Éric Chevillard, L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Paris, Éditions de Minuit, 1999, 192 p.
« Il est évidemment inutile de rappeler ici qui fut Thomas Pilaster, écrivain tant aimé, dont la mort brutale a fait de nous tous de lamentables orphelins. Mince contrepartie, les sept textes inédits rassemblés dans ce volume, que présente et annote son excellent ami, Marc-Antoine Marson, le poète, avec un sens aigu de la nuance critique qui lui permet de tempérer son admiration et de ne jamais verser naïvement dans l’hagiographie, laissant par aillleurs deviner l’histoire surprenante et complexe de leur amitié. Ses commentaires inspirés ressuscitent surtout pour notre plus grand bonheur la compagne de Pilaster, Lise, et contiennent quelques révélations qui devraient faire du bruit sur le rôle exact qu’elle a joué dans la vie et l’œuvre de l’écrivain. » (résumé des Éditions de Minuit)
BIANCHI, Laetitia, « Éric Chevillard. Tigre de papier ou couvre-chef-d’oeuvre ? », R de réel, vol. F (novembre-décembre 2000), [en ligne]. +++ Article de revue
###Lecture libre de L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, autour des rapports ambigus entre Thomas Pilaster, Marc-Antoine Marson et Éric Chevillard, et le trouble du lecteur.
Bianchi, 2000, HTML
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RIENDEAU, Pascal, « Théâtralisations du romanesque chez Duteurtre, Salvayre et Chevillard », L’annuaire théâtral, n° 33 (printemps 2003), p. 61-77. +++ Article de revue
###« Le roman français actuel est-il théâtral ? […] Très récemment, en 1999, la parution presque simultanée de trois oeuvres narratives de trois auteurs différents (tant par leur style que par la tradition romanesque dans laquelle ils s’inscrivent) a marqué de façon significative la présence du théâtre (ou du théâtral) dans le roman. Les malentendus de Benoît Duteurtre, La conférence de Cintegabelle de Lydie Salvayre et L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster d’Éric Chevillard représentent trois possibilités d’incorporer le matériau théâtral aux oeuvres narratives. […] Comment le roman (qui se voulait traditionnellement “récit”) se fait-il théâtre, lui qu’on définissait jadis par les dialogues et l’action dramatique ? Cette question devrait conduire à une meilleure compréhension de l’importance de la théâtralité ou encore de la théâtralisation de la littérature narrative. »
(Extrait de l’introduction, p. 61-62)
N.B.
Le cas de Chevillard est traité plus particulièrement aux pages 70-75.
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RIENDEAU, Pascal, « Du fou de langage au fou de soi chez Éric Chevillard », colloque Stratégies de l’illisible, Barcelone, juin 2003 [en ligne]. +++ Autre (voir le commentaire pour plus de détail)
###« Je chercherai […] à analyser l’illisibilité comme stratégie discursive constitutive de deux romans de Chevillard en m’attardant à la façon dont le commentaire métatextuel tente de transformer l’illisible en lisible dans L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster (1999) et, dans Du hérisson (2002), à l’illisibilité provenant du commentaire intratextuel ou de cette impossibilité de l’écriture de soi à une époque où on valorise l’autofiction. Ces deux romans participent à la fois d’une entreprise digne des fous de langage et des littératures du moi. »
(Extrait de l’introduction)
Note : Il s’agit d’une communication livrée dans le cadre du colloque Stratégies de l’illisible, qui a eu lieu à Barcelone en 2003. Une version est disponible en ligne sur Fabula.
