation des deux femmes est parfaitement audible et les bribes d'une confidence inouïe se gravent à jamais dans la mémoire d'Annie. Avant sa naissance, ses parents avaient eu une autre fille. Elle est morte à l'âge de six ans de la diphtérie. Plus jamais Annie n'entendra un mot de la bouche de ses parents sur cette soeur inconnue. Elle ne leur posera jamais non plus une seule question.  « Yvetot, un dimanche d'août 1950. Annie a dix ans, elle joue dehors, au soleil, sur le chemin caillouteux de la rue de l'École. Sa mère sort de l'épicerie pour discuter avec une cliente, à quelques mètres d'elle. La conversation des deux femmes est parfaitement audible et les bribes d'une confidence inouïe se gravent à jamais dans la mémoire d'Annie. Avant sa naissance, ses parents avaient eu une autre fille. Elle est morte à l'âge de six ans de la diphtérie. Plus jamais Annie n'entendra un mot de la bouche de ses parents sur cette soeur inconnue. Elle ne leur posera jamais non plus une seule question. 
-Mais même le silence contribue à forger un récit qui donne des contours à cette petite fille morte. Car forcément, elle joue un rôle dans l'identité de l'auteur. Les quelques mots, terribles, prononcés par la mère ; des photographies, une tombe, des objets, des murmures, un livret de famille : ainsi se construit, dans le réel et dans l'imaginaire, la fiction de cette « aînée » pour celle à qui l'on ne dit rien. Reste à savoir si la seconde fille, Annie, est autorisée à devenir ce qu'elle devient par la mort de la première. Le premier trio familial n'a disparu que pour se reformer à l'identique, l'histoire et les enfances se répètent de manière saisissante, mais une distance infranchissable sépare ces deux filles. C'est en évaluant très exactement cette distance que l'auteur trouve le sens du mystère qui lui a été confié un dimanche de ses dix ans. » (résumé des Éditions NiL)+Mais même le silence contribue à forger un récit qui donne des contours à cette petite fille morte. Car forcément, elle joue un rôle dans l'identité de l'auteur. Les quelques mots, terribles, prononcés par la mère ; des photographies, une tombe, des objets, des murmures, un livret de famille : ainsi se construit, dans le réel et dans l'imaginaire, la fiction de cette « aînée » pour celle à qui l'on ne dit rien. Reste à savoir si la seconde fille, Annie, est autorisée à devenir ce qu'elle devient par la mort de la première. Le premier trio familial n'a disparu que pour se reformer à l'identique, l'histoire et les enfances se répètent de manière saisissante, mais une distance infranchissable sépare ces deux filles. C'est en évaluant très exactement cette distance que l'auteur trouve le sens du mystère qui lui a été confié un dimanche de ses dix ans. » (résumé de NiL Éditions)
  
 ===== Documentation critique ===== ===== Documentation critique =====
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 LIPMAN, Ruth A., « The journey back: Revisiting childhood trauma », thèse de doctorat, Department of Foreign Languages and Literatures, City University of New York, 2014, 273 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise LIPMAN, Ruth A., « The journey back: Revisiting childhood trauma », thèse de doctorat, Department of Foreign Languages and Literatures, City University of New York, 2014, 273 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
  
-### « This dissertation examines the adult's endeavor to revisit childhood trauma in four sets of literary texts that are not typically studied together. These works, all published after 1968, address the central problem of revisiting childhood trauma in order to open a potential for mourning and sometimes for healing. I explore connections between individual/family trauma and collective/historical trauma. I argue that the use of objects and/or photographs is integral to the process of touching and representing the buried, embodied wounds of childhood, propelling the journeys and conveying the experience to the reader. Each pairing of literary works concerns a different kind of journey. Saul Friedländer's Quand vient le souvenir and Sarah Kofman's //Rue Ordener/rue Labat// emerge from the experiences of children, both members of the 1.5 generation of Holocaust survivors, who were hidden in France during World War II. Philippe Grimbert's //Un Secret// and Patrick Modiano's //Dora Bruder// are suffused with the presence of absence in which the first person narrators, children of Holocaust survivors, who experience feelings of belatedness characteristic of the second generation, try to unravel secrets about people who perished during the Holocaust. Edwidge Danticat's //Breath, Eyes, Memory// and Annie Ernaux's //L'Autre fille// contrast texts with substantial differences in genre, style, setting and situation, but Danticat's novel and Ernaux's memoir //L'Autre fille// both focus on central themes of shame and secrecy. Marie Cardinal's Les Mots pour le dire and Marie- Célie Agnant's //Le Livre d'Emma// explore the theme of hidden truth. Locating embodied trauma and expressing it to an empathic witness is the difficult and liberating trajectory of these two narratives. The analyses utilize a range of theoretical approaches such as theory about testimonial objects, postmemory and traumatic realism. I emphasize the role of the empathic witness as well as literary devices and structures (such as metaphors, homonyms and intertextuality) that are part of this process. » (résumé joint à la thèse) ###+### « This dissertation examines the adult's endeavor to revisit childhood trauma in four sets of literary texts that are not typically studied together. These works, all published after 1968, address the central problem of revisiting childhood trauma in order to open a potential for mourning and sometimes for healing. I explore connections between individual/family trauma and collective/historical trauma. I argue that the use of objects and/or photographs is integral to the process of touching and representing the buried, embodied wounds of childhood, propelling the journeys and conveying the experience to the reader. Each pairing of literary works concerns a different kind of journey. Saul Friedländer's Quand vient le souvenir and Sarah Kofman's //Rue Ordener/rue Labat// emerge from the experiences of children, both members of the 1.5 generation of Holocaust survivors, who were hidden in France during World War II. Philippe Grimbert's //Un Secret// and Patrick Modiano's //Dora Bruder// are suffused with the presence of absence in which the first person narrators, children of Holocaust survivors, who experience feelings of belatedness characteristic of the second generation, try to unravel secrets about people who perished during the Holocaust. Edwidge Danticat's //Breath, Eyes, Memory// and Annie Ernaux's //L'Autre fille// contrast texts with substantial differences in genre, style, setting and situation, but Danticat's novel and Ernaux's memoir //L'Autre fille// both focus on central themes of shame and secrecy. Marie Cardinal'//Les Mots pour le dire// and Marie- Célie Agnant's //Le Livre d'Emma// explore the theme of hidden truth. Locating embodied trauma and expressing it to an empathic witness is the difficult and liberating trajectory of these two narratives. The analyses utilize a range of theoretical approaches such as theory about testimonial objects, postmemory and traumatic realism. I emphasize the role of the empathic witness as well as literary devices and structures (such as metaphors, homonyms and intertextuality) that are part of this process. » (résumé joint à la thèse) ### 
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 +SCHWERDTNER, Karin, « Les dangers d’écrire //L’autre fille// (Annie Ernaux) », dans Geneviève DE VIVEIROS, Margot IRVINE et Karin SCHWERDTNER (dir.), //Risques et regrets. Les dangers de l’écriture épistolaire//, Montréal, Nota bene, 2015, p. 231-248. +++ Chapitre de collectif 
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