La maison rose

Pierre Bergounioux, La maison rose, Paris, Gallimard, 1987, 168 p.

« Le narrateur se souvient de la maison de son enfance, dans le Quercy. Il se revoit à la campagne, il a six ans, vit avec sa mère et ses tantes, rêve d’un oiseau d’or, partage les souvenirs de guerre de son grand-père. Il se revoit à dix ans, passionné de lecture, inquiet de l’absence de sa mère, refusant la mort de son grand-père, ayant mal au cœur lors des voyages en 4 CV. À quatorze ans, il tombe gravement malade et rejoint la maison du Quercy pour y voir mourir sa tante Lise. À dix-sept ans, il connaîtra d’autres deuils. Derrière tous ces morts de la maison rose, on découvre peu à peu de dramatiques histoires d’amour très anciennes, un épisode de la Résistance, et l’amour naissant du narrateur pour Catherine.
Pierre Bergounioux a le don de voir, entendre, toucher, goûter, sentir mieux que quiconque. Les histoires qu’il nous rapporte prennent un extraordinaire relief, ainsi que cette maison rose, dont il en fait le cœur battant.
La mort et la vie projettent à tour de rôle, fatalement, sur ce long récit leurs scintillations de plaisir, de douleur et de nostalgie. Il nous branche à la fois sur les beautés les plus secrètes d’une nature que l’auteur dévoile, et sur l’étrangeté des drames et des bonheurs humains. »
(Résumé tiré du site de l’éditeur)

Documentation critique

PARAGEAU, Perrine, « Quand l’enfant disparaît. Le récit d’enfance contemporain », Revue des Sciences Humaines, n° 299 (mars 2010), [n.p.]. +++ Article de revue

###« La sociologie bourdieusienne fonctionnerait comme un capital symbolique mobilisé par certains écrivains contemporains afin de réinvestir la posture de l’intellectuel engagé. C’est également le constat formulé par Perrine Parageau dans l’article qu’elle consacre au récit d’enfance contemporain. Prenant pour objet d’étude La Maison rose de Pierre Bergounioux et La Honte d’Annie Ernaux, Perrine Parageau note que ces textes ne sont nullement “dénués d’idéologie”: “la critique de la domination bourgeoise entreprise par Ernaux est sous-tendue par une conscience politique de gauche, empreinte de féminisme”, tandis que Pierre Bergounioux multiplie les “détours par la pensée marxiste, par les philosophies de Descartes et de Hegel”. Pourtant, ces deux auteurs ne reconduisent pas la figure sartrienne de l’écrivain engagé, comme en témoigne la façon dont ils renouvellent le récit d’enfance. S’ils héritent d’une tradition qui en a fait un lieu privilégié pour interroger la société, Annie Ernaux et Pierre Bergounioux ne conçoivent pas le genre comme l’outil d’un combat politique – à la différence autrefois de Jules Vallès. Interrogeant les sciences humaines au sens large – la sociologie mais aussi l’ethnologie ou l’histoire –, ils ne s’affilient en définitive jamais à une doxa extérieure au texte, mais y explorent, dans un miroitement de références, une identité instable et fragmentée. » (extrait de l’avant-propos) ###

MARCHEIX, Daniel, « Pierre Bergounioux et l’expérience sensible du réel : le mystère et la grâce des commencements », Irish Journal of French Studies, n° 5 (2005), p. 73-85. +++ Article de revue

### Porte également sur Le matin des origines. ###

VIART, Dominique, « La Gran Guerra en la literatura contemporánea », Cuadernos Hispanoamericanos, N° 609 (mars 2001), p. 87-97. +++ Article de revue

La maison rose (oeuvre)
TitreLa maison rose
AuteurPierre Bergounioux
Parution1987
Trimaison rose
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