Élise Turcotte - Montréal, Leméac, 2002, 221 p.
« Cette maison étrangère, c’ est le corps d’Élisabeth, dans laquelle elle vit hors temps, partagée entre un présent qui lui échappe et un Moyen Âge qui pourrait, au bout de ses recherches, répondre à ses questions fondamentales. En explorant l’impasse dans laquelle elle se trouve, Élisabeth plonge dans les abysses insoupçonnés de l’amour : l’autre est-il notre avenir, et permet-il une meilleure connaissance de soi ? Le corps peut-il devenir le livre de la révélation des choses, un fébrile art poétique en même temps qu’une sorte d’apocalypse ? Comment dès lors traverser le miroir de la chair et accéder à la réalité de soi, par delà la forêt des sens et les silences d’un monde en disparition ? » (quatrième de couverture)
Fiche de l’oeuvre sur Orion.
VAUDRY, Catherine, « S’écrire corps et âme. La quête des traces et des souvenirs dans La maison étrangère d’Élise Turcotte », dans Postures, no 6 (2004), p. 91-103. +++ Article de revue
BIRON, Michel, « Le symbolisme soft », dans Voix et Images, vol. 28, no 2-83 (hiver 2003), p. 167-173. +++ Article de revue
### Propos sur les similitudes de ton des écritures de Jacques Poulin dans Les yeux bleus de Mistassini, de France Daigle dans Petites difficultés d’existence et d’Élise Turcotte dans La maison étrangère.
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OBERHUBER, Andrea, « La maison étrangère d’Élise Turcotte », dans Gilles DUPUIS et Klaus-Dieter ERTLER (dir.), À la carte. Le roman québécois (2000-2005), Frankfurt am Main, Peter Lang, 2007, p. 427-451. +++ Chapitre de collectif
ARVISAIS, Alexandra, « Le corps fantomatique dans Le Ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras et La Maison étrangère d’Élise Turcotte », mémoire de maîtrise, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2012, 105 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Depuis la valorisation du corps comme site identitaire et comme langage autre dans la théorisation de l’écriture au féminin des années 1970, les représentations du corps, notamment du corps féminin, occupent la scène romanesque jusqu’à aujourd’hui. Dans cette perspective, le présent mémoire s’intéresse au corps fantomatique des héroïnes du Ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras et de La Maison étrangère d’Élise Turcotte. Le corps se fait littéralement hantise chez Duras et Turcotte : il est marqué d’absence, d’étrangeté, de fatigue et d’errance, ne trouvant plus de lieu d’être ni de repères à la suite d’un événement « traumatique », dans le cas de Lol, ou à la suite d’une séparation, dans celui d’Élisabeth.
Les protagonistes sont sous l’emprise d’un sentiment d’étrangeté qui spectralise le corps en introduisant un décalage dans le rapport à soi et à autrui. Ce sentiment est causé en partie par une mémoire défaillante qui fragmente leur identité. C’est par un travail mémoriel que Lol V. Stein et Élisabeth tenteront de résoudre la hantise de leur histoire individuelle et familiale. Le texte fait écho à la corporalité fantomatique – mise en scène selon diverses représentations du corps dématérialisé – en se spectralisant à son tour par l’inscription des « blancs » dans l’écriture. Le processus d’effacement des corps sera mis en parallèle avec une spatio-temporalité elle aussi marquée par la hantise du passé.
La spectralité apparaît, dans le récit contemporain au féminin, pour témoigner d’une identité (cor)rompue par la rupture ; celle-ci devient prétexte à une réflexion sur la manière d’habiter son corps et d’un être-au-monde à repenser. » (résumé joint au mémoire)
OBERHUBER, Andrea, « L’intimité sauvée des eaux dans La maison étrangère d’Élise Turcotte », dans Corps de papier. Résonances, Québec, Nota bene (Nouveaux Essais Spirale), 2012, p. 161-189. +++ Monographie
La maison étrangère (oeuvre) | |
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Titre | La maison étrangère |
Auteur | Élise Turcotte |
Parution | 2002 |
Tri | maison étrangère |
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