L'Homme invisible / The Invisible Man

Patrice Desbiens, L’Homme invisible / The Invisible Man, Sudbury, Prise de parole / Penumbra Press, 1981, 46 p. (Épuisé)
L’Homme invisible / The Invisible Man suivi de Les Cascadeurs de l’amour, nouvelle édition, Sudbury, Prise de Parole, 1997,  186 p.

« L’homme invisible est né à Timmins, Ontario. Il est Franco-Ontarien.
The invisible man was born in Timmins, Ontario. He is French-Canadian. »
(extrait, p. 10-11, nouvelle version)

Documentation critique

BOISVERT, Josée, « L’anglais comme élément esthétique dans l’oeuvre de Patrice Desbiens », mémoire de maîtrise, département des lettres françaises, Université d’Ottawa, 1998, 145 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###La littérature d’expression française de l’Ontario fait partie des littératures émergentes qui puisent à leurs propres ressources culturelles pour créer une nouvelle esthétique. L’anglais est mis à profit par l’écrivain Patrice Desbiens qui l’utilise, non seulement en guise d’élément exogène destiné à refléter le milieu sociolinguistique propre aux Franco-Ontariens, mais encore en l’intégrant à la texture même de son oeuvre poétique, au demeurant résolument de langue française. Chez Desbiens, le phénomène de l’alternance de code est examiné minutieusement, avec une attention particulière accordée aux questions de dosages, de modes d’ajointement, de champs sémantiques et de métalangue, de façon à mettre en lumière l’impact de ce dualisme linguistique sur le plan stylistique. La complémentarité des deux idiomes en présence atteint un sommet avec le titre L’homme invisible / The Invisible Man. Malgré une apparente symétrie, les deux versions, anglaise et française, sont distinctes. À cause de cette diglossie littéraire, le recueil ne peut être pleinement compris et apprécié que par une lecture concomitante des deux textes présentés en regard.

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LASSERRE, Élizabeth, « Un poète au seuil de l’écriture : l’exiguïté selon Patrice Desbiens », dans Lucie HOTTE et François OUELLET (dir.), Littérature franco-ontarienne : enjeux esthétiques, Ottawa, Le Nordir, 1996, p. 27-42. +++ Chapitre de collectif

###Actes du colloque tenu à l’Université McGill le 17 mai 1996.

Étude de L’homme invisible / The Invisible Man (1981) et de Sudbury (1983).###

KILLEEN, Marie-Chantale, « La problématique du bilinguisme, Franco-Ontarian Style : L’homme invisible / The Invisible Man de Patrice Desbiens », Tangence, vol. 56 (décembre 1997), p. 80-90. +++ Article de revue

DICKSON, Robert, « Moi e(s)t l’autre : quelques représentations de mutation identitaire en littérature franco-ontarienne », Francophonies d’Amérique, n° 11 (2001), p. 77-89. +++ Article de revue

###Recueils étudiés : L’homme invisible / The Invisible Man (1981) et Poèmes anglais (1988).###

LASSERRE, Élizabeth, « Identité et minorité dans l’écriture de Patrice Desbiens », dans Lucie HOTTE (dir.), La problématique de l’identité dans la littérature francophone du Canada et d’ailleurs, Ottawa, Le Nordir, 1994, p. 73-80. +++ Chapitre de collectif

###Recueils étudiés : L’homme invisible / The Invisible Man (1981) et Poèmes anglais (1988).

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TESSIER, Jules, « De l’anglais comme élément esthétique à part entière chez trois poètes du Canada français : Charles Leblanc, Patrice Desbiens et Guy Arsenault », dans Américanité et francité. Essais critiques sur les littératures d’expression française en Amérique du Nord, Ottawa, Le Nordir (Roger-Bernard), 2001, p. 23-54. +++ Monographie

###Recueils étudiés : L’homme invisible / The Invisible Man (1981) et Poèmes anglais (1988).

