Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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La petite fille qui aimait trop les allumettes

Gaétan Soucy - Montréal, Boréal, 1998, 182 p.

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« Nous avons dû prendre l’univers en main mon frère et moi car un matin un peu avant l’aube papa rendit l’âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l’écorce, ses décrets si subitement tombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de l’étage où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c’était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. À peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur, souffrir. » (Quatrième de couverture)

Documentation critique

TREMBLAY, Mireille, « Une sacrée crise :  l’intertextualité biblique et la crise sacrificielle dans L’Immaculée Conception et La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy », mémoire de maîtrise, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2004, 103 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« Le pardon constitue l’un des thèmes récurrent de l’oeuvre de Gaétan Soucy et soulève plusieurs points essentiels au développement de ses romans. C’est en décrivant des personnages brisés par la culpabilité et des univers décadents au prise avec une crise sacrificielle découlant directement de la faute que l’auteur choisit d’élaborer sa réflexion. Mais il le mentionne lui-même, il n’a pas élaboré de théorie concernant le pardon, si ce n’est qu’il croit que la solution d’une majorité de problèmes mondiaux réside dans l’acte de pardonner. Nous avons choisi de baser notre étude sur L’Immaculée Conception et sur La petite fille qui aimait trop les allumettes, deux romans qui partagent les mêmes références intertextuelles et la même vision de la crise sacrificielle. Nous avons d’abord fait l’hypothèse que certains motifs bibliques, présents dans les deux romans, surdéterminent la crise et les personnages et que les références à la Genèse et à l’Apocalypse permettent de subdiviser les romans en plusieurs parties. […] Les bases intertextuelles posées, nous avons fait l’hypothèse que la crise qui ronge les univers des deux romans est une crise sacrificielle. […] Au terme de ce mémoire, nous tentons de voir si la crise est résolue avant la desctruction complète de l’univers. Nous voyons que si certains sont sauvés, d’autres continuent à répéter la violence sacrificielle jusqu’à l’épuisement complet de leur monde. » (Extraits du mémoire) ###

GAUTHIER, Catherine, « Mort du père, expérience de l’altérité et construction de l’identité au féminin dans La petite fille qui aimait trop les allumettes, de Gaétan Soucy », mémoire de maîtrise, Département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2004, 91 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###Ce mémoire de maîtrise porte sur l’identité sexuelle au féminin et sur l’émergence d’une subjectivité féminine. ###

DE RUYTER-TOGNOTTI, Danièle et Marloes POIESZ, « Le récit d’enfants et la double lecture : Gaétan Soucy, La Petite fille qui aimait trop les allumettes et Lionel Trouillot, Les Enfants des héros », dans Sjef HOUPPERMANS, Christine BOSMAN DELZONS et Danièle de RUYTER-TOGNOTTI (dir.), Territoires et terres d’histoires. Perspectives, horizons, jardins secrets dans la littérature française d’aujourd’hui, Amsterdam, Rodopi (coll. « Faux titre »), 2005, p. 351-373. +++ Chapitre de collectif

###« Distanciation ironisante, perspective privilégiée de l’enfant, d’un sujet en pleine construction, bien proche par le truchement des mécanismes narratifs d’un sujet en déconstruction, en tout cas toujours plus ou moins en porte-à-faux par rapport aux normes connues: voilà les orientations que nous retrouverons dans les deux oeuvres qui seront examinées ici. » (Extrait de l’introduction) ###

GERVAIS, Bertrand, « L’art de se brûler les doigts. L’imaginaire de la fin de La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy », dans Voix et images, vol. 26, n° 2-77 (hiver 2001), p. 384-393. +++ Article de revue

###« Comment expliquer cette étrange méprise, au coeur du roman de Gaétan Soucy, La petite fille qui aimait trop les allumettes, d’une fillette, enceinte de surcroît, sur le point même d’accoucher, qui persiste à se prendre pour un garçon? À se refuser à ce point à sa propre condition qu’elle en nie, jusqu’à l’éclatement, son principe? Sur quelles bases repose cet univers, où tout semble détraqué : l’identité, les comportements, le temps, mais encore et surtout le langage, fait de mots archaïques et inventés, d’une parole erratique? Pour répondre à ces questions, on fera l’hypothese que ces troubles sont les marques d’un imaginaire de la fin, que le monde représenté dans ce roman est sur le point de connaître une apocalypse, intime peut-être, locale, mais implacable. Et on en décrira les principales manifestations. » (Résumé joint à l’article)

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HUGLO, Marie-Pascale, « Signe particulier : néant. Enquête sur La disparition de Georges Perec et La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy », dans Isabelle DÉCARIE, Brigitte FAIVRE-DUBOZ et Éric TRUDEL (dir.), Accessoires. La littérature à l’épreuve du dérisoire, Québec, Nota bene (coll. « Essais critiques »), 2003, p. 135-148. +++ Chapitre de collectif

