Milan Kundera, L’Immortalité, Paris, Gallimard, 1990, 411 p. (traduction par Eva Bloch)
« La dame pouvait avoir soixante, soixante-cinq ans. Je la regardais de ma chaise longue, allongé face à la piscine d’un club de gymnastique au dernier étage d’un immeuble moderne d’où, par d’immenses baies vitrées, on voit Paris tout entier. J’attendais le professeur Avenarius, avec qui j’ai rendez-vous ici de temps en temps pour discuter de choses et d’autres. Mais le professeur Avenarius n’arrivait pas et je regardais la dame; seule dans la piscine, immergée jusqu’à la taille, elle fixait le jeune maître nageur en survêtement qui, debout au-dessus d’elle, lui donnait une leçon de natation. Écoutant ses ordres, elle prit appui sur le rebord de la piscine pour inspirer et expirer à fond. Elle le fit avec sérieux, avec zèle, et c’était comme si de la profondeur des eaux montait la voix d’une vieille locomotive à vapeur (cette voix idyllique aujourd’hui oubliée dont je ne peux donner une idée à ceux qui ne l’ont pas connue que si je la compare au souffle d’une dame âgée qui inspire et expire au bord d’une piscine). »
(Extrait, Éditions Gallimard, 1990, incipit)
ROBERGE, Valérie, « Méditation sur la liberté inspirée de Kierkegaard et Kundera », mémoire de maîtrise, département de philosophie, Université Laval, 2013, 98 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
« La Méditation sur la liberté inspirée de Kierkegaard et de Kundera » s’interroge d’un point de vue existentiel sur la liberté. Elle cherche à comprendre pourquoi face à un choix un individu ne considère pas tous les possibles comme possibles. Sa première partie est basée sur Le concept d’angoisse, simple éclaircissement psychologique préalable au problème du péché originel par Kierkegaard et sa deuxième partie, ayant pour base théorique la première, s’appuie sur deux romans de Kundera : L’Immortalité et L’insoutenable légèreté de l’être. C’est à travers ces trois textes que la réflexion se développe autour de l’angoisse, qui rend possible la liberté, et de la légèreté, qui est un terme employé pour désigner le moment où l’homme se retrouve face à tous les possibles qui s’offrent à lui.
RÖSING, Lilian Munk, « Forklaring eller forklarelse : Om Udodeligheden af Milan Kundera », K&K : Kultur og Klasse, Kritik og Kulturanalyse, vol. 31, n° 1 (2003), p. 132-159. +++ Article de revue
LECENDRE, Claire, « Essai et roman dans L’immortalité de Milan Kundera », mémoire de maîtrise, département des lettres modernes, Université Aix-Marseille 1, 1993, 85 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
SCARPETTA, Guy, L’âge d’or du roman, Paris, Grasset (Figures), 1996, 341 p. +++ Monographie
###Cette monographie contient un chapitre consacré à L’immortalité. ###
DICKEY, Karine, « Pulsion et énonciation dans le roman L’immortalité de Milan Kundera », mémoire de maîtrise, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2003, 90 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
FONTILLE, Brigitte, « La contamination des genres : L’immortalité de Milan Kundera », mémoire de maîtrise, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 1998, 108 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
CARTIER, Annie, « Essai sur l’esthétique dans L’immortalité de Milan Kundera », mémoire de maîtrise, faculté des lettres, Université du Québec à Chicoutimi, 2003, 213 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###Résumé
« Le mémoire qui suit se présente comme un essai sur l’esthétique du roman L’Immortalitéde Milan Kundera. Sans prétention, sans modèle théorique précis, il ne poursuit d’autre but que celui de comprendre comment le texte signifie son articulation autour d’une double quête : l’une, esthétique, textuelle et langagière, appartient au narrateur et concerne la définition de la beauté ; l’autre, existentielle, appartient au personnage d’Agnès, en recherche de son être. Ces deux quêtes toutefois se lient au plan de la narration puisque toutes deux participent à l’immortalité, thématique première du roman. Engendrées par l’observation d’un geste d’adieu d’une sexagénaire à son jeune maître nageur, ces problématiques, dites de départ, sémiotisent les possibles de ce geste dans la suite du roman. En ce sens, L’Immortalitéapparaît comme un roman qui, d’une part, cherche à définir la beauté et l’être, qu’il énonce dans leur rapport à l’immortalité, en plus de proposer une conception du roman. L’ironie, le paradoxe, la légèreté servent ce texte qui pose des questions fondamentales d’un point de vue littéraire et philosophique. »