L’étude mentionnée ci-dessus est la version reprise et augmentée de :

TESSIER, Jules, « De l’anglais comme élément esthétique à part entière chez trois poètes du Canada français : Charles Leblanc, Patrice Desbiens et Guy Arsenault », dans André FAUCHON (dir.), La production culturelle en milieu minoritaire, Saint-Boniface, Presses universitaires de Saint-Boniface, 1994, p. 255-273. ###

GAUTHIER, Stéphane, « Lectures de soi : la construction et la représentation de l’identité dans quatre récits franco-ontarien contemporains (1981-1991) », mémoire de maîtrise, département de lettres et communication, Université de Sherbrooke, 1998, 280 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###La question de l’identité occupe de plus en plus de place dans le discours social. Ce mémoire tente d’explorer comment le récit, par sa configuration, est le lieu privilégié de l’analyse de l’identité personnelle. Axé donc sur une perspective narrativiste de l’identité, il pose les bases d’une méthode d’analyse qui puisse lire la dynamique de l’identité et sa mise en intrigue.
Une première partie critique la notion de l’identité et montre le paradoxe que recèle sa construction mouvante. Appuyée par la théorie de l’identité narrative développée par Paul Ricoeur, la partie analytique aborde quatre oeuvres franco-ontariennes contemporaines : L’homme invisible / The Invisible Man (1981) de Patrice Desbiens, Baptême (1982) de Pierre Karch, L’Obomsaxvin (1987) de Daniel Poliquin et La prison rose bonbon (1991) de Raymond Quatorze. En cherchant à répondre à la question «qui?», placée en tête d’analyse, et en se penchant sur trois figures importantes de l’identité, soit le nom propre, le langage et l’espace, on parvient à refigurer la dynamique de l’identité des personnages-héros. Cette dynamique est articulée dans la concurrence entre des éléments de fidélité et de rupture, de concordance et de discordance. Il en ressort que le chemin de la conscience de soi, dans les oeuvres de ruptures étudiées ici, passe par la conscience critique des lieux d’appartenance.

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LECLERC, Catherine, « Des langues en partage ? Cohabitation du français et de l’anglais en littérature contemporaine », thèse de doctorat, département d’études françaises, Université Concordia, 2004, 327 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###Cette thèse porte sur les enjeux de la cohabitation des langues (colinguisme) dans quelques récits contemporains, dont L’homme invisible / The Invisible Man. ###

LECLERC, Catherine, « Bilinguisme officiel et traduction au Canada : les interprétations littéraires de Patrice Desbiens et de Jacques Brault / E. D. Blodgett », Meta : journal des traducteurs / Meta: Translators Journal, vol. 59, n° 3 (2014), p. 494-516. +++ Article de revue

### Résumé
Transfiguration de Jacques Brault et E. D. Blodgett (1998), et L’homme invisible/The Invisible Man (1981) de Patrice Desbiens se situent à la croisée des langues officielles canadiennes. L’un est un échange entre un poète québécois et un poète albertain ; l’autre, le récit de l’expérience entre les langues d’un protagoniste franco-ontarien. Ces textes poétiques empruntent – mais pour les détourner – les codes de l’édition bilingue. Ils ont tous deux été lus comme des parodies du bilinguisme symétrique promu par la Loi sur les langues officielles du Canada. Le présent article veut rendre compte de leur relation, à la fois idéologique et formelle, avec le bilinguisme officiel et avec les pratiques traductionnelles qui lui sont associées. Il s’intéresse autant au cadre commun que le bilinguisme officiel leur procure qu’aux manières, divergentes, dont il s’en démarque. En ce sens, il propose un comparatisme portant non seulement sur les imaginaires respectifs de l’anglais et du français au Canada et sur leurs zones de contact, mais surtout sur les enjeux des différents types de rapports à la traduction émanant de telles zones. D’une tension entre deux espaces sociolinguistiques à la fois séparés et en interaction, il invite à déplacer le regard vers l’hétérogénéité de leurs lieux de rencontre les plus intenses.