###Selon l’auteure, le manque est à la source du roman de Soucy, dont il ne subsiste toutefois que la trace d’une présence disparue. Elle propose ainsi de « mettre en plein jour ce qui, peut-être, excède le paradigme indiciaire - ou sémiotique - pour montrer non pas le signe du manque mais le manque lui-même dont dépend notre lecture des signes ». (Extrait de l’introduction) ###

MARCHEIX, Daniel, « L’innovation lexicale et les stratégies discursives de l’altérité dans La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy », dans Jean-François SABLAYROLLES (dir.), L’innovation lexicale, Paris, Honoré Champion (coll. « Lexica. Mots et dictionnaires, 11 »), 2003, p. 409-427. +++ Chapitre de collectif

###Autour du roman de Soucy, l’auteur pose l’hypothèse que l’ « inventivité langagière, dont l’innovation lexicale est partie prenante, tient une place déterminante dans la problématique plus haute de la mise en discours de l’altérité fictionnelle ». (Extrait de l’introduction) ###

HAMEL, Jean-François, « Tombeaux de l’enfance. Pour une prosopopée de la mémoire chez Émile Nelligan, Réjean Ducharme et Gaétan Soucy », dans Globe. Revue internationale d’études québécoises, vol. 4, n° 1 (2001), p. 93-118. +++ Article de revue

###« À partir du mythe de l’enfant-poète légué par Émile Nelligan à la littérature québécoise, qui trouve son expression tant dans le poème “Le berceau de la muse” que dans la célèbre préface de Louis Dantin à ses Poésies, mythe qui enfin se voit repris dans la première trilogie romanesque de Réjean Ducharme et, plus récemment, dans La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy, cet essai vise à comprendre comment une telle figure, relevant d’une prosopopée où l’enfant — l’infans, ce qui ne parle pas — dit ou écrit son hypermnésie, donne voix à un certain rapport historique, éminemment paradoxal, de la littérature québécoise à sa mémoire. Au fil de mélancoliques figurations d’une enfance impossible et d’une mémoire toujours dépossédée de l’expérience des premières fois, il s’agira d’esquisser comment s’est formé un véritable lieu de mémoire à même la reprise, d’auteur en auteur, de cette singulière prosopopée. La figuration de l’enfance dans la littérature québécoise se révèle ainsi une représentation marginale, sans postulat d’homogénéité, des cadres identitaires collectifs et le signe d’une interrogation à propos des possibles inscriptions de soi dans la durée. » (Résumé joint à l’article)

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DEN TOONDER, Jeanette, « Voyages intérieurs dans trois romans contemporains. L’écriture intimiste de Bruno Hébert, Gaétan Soucy et Marie Laberge », dans Globe. Revue internationale d’études québécoises, vol. 3, n° 1 (2000), p. 65-81. +++ Article de revue

###« À la fin du XXe siècle, le roman québécois est caractérisé par une écriture intimiste qui met de l’avant la quête personnelle des protagonistes. Ceux-ci explorent le plus souvent les espaces inconnus à l’intérieur d’eux-mêmes. En fuyant la vie commune pour se retirer dans un monde vaste ou parfois clos, les personnages cherchent à reformuler leur propre identité et leur propre “je”. Dans cet article, je me propose d’analyser l’écriture de trois auteurs contemporains en portant une attention particulière sur la façon dont elle donne forme à ces différents voyages intérieurs. Aussi, en étudiant la représentation des espaces privés et publics, j’analyserai les rapports précaires qui s’établissent entre les personnages et le monde qui les entoure. » (Résumé joint à l’article)

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BOIVIN, Aurélien, « La petite fille qui aimait trop les allumettes ou la métaphore du Québec », dans Québec français, n° 122 (été 2001), p. 90-93. +++ Article de revue

###Compte rendu du roman dans lequel l’auteur s’attache au titre, à la structure, au temps, au lieu, aux personnages, aux thèmes, à la langue et à la portée de l’oeuvre.

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PATERSON, Janet M., « Métissage et altérité: Volkswagen blues et La petite fille qui aimait trop les allumettes », dans Figures de l’Autre dans le roman québécois, Québec, Nota bene (Littérature(s), 27), 2004, p. 105-136. +++ Monographie

###Dans ce chapitre, l’auteure examine la nouvelle représentation de l’Autre qui se manifeste depuis 1980, où « l’Autre est une figure hétérogène, ambivalente, complexe. Il s’agit de personnages dont la nature plurielle modifie la représentation et la conceptualisation de l’Autre, de même que la question identitaire ». (Extrait de l’introduction) ###

PATERSON, Janet M., « L’espace sexué de l’Autre dans La petite fille qui aimait trop les allumettes », dans Louise DUPRÉ, Jaap LINTVELT et Janet M. PATERSON (dir.),  Sexuation, espace, écriture. La littérature québécoise en transformation, Québec, Nota bene (Littérature(s)), 2002, p. 293-312. +++ Chapitre de collectif