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RIOUX, Annie, et Simon BROUSSEAU, « Supercherie et mémoire littéraires chez Éric Chevillard et Enrique Vila-Matas », dans Jean-François HAMEL et Virginie HARVEY (dir.), Le temps contemporain : maintenant, la littérature, Montréal, Figura : Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire (Figura no 21), 2009, p. 107-117. +++ Chapitre de collectif
COSTE, Claude, « L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster ou La mélancolie des fausses éditions critiques », La licorne, n° 86 (2009), p. 127-144. +++ Article de revue
###« Claude Coste analyse dans L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster de Chevillard les rouages d’une édition critique fictionnelle. » (Extrait de l’avant-propos de la revue, p. 27) ###
Dossier critique « Éric Chevillard. L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Du hérisson, Démolir Nisard », sous la direction de Pascal RIENDEAU, Roman 20-50. Revue d’étude du roman du XXe siècle, n° 46 (décembre 2008), p. 5-102. +++ Dossier de revue
###« Dans ce dossier, nous avons cherché à explorer les nombreuses facettes de [la] mise en scène de l’auteur dans trois romans : L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster (1999), Du hérisson (2002) et Démolir Nisard (2006). Ils ont en commun d’être centrés autour de la problématique de l’écrivain, de sa fonction, de sa représentation (ou de son autoreprésentation) dans le texte en train de se constituer. Il paraissait important d’étudier, entre autres, la relation entre l’auteur et son critique, l’invention de soi, la parodie, le rôle de l’emprunt, le jeu des dichotomies, l’auteur tératologique (son langage, son incongruité) et la confusion possible des auteurs. »
(Extrait de l’avant-propos, p. 5-6)
Sommaire
« Un inédit d’Éric Chevillard : Un cas de zoolâtrie », Éric Chevillard
« Des leurres ou des hommes de paille. Entretien avec Éric Chevillard », Pascal Riendeau
« “Et si la littérature… ?” Des auteurs en quête d’événement racontent des histoires littéraires », René Audet
« Moi, je, pas tellement. L’autobiographie selon Chevillard », Olivier Bessard-Banquy
« Marges et mutineries. L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster», Joëlle Papillon
« Démolir la métafiction ? L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster», Pascal Michelucci
« “L’écrivain marche sur le papier” (Une étude du Hérisson), Bruno Blanckeman
« Les jeux intertextuels d’Éric Chevillard ou comment (faire) Démolir Nisard par lui-même », Barbara Havercroft et Pascal Riendeau
« Démolir Nisard. Variations sur la mort de l’auteur », Alain Schaffner
« Bibliographie d’Éric Chevillard », Pascal Riendeau
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PAPILLON, Joëlle, « Marges et mutineries. L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster », dans Pascal RIENDEAU (dir.), dossier « Éric Chevillard. L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Du hérisson, Démolir Nisard », Roman 20-50. Revue d’étude du roman du XXe siècle, n° 46 (décembre 2008), p. 43-53. +++ Article de revue
###« Si la digression est une partie intégrante de l’esthétique de Chevillard, avec L’oeuvre posthume la digression et le commentaire narratif se déplacent vers les marges, le territoire du critique. Celui-ci, se proposant de nous guider dans l’oeuvre de Pilaster, se présente comme détenteur d’un savoir privilégié ; Marson est donc un mal nécessaire. Il filtre l’accès à Pilaster en choisissant les documents exposés et informe notre appréciation en proposant ses jugements éclairés. Son discours explication est pourtant ici “susceptible moins de clarifier […] le texte que de l’opacifier”, ce qui participe de la déconstruction chevillardienne du roman contemporain. » (Extrait de l’introduction, p. 43) ###
AUDET, René, « “Et si la littérature…?” Des auteurs en quête d’événement racontent des histoires littéraires », dans Pascal RIENDEAU (dir.), dossier « Éric Chevillard. L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Du hérisson, Démolir Nisard », Roman 20-50. Revue d’étude du roman du XXe siècle, n° 46 (décembre 2008), p. 23-32. +++ Article de revue
###« Par une verve désarçonnante, par un discours emballé, le propos [sur la littérature] tend fréquemment à se déplacer à l’intérieur des romans. […] [L]‘examen de certains romans plus récents (dans le cas de cette étude, L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster et Démolir Nisard) tend davantage à corroborer l’hypothèse d’un glissement. Une histoire de la littérature se dessine bien dans ces romans, des figures d’auteurs se détachent, mais constamment de biais. À l’intérieur de ces romans opérant une forme de déplacement discursif, les écrivains-narrateurs raconteraient à côté de l’histoire littéraire mais sans jamais la quitter, sacrifiant sur l’autel de la fiction des figures emblématiques de la littérature et mettant en scène ce sacrifice. Cette mise en scène corroborerait ainsi une nouvelle affirmation du pouvoir de la fiction, valorisation de l’imaginaire qui se placerait contre l’absolu d’une référence, d’un réalisme déjoué par la postmodernité - contre la raison, en somme. Si ce déplacement et cette affirmation transitent forcément par le portrait et l’élaboration de figures d’auteurs (leur invention), le geste de la mise en scène doit être envisagé pour lui-même, puisque le récit de cette invention de la littérature nous met sur la trace d’un discours apparemment en déroute, mais explorant de façon indirecte autant de possibles de l’histoire littéraire. » ###
MICHELUCCI, Pascal, « Démolir la métafiction ? L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster », dans Pascal RIENDEAU (dir.), dossier « Éric Chevillard. L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Du hérisson, Démolir Nisard », Roman 20-50. Revue d’étude du roman du XXe siècle, n° 46 (décembre 2008), p. 55-66. +++ Article de revue