Abstract
Transfiguration by Jacques Brault and E. D. Blodgett (1998), and L’homme invisible/The Invisible Man by Patrice Desbiens (1981) are located at the crossroad of Canada’s official languages. The first is an exchange between a Québécois and an Albertan poet; the second narrates the bilingual experience of a Franco-Ontarian protagonist. Both of these texts have been commented upon for their parodies of the symmetrical bilingualism promoted by Canada’s Official Languages Act. This article describes their ideological and formal relationships with official bilingualism and with the translation practices associated with it. It focuses on the common framework official bilingualism grants them and on the various strategies explored by the authors to subvert this framework. The texts studied show two very different reactions that put translation to work in contrasting ways. As a result, this article’s conclusion calls for a comparatism that, instead of limiting its exploration to the differences between English and French or even their contact zone, concentrates on the different relationships with translation emanating from that very zone. In the narrow interstice between English and French lies a world as heterogeneous as the two sociolinguitic spaces it both joins and opposes.

Leclerc, 2014, HTML ###

LECLERC, Catherine et Nicole NOLETTE, « Pour ou contre la traduction : L’Homme invisible / The Invisible Man de Patrice Desbiens », dans Arnaud BERNADET et Philippe PAYEN DE LA GARANDERIE(dir.), Traduire-écrire. Cultures, poétiques, anthropologie, Paris, ENS Éditions, 2014. +++ Chapitre de collectif

### Leclerc et Nolette, 2014, HTML

SIMARD, Mathieu, « La poétique bilingue de Patrice Desbiens », mémoire de maîtrise, Department of French Language and Literature, Université McGill, 2014, 106 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract
Bilingualism is a recurring feature in Franco-Ontarian writer Patrice Desbiens’ work. However, Desbiens’ critics generally consider his bilingualism from an angle that is more social than formal. In this thesis, we study the literary forms of Desbiens’ bilingual writing. We situate this bilingualism in the broader context of Bakhtinian heteroglossia, and reflect on the relationship between bilingualism and the plurality of voices (heterophony) and of points of view (heterology) within the literary text. In the first chapter, we distinguish four forms of bilingualism, three of which are employed by Desbiens. The next three chapters are thus devoted to the study of these forms. We first look at the “heterophonic-heterological” form, in which a diversity of voices, languages and points of view are intermingled. We then analyze the “monophonic-heterological” form, which integrates two languages and two points of view within a single voice. Finally, in the fourth chapter, we observe the “monophonic-monological” form, which unites languages around a single voice and a single point of view.In our conclusion, we show that Desbiens’ bilingual writing participates in both a “particularist” and a “universalist” aesthetics, and that through the combination of these aesthetics, the writer tries to find a “third way” (Lucie Hotte). In L’homme invisible/The Invisible Man, Desbiens uses the many facets of plurilingualism to problematize the notions of “knowledge” and “truth”. However, this “third way,” which makes particularist and universalist issues overlap, is abandoned after L’homme invisible/The Invisible Man in favour of another way. Our reading of Desbiens’ collections of poems shows an increasing homogenization of plurilingualism: in the period between 1980 and 1995, heterogeneous forms dominate, but they are progressively replaced in the 2000s by a much more homogeneous form, the monophonic-monological one. While successively expressing particularistic and universalistic considerations, this form restricts the heterogeneous potential of plurilingualism: it retains from the latter only the diversity of languages, eliminating the plurality of voices and of points of view.

