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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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oeuvres:la_traduction_est_une_histoire_d_amour [2016/10/21 09:52] Virginie Savardoeuvres:la_traduction_est_une_histoire_d_amour [2016/10/21 09:53] (Version actuelle) Virginie Savard
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 « Depuis quelques années, de nombreux romanciers masculins donnent la parole à une narratrice. S’agit-il d’un détournement de la voix féminine ou encore d’une ouverture nouvelle à l’autre ? À travers l’étude de quatre romans récents d’autant d’auteurs ("Marie Auger", Gilles Archambault, Jacques Poulin, Maxime Mongeon), le présent article examine les paradoxes et les multiples visages de cette pratique textuelle, qui a ceci de radical qu’elle remet en cause l’étanchéité de la frontière entre les sexes sur laquelle reposent l’organisation sociale et les valeurs symboliques traditionnelles. » « Depuis quelques années, de nombreux romanciers masculins donnent la parole à une narratrice. S’agit-il d’un détournement de la voix féminine ou encore d’une ouverture nouvelle à l’autre ? À travers l’étude de quatre romans récents d’autant d’auteurs ("Marie Auger", Gilles Archambault, Jacques Poulin, Maxime Mongeon), le présent article examine les paradoxes et les multiples visages de cette pratique textuelle, qui a ceci de radical qu’elle remet en cause l’étanchéité de la frontière entre les sexes sur laquelle reposent l’organisation sociale et les valeurs symboliques traditionnelles. »
  
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 « Over the past few years, many male novelists have given a voice to a female narrator. Is the female voice being hijacked, or is this a sign of a new openness to the other? Through the study of four recent novels by four different novelists (“Marie Auger,” Gilles Archambault, Jacques Poulin, Maxime Mongeon), this article examines the paradoxes and multiple aspects of a textual practice that is radical in that it challenges the watertight separation between the sexes that is the basis of our social organization and traditional symbolic values. » « Over the past few years, many male novelists have given a voice to a female narrator. Is the female voice being hijacked, or is this a sign of a new openness to the other? Through the study of four recent novels by four different novelists (“Marie Auger,” Gilles Archambault, Jacques Poulin, Maxime Mongeon), this article examines the paradoxes and multiple aspects of a textual practice that is radical in that it challenges the watertight separation between the sexes that is the basis of our social organization and traditional symbolic values. »
  
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 **Résumé**\\ **Résumé**\\
-«Ce mémoire s'intéresse aux personnages qui, dans des oeuvres de fiction québécoise, exercent le métier de traducteurs. Plus précisément, la présente étude est consacrée aux traducteurs fictifs présents dans les romans //Les Grandes Marées// (1978) et //La traduction est une histoire d'amour // (2006), de Jacques Poulin, //Les Obsédés textuels // (1983), de Jean Delisle, et //Traductrice de sentiments // (1996), d'Hélène Rioux.\\+« Ce mémoire s'intéresse aux personnages qui, dans des oeuvres de fiction québécoise, exercent le métier de traducteurs. Plus précisément, la présente étude est consacrée aux traducteurs fictifs présents dans les romans //Les Grandes Marées// (1978) et //La traduction est une histoire d'amour // (2006), de Jacques Poulin, //Les Obsédés textuels // (1983), de Jean Delisle, et //Traductrice de sentiments // (1996), d'Hélène Rioux.\\
 Comprendre le traducteur fictif, c'est d'abord comprendre le parcours des traducteurs réels. Pour cela, il faut remonter aux sources d'une réalité connue de tous les traducteurs : la méfiance que suscite la traduction. Le premier chapitre étudie la condition de soumission et d'invisibilité à laquelle sont soumis les traducteurs depuis la Renaissance. Cette situation découle directement de l'adage //traduttore, traditore// (traducteur, traître) qui a cristallisé, à partir du XV e siècle, l'idée selon laquelle le traducteur est un traître. La méfiance à l'égard des traducteurs et de la traduction a eu des répercussions dans la réalité. En effet, à un moment ou à un autre de l'histoire, nombre de traducteurs ont été soumis à l'auteur et ont connu une forme d'aliénation culturelle et économique. Leur métier sans prestige n'était l'objet d'aucune reconnaissance.\\ Comprendre le traducteur fictif, c'est d'abord comprendre le parcours des traducteurs réels. Pour cela, il faut remonter aux sources d'une réalité connue de tous les traducteurs : la méfiance que suscite la traduction. Le premier chapitre étudie la condition de soumission et d'invisibilité à laquelle sont soumis les traducteurs depuis la Renaissance. Cette situation découle directement de l'adage //traduttore, traditore// (traducteur, traître) qui a cristallisé, à partir du XV e siècle, l'idée selon laquelle le traducteur est un traître. La méfiance à l'égard des traducteurs et de la traduction a eu des répercussions dans la réalité. En effet, à un moment ou à un autre de l'histoire, nombre de traducteurs ont été soumis à l'auteur et ont connu une forme d'aliénation culturelle et économique. Leur métier sans prestige n'était l'objet d'aucune reconnaissance.\\
 Si les idées préconçues relatives à la traduction se manifestent concrètement dans la réalité, il en est de même pour la fiction. Un portrait très net des traducteurs fictifs se dégage des quatre romans étudiés. Le deuxième chapitre du mémoire se concentre sur la relation qu'entretiennent les personnages de traducteurs des oeuvres de Poulin, Delisle et Rioux avec le mythe// traduttore, traditore//. L'archétype du personnage-traducteur, validé par d'autres oeuvres québécoises et mondiales, se définira ainsi : le traducteur fictif est obsédé par son métier et est souvent isolé, volontairement ou non, ce qui entraîne une forme d'invisibilité. De plus, il est soumis aux autres et rejeté par son entourage en raison de sa marginalité. Chacun des protagonistes des //Grandes Marées//, des //Obsédés textuels//, de //Traductrice de sentiments// et de //La traduction est une histoire d'amour// tisse un lien différent avec cet archétype ; certains y sont fidèles, d'autres s'en éloignent.\\ Si les idées préconçues relatives à la traduction se manifestent concrètement dans la réalité, il en est de même pour la fiction. Un portrait très net des traducteurs fictifs se dégage des quatre romans étudiés. Le deuxième chapitre du mémoire se concentre sur la relation qu'entretiennent les personnages de traducteurs des oeuvres de Poulin, Delisle et Rioux avec le mythe// traduttore, traditore//. L'archétype du personnage-traducteur, validé par d'autres oeuvres québécoises et mondiales, se définira ainsi : le traducteur fictif est obsédé par son métier et est souvent isolé, volontairement ou non, ce qui entraîne une forme d'invisibilité. De plus, il est soumis aux autres et rejeté par son entourage en raison de sa marginalité. Chacun des protagonistes des //Grandes Marées//, des //Obsédés textuels//, de //Traductrice de sentiments// et de //La traduction est une histoire d'amour// tisse un lien différent avec cet archétype ; certains y sont fidèles, d'autres s'en éloignent.\\

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