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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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oeuvres:l_usage_de_la_photo [2015/05/18 09:13] Audrey Thériaultoeuvres:l_usage_de_la_photo [2015/05/18 09:17] (Version actuelle) Audrey Thériault
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 ###« À la suite d'une expérience personnelle tragique — un cancer du sein qui a failli lui coûter la vie, Annie Ernaux publie en mars 2005 un livre surprenant, //L'Usage de la photo//. Jouant sur l'expérimentation littéraire, Ernaux emprunte le pacte référentiel à l'autobiographie, le processus d'analyse en cours à l'autoportrait, ainsi que les caractéristiques propres à la photographie et à la photobiographie pour se lancer dans un questionnement sur le cancer et sur la mort, qu'elle conduit tantôt sur le mode de l'enquête policière, tantôt sur le mode de l'interrogation métaphysique. Choses fortuites, les photographies successives de vêtements abandonnés après l'acte amoureux forment un kaléidoscope de formes et de couleurs qui doivent susciter l'analyse et finalement mener à une révélation épiphanique. Les vêtements vides, à la fois anthropomorphiques et inanimés, l'inquiétante étrangeté d'un tableau de Chirico ornant les murs dépouillés d'un appartement modeste, et une réflexion sur l'épithète argentique qualifiant un type de photographie tombant en désuétude servent tous à suggérer l'étrange relation de l'absence à la présence, évoquant finalement le mystère de la mort. Empruntant la dialectique manichéenne, Ernaux utilise l'image du Saint Suaire pour renforcer le lien entre le corps et l'écriture, désignant //L'Usage de la photo// comme le cénotaphe devant contenir //in absentia// l'analogon corps-corpus de son œuvre. Le texte mène ultimement à la révélation épiphanique d'une re-co-naissance — reconnaissance pour la valeur de la vie, connaissance des mystères de l'absence, co-naissance tout à la fois du texte à deux voix et de Marie à l'écriture. L'article s'inspire des thèses de Philippe Lejeune, Michel Beaujour, Gilles Mora et Roland Barthes en ce qui concerne la discussion des genres littéraires et l'exploitation des caractéristiques inhérentes à la photographie. Les essais de Didi-Huberman informent l'analyse de la relation du fortuit à l'écriture expérimentale et ont fourni l'image du kaléidoscope comme modèle théorique. » (résumé joint à l'article) ###« À la suite d'une expérience personnelle tragique — un cancer du sein qui a failli lui coûter la vie, Annie Ernaux publie en mars 2005 un livre surprenant, //L'Usage de la photo//. Jouant sur l'expérimentation littéraire, Ernaux emprunte le pacte référentiel à l'autobiographie, le processus d'analyse en cours à l'autoportrait, ainsi que les caractéristiques propres à la photographie et à la photobiographie pour se lancer dans un questionnement sur le cancer et sur la mort, qu'elle conduit tantôt sur le mode de l'enquête policière, tantôt sur le mode de l'interrogation métaphysique. Choses fortuites, les photographies successives de vêtements abandonnés après l'acte amoureux forment un kaléidoscope de formes et de couleurs qui doivent susciter l'analyse et finalement mener à une révélation épiphanique. Les vêtements vides, à la fois anthropomorphiques et inanimés, l'inquiétante étrangeté d'un tableau de Chirico ornant les murs dépouillés d'un appartement modeste, et une réflexion sur l'épithète argentique qualifiant un type de photographie tombant en désuétude servent tous à suggérer l'étrange relation de l'absence à la présence, évoquant finalement le mystère de la mort. Empruntant la dialectique manichéenne, Ernaux utilise l'image du Saint Suaire pour renforcer le lien entre le corps et l'écriture, désignant //L'Usage de la photo// comme le cénotaphe devant contenir //in absentia// l'analogon corps-corpus de son œuvre. Le texte mène ultimement à la révélation épiphanique d'une re-co-naissance — reconnaissance pour la valeur de la vie, connaissance des mystères de l'absence, co-naissance tout à la fois du texte à deux voix et de Marie à l'écriture. L'article s'inspire des thèses de Philippe Lejeune, Michel Beaujour, Gilles Mora et Roland Barthes en ce qui concerne la discussion des genres littéraires et l'exploitation des caractéristiques inhérentes à la photographie. Les essais de Didi-Huberman informent l'analyse de la relation du fortuit à l'écriture expérimentale et ont fourni l'image du kaléidoscope comme modèle théorique. » (résumé joint à l'article)
  
-  * [[http://fs.oxfordjournals.org/content/62/4.toc|Cottille-Foley, 2008, html]]+  * [[http://fs.oxfordjournals.org/content/62/4.toc|Cottille-Foley, 2008, HTML]]
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