Élise Turcotte - Montréal, Leméac, 1991, 227 p.
« “J’ai trente ans, je m’appelle Albanie, et je vis seule avec une petite fille de trois ans. Ma petite fille. C’est grâce à elle si les choses existent autour de moi.”
Entre Albanie et Maria se tisse au fil des jours, des mots et des morceaux de vie qu’elles explorent, une histoire d’amour pareille à aucune autre, qui leur permet de sentir et d’entendre ce bruit des choses vivantes par lequel le monde et ses images parviennent jusqu’à elles, même si “les images ne disent pas tout sur les choses qui arrivent”. Maria dit qu’il faut tout consoler, les êtres et les objets, les amours et les mots eux-mêmes qui essaient de dire ce qu’ils ne peuvent dire de la vie qui est “une chose volée”. »
Fiche de l’oeuvre sur Orion.
CLENDINNING, Sherri Lee, « La manifestation littéraire du discours maternel : L’obéissance de Suzanne Jacob et Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte », mémoire de maîtrise, Department of French, Carleton University, 1994, 89 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###« L’objet de cette étude a été de révéler la manifestation du discours maternel dans les deux romans novateurs de Suzanne Jacob et d’Élise Turcotte au niveau thématique et au niveau structurel. Nous avons illustré comment ce discours, lorsque mis en scène à travers la littérature, est à la fois subversif vis-a-vis de la culture patriarcale et émancipateur par rapport à la subjectivité maternelle. » (Résumé joint au mémoire)
CARON, Valérie, « Voix et représentations inédites de la maternité dans la littérature québécoise au féminin, étude, suivi de La terre retrouvée, récit », mémoire de maîtrise, département de lettres et communication, Université de Sherbrooke, 2003, 124 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###« La première partie de ce mémoire, “Voix et représentations inédites de la maternité dans la littérature québécoise au féminin”, consiste essentiellement en une étude de la représentation de la maternité et de l’émergence de la subjectivité maternelle. Dans la littérature québécoise au féminin, la manifestation de “voix de mères” est un phénomène récent et témoigne d’un affranchissement à l’égard d’une convention littéraire : celle de la mère de famille traditionnelle. La partie réflexive de ce mémoire montre que l’affirmation du vécu de la maternité, bien que rare dans les écrits au féminin, devient l’expression d’une mutation des valeurs et d’une innovation littéraire. Elle porte sur quatre textes en prose – deux romans, un recueil de nouvelles et un récit de prose poétique – dans lesquels se manifeste la subjectivité maternelle : Adieu Agnès d’Hélène Le Beau (1993), Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte (1991), Petites fins du monde de Geneviève Amyot (1988) et Tableaux de D. Kimm (1991).
La seconde partie de ce mémoire comprend un volet création. La terre retrouvée fait le récit d’une journée où une femme, mère de deux enfants et anthropologue, revit certains moments de son passé. Une semaine auparavant, elle a appris que sa soeur, mère et infirmière vivant en Suisse depuis plusieurs années, était atteinte d’une maladie incurable et s’apprêtait à rentrer au pays. La terre retrouvée met en parallèle, par jeux de contrastes, la maternité / la naissance et la mort, le présent et le passé, la question de l’identité et de la recherche des origines, le rapport quotidien à l’enfant et l’angoisse de la séparation.» (Résumé joint au mémoire)
LACHAPELLE, Marie-Andrée, « Montre que tu es vivante : la relation mère-fille dans la littérature canadienne », mémoire de maîtrise, Department of Comparative Literature, University of Alberta, 1995, 104 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###« “Telle mère, telle fille”, voilà un dicton bien familier. Mais que signifie-t-il vraiment? Que la mère et la fille sont tellement semblables qu’elles ne forment qu’une? Que la fille est déclarée “mère” avant même de l’être? Ce dicton, qui en est réduit à sa simple forme, semble oublier le douloureux processus de la formation de l’identité qui se cache derrière la relation mère-fille. Cette thèse, Montre que tu es vivante, analyse la relation mère-fille et le problème de l’identité à l’aide de deux ouvrages canadiens anglais. A Jest of God et Obasan, et de deux romans canadiens français, Le Poids des ombres and Le Bruit des choses vivantes. » (Résumé joint au mémoire)
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MARTIN, Paul William, « “The Pencil of the Sun” : Photography in contemporary Canadian Fiction », mémoire de maîtrise, Department of English / Department of French, University of Western Ontario, 1995, 123 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###« In looking at the use of photography in Margaret Laurence’s The Diviners, Elise Turcotte’s Le Bruit des choses vivantes, Michael Ondaatje’s Running in the Family, Jacques Poulin’s Volkswagen Blues, Nicole Brossard’s Le Désert mauve, and David Young’s Incognito, it is evident that, while there are significant similarities between the issues raised by photographs in these texts, there are three different “types” of photographs used to do so.
