La salle de bain

la_salle_de_bain.jpg Jean-Philippe Toussaint, La salle de bain, Paris, Minuit, 1985, 124 p.

« 10) Assis sur le rebord de la baignoire, j’expliquais à Edmondsson qu’il n’était peut-être pas très sain, à vingt-sept ans, bientôt vingt-neuf, de vivre plus ou moins reclus dans une baignoire. Je devais prendre un risque, disais-je les yeux baissés, en caressant l’émail de la baignoire, le risque de compromettre la quiétude de ma vie abstraite pour. Je ne terminai pas ma phrase.

11) Le lendemain, je sortis de la salle de bain. »

(Extrait, Editions de Minuit, 1985, p. 15-16)

Documentation critique

LECLERC, Yvan, « Autour de Minuit », Dalhousie French Studies, vol. 17 (automne-hiver 1989), p. 63-74. +++ Article de revue

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LVOFF, John, « À propos de La salle de bain », La Licorne, n° 26 (1993), p. 7-9. +++ Article de revue

DELANNOI, Gil, « Cruel Zénon », Critique, vol. 41, n° 463 (décembre 1985), p. 1198-1200. +++ Article de revue

BERTHO, Sophie, « La lumineuse rigueur d’un Mondrian », Rapports Het Franse Boek, n° 57 (1987), p. 79-80. +++ Article de revue

BERTHO, Sophie, « L’attente postmoderne. À propos de la littérature contemporaine en France », Revue d’histoire littéraire de la France, vol. 91, nos 4-6 (1991), p. 735-743. +++ Article de revue

NGUYEN-VU, Quynh-Nhu, « Le roman minimaliste selon Jean-Philippe Toussaint : la représentation romanesque dans La salle de bain et Faire l’amour », mémoire de DEA, faculté des lettres, Université de la Sorbonne-Nouvelle, 2005, 80 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

COTEA, Lidia, « Dire et lire le corps. Le corps et ses fictions chez quelques écrivains de Minuit ‘80-‘90 », Buletin stiintific, seria A, vol. 17 (2008), p. 157-166. +++ Article de revue

###Abstract
« Against a floating literary backround, free from the constraints of normativity, with no axis or centre, the French literary output of the 80s and 90s supports the notion of renewing the novel, a notion first broached by Les Éditions de Minuit ; in line with their long tradition of flouting the literary canon, they decided to publish a series of authors known as minimalists, impassible and resisting classification, writing in an altogether original manner, detached but not without humour, about an illusion-free re-enchantment of the world. Such writers are Jean-Philippe Toussaint, Marie Redonnet and Éric Chevillard, whose view of the body is the subject matter of this paper. Their view of the body develops out of countless instances of interrogation and displacement which also trace the evolution of their writing. Their view of the body is arguably indebted to their world view : in the writing of the said authours, despite the diffrerences between them, the body is always at the centre of a tension that characterises the relation between the characters and the world. The constant difficulty of “spelling out” the body is explained by the even greater difficulty of “spelling out” the world - a world which is becoming increasingly impersonal and problematic. » ###

PONIEWAZ, K A, « The Poetics of the Red Card: Ludics in Jean-Philippe Toussaint’s La Salle de bain », Neophilologus, vol. 97, n° 3 (juillet 2013), p. 481-495. +++ Article de revue

DEMOULIN, Laurent, « La fougère dans le frigo », dans Marc DAMBRE et Bruno BLANCKEMAN (dir.), Romanciers minimalistes, 1979-2003, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2012, p. 81-93. +++ Chapitre de collectif

### Porte également sur Faire l’amour. ###

LANGER, Ullrich, « Esthétique de la gêne chez Toussaint, Gailly et Oster », dans Marc DAMBRE et Bruno BLANCKEMAN (dir.), Romanciers minimalistes, 1979-2003, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2012, p. 217-227. +++ Chapitre de collectif

MERLIN, Cindy, « La traduction américaine du roman français contemporain », thèse de doctorat, Department of French and Italian, University of Colorado, 2009, 225 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé
La pensée française occupe depuis les années 1940 une place particulière aux États-Unis. De Jean-Paul Sartre à Albert Camus, Marguerite Duras et Claude Simon, en littérature comme en sciences humaines, les auteurs des années d’après-guerre ont ancré dans l’esprit américain l’image d’une culture française intellectuelle, brillante et novatrice. Pourtant une fois l’enthousiasme de l’existentialisme et du Nouveau Roman passé, ce qui avait séduit et fasciné est devenu aux yeux du public américain trop formaliste, narcissique et prétentieux, autant de conceptions dont la littérature française a longtemps souffert dans les années 1970 et 1980. Depuis une vingtaine d’années toutefois, elle semble avoir repris sa place aux États-Unis. Aujourd’hui des auteurs tels qu’Annie Ernaux, Maryse Condé, Jean Echenoz, Patrick Chamoiseau et Jean-Philippe Toussaint ont par la qualité et la variété de leur écriture et de leurs sujets redéfini le roman français et ravivé l’intérêt des lecteurs et des éditeurs outre-Atlantique. Tous largement traduits, ils composent aux côtés de nombreux autres le tableau d’une littérature nouvelle et suffisamment riche pour interpeller la diversité des publics américains. Pourtant avec la traduction vient la réappropriation. Le texte est tout d’abord revisité par son traducteur, puis par les éditeurs et les critiques. C’est sur cette conception de l’acte de traduction comme phénomène de réappropriation que repose cette étude. A travers l’examen de la traduction, de la promotion et de la réception de La Place d’Annie Ernaux, Lac de Jean Echenoz, La Salle de bain de Jean-Philippe Toussaint et La Médaille de Lydie Salvayre, elle vise à montrer que chacun de ces écrivains a été traduit aux Etats-Unis parce qu’il met en avant dans son œuvre des traits distinctifs qui interpellent le public américain. Ce sont ces traits que les traducteurs, les éditeurs et les critiques discernent et s’approprient, produisant, infirmant ou consolidant par là même une certaine image de la littérature française contemporaine.