###« Altérité, espace et sexuation: trois problématiques de prime abord hétérogènes. Qu’est-ce qui nous laisse supposer, en effet, qu’il y ait des liens entre l’altérité d’un personnage, sa dimension sexuée et l’espace dans lequel il est ancré? Et si liens il y a, quels processus en régissent l’articulation? Voilà les questions que je me propose d’aborder tant sur le plan d’une poétique du personnage Autre que de sa mise en discours dans quelques romans québécois. » (Extrait de l’introduction) ###

OMONT, Sébastien, « La relecture du mensonge », dans La Femelle du Requin, n° 17 (hiver 2002), p. 64-65. +++ Article de revue

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CHAMBERLAND, Julie, « “Rien d’impossible”, suivi de Figures du discours chez le narrateur enfant », mémoire de maîtrise, Département des lettres et communications, Université de Sherbrooke, 2004, 204 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« Le présent mémoire se divise en deux parties. La première, “Rien d’impossible”, est un recueil de nouvelles qui constitue son volet création. Le narrateur ou le personnage-focalisateur de chacun des textes pose un regard propre à l’enfance ou à la jeunesse sur le monde, tout en utilisant des figures à effets fantaisistes dans son discours pour narrer une situation problématique. L’ensemble du recueil présente l’histoire particulière de quatre êtres totalement différents, mais dont l’imagination a toujours la part du lion.

La seconde partie du mémoire, qui contient un travail d’analyse et une autocritique, comporte trois chapitres. Dans le premier, les neuf figures à effets fantaisistes retenues aux fins de cette étude, soit le calembour, la modification d’une formulation connue, la fusion d’expressions figées, le néologisme, l’hyperbole, la comparaison, la personnification, la métaphore filée et l’ellipse sont identifiées et définies. À l’intérieur du deuxième chapitre, on trouve une analyse des deux romans du corpus à l’étude, soit C’est pas moi, je le jure! de Bruno Hébert et La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy. Dans le discours du narrateur enfant de chacune de ces oeuvres, les figures sont prélevées, tout en étant commentées eu égard à leur potentiel de subversion. Enfin, le dernier chapitre laisse place à un retour sur le travail de création, afin de préciser les outils privilégiés, de commenter les figures davantage exploitées, et d’expliquer, dans la mesure du possible, leur visée critique. »

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CHAILLOU, Aurore, « Stratégies identitaires et littéraires dans l’oeuvre de Farida Berghoul et de Gaétan Soucy », mémoire de maîtrise, département de littérature comparée, Université de Limoges, et Department of Classical & Modern Languages & Literatures, Texas Tech University, 2005, 126 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« En raison de l’évolution du statut de la femme, longtemps opprimée et marginalisée, mais qui désormais ose faire entendre sa voix, elle devient dans la littérature moderne, et dans ces littératures “mineures” en particulier, la métaphore de la minorité opprimée qui cherche à s’émanciper. Ceci est illustré dans les deux romans qui font l’objet de notre analyse: Georgette! (1986), unique roman publié de l’auteure “beure” Farida Belghoul, et La petite fille qui aimait trop les allumettes (1998), troisième roman du québécois Gaétan Soucy. […] Notre étude se donne pour but de révéler la spécificité des deux romans étudiés. » (Extrait de l’introduction)

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POIESZ, Marloes, « Portrait du personnage d’enfant. Analyse narrative et sémiotique de l’enfant-narrateur dans trois romans québécois contemporains : Le souffle de l’Harmattan, C’est pas moi, je le jure! et La petite fille qui aimait trop les allumettes », mémoire de maîtrise, département des littératures, Université Laval, 2006, 114 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« Le portrait de l’enfant-narrateur dans trois romans québécois contemporains, à savoir Le souffle de l’Harmattan, C’est pas moi, je le jure ! et La petite fille qui aimait trop les allumettes, sera ici analysé. D’abord, un survol historique littéraire met en relief les liens thématiques entre les romans du corpus et d’autres oeuvres québécoises présentant un enfant-narrateur. Ensuite, l’étude de “l’être” de l’enfant, soit sa fonction dans l’histoire et sa place au sein de la famille, montre que les protagonistes ressentent un même besoin d’appartenance après une rupture familiale et qu’ils se recréent alors une famille afin de combler leur désir d’enracinement. Enfin, l’analyse du parcours narratif permet de saisir le personnage d’enfant dans son “faire”, et de montrer les changements subis du début à la fin. On constate ainsi que les enfants suivent une même quête de pertes et de retrouvailles qui aboutit à une ouverture à autrui. »