The first and most common type is the “fictional” photograph, a photograph which is not seen by the reader but is only described to him or her. Both The Diviners and Le Bruit des choses vivantes use fictional photographs to examine how the protagonist’ imagining of “what the picture does not tell” relates to memory and to artistic creation. The second type is an “actual” photograph – an actual image seen by the reader – that illustrates the text. While the photographs in Volkswagen Blues and Running in the Family do depict what is seen by the characters, they also “illustrate” such as the question of positivist notions of “truth” and “reality.” The third type, found in Le Désert mauve and Incognito, is also an actual photograph, but it does not play a secondary or illustrative role to the written text. In fact, in both novels the photographs must be considered as separate “texts” within the larger text. These photographs, however, contribute significantly to the development of the themes of indescribability and uncertainty and to the novels’ metafictional investigation of the complexity of translation and autobiography. » (Résumé joint au mémoire)
La version PDF du mémoire est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest.###
LAROCHELLE, Corinne, « Lire l’image : Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte », dans Voix et Images, vol. 23, no 3-69 (printemps 1998), p. 544-557. +++ Article de revue
###« Cette étude met en rapport les divers types d’images rencontrées dans le premier roman d’Élise Turcotte. Aux images médiatiques qui instaurent un nouveau mode d’appréhension du réel, le fragilisent, le virtualisent, s’opposent les images maison, conçues par les personnages eux-mêmes au moyen d’appareils photo ou de caméras vidéo. Preuves concrètes de l’existence, ces dernières viennent contrecarrer l’effet de déréalisation occasionné par l’omniprésence des médias. Sur le plan formel, la thématique de la représentation se traduit par une narration fragmentée et par une multitude de métaphores qui, telles les images maison, opèrent un rapprochement entre monde concret et monde abstrait. » (résumé joint à l’article)
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SAINT-MARTIN, Lori, « Le corps et la fiction à réinventer : métamorphoses de la maternité dans l’écriture des femmes au Québec », dans Recherches féministes, vol. 7, no 2 (1994), p. 115-134. +++ Article de revue
### « D’absente ou muette qu’elle était dans la plupart des romans de femmes du passé, la mère devient une présence importante dans certains textes récents et parle enfin en son nom propre. Le présent article analyse trois romans - La cohorte fictive (1979) de Monique La Rue, La maison Trestler (1984) de Madeleine Ouellette-Michalska et Le bruit des choses vivantes (1991) d’Élise Turcotte - qui présentent des modèles novateurs de la créativité au féminin en plus d’une éthique et d’une esthétique fondées sur l’expérience de la maternité. » (résumé joint à l’article)
CARON, Valérie, « Le bruit des choses vivantes et Tableaux : voix et représentations inédites de la maternité dans la littérature québécoise », dans Voix et Images, vol. 28, no 1-82 (automne 2002), p. 126-141. +++ Article de revue
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« Dans la prose québécoise au féminin, l’image traditionnelle de la mère, c’est-à-dire de la femme empêchée, absente ou qui ne vit que pour ses enfants, semble tenir de la convention littéraire. Selon Lori Saint-Martin, la subjectivité maternelle se manifeste dans la littérature québécoise au féminin à partir des années 1980. Même parmi les textes qui placent une mère en position de sujet, ceux qui offrent des représentations actuelles de la maternité demeurent rares. Le présent article porte sur deux publications donnant lieu à des manifestations différentes de la maternité : Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte (1991) et Tableaux de D. Kimm (1991). Dans ces textes, l’affirmation du vécu de la maternité devient l’expression d’une mutation des valeurs et d’une innovation littéraire. » (résumé joint à l’article)
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NAREAU, Michel, « Le Nord indéterminé et intertextuel dans les oeuvres de Lise Tremblay, Élise Turcotte et Pierre Gobeil », dans Joë BOUCHARD, Daniel CHARTIER et Amélie NADEAU (dir.), Problématiques de l’imaginaire du Nord en littérature, cinéma et arts visuels, Montréal, Université du Québec à Montréal (Figura - Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire, no 9), 2004, p. 41-58. +++ Chapitre de collectif
###« Plusieurs romans québécois contemporains problématisent le Nord en recourant à l’intertextualité, particulièrement par le biais de la fiction états-unienne et de l’indétermination onomastique. Ces deux stratégies sont le fait de Cartes et dessins du territoire (1993) de Pierre Gobeil, La pêche blanche (1994) de Lise Tremblay et Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte (1991), qui questionnent les constructions identitaires en ouvrant le territoire à une expérience continentale de la nordicité. Gobeil, Tremblay et Turcotte parviennent à souligner une mémoire autochtone du Nord qui s’ajoute à une volonté d’explorer les frontières. Le recours textuel à la littérature états-unienne a pour effet d’établir une analogie entre deux expériences du Nord et, par conséquent, d’associer deux espaces. L’indétermination onomastique, quant à elle, laisse le Nord ouvert, tout en soulignant la toponymie amérindienne ou inuite. Depuis les années 1990, une part importante de la littérature québécoise opte pour une représentation du Nord par laquelle l’imaginaire des lieux est appréhendé par un discours identitaire qui intègre des éléments hétérogènes, dont la présence autochtone et le contexte continental. » (résumé joint au chapitre)