###« Cet article se propose […] d’étudier la configuration métafictionnelle de L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster. Il s’agira d’analyser le jeu métafictionnel par lequel, dans le même mouvement, le texte raconte et se raconte racontant, et de comprendre, dans le double sens où l’entend un personnage du roman (168), les divers aspects métafictionnels qui le composent. » (Extrait de l’introduction, p. 56) ###
AUDET, René, « Éric Chevillard et l’écriture du déplacement : pour une narrativité pragmatique », dans Aline Mura-Brunel (dir.), Chevillard, Echenoz. Filiations insolites, Amsterdam / New York, Rodopi (CRIN - Cahiers de recherche des instituts néerlandais de langue et de littérature française, 50), 2008, p. 105-116. +++ Chapitre de collectif
### Porte aussi sur Le vaillant petit tailleur et Préhistoire ###
AUDET, René, « Le recueil : enjeux poétiques et génériques », thèse de doctorat, département des littératures, Université Laval, 2003, 361 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###« Pratique éditoriale répandue, le recueil demeure néanmoins méconnu : tant sa définition, ses enjeux que son fonctionnement restent l’objet de spéculations, son appréhension intuitive par le lecteur suffisant généralement à assurer les conditions minimales de sa lecture. L’étude plus approfondie de ces paramètres s’avère beaucoup plus complexe que le laisse croire la simplicité de l’objet. En ce qu’il est utilisé par les genres brefs pour leur permettre d’être publiés sous la forme d’un livre, le recueil se caractérise d’abord par sa polytextualité. Formant un ouvrage à partir de textes préexistants, il est également le lieu d’une constante tension entre cette multiplicité de textes, autonomes et signifiants en eux-mêmes, et une oeuvre d’un autre ordre, englobante mais discontinue. L’étude des poétiques recueillistiques de la nouvelle, de l’essai et du poème, ainsi que des ouvrages polygénériques, nous conduit à mettre en évidence des constances transversales entre ces pratiques spécifiques, traits et fonctionnement communs que l’on associe à une poétique du recueil comme tel. Constituant une poétique de la reprise (comme repiquage et comme suture), la poétique du recueil implique des enjeux de composition, de recontextualisation, de frontières textuelles, tout en étant traversée de tensions (sémantiques, génériques, lecturales). C’est sur la base de cette poétique et de son omniprésence dans les pratiques d’écriture qu’est questionné le statut du recueil dans le discours littéraire, à savoir son statut générique. La confrontation du recueil aux diverses catégories émanant de la théorie des genres révèle leur inadéquation relative. C’est par la notion de généricité (construite à partir des propositions de J.-M. Schaeffer) qu’il se trouve le mieux cerné, les dimensions tant formelles, transversales que lecturales étant ainsi prises en compte. Nous en arrivons ainsi à montrer que la poétique du recueil repose sur cette complexité des vecteurs impliqués, sur leur interaction et leur tension »
(Résumé joint à la thèse)
N.B.
L’oeuvre de Chevillard est traitée plus spécifiquement aux pages 325-329.
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MAUSSION, Claire, « Fictions philologiques : entre parodie et poétique de la matérialité du livre », LHT, n° 5 (n.d.) [en ligne]. +++ Article de revue
###« Fiction et philologie : deux notions apparemment peu conciliables puisque la prétention scientifique de l’étude des textes devrait interdire le recours à l’imaginaire qu’implique, au contraire, la fiction. A prioriétranger à toute créativité, le travail d’édition du texte suppose pourtant parfois l’élaboration d’hypothèses de lecture où la démarche du philologue rejoint celle de l’écrivain. À l’inverse, certaines fictions s’emparent des possibilités créatrices qu’offrent les pratiques philologiques pour inventer de nouvelles formes d’écriture. C’est la mise en fiction de cet imaginaire philologique que l’on se propose d’envisager à partir de quatre romans de la deuxième moitié du XXe siècle que l’on pourrait qualifier de “fictions philologiques” : Feu pâle de Vladimir Nabokov, L’Œuvre posthume de Thomas Pilaster d’Éric Chevillard, La Caverne des idées de José Carlos Somoza et La Maison des feuilles de Mark Danielewski. Des textes ouvertement romanesques qui se présentent comme l’édition critique d’un manuscrit fictif, commenté par une figure de philologue, spécialiste ou amateur.
Ces romans transposent, sur le plan fictionnel, des problématiques propres à l’étude des textes, pour interroger les limites de l’approche philologique, notamment la prétention à l’objectivité. Ces fictions seraient-elles alors une simple mise en procès de l’entreprise philologique ? On voudrait se demander dans quelle mesure, au-delà de la dénonciation et de la parodie de l’érudition, l’imitation du geste philologique permet l’invention de nouvelles formes d’écriture, relevant soit d’une poétique de la simultanéité, par l’inscription dans le texte de la variante et de l’interpolation, soit d’une poétique de la matérialité du livre, qui prend en compte l’ensemble de l’objet livre en modifiant l’architecture visuelle de la page imprimée. »
(Extrait de l’introduction)
Maussion, 2009,HTML
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ANDRÉ, Marie-Odile, « Récit contrarié, récit parodique : la figure auctoriale chez Chevillard », dans Marc Dambre et Bruno Blanckeman (dir.), Romanciers minimalistes, 1979-2003, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2012, p. 33-42. +++ Chapitre de collectif
### Porte également sur Du hérisson
L'oeuvre posthume de Thomas Pilaster (oeuvre) | |
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Titre | L'oeuvre posthume de Thomas Pilaster |
Auteur | Éric Chevillard |
Parution | 1999 |
Tri | posthume de Thomas Pilaster |
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