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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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 [[auteurs:Milan Kundera]], //La vie est ailleurs//, Paris, Gallimard, 1973, 389 p. (première édition en français, traduction par François Kérel) [[auteurs:Milan Kundera]], //La vie est ailleurs//, Paris, Gallimard, 1973, 389 p. (première édition en français, traduction par François Kérel)
  
-« L'auteur avait tout d'abord pensé intituler ce roman //L'âge lyrique//. L'âge lyrique, selon Kundera, c'est la jeunesse, et ce roman est avant tout une épopée de l'adolescence ; épopée ironique qui corrode tendrement les valeurs tabous : l'Enfance, la Maternité, la Révolution et même - la Poésie. En effet, Jaromil est poète. C'est sa mère qui l'a fait poète et qui l'accompagne (immatériellement) jusqu'à ses lits d'amour et (matériellement) jusqu'à son lit de mort. Personnage ridicule et touchant, horrible et d'une innocence totale («l'innocence avec son sourire sanglant» !), Jaromil est en même temps un vrai poète. Il n'est pas salaud, il est Rimbaud. Rimbaud pris au piège de la révolution communiste, pris au piège d'une farce noire. »\\+« L'auteur avait tout d'abord pensé intituler ce roman //L'âge lyrique//. L'âge lyrique, selon Kundera, c'est la jeunesse, et ce roman est avant tout une épopée de l'adolescence ; épopée ironique qui corrode tendrement les valeurs tabous : l'Enfance, la Maternité, la Révolution et même - la Poésie. En effet, Jaromil est poète. C'est sa mère qui l'a fait poète et qui l'accompagne (immatériellement) jusqu'à ses lits d'amour et (matériellement) jusqu'à son lit de mort. Personnage ridicule et touchant, horrible et d'une innocence totale (« l'innocence avec son sourire sanglant » !), Jaromil est en même temps un vrai poète. Il n'est pas salaud, il est Rimbaud. Rimbaud pris au piège de la révolution communiste, pris au piège d'une farce noire. »\\
 (Quatrième de couverture) (Quatrième de couverture)
  
 =====Documentation critique===== =====Documentation critique=====
  
 +RICARD, Francois, « Satan's Point of View: Towards a Reading of //Life Is Elsewhere// », dans Peter PETRO (dir.), //Critical Essays on Milan Kundera//, New York, G. K. Hall, 1999, p. 193-197. +++ Chapitre de collectif
  
  
 +HUDON, Laurie, « La dialectique immaturité/maturité dans les romans //Ferdydurke// de Witold Gombrowicz et //La vie est ailleurs// de Milan Kundera », mémoire de maîtrise, département d'études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2008, 114 f.  +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
  
-RICARDFrancois« Satan's Point of View: Towards a Reading of //Life Is Elsewhere// », dans Peter PETRO (dir.), //Critical Essays on Milan Kundera//, New YorkGKHall1999p. 193-197+++ Chapitre de collectif+### **Résumé**\\ 
 +Ce mémoire vise à comparer la manière dont Witold Gombrowicz et Milan Kundera conçoivent la dialectique immaturité/maturitéafin de dégager la portée critique qu'elle comporte. Parce qu'ils mettent en scène des personnages qui éprouvent un sentiment de fascination-répulsion à l'égard de leur propre immaturitéet oscillent constamment entre un profond désir d'autonomie et un besoin viscéral d'adhérer à des formes établies, les romans //Ferdydurke// et //La vie est ailleurs// explorent les paradoxes de l'homme moderne: ne pouvant plus compter ni sur la transcendance ni sur des traditions ancestralesce dernier se retrouve piégé dans un monde qui lui semble de plus en plus énigmatique. Une étude comparative de la dialectique immaturité/maturité -sur les plans psychologiqueanthropologique, poétique, biologique et socio-historique, -permet de découvrir le regard que ces romanciers centre-européens posent sur le monde moderneMalgré les nombreuses similitudes existant entre l'oeuvre de Gombrowicz et celle de Kundera -ces derniers mènent un combat pour libérer l'écriture romanesque de tous les discours idéologiques et illusions esthétiques qui empêchent l'écrivain de rendre compte avec lucidité du monde réel -, il demeure que ces romanciers accordent une valeur différente aux notions d'immaturité et de maturitéD'une partpour Gombrowiczl'immaturité revêt deux significations opposées: la première, puisqu'elle traduit l'inaccomplissement naturel de l'homme, est synonyme d'anti-forme et devient un moteur de la subversion des lieux communs et des idées établies; la seconde, parce qu'elle est imposée par le monde extérieur et qu'elle camoufle tout ce qui est informe sous une fausse maturité, emprisonne l'homme dans une forme qui ne l'exprime pas totalementD'autre part, chez Milan Kundera, l'immaturité désigne l'attitude de ceux qui, déterminés à gommer la complexité du monde, se créent un univers parallèle dans lequel les imperfections de la vie sont totalement évacuées, ou encore adhèrent à des mouvements idéologiques proposant une vision réductrice de la réalité. Au terme de notre recherche, il est permis d'affirmer que la principale différence existant entre la manière dont ces deux romanciers centre-européens conçoivent l'opposition entre l'immaturité et la maturité réside dans le fait que, contrairement à Gombrowicz qui estime que l'homme est à la fois immature et mature et s'efforce, notamment dans //Ferdydurke//, de rendre compte du chaos qui habite chaque individu, Kundera condamne avec véhémence tout ce qui a trait à l'immaturité et aspire à faire du roman le genre par excellence de la maturité. 
  
 +[[http://www.archipel.uqam.ca/id/eprint/1351|Hudon, 2008, PDF]] ###
  
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