La Constellation du Lynx

Louis Hamelin - Montréal, Boréal, 2010, 600 p.

« Montréal, octobre 1970. Un diplomate britannique est enlevé par une cellule terroriste. C’est ensuite au tour du ministre du Travail d’être kidnappé. Douze jours plus tard, on retrouve son corps, inanimé, à l’intérieur du coffre d’une voiture garée dans le parking d’une base militaire.

Cela vous rappelle quelque chose?

Louis Hamelin s’inscrit dans la tradition des grands romanciers qui, de Jacques Ferron à Mario Vargas Llosa en passant par Norman Mailer, ont fait de l’histoire le matériau de leur fiction, pour nous donner une fresque vertigineuse où se croisent le FLQ, les flics véreux, les actrices qui jouent Camus à Val d’Or, les renards qui meurent pendus dans leur cellule londonienne, les théoriciens du complot, Trudeau, les livreurs de poulet, la pègre, les arrangeurs d’élections, la GRC, la Patente, le Parti libéral du Québec, la CIA et le Mossad. Entre le défilé de la Saint-Jean et le festival de Manseau, entre les caïds du boulevard Taschereau et les cafés fréquentés par les étudiants de l’UQAM, entre les cambuses de ville Jacques-Cartier et la Cabane du Pêcheur à Percé, Hamelin nous rend toutes les facettes d’un Québec que nous avons honteusement enterré avant d’avoir compris ce qui s’y était réellement passé. Il n’est pas ici question de chercher des clés. Il s’agit de démêler ce qui appartient au réel de ce qui relève de nos obsessions, de savoir choisir entre les récits que chacun cherche à nous vendre. Et si, au bout du compte, c’était la version du romancier qui était la bonne? » (Quatrième de couverture)

Documentation critique

POISSANT, Maude, « Ambivalences suivi de : La polyphonie dans La Constellation du Lynx: un dialogue explorant l’Histoire », mémoire de maîtrise, département des littératures, Université Laval, 2013, 125 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « Partie création : Le recueil de nouvelles Ambivalences, construit dans une logique de multiplicité des voix, explore le thème des apparences, par le biais d’histoires racontées par des personnages ou des narrateurs différents. Neuf nouvelles contribuant à tisser cinq récits autonomes prennent donc place dans ce recueil, qui cherche à mettre en relief les divergences entre les points de vue des personnages.

Partie réflexive : La partie réflexive porte sur la notion de polyphonie telle que présentée et étudiée par Bakhtine, puis par Julia Kristeva, et sur ses manifestations dans le roman polyphonique de Louis Hamelin La constellation du Lynx ainsi que dans le recueil Ambivalences. Après une présentation du cadre théorique portant sur la question de la polyphonie et du dialogisme, cette partie réflexive entreprend une étude du roman de Hamelin, de même qu’une mise en parallèle des nouvelles du recueil Ambivalences. » (Résumé joint au mémoire)

LAPLANTE, Laurent, « La constellation du Lynx : L’ample Octobre de Louis Hamelin », dans Nuit blanche, no 121 (hiver 2011), p. 42-44. +++ Article de revue

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LAFOREST, Daniel, « Le Ville Jacques-Cartier de Louis Hamelin. Infrastructures et infrahistoire du récit au Québec », Voix et images, dossier « Louis Hamelin », sous la direction de Michel NAREAU et Jacques PELLETIER, vol. 41, no 1 (no 121 - automne 2015), p. 65-74. +++ Article de revue

### « Cet article porte sur la représentation du Ville Jacques-Cartier des années 1960 dans La constellation du Lynx. L’hypothèse est que dans le roman historique de Louis Hamelin l’accroissement de la documentation factuelle (ce qui s’est vraiment passé) dépend d’un accroissement proportionnel du mythe territorial québécois (le lieu où ça se serait vraiment passé). Le premier est un travail de reconstruction, le second d’imagination. En découle une figure de l’écrivain québécois très attaché aux lieux et qui se présente comme affabulateur scrupuleux ou comme conteur cherchant un surcroît d’authenticité dans les marges géographiques. Figure dont la critique de la fin des années 2000 s’est éprise et dont Hamelin serait le préfigurateur. » (Résumé joint à l’article)

