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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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oeuvres:la_melancolie_de_zidane [2015/03/26 10:21] Virginie Savardoeuvres:la_melancolie_de_zidane [2015/03/31 12:01] Virginie Savard
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 {{ oeuvres:zidane.jpg?120|}}« Zidane regardait le ciel de Berlin sans penser à rien, un ciel blanc nuancé de nuages gris aux reflets bleutés, un de ces ciels de vent immenses et changeants de la peinture flamande, Zidane regardait le ciel de Berlin au-dessus du stade olympique le soir du 9 juillet 2006, et il éprouvait avec une intensité poignante le sentiment d'être là, simplement là, dans le stade olympique de Berlin, à ce moment précis du temps, le soir de la finale de la Coupe du monde de football. »\\ {{ oeuvres:zidane.jpg?120|}}« Zidane regardait le ciel de Berlin sans penser à rien, un ciel blanc nuancé de nuages gris aux reflets bleutés, un de ces ciels de vent immenses et changeants de la peinture flamande, Zidane regardait le ciel de Berlin au-dessus du stade olympique le soir du 9 juillet 2006, et il éprouvait avec une intensité poignante le sentiment d'être là, simplement là, dans le stade olympique de Berlin, à ce moment précis du temps, le soir de la finale de la Coupe du monde de football. »\\
-insi s'ouvre La Mélancolie de Zidane, bref texte décisif de Jean-Philippe Toussaint, comme on parle d’une passe décisive. Pas un roman - 12 pages –, pas une opinion ou un commentaire de plus sur ce qui s’est passé ce soir-là à Berlin, mais un geste littéraire, sobre et assuré, pour évoquer un autre geste, coup de tête qui a fait couler tant d’encre noire de la mélancolie.\\+Ainsi s'ouvre //La Mélancolie de Zidane//, bref texte décisif de Jean-Philippe Toussaint, comme on parle d’une passe décisive. Pas un roman - 12 pages –, pas une opinion ou un commentaire de plus sur ce qui s’est passé ce soir-là à Berlin, mais un geste littéraire, sobre et assuré, pour évoquer un autre geste, coup de tête qui a fait couler tant d’encre noire de la mélancolie.\\
 En matière de football, Jean-Philippe Toussaint n’en est pas à son coup d’envoi. Il a suivi la Coupe du monde précédente en Corée et au Japon pour Libération et un journal allemand. Il suivait celle-ci pour une revue japonaise. Il avait pensé réunir tous ses textes sur le foot en un recueil, et rédigea celui-ci comme un épilogue. Ne reste aujourd’hui que l’épilogue – la littérature a effacé le journalisme. « Il n’y a pas de jugement moral, pas de commentaire politique. Ni même esthétique. La question du sublime n’est pas la question, confie ainsi Jean-Philippe Toussaint à quelques jours de la publication le 9 novembre prochain – soit quatre mois pile après la finale – de ce petit texte tendu comme un tir pleine lucarne. J’ai voulu voir le geste de Zidane comme irréductible. Mais j’y ai vu aussi un écho au geste du narrateur de mon premier roman //La Salle de bain// (« Je partis brusquement et sans prévenir personne »), de ce point de vue La Mélancolie de Zidane est aussi ma mélancolie ».\\ En matière de football, Jean-Philippe Toussaint n’en est pas à son coup d’envoi. Il a suivi la Coupe du monde précédente en Corée et au Japon pour Libération et un journal allemand. Il suivait celle-ci pour une revue japonaise. Il avait pensé réunir tous ses textes sur le foot en un recueil, et rédigea celui-ci comme un épilogue. Ne reste aujourd’hui que l’épilogue – la littérature a effacé le journalisme. « Il n’y a pas de jugement moral, pas de commentaire politique. Ni même esthétique. La question du sublime n’est pas la question, confie ainsi Jean-Philippe Toussaint à quelques jours de la publication le 9 novembre prochain – soit quatre mois pile après la finale – de ce petit texte tendu comme un tir pleine lucarne. J’ai voulu voir le geste de Zidane comme irréductible. Mais j’y ai vu aussi un écho au geste du narrateur de mon premier roman //La Salle de bain// (« Je partis brusquement et sans prévenir personne »), de ce point de vue La Mélancolie de Zidane est aussi ma mélancolie ».\\
-Les lecteurs de Jean-Philippe Toussaint retrouveront aussi sa préoccupation ancienne pour la télévision : comment, en l’occurrence, ceux qui assistaient, comme lui, au match à Berlin on dû faire confiance à une représentation télévisée de la réalité plutôt qu’à la réalité puisqu’en direct ils n’ont, à l’instar de l’arbitre, strictement rien vu.+Les lecteurs de Jean-Philippe Toussaint retrouveront aussi sa préoccupation ancienne pour la télévision : comment, en l’occurrence, ceux qui assistaient, comme lui, au match à Berlin on dû faire confiance à une représentation télévisée de la réalité plutôt qu’à la réalité puisqu’en direct ils n’ont, à l’instar de l’arbitre, strictement rien vu. »\\ 
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 +(Présentation de l'éditeur)
  
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