Résumé
Plusieurs textes de l’écrivain franco-ontarien Patrice Desbiens sont bilingues. Or, les recherches sur Desbiens ont principalement insisté sur l’aspect social de ce bilinguisme, au détriment de sa dimension formelle. Notre mémoire, lui, se penche sur les formes littéraires de l’écriture bilingue. Nous situons le bilinguisme dans le cadre plus large du plurilinguisme bakhtinien : quels sont les rapports entre le bilinguisme et la multiplicité de voix (hétérophonie) et de points de vue (hétérologie) présente dans le texte littéraire ? À partir du modèle bakhtinien, le premier chapitre de ce mémoire décrit quatre formes générales de bilinguisme, dont trois sont présentes chez Desbiens. Les chapitres suivants sont consacrés à l’étude de ces trois formes. Nous nous penchons d’abord sur la forme hétérophonique-hétérologique, qui fait s’entrechoquer une diversité de voix, de langues et de points de vues. Ensuite, nous analysons la forme monophonique-hétérologique, qui agence deux langues et deux points de vue avec une seule voix. Enfin, dans le quatrième chapitre, nous observons la forme monophonique-monologique, qui fédère les langues autour d’une seule voix et d’un seul point de vue. En conclusion, nous montrons que l’écriture bilingue de Desbiens participe aux esthétiques « particulariste » et « universaliste » et qu’à travers leur entrelacement, l’écrivain tente de trouver une « troisième voie » (Lucie Hotte). Dans L’homme invisible/The Invisible Man, Desbiens recourt aux multiples facettes du plurilinguisme pour problématiser les notions de « connaissance » et de « vérité ». Faisant se superposer les enjeux du particulier et de l’universel, la voie tracée dans ce récit est cependant abandonnée dans le reste de l’œuvre. Notre lecture des recueils de Desbiens dévoile effectivement une homogénéisation croissante du plurilinguisme, à partir de la période 1980-1995 – où la forme hétérophonique-hétérologique domine – jusqu’aux années 2000, où une forme plus homogène – la monophonique-monologique – est à l’avant- plan. Or, tout en exprimant successivement des considérations particularistes puis universalistes, cette forme restreint le potentiel hétérogène du plurilinguisme : elle ne conserve de ce dernier que la diversité des langues, éliminant celle des voix et des points de vue.

Simard, 2014, PDF ###

SIMARD, Mathieu, « Les porteuses de langues : perte et acquisition des connaissances linguistiques dans L’homme invisible/The Invisible Man », @nalyses, vol. 10, n° 1 (hiver 2015), [en ligne]. +++ Article de revue

### Résumé
Dans L’Homme invisible / The Invisible Man de Patrice Desbiens, les figures féminines sont des intellectuelles, en ce sens qu’elles portent et transmettent le savoir fondamental de la communauté représentée : la langue. La transmission de cette connaissance au protagoniste masculin est traduite dans la structure du texte par des variations différentielles. Selon la femme que l’homme invisible côtoie, les fragments de l’ouvrage comptent davantage de vers sur la page de gauche (qui correspond à la version française) ou sur la page de droite (qui correspond à la version anglaise).

Simard, 2015, PDF ###

SIMARD, Mathieu, « Pour une poétique de la non-coïncidence. Différence des langues, des voix et des points de vue dans l’œuvre de Patrice Desbiens », Littérature, histoire, théorie, n° 12 (mai 2014), [en ligne]. +++ Article de revue

### Simard, 2014, HTML ###

SIMARD, Mathieu, « Norme unilingue / Norme multilingue : revisiter le bilinguisme littéraire de l’écrivain franco-ontarien Patrice Desbiens », Continents manuscrits, n° 2 (mars 2014), [en ligne]. +++ Article de revue

### Résumé
Issue du modèle aristotélicien ou de l’idéologie romantique, la norme unilingue de la bonne écriture marque les critiques de Patrice Desbiens. Ces derniers voient les traces d’anglais qui parsèment les textes de l’écrivain comme des éléments exogènes intégrés dans une poésie de langue française. Nous proposons de faire contrepoids à cette thèse en nous appuyant sur les trois critères qui, dans la pensée de Mikhaïl Bakhtine, mettent en place une norme multilingue : la dépossession, la déhiérarchisation et la dialogisation des langues.

Abstract
Emerging from Aristotle’s thought or from the romantic ideology, the unilingual norm of “good writing” affects Patrice Desbiens’ critics, who perceive English as an exogenous element integrated in a purely francophone poetry. We propose to counterbalance this thesis. To do so, we will rely on three criteria which, in the thought of Russian philosopher Mikhaïl Bakhtin, establish a multilingual norm: the dispossession, the dehierarchization, and the dialogization of languages.