« The objective of this thesis was to produce a portrait of the child-narrators in the following three contemporary Quebec novels : Le souffle de l’Harmattan, C’est par moi, je le jure ! and La petite fille qui aimait trop les allumettes. An initial literature survey was conducted and it showed that there is a close thematic relationship between the three novels being studied and other Quebec works which also feature child-narrators. Secondly, the study of the “essence” of the child, that is his role within the story and also his place as a member of the family, shows that the children feel the same need of belonging after a family breakdown and that they thus recreate a family to fulfill this need. Then the analysis of the narrative quest illustrated the changes which influenced the child from the beginning to the end of the story. It shows that the children follow a same path of loss and reunion and that they end up opening up to others. » (Résumés joints au mémoire)

La version PDF du mémoire est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest.###

MUSELLA, Sonia, « Des “puretés saccagées” au salut par l’écriture : la revanche de l’enfance dans La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy », dans Ponti/Ponts, vol. 5 (2005), p. 87-100. +++ Article de revue

###« Ce n’est pas un hasard si on lui doit d’innombrables images d’enfants, autant de fleurs endolories, empêtrées dans un monde ancestral qui les écrase du poids de la mort et de toute sa cruauté scandaleuse. Soucy se plaît à mettre en scène un univers sombre et atroce où les jeunes gens sont souvent la proie d’un monde adulte corrompu par toutes sortes de perversions touchant aussi bien à la dimension sexuelle qu’à la sphère morale. C’est à propos de cela qu’il parle de “puretées saccagées”. La référence est à son premier roman L’Immaculée Conception, mais vaut tout aussi bien pour les deux suivants (L’Acquittement et La petite fille qui aimait trop les allumettes) avec leur cortège d’apparitions attachantes où l’enfance, si elle n’est pas le thème principal, est systématiquement mise à mal. » (Extrait de l’introduction, p. 88) ###

ANDRON, Marie-Pierre, « L’extrême dans La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy », dans Marie-Lyne PICCIONE (dir.), Voies vers l’extrême, voix de l’extrême. Actes des colloques organisés par le Centre d’Études canadiennes de l’Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, décembre 1999 et décembre 2001, Pessac, Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, 2003, p. 195-203. +++ Chapitre de collectif

###« Ce récit d’une grande cruauté n’est magnifié que par le regard naïf et innocent de la narratrice. Ainsi le dernier chapitre, malgré la profonde douleur qu’il exprime, est empreint de beauté et de poésie. Cette beauté masque-t-elle le sordide ? La narratrice vit dans ce qui est pour elle la réalité, le “vrai monde”. Elle n’y décèle ni l’horreur ni le sordide, toute à sa souffrance car en deux jours son monde s’écoule irrémédiablement. Parmi les motifs qui animent ce récit, j’ai choisi d’illustrer son univers eschatologique. » (Extrait de l’introduction, p. 196)###

ROY, Max, « L’imaginaire du lecteur de romans québécois », dans Petr KYLOUSEK, Max ROY et Jozef KWATERKO (dir.), Imaginaire du roman québécois contemporain. Actes du colloque. Université Masaryk de Brno, 11-15 mai 2005, Brno / Montréal, Masarykova univerzita, Université du Québec à Montréal, Figura, Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire, 2006, p. 17-31. +++ Chapitre de collectif

###« La posture du lecteur ordinaire diffère évidemment de celle du lecteur expert ou du critique qui accomplit une lecture et en rend compte dans un cadre professionnel. Leurs motivations, leurs compétences, leurs stratégies et leurs visées sont dissemblables. Je propose une incursion dans une avenue de recherche peu explorée sur des performances de lecture, à partir de deux sources documentaires : 1) des commentaires enregistrés par des lecteurs d’âge et de provenance divers sur des sites internet (forums de discussion, critiques libres, etc.) ; 2) des articles de réception critique à propos d’un roman, en particulier, soit La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy. Je relèverai simplement des tendances manifestes chez des lecteurs ordinaires puis des attitudes critiques se rapportant à un cas singulier. On verra que des influences diverses entraînent parfois une interprétation restrictive, étonnante aussi, du roman québécois. » (Extrait de l’introduction, p. 17). ###

BOUTANTIN, Éve, « Des écritures de la violence : Trou de mémoire, La rage et La petite fille qui aimait trop les allumettes », dans Études canadiennes / Canadian Studies, n° 61 (décembre 2006), p. 25-37. +++ Article de revue

###« Cette étude repose sur une analyse des ressemblances et des différences du traitement de la violence dans trois romans québécois, Trou de mémoire (1968) d’Hubert Aquin, La rage (1989) de Louis Hamelin et La petite fille qui aimait trop les allumettes (1998) de Gaétan Soucy. L’objectif consiste à démontrer que ces romans révèlent une violence plus ou moins consciente, significative non seulement sur le plan politique, social et culturel au sein de la société québécoise, mais aussi sur le plan esthétique au sein d’un projet littéraire. Ce qui permet de constater l’évolution du genre fictionnel québécois depuis ces trois dernières décennies : le passage d’un ardent nationalisme à la représentation d’un monde plus universel, notamment la société occidentale contemporaine, et l’inscription dans une poétique postmoderne de plus en plus ludique. » (Résumé joint à l’article)