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest ###

SAINT-AMAND, Denis, « D’une fin de siècle à l’autre. Passage furtif dans La salle de bain », dans Laurent DEMOULIN et Pierre PIRET (dir.), dossier « Jean-Phillippe Toussaint », Textyles, n° 38 (2010), p. 99-108. +++ Article de revue

### Saint-Amand, 2010, HTML ###

OCHSNER, Beate, « Littérature minimaliste - Cinéma minimaliste? Jean-Philippe Toussaint et la déviance minimale », dans Wolfgang ASHOLT et Marc DAMBRE (dir.), Un Retour des normes romanesques dans la littérature française contemporaine, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2010, p. 261-273. +++ Chapitre de collectif

### Porte également sur Monsieur ###

COTEA, Lidia, « Léone et Edmondsson : deux visages de la même figure », Studies on Lucette Desvignes and Contemporary French Literature, n° 19 (2009), p. 169-180. +++ Article de revue

VOLMER, Annett, « Die Ästhetik der Vergeblichkeit im Werk Jean-Philippe Toussaints », Germanisch-Romanische Monatsschrift , vol 57, n° 2 (2007), p. 213-226. +++ Article de revue

### Porte également sur L’appareil-photo ###

RUHE, Ernstpeter, « Faire gondoler Proust: L’Art du léger tremblé de Jean-Philippe Toussaint », Romanistische Zeitschrift für Literaturgeschichte/Cahiers d’Histoire des Littératures Romanes, vol. 31, n° 1-2 (2007), p. 153-170. +++ Article de revue

### Porte également sur Faire l’amour ###

MAREK, Heidi, « Pascal im Bade: Jean-Philippe Toussaints La salle de bain und La télévision », Romanische Forschungen, vol. 113, n°1 (2001), p. 38-58. +++ Article de revue

### Résumé
Tandis que la critique actuelle a vu dans La salle de bain de Jean-Philippe Toussaint un roman ludique, dépourvu de profondeur, cette étude se propose de démontrer sa dimension nettement philosophique à travers une relecture du texte, éclairée par une relation intertextuelle avec les Pensées de Pascal. Si le protagoniste se soustrait à la vie active, c’est pour obéir à l’impératif pascalien de résister au divertissement, assumant en pleine conscience la condition mortelle des hommes. Vu sous cet angle, le protagoniste s’avère un existentialiste courageux plutôt qu’un névrosé en proie à des pulsions régressives. Cette interprétation est étayée par une lecture du dernier roman de Toussaint, La télévision, qui, à mon avis, reprend et développe les mêmes motifs que le premier: le bain comme lieu de recueil, le refus du divertissement, le jansénisme et l’instant de grâce, l’œuvre d’art comme recherche d’une immobilité idéale et absolue. Si cette analyse se trouve apparemment en contradiction avec la thèse d’une « littérature de surface », celle-ci ne s’en trouve néanmoins pas remise en question. Comme la narration minimaliste se construit par la dialectique entre hasard et détermination« (Kibédi-Varga), le système cohérent d’une structure signifiante peut voisiner avec un agencement arbitraire de signes, tout comme le monde postmoderne englobe les éléments les plus disparates en harmonisant les sauts et les déchirures les plus éclatants. » ###

KLÜPPELHOLZ, Heinz, « Jean-Philippe Toussaint dans son bain », Études Francophones, vol. 13, n° 1 (printemps 1998), p. 151-158. +++ Article de revue

SOMMIER, Jean-Claude, « La salle de bain : l’immobilité cinétique », Cinémas : revue d’études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, vol. 4, n° 1, 1993, p. 103-114. +++ Article de revue

### Résumé
L’étude de cas suivante, la comparaison entre le roman La Salle de bain et son adaptation cinématographique, tente de faire la part de l’autonomie et de la dépendance du film vis-à-vis du roman. Deux problématiques sont en jeu : une, de type pascalien, de l’individu, et une seconde, articulée sur la précédente, du rapport temps/mouvement. Il semble que dans le roman s’opère un glissement de l’une à l’autre pour privilégier la seconde alors que le film paraît privilégier la première. L’auteur explicite cette différence à la fois par la nature du médium et en terme d’instance(s) narratrice(s) : passage du roman en «je» au «il» imposé par la caméra.

Abstract
This case study comparing the novel La Salle de bain and its film adaptation attempts to set out both the autonomy and the dependence of the film vis-à-vis the novel. Two problematics are considered: one, Pascalian, of the individual, and the second, articulated on the first, of the time/movement relationship. It appears that in the novel there is slippage from one to the other in order to privilege the second, while the film seems to privilege the first. The author explains this difference both by the nature of the medium and in terms of narrative instance(s): the passage from the “I” of the novel to the “he” imposed by the cinema.

Sommier, 1993, PDF ###

EBERLEN, Oliver, « Un mouvement en puissance: Diskursive Erzähldynamik in La salle de bain und L’appareil-photo, dans Mirko F. SCHMIDT (dir.), Entre parenthèses. Beiträge zu Werk von Jean-Philippe Toussaint, Paderborn, Vigilia, 2003, p. 29-44. +++ Chapitre de collectif

La salle de bain (oeuvre)
TitreLa salle de bain
AuteurJean-Philippe Toussaint
Parution1985
Trisalle de bain
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