OUELLET, François, « Pour en finir avec Octobre », Voix et images, dossier « Louis Hamelin », sous la direction de Michel NAREAU et Jacques PELLETIER, vol. 41, no 1 (no 121 - automne 2015), p. 75-86. +++ Article de revue

### « Pour écrire La constellation du Lynx, roman dans lequel Sam Nihilo enquête sur la crise d’Octobre, Louis Hamelin a fait de nombreuses années de recherche. Cet article vise à montrer comment le canevas politique sert néanmoins à faire émerger un autre discours dont il ne saurait se passer pour que Sam mène à bien son enquête. Car ici, à la suite de la mort de Chevalier Branlequeue, le mentor politique de Sam, une quête amoureuse se substitue progressivement à l’enquête, la relation de Sam avec Dora s’imposant au détriment de l’intrigue nationaliste. La fin du roman, en bouclant l’enquête, met définitivement au rancart le pays des felquistes. » (Résumé joint à l’article)

DION, Robert, « Présences d’Octobre. Variations littéraires autour d’un épisode de l’histoire québécoise (Louis Hamelin, Carl Leblanc) », Voix et images, dossier « Louis Hamelin », sous la direction de Michel NAREAU et Jacques PELLETIER, vol. 41, no 1 (no 121 - automne 2015), p. 87-100. +++ Article de revue

### « Parmi les ouvrages littéraires québécois publiés ces dernières années à propos d’événements historiques marquants, il en est deux, particulièrement intéressants, qui portent sur la crise d’Octobre 1970. Le premier, Le personnage secondaire de Carl Leblanc (2006), ressortit à l’essai-fiction, et le second, La constellation du Lynx de Louis Hamelin (2010), au roman d’enquête. À travers ces deux ouvrages qui optent pour des stratégies discursives éminemment différentes, mais qui ont en commun de revisiter au présent un épisode traumatique de l’histoire nationale (relativement) récente, il s’agit de voir comment la littérature entend interroger les fictions de l’historiographie pour, à la fois, lui contester le monopole de la mémoire et lui opposer d’autres formes de discours telles que le témoignage et le documentaire, d’une part, et la fiction romanesque, de l’autre. Nous avons ainsi voulu vérifier s’il est vrai que, comme l’a écrit à propos du roman d’Hamelin un critique plutôt complaisant, la crise d’Octobre “a tellement traumatisé notre conscience collective que seule la lunette de la fiction peut nous en faire découvrir la vérité cachée, l’essence qu’obscurciraient toute exactitude anecdotique, tout sensationnalisme lié à des noms véritables” (Michel Lapierre, “Louis Hamelin et les étoiles d’Octobre”, Le Devoir, 25 septembre 2010). » (Résumé joint à l’article)

DION, Robert, « Le passé historique dans les écritures québécoises du présent (Hamelin, Ouellette-Michalska, Leclerc, Mavrikakis) », Letras de Hoje, vol. 59, no 2 (avril-juin 2015), p. 168-178. +++ Article de revue

### « Le présent article vise à examiner le statut du passé dans quatre romans québécois contemporains qui cherchent à l’inscrire dans le temps présent, ce qui les conduit à prendre leurs distances par rapport au sous-genre du roman historique – lequel ne met pas généralement l’accent sur un effort d’anamnèse engagé au présent, ni sur la quête obsessionnelle d’une “vérité du passé” capitale pour l’époque contemporaine. Après un premier survol des divers usages de l’histoire dans la prose narrative actuelle au Québec, il est possible de conclure qu’on y relève bel et bien des romans de l’histoire au présent, même si c’est souvent une histoire mineure, diffuse ou encore lointaine. Le fait que peu de romans prennent en charge les événements majeurs de la mémoire nationale ne veut certainement pas dire que le passé y est minoré; mais il semble qu’il soit encore difficile, pour la fiction québécoise, de revenir sur les épisodes clés de l’histoire pour les relier à des enjeux mémoriels, identitaires ou éthiques actuels. » (Résumé joint à l’article)

La Constellation du Lynx (oeuvre)
TitreLa Constellation du Lynx
AuteurLouis Hamelin
Parution2010
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