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SNAUWAERT, Maïté, « Fils du conte et de la fiction de soi : le roman de filiation québécois contemporain », dans @nalyses, vol. 2, no 3 (automne 2007), [en ligne]. +++ Article de revue

###« Sur la base d’un rapprochement entre La petite fille qui aimait trop les allumettes (1998), de Gaétan Soucy, et Le jour des corneilles (2004), de Jean-François Beauchemin, l’article tente de mesurer la façon dont le roman québécois contemporain renoue avec le conte comme univers de fiction et, surtout, comme posture d’énonciation. Valorisant le récit de vie à la première personne d’un narrateur orphelin, chacun des textes se configure en tant qu’élaboration d’une “identité narrative” et comme une réflexion, étant donné le défaut de filiation biologique, sur la filiation littéraire et la filiation langagière ». (Résumé joint à l’article)

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BIRON, Michel, « Portrait de l’écrivain en autodidacte », dans @nalyses, vol. 2, no 3 (automne 2007), [En ligne]. +++ Article de revue

###« L’écrivain devient rarement écrivain par les voies traditionnelles de l’école. En ce sens, il constitue toujours à quelque degré un autodidacte. Toutefois, la valeur sociale d’une telle figure, qu’il s’agisse de l’écrivain lui-même ou d’un personnage de fiction, varie considérablement selon les cultures et les époques. Dans La nausée de Jean-Paul Sartre, l’Autodidacte est un personnage complexé qui envie le savoir et la culture de Roquentin. À l’inverse, on trouve nombre de textes littéraires où la figure de l’autodidacte est valorisée. C’est particulièrement vrai dans l’histoire de la littérature québécoise depuis le XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Cet article propose d’en faire la démonstration à travers une série d’exemples tirés de chacune des périodes, mais en insistant sur la figure de “l’autodidacte exemplaire” propre à la Révolution tranquille, qui oppose la culture comme désir à la culture comme héritage scolaire. » (Résumé joint à l’article)

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SAUVAGE, Emmanuelle, « Gaétan Soucy. La petite fille qui aimait trop les dictionnaires : portrait d’une lectrice », dans Gerardo ACERENZA (dir.), Dictionnaires français et littératures québécoise et canadienne-française, Ottawa, Les éditions David (Voix savantes, 25), 2005, p. 67-84. +++ Chapitre de collectif

###« Dans le roman de Gaétan Soucy La petite fille qui aimait trop les allumettes, Alice, la narratrice de 16-17 ans, emploie le mot “dictionnaire” comme un terme générique qui désigne toutes sortes d’ouvrages, tous genres confondus, de France ou bien traduits en français. […] L’analyse de sa rhétorique de lectrice, pour reprendre en la féminisant l’expression de “rhétorique du lecteur” de Georges Molinié et Alain Viala, permettra de s’interroger sur le genre d’ouvrage qu’elle lit, sur ses compétences de lectrice, sur les modalités et les conséquences de ses lectures, et enfin sur la signification du choix du terme “dictionnaire” pour désigner les livres en général. » (Extraits du chapitre) ###

LAVALLÉE, Virginie, « La femme sujète [sic] et l’homme en mutation : un dialogue entamé. Une étude de la sexuation dans quatre romans québécois contemporains », mémoire de maîtrise, département d’études françaises, Université Concordia, 2008, 118 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« Ce mémoire étudie les représentations des femmes qui sont mises en mots par deux romanciers québécois contemporains. Les rapports à la mère et sa place au sein de la famille, la violence et sa médiation, le paradoxe entre la femme sujète [sic] et la femme objet de même que le rôle de la femme dans l’identité masculine sont les grands axes de réflexion de cette recherche et lui donnent sa structure. Sans nécessairement y chercher des liens de causalité, l’histoire et l’évolution sociale de la femme ne quittent jamais notre horizon d’analyse. Les hypothèses mises de l’avant supposent un renouvellement de l’imagerie sexuée des femmes hors de stéréotypes traditionnels contraignants. En effet, au départ, l’objectif était de faire état des figures féminines prédominantes dans des textes littéraires d’auteurs masculins ; il s’est bien vite modifié et orienté vers une exploration plus large de la notion de sexuation et de ses déterminants sociaux. Ainsi, ce mémoire d’abord voué à la femme s’est aussi beaucoup interrogé sur les répercussions du discours féministe sur l’écriture masculine. À cet égard, nous avons donc étudié le médiateur de la représentation : le personnage masculin dans son rôle de narrateur ou de personnage principal. L’étude de la sexuation chez Guillaume Vigneault (Carnets de naufrage et Chercher le vent) et Gaétan Soucy (L’Acquittement et La petite fille qui aimait trop les allumettes) met en lumière la corrélation entre les changements affectant les femmes, leur représentation, mais aussi les hommes, dont la pensée a tout autant été influencée par le discours phallocentrique. » (Résumé joint au mémoire)