BISSUEL, Irène, « Les deux visages du cinéma selon Milan Kundera : étude de L’immortalité et de La lenteur », mémoire de maîtrise, département de lettres, Université Grenoble 3, 2006, 93 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
ROGIE, Mathilde, « Composition, polyphonie et variation dans L’immortalité de Milan Kundera », mémoire de maîtrise, département de lettres, Université Grenoble 3, 1994, 110 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
ROSS, Stephen, « The Abdication of Culture : The Ideology of Imagology in Milan Kundera’s Immortality », Modern Fiction Studies, vol. 46, n° 2 (été 2000), p. 331-354. +++ Article de revue
###Abstract (Academic Search Premier)
« Comments on the ambivalence of author Milan Kundera towards the ideological aspect of modernism in the novel, Immortality. Focus on the antimodern discourse of resistance ; Portrayal of an image-obsessed society ; Indication of Kundera’s use of the term imagology ; Manifestations of the influence of imagology on political practice. »
Ross, 2000, PDF ###
FORTIER, Anne-Marie, « La mort d’Agnès : Rimbaud comme méthode dans L’immortalité de Kundera », dans Paul PERRON et Sergio VILLANI (dir.), Lire Rimbaud : approches critiques, Toronto, Canadian Scholars, 2000, p. 259-270. +++ Chapitre de collectif
LIGHFOOT, David, « Perceiving the Fictional World of Nesmrtelnost through Kundera’s “l” », Canadian Slavonic Papers / Revue canadienne des slavinistes : An Interdisciplinary Journal Devoted to Central and Eastern Europe, vol. 40, n° 1-2 (mars 1998), p. 79-90. +++ Article de revue
FRIEDMAN, Maurice, « Kafka and Kundera : Two Voices from Praque », dans Alan ROSEN (dir.), Celebrating Elie Wiesel : Stories, Essays, Reflections, Notre Dame, Notre Dame University Press, 1998, p. 57-74. +++ Chapitre de collectif
KAMKHAGI, Vanessa, « Rabelais, Flaubert et Kundera : la démystification du monde moderne », Confronto letterario, vol. 14, n° 28 (novembre 1997), p. 773-789. +++ Article de revue
###Confronto letterario : quaderni del dipartimento di lingue e letterature straniere moderne dell’Università di Paviae del Dipartimento di linguistica e letterature comparate dell’Università di Bergamo.###
RIENDEAU, Pascal, « La rencontre du savoir et du soi dans l’essai », Études littéraires, vol. 37, n° 1 (automne 2005), p. 91-103. +++ Article de revue
###Résumé
L’auteur de cet article cherche à proposer quelques nouvelles réflexions théoriques autour de l’argumentation et de la subjectivité dans l’essai. En partant d’un certain nombre de recherches antérieures, il vise à montrer que l’originalité de l’essai repose souvent sur le lien étroit qui s’établit entre le savoir et le soi. La subjectivité à l’oeuvre dans l’essai permet de créer une fiction de soi, non sans rappeler celles qu’on retrouve dans l’autofiction. Quant à la spécificité de l’argumentation, elle paraît en partie tributaire de la façon dont l’essayiste se situe par rapport au savoir. Pour bien illustrer la diversité de la pratique essayistique, l’auteur fait appel à des essayistes aussi différents que Jacques Brault, Roland Barthes, Milan Kundera, Pascal Quignard et Michel Houellebecq.
Abstract
The author of this article offers some new theoretical perspectives on argumentation and subjectivity in the essay. Starting with a discussion of previous research, he aims to demonstrate how the originality of the essay is often based on the close link between knowledge and the self. Subjectivity in the essay allows for the creation of a “fiction of the self”, which is akin to that of autofiction. Argumentation in the essay seems in part dependent on the way in which the essayist situates himself in relation to knowledge. In order to illustrate the diversity of essayistic practices, the author discusses a varied corpus including the works of Brault, Barthes, Kundera, Quignard, and Houellebecq.