Simard, 2014, HTML ###

NOLETTE, Nicole, Jouer la traduction. Théâtre et hétérolinguisme au Canada francophone, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 2015, 300 p. +++ Monographie

### Quatrième de couverture
Contrairement au théâtre québécois, où le bilinguisme est mis en scène de manière intermittente, celui qui provient de ses marges fait du bilinguisme une pratique courante. Les écrivains franco-canadiens – ceux de l’Ouest canadien, de l’Ontario et de l’Acadie – racontent et montent différentes histoires de diglossie et de bilinguisme et jouent le jeu de la littérature en y démultipliant la traduction dans la forme comme dans le contenu.

L’ « hétérolinguisme » – c’est-à-dire l’inscription de la variabilité linguistique – de ces pièces de théâtre franco-canadiennes est le plus souvent compréhensible pour les lecteurs et les publics bilingues locaux. Néanmoins, la diffusion de telles pièces et, par ricochet, leur légitimation auprès des métropoles théâtrales canadiennes au fonctionnement surtout unilingue, auront à passer par des traductions en supplément à celles auxquelles leurs jeux bilingues leur permettent déjà de s’adonner. Il est possible que, pour atteindre la légitimation par les institutions dominantes grâce à la traduction, « les cultures de l’exiguïté sacrifient ce qu’elles possèdent de plus radicalement créateur1 », c’est-à-dire l’inscription du traduisible et l’hétérolinguisme ludique. De l’autre, parmi les traductions additionnelles qui découlent de ces processus de diffusion et de légitimation, la réinscription supplémentaire ou ludique du traduisible pourrait être tout aussi radicalement créatrice que son inscription première.

Une analyse percutante, actuelle, de la circulation, en traduction, de la production théâtrale de l’Ouest canadien francophone, de l’Ontario français et de l’Acadie, qui prend des allures de terrain de jeu pour le français et l’anglais. ###

PROULX, Marie-Pierre, « La poésie de Patrice Desbiens à l’épreuve de la scène : adaptation textuelle et scénique de L’Homme invisible/The Invisible Man », mémoire de maîtrise, Département de théâtre, Université d’Ottawa, 2012, 158 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé
Depuis l’émergence d’une culture franco-ontarienne dans les années 1970, la poésie a été produite aux côtés du théâtre sur les scènes de la province. Si elle demeure une activité périphérique à la production théâtrale pendant plusieurs décennies, à l’aube des années 2000, elle s’allie réellement à la mise en scène dans le cadre de certaines productions phares. De fait, entre 1998 et 2004, trois metteurs en scène provenant des trois pôles traditionnels de production de l’Ontario français choisissent de porter à la scène les textes du poète Patrice Desbiens. Alors que la poésie est une forme littéraire qui se définit principalement par l’indissociabilité entre forme et contenu, ce mémoire propose une analyse des stratégies textuelles et scéniques privilégiées dans la plus récente des trois productions sus mentionnées : L’homme invisible/The Invisible Man, spectacle produit par le Théâtre de la Vieille 17 à Ottawa en 2004. À l’aide d’outils théoriques tirés des champs de l’adaptation et de la dramaturgie contemporaine, les spécificités propres au récit original et les opérations transformatives qui se sont opérées sont relevées. Les modalités organisatrices de la mise en scène sont ensuite étudiées.
Les créateurs réalisent une « adaptation-non-adaptation » (Plana, 2004) dans laquelle, tout en conservant le caractère non-dramatique du texte, ils privilégient l’apparition d’un « métadialogue » (Sermon, 2005) qui s’appuie sur le caractère dualiste et bilingue du récit original. La mise en scène s’articule quant à elle dans la mise en tension de deux modes de figuration tributaires du récit poétique adapté : la métaphore et la métonymie, en faisant un détour par le mimétisme.