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LEMELIN, Daphnée, « Une identité individuelle. L’énonciation du narrateur enfant dans Le souffle de l’Harmattan de Sylvain Trudel, La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy et C’est pas moi, je le jure! de Bruno Hébert », mémoire de maîtrise, département des littératures, Université Laval, 2009, 93 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« Les particularités esthétiques liées à l’énonciation du personnage-narrateur-enfant dans trois romans québécois contemporains, soit Le souffle de l’Harmattan de Sylvain Trudel, La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy et C’est pas moi, je le jure! de Bruno Hébert, sont abordées dans le présent mémoire. D’abord, la narration à la première personne du singulier s’inscrit dans le contexte postmoderne de la société québécoise après l’échec du référendum sur la souveraineté du Québec de 1980 en illustrant étroitement la quête individuelle du Québec qui reflète celle des protagonistes. Ainsi, les modalités énonciatives des personnages-narrateurs-enfants participent à la mise en place d’une critique sociale et dans et par leur discours à travers duquel les discours sociaux de l’époque se répercutent, accélérant, du coup, leur quête initiatique. L’espace se trouve alors porteur d’une intériorité à l’image de chaque personnage-enfant qui transforme et façonne le réel selon le parcours emprunté pour arriver à la fin de sa quête : son “moi”. » (Résumé joint au mémoire)

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CHAPLIN, Lauren, « “This Gospel of My Hell” : The Narration of Violence in Gaétan Soucy’s The Little Girl Who Was Too Fond of Matches », dans Susan REDINGTON BOBBY (dir.), Fairy Tales Reimagined. Essays on New Retellings, Jefferson, McFarland & Company, 2009, p. 168-180. +++ Chapitre de collectif

###« Ever since fairy tales began to be marketed to children in the early nineteenth century, assumptions about the delineations of childhood have informed not only the content of the stories but also critical debates about their literary value. Beliefs about what constitutes normative child development have resulted in various editorial, authorial, and critical responses to what are considered problematic aspects of the genre, violence and sexuality in particular. […] Gaétan Soucy’s 1998 young-adult novel La petite fille qui aimait trop les allumettes, published in English in 2001 as The Little Girl Who Was Too Fond of Matches, sits at the intersection of these anxieties about fairy tales, children, and violence. […] Insofar as the English translation of the novel has courted any critical response at all, critics and reviewers have interpreted Alice’s struggle very narrowly as an effort to adapt to the so-called real world as she attempts to deal with painful memories from her past. While this certainly represents one aspect of her crisis, the novel is also situated firmly in the fairy-tale genre, which, as I will argue, complicates the way that we should understand how it functions as a trauma narrative. » (Extraits, p. 168-169) ###

WIESENTHAL, Christine, « History’s Absent Hand: Lessons in Modes of (Textual) Production from Gaétan Soucy’s The Little Girl Who Was Too Fond of Matches », dans Studies in Canadian Literature/Études en Littérature Canadienne, vol. 39, no 2 (2014), p. 80-105. +++ Article de revue

### « Following its initial publication in 1998, Gaétan Soucy’s third novel, La Petite fille qui aimait trop les allumettes, has been translated into several languages, including Sheila Fischman’s critically acclaimed English version, The Little Girl Who Was Too Fond of Matches (2000). While Soucy’s fictional autobiography is frequently read as a contemporary Gothic fairy tale and/or trauma memoir, this essay explores the text’s treatment of modes of material production as a lesson in re-visioning history as a process of “non-synchronous simultaneity” or ungleichzeitigkeit (in Ernst Bloch’s terms) that is ultimately based on an “absent cause” (Althusser, Jameson). Insofar as questions of material production in Soucy’s narrative include the central question of textual production, the essay considers how The Little Girl Who Was Too Fond of Matches anticipates problems of authenticity, authority, ownership, and literary estate that are necessarily raised by the novel’s own re-production as a text in translation. Finally, the essay examines the shift or translation from the technology of handwriting to that of print at the heart of Soucy’s complex, poetic novel as a potential parable for (in Marshall McLuhan’s term) a “post-literate” 21st century, one pointing to a present in which what may be disappearing – or becoming history – includes precisely the “old” technology of the cursive hand itself. » (Résumé joint à l’article)

WHELAN, Jessica, « Interpreting Comparisons in La Petite Fille qui aimait trop les allumettes by Gaétan Soucy », dans Pierre-Alexis MÉVEL et Helen TATTAM (dir.), Language and Its Contexts/Le Langage et ses contextes: Transposition and Transformation of Meaning?, Oxford, Peter Lang, 2010, p. 177-201. +++ Chapitre de collectif