PROGUIDIS, Lakis, « Milan Kundera : L’immortalité (signes de liberté dans le brouillard) », L’infini, n° 44 (hiver 1993), p. 66-72. +++ Article de revue
ATKINSON, Paul et David SILVERMAN, « Kundera’s Immortality : the Interview Society and the Invention of the Self », Qualitative Inquiry, vol. 3, n° 3 (septembre 1997), p. 304-326. +++ Article de revue
###Abstract (Academic Search Premier)
« […] analyzes Milan Kundera’s book Immortality, and its relation to contemporary social science debates about the production of the self. Kundera’s examination of how the subject constructed in literary biography and mass media “imagology” ; Two possible directions of Kundera’s work, an analysis of interview society and a concern with strategies for the invention of the self. »
###
VIBERT, Bertrand, « Fiction biographique et fiction romanesque. L’inclusion biographique dans L’Immortalité de Milan Kundera », Otrante, n° 16 (automne 2004), p. 35-52. +++ Article de revue
RIZZA, Michael James, « Continuity and Complexity in Milan Kundera’s Immortality », Critique: Studies in Contemporary Fiction, vol. 50, n° 4 (été 2009), p. 350-364. +++ Article de revue
### Abstract
Labeling himself an antimodern modernist, Milan Kundera critiques what he calls “imagology.” Privileging appearances over substance, “imagology” becomes hegemonic even as it opposes all forms of totalitarian truth. Meanwhile, Immortality reveals how an intricate design can emerge out of randomness, avoiding the need for a designer. Throughout the novel, key events appear random, but behind each one, a complex web of connections moves across time and space and through different worlds. ###
O’BRIEN, John, « Seeing through the Opposition: Kundera, Deconstruction, and Femininsm: Immortality », dans Peter PETRO (dir.), Critical Essays on Milan Kundera, New York, G. K. Hall, 1999, p. 217-230. +++ Chapitre de collectif
POLLEY, Krista, « A comparative study of the death of authority and the loss of self in postmodern literature », mémoire de maîtrise, University of Alberta, 2005, 95 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
The themes of the death of authority and the loss of self are portrayed in postmodern world literature. Through five culturally specific novels, both the theme of the death of authority and the resulting idea of the loss of self are explored. Gabriel Garcia Marquez, Jerzy Kosinski, Milan Kundera, J. M. Coetzee, and Haruki Murakami provide the novels, each of which presents the postmodern individual living in the world with no sense of authority and no sense of self. These individuals abandon their cultural and social roles in the attempt to find themselves. The individual’s situation is understood through the radical theology of Kierkegaard, Nietzsche, and Altizer and it’s relationship to the deconstruction of Derrida and Barthes.
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest ###
KOSTOGLODOVA, Elena Yurievna, « The split-frame disorder of contemporary fiction: Narrative self-organization through complexification », thèse de doctorat, University of Colorado at Boulder, 2002, 203 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
This thesis examines a cross-cultural sample of one modern (Mikhail Bulgakov’s The Master and Margarita) and six contemporary (Georges Perec’s W ou le souvenir d’enfance, Haruki Murakami’s Hard-Boiled Wonderland and The End of the World, Viktor Pelevin’s Chapayev i Pustota, Vladimir Nabokov’s Pale Fire, Milan Kundera’s Immortality and Italo Calvino’s If on a winter’s night a traveler) frame narratives in light of the findings of chaos theory and its applications to postmodern literature. Double- and multi-frame structures are found to be the product of long authorial search for optimum form that fosters self-organization, whether non-linearity is achieved through a spontaneous dialogue with the subconscious or stems from the author’s interest in creating under the conditions of a demanding formal constraint. Since all seven frame narratives chosen are characterized by progressive complexification of form, the applicability of self-organization mechanisms which chaos theory postulates in complex dynamic systems is explored on the example of their production and reception. From all major characteristics of chaotic behavior, recursive looping (or a constantly renewable and diverging repetition of key formal and semantic correspondences) is uncovered as a key factor allowing dynamic self-organization. It functions both as a device, which permits the writer to implant a fuzzy semantic kernel into his text, and as a primary strategy of reading enabling semantic self-organization. The reception of complex frame narratives being problematized by the impossibility of constructing “meaning” as a linear process of consecutive incorporation of localized significations, the overall semantic kernel of a frame text is demonstrated to be an unstable knot of dynamic semantic relationships undergoing continuous reorganization, as the reader shuffles between multiple narratives in order to actualize meaning. It is further shown that, as narrative frames multiply, novels become progressively “readerly” texts, whose self-organization is heavily dependent on the active participation of the reader. However, when maximum perceptive frame tension is reached, the text, in order to remain meaningful, reverts back to “writerly” through increasing self-reflexivity.
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BUCCIARELLI, Gerald Anthony, « Immortal longings », mémoire de maîtrise, California State University, Dominguez Hills, 2001, 64 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
Our “immortal longing,” as the phrase is used by Bellow, can be defined as an impulse toward the Transcendent. True “feeling” and true “love” are pathways to the Transcendent. In Saul Bellow’s More Die of Heartbreak and Humboldt’s Gift, and Milan Kundera’s Immortality and Unbearable Lightness of Being, we examine these authors’ respective quests for Transcendence through these pathways.
Carl Jung’s point about the “collective unconscious” was that we are all looking for transcendence, whether we know it or not. While the Bellow hero knows that he is looking for transcendent love, the same cannot be said of the Kundera hero. The Bellow hero calls his search a spiritual or mystical quest; the Kundera hero calls it nothing.
But by contrasting these two authors’ works, we illustrate roads toward Transcendence; we also illustrate how, know it or not, we are all traveling those same roads. What is necessary to navigate the roads to transcendence successfully is, simply stated, “consciousness.”
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VIBERT, Bertrand, « Milan Kundera : la fiction pensive », Les Temps Modernes, n° 629 (2005), p. 109-133. +++ Article de revue
### Porte aussi sur L’Insoutenable légèreté de l’être.
L'immortalité (oeuvre) | |
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Titre | L'immortalité |
Auteur | Milan Kundera |
Parution | 1990 |
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