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BAZINET, Valérie, « Figures d’altérité transformatrice : l’Autre chez Victor-Lévy Beaulieu, Larry Tremblay, Dany Laferrière et Patrice Desbiens », mémoire de maîtrise, Département d’Études françaises, Université Concordia, 2010, 111 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé
L’étude de ce mémoire présente, à partir d’une réflexion inspirée de certains concepts de la psychologie sociale, le rapport de soi avec la figure de l’autre dans les écrits de quatre auteurs québécois. Puisque l’idée qu’on se fait de soi est en grande partie tributaire de ce que les autres en pensent, l’objet littéraire permet de voir que différentes réactions sont possibles lorsqu’il y a rencontre avec l’autre. Que la figure de l’autre soit fantasmée, parasitaire, usurpée ou qu’elle existe déjà en soi, elle permet toujours de transformer les narrateurs. L’étude des « figures d’altérité transformatrice » chez Victor-Lévy Beaulieu, Larry Tremblay, Dany Laferrière et Patrice Desbiens remet en question l’évolution du concept de soi et celle de l’identité des narrateurs, et met en lumière les différents processus créateurs mis en œuvre chez chacun des auteurs.
Les œuvres littéraires étudiées dévoilent le fait que c’est à travers elles que les quatre auteurs réussissent à faire évoluer le concept de soi qui les définit. Il est possible de dire que les auteurs réussissent là où leurs narrateurs ont échoué. Bien que la figure de l’autre permette une transformation, elle entraîne l’échec final des narrateurs à obtenir une identité assumée. Chacun d’entre eux se frotte à la figure de l’autre, mais ne réussit pourtant pas à évoluer.

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Porte également sur La fissure de la fiction ###

VAILLANCOURT, Danica, « Problème d’expression : l’alternance codique et ses retombées sur l’identité individuelle et collective. Étude d’un corpus littéraire franco-ontarien et acadien », mémoire de maîtrise, Department of French, University of Waterloo, 2007, 102 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé
Aspect central de la vie sociale, la langue est un des marqueurs identitaires des plus prononcés. Elle marque non seulement l’identité individuelle et la cohésion collective mais elle peut être en même temps un élément de différenciation. Si l’on accepte alors que la langue, l’identité et la culture coïncident, que fait-on des communautés bilingues où le comportement linguistique est caractérisé par la mixité? Que peut-on dire d’individus qui choisissent de vivre dans deux dimensions identitaires, qui adhèrent à deux cultures et à deux langues ?
Depuis les années 1970, de nombreuses études portant sur l’alternance des codes ont tenté de répondre à ces mêmes questions. Pourtant, les réponses fournies ne sont pas claires et il existe un écart visible entre les chercheurs. Certains analystes tels que Patrick Chamoiseau sont optimistes et prétendent que l’alternance codique permet un élargissement des horizons identitaires et un effondrement des frontières ethniques et langagières (Bernard 1994). Malgré le fait que le multiculturalisme et le multilinguisme sont à la mode, d’autres chercheurs tels que Roger Bernard, Charles Castonguay et Joshua Fishman nous rappellent que la mixité est souvent moins romantique qu’on ne le croit. Ils affirment que le métissage est un des facteurs qui mènent à l’assimilation et à l’extinction éventuelle de communautés linguistiques entières (Paré 2003).
En nous servant d’un modèle comprenant six fonctions linguistiques principales (contextuelle, métaphorique, métalinguistique, référentielle, directive et expressive), nous nous interrogerons sur chacune de ces deux perspectives : d’une part, l’alternance en tant que source de clivage identitaire et de l’autre, le même phénomène en tant qu’épreuve de réconciliation. Les auteurs au centre de cette étude - soit Patrice Desbiens, Gérald Leblanc et Jean Babineau - sont parmi ceux qui ont choisi de raconter, de narrer leurs expériences en tant qu’individus bilingues. En écrivant la mixité comme ils la vivent, ces artistes élargissent le champ de notre littérature pour qu’elle puisse englober deux langues et deux cultures. Par leurs ouvrages, ils exigent que l’on se libère du discours « unilinguiste », que l’on s’éloigne de la norme contraignante et que l’on se permette de découvrir des histoires de ruptures et de relations dialogiques. Ainsi, nous avons choisi de privilégier un corpus littéraire représentatif des deux grandes communautés francocanadiennes hors Québec : l’Ontario français et l’Acadie.

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Porte également sur Poèmes anglais ###

L'Homme invisible / The Invisible Man (oeuvre)
TitreL'Homme invisible / The Invisible Man
AuteurPatrice Desbiens
Parution1981
Triinvisible / The Invisible Man
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