BIRON, Michel, « Autour de quelques morts », dans Voix et images, vol. 24, no 2-71 (hiver 1999), p. 407-412. +++ Article de revue

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MARCHEIX, Daniel, Les incertitudes de la présence. Identités narratives et expérience sensible dans la littérature contemporaine de langue française. Algérie-France-Québec, Berne, Peter Lang, 2010, 231 p. +++ Monographie

### Voir le chapitre 13: « Gaétan Soucy et la quête d’une “langue fulminante” », p. 207-219. ###

BELLETÊTE, Marise, « L’haleine de la Carabosse, suivi de, Transmissions “Fabuleuses”, contes et invraisemblances dans La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy et L’Ogre de Grand Remous de Robert Lalonde », mémoire de maîtrise, département de lettres et humanités, Université du Québec à Rimouski, 2012, 139 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « Mon projet de création, L’haleine de la Carabosse, même s’il comporte plusieurs éléments provenant de l’univers des contes, s’inscrit en faux contre les finales heureuses constantes du genre; l’histoire racontée est tout sauf un conte de fées. La structure joue sur l’alternance des voix de deux narrateurs principaux. Se côtoient les propos d’Ève, qui cherche à en apprendre plus sur le passé de ses parents, et les passages du précieux journal que son père William lui a légué. Ce dernier, souffrant d’Alzheimer, ne distingue plus la réalité de la fiction, ce qui en fait un narrateur confus, non fiable, un peu à l’image du père exubérant de Big Fish de Daniel Wallace, un conteur invétéré ne pouvant se satisfaire de la réalité et qui réinvente constamment sa vie, devenant peu à peu lui-même une fable, un mythe pour son fils : “À cet instant, mon père est devenu un être étrange, extravagant, à la fois jeune et vieux, mourant et nouveau-né. Mon père est devenu un mythe.” La narratrice tente de réécrire quelques moments marquants de sa vie et de celle de son père en s’inspirant des textes merveilleux, autant en empruntant directement la forme du conte qu’en intégrant à son récit des thématiques et des figures qui lui sont propres, de manière à ce que son histoire prenne une teinte fabuleuse et incroyable, devenant ellemême un conte au travers de tous ces contes. Au cours du récit, se retrouvent également trois passages indécidables, narrés de manière externe et rapportant l’aggravation de l’état mental de William. De cette manière, Je désire montrer que l’indécidabilité de la provenance de certains passages et la voix narrative problématisée assumée par une figure de nanateur conteur peuvent apporter un souffle neuf à la création. Plus on avance dans le récit, plus le lecteur assiste à une érosion du “réel”; le monde des personnages se dissout peu à peu dans le fabuleux qui le déréalise jusqu’à ce que les contes aient pris possession de tout: de la forêt, des êtres, de leurs histoires. La finale est brouillée par le blanc qui gagne et tache les pages, par l’oubli et la confusion, en lien également avec les thématiques de la mémoire et de la folie qui s’inscrivent dans la diégèse. L’impossibilité de “dire”, la douleur, la perte et la souffrance transforment l’espace fictionnel, tentant de combler les vides et les abîmes mémoriels par une (ré)écriture salvatrice.

La partie analytique de mon mémoire porte sur des questions narratologiques appliquées au corpus québécois contemporain, tels que les romans La petite fille qui aimait trop les allumettes (1998) de Gaétan Soucy et L’Ogre de Grand Remous (1992) de Robert Lalonde où la transmission nanative est problématisée, caractérisée par la présence de narrateurs impossibles, indécidables ou ambigus. Ce projet d’études s’inscrit en fait dans le cadre des recherches du groupe Narration impossible, indécidable et ambiguë. Enjeux esthétiques et théoriques de la transmission narrative dans le roman contemporain (CRSH, 2009-2012), dirigé par Frances Fortier et Andrée Mercier. J’y observe aussi les “filons” intertextuels innervant ces oeuvres qui se rattachent à l’univers des contes merveilleux et s’en inspirent. Cette étude m’a permis de découvrir comment plusieurs écrivains construisent, soit par la présence de références aux contes, soit par l’emploi d’un narrateur empruntant les attributs et les fonctions du conteur, une fiction dont le pacte de vraisemblance est modifié. La partie création permet de faire naître des échanges entre les observations faites durant la partie analytique et mon projet romanesque L’haleine de la Carabosse, qui fait écho à cet univers “féérique” où l’on retrouve, entre autres, la construction narrative propre au nanateur conteur et la présence d’intertextes se rapportant aux contes merveilleux. Les éléments appartenant à la fiction ont permis d’enrichir la vision du monde de la nanatrice et d’apporter un nouvel éclairage sur la vie des personnages, démontrant ainsi à quel point le récit fictionnel peut faire émerger de nouveaux aspects de la factualité, d’en dégager une nouvelle interprétation. » (Résumé joint au mémoire)

MARCHAND, Marc-André, « Des singularités narratives comme manifestations d’une problématique de l’autorité narrative chez Magini, Yergeau et Soucy : enjeux et jeux d’écriture dans trois romans contemporains québécois », mémoire de maîtrise, département de lettres et humanités, Université du Québec à Rimouski, 2011, 113 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « Alors qu’un constat critique souligne le foisonnement narratif de l’écriture romanesque contemporaine, il appert que la littérature romanesque québécoise actuelle - nous entendons ici le roman produit dans ce que la critique a identifié comme étant “l’ère du pluralisme” (Biron, Dumont et Nardout-Lafarge, 2007) établie autour des années 1980 - tend à se démarquer de la production antérieure, et ce autant sur le plan générique que stylistique.

Prenant appui sur trois romans contemporains québécois - Revoir Nevers (2006) de Roger Magini, Du virtuel à la romance (1999) de Pierre Yergeau et La petite fille qui aimait trop les allumettes (1998) de Gaétan Soucy -, ce mémoire s’intéresse aux singularités narratives de ces textes, notamment au double registre allographe et autographe chez Magini, à la fragmentation narrative et au découplage de la focalisation chez Yergeau ainsi qu’à la narration non-fiable chez Soucy. Par un jeu de notions théoriques - notamment l’intertextualité, la transfictionnalité, l’invraisemblance pragmatique et la focalisation - , cette étude montre également dans quelle mesure les textes en question “délèguent, problématisent, délaissent, voire abandonnent leur autorité narrative via des procédés narratifs singuliers”. » (Résumé joint au mémoire)

DUSSAULT-FRENETTE, Catherine, « L’expression du désir féminin adolescent: étude des (re)configurations des normes sexuelles genrées dans quatre romans québécois contemporains », mémoire de maîtrise, département des lettres et communications, Université de Sherbrooke, 2012, 153 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « Les schémas sociaux de la sexualité, dans une société régie par le pouvoir patriarcal, s’élaborent selon une perspective androcentrée, qui nie aux femmes et aux filles la légitimité de leurs désirs. Longtemps posées en tant qu’objets d’un désir masculin, les femmes, accédant notamment à la subjectivité littéraire, redéfinissent depuis peu leur rapport au désir et à la sexualité. Considérant le moment d’entrée dans la sexualité comme crucial quant à la construction de l’identité sexuée, la présente recherche interroge la représentation du désir féminin chez des personnages d’adolescentes tirés de quatre romans québécois contemporains : Les fous de Bassan d’Anne Hébert (1982), Volkswagen Blues de Jacques Poulin (1988), L’île de la Merci d’Élise Turcotte (1997) et La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy (2000) [sic]. À travers un cadre d’analyse constructionniste, regroupant la théorie des scripts sexuels (Gagnon), la construction sociale de l’identité de genre (Butler) et la théorie de l’intersubjectivité (Benjamin), cette étude vise à évaluer le potentiel agentif des personnages d’adolescentes dans l’expression de leur désir et l’expérimentation de leur sexualité. L’analyse littéraire du corpus choisi est soutenue par deux principaux objectifs : le premier consiste à’ identifier, dans un premier temps, les scripts sexuels qui président à l’expression du désir féminin, et à statuer, dans un deuxième temps, s’il y a concordance ou discordance entre le discours et les comportements adoptés par les personnages féminins et les normes de genre véhiculées par les schémas sexuels dominants. Le second objectif réside dans l’examen des variations entre les représentations du désir féminin dans les oeuvres écrites par des femmes et dans celles écrites par des hommes Chacun des romans faisant l’objet d’un chapitre, l’analyse approfondie de ceux-ci montre que tous les personnages féminins du corpus cherchent à inscrire leur désir au sein de scripts alternatifs – bien que marqués par l’hypotexte hétéronormé – aux scripts sexuels dominants, fondés sur la reconnaissance intersubjective. L’accession des jeunes filles du corpus au statut de sujet désirant, laquelle passe par la subversion des scripts sexuels dominants, s’avère toutefois ardue, tant sur le plan intrapsychique qu’interpersonnel, leur imaginaire étant colonisé (Roussos) par le discours patriarcal. Accordant la première place à l’analyse sémiotique du contenu romanesque, l’analyse vise ultimement à révéler la défaillance des discours dominants sur le sexuel, principalement en ce qui a trait à l’initiation sexuelle des jeunes filles. » (Résumé joint au mémoire)

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La petite fille qui aimait trop les allumettes (oeuvre)
TitreLa petite fille qui aimait trop les allumettes
AuteurGaétan Soucy
Parution1998
Tripetite fille qui aimait trop les allumettes
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