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NEPVEU, Pierre, « Les choses vivantes d’Élise Turcotte », dans Lectures des lieux, Montréal, Boréal (Papiers collés), 2004, p. 209-217. +++ Monographie
###« Comme d’autres oeuvres parues au Québec depuis dix ou quinze ans, ce roman échappe dans une grande mesure aux descriptions que nous avons cherché à faire du roman québécois des années 1980. Le bruit des choses vivantes n’est pas un roman de migration réelle, de désastre ni de fête. Ce n’est pas un roman qui montre un désir d’action et de puissance en même temps qu’une soif de sacré, comme ces oeuvres qu’un Gilles Marcotte rattachait au “temps du Matou”. Le roman d’Élise Turcotte n’est pas davantage porté sur les jeux post-modernes qu’a étudiés une Janet Paterson : pas d’autoréférence ici, aucun jeu sur la pluralité des voix narratives. Sans rien de tout cela, le roman se constitue comme un réceptacle psychique par où transite le monde entier, du plus proche au plus lointain. » (Extrait, p. 216)
Cette étude traite aussi de La terre est ici.###
SAINT-MARTIN, Lori, « Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte : “Maman, lis-moi ce que j’ai écrit” », dans Le nom de la mère : mères, filles et écritures dans la littérature québécoise au féminin, Montréal, Nota bene (Essais critiques), 1999, p. 283-295. +++ Monographie
GERMAIN, Brigitte, « Configurations du sujet féminin dans Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte », mémoire de maîtrise, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2000, 135 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
LAROCHELLE, Corinne, « La tentation du romanesque : analyse sociopoétique du roman Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte », mémoire de maîtrise, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 1999, 130 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
CLÉMENT, Anne-Marie, « La narrativité à l’épreuve de la discontinuité », dans René AUDET et Andrée MERCIER (dir.), La narrativité contemporaine au Québec, vol. 1. La littérature et ses enjeux narratifs, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2004, p. 107-135. +++ Chapitre de collectif
GOULD, Karen, « Gazing at Culture : Visual Media in Elise Turcotte’s Le bruit des choses vivantes », dans Michael BISHOP (dir.), Thirty Voices in the Feminine, Amsterdam / Atlanta, Rodopi, 1996, p. 226-237. +++ Chapitre de collectif
MADDOX, Kelly-Anne Madeline, « Le roman québécois des années 1990 : éléments fondamentaux de la problématique identitaire », thèse de doctorat, département de français, Dalhousie University, 2004, 278 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###« Depuis ses origines, la littérature québécoise s’articule autour de la problématique identitaire ; les écrivains ne cessent de questionner leur rapport à l’autre et de chercher une définition satisfaisante de l’identité. Nous examinons la représentation de l’identitaire pendant les années 1990 à travers les écrits de sept romanciers : Ying Chen, Abla Farhoud, Sergio Kokis, Yan Muckle, Pierre Samson, Lise Tremblay et Élise Turcotte. Cette thèse de divise en deux sections : la solitude et les rapports entre soi et l’autre. La première partie se compose d’abord d’une exploration de l’exil et ensuite d’une étude de la mémoire. L’exil physique et l’exil intérieur se caractérisent par l’éloignement, l’isolement et la marginalisation vis-à-vis de soi et de l’autre. La recherche du passé est également une expérience solitaire. D’une part, c’est souvent dans le contexte de la solitude provoquée par l’exil que les personnages tentent de comprendre leur passé. D’autre part, la mémoire témoigne de l’absence de l’autre. Dans la deuxième partie, nous nous penchons sur les relations interpersonnelles et la création ; ces dernières représentent la possibilité pour certains personnages de dépasser la solitude et de participer au monde. L’identité se définit toujours dans le cadre des relations avec l’autre, et ce sont des relations basées sur le langage ainsi que sur l’éthique ; l’absence de communication peut dévaloriser l’identité alors qu’une communication basée sur l’amour et la générosité sert à affirmer l’identité et témoigne d’un respect profond qui sous-tend toute relation humaine positive. » (Résumé joint à la thèse)
La thèse traite aussi de L’île de la merci.
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest.###
HUGLO, Marie-Pascale, « Le quotidien en mode mineur : Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte », dans Voix et Images, vol. 34, no 3-102 (printemps-été 2009), p. 99-115. +++ Article de revue
### « Cet article vise à analyser la place et la fonction du quotidien dans le roman minimaliste d’Élise Turcotte, Le bruit des choses vivantes. Plutôt que de considérer le quotidien comme un objet privilégié de la fiction intimiste, on examinera la façon dont le quotidien est construit et valorisé dans le roman. Réciproquement, on verra comment ce roman s’élabore narrativement à partir du quotidien. L’enjeu est donc de revenir sur le rapport peut-être trop évident que l’on tend à établir entre le quotidien, la fiction intimiste et le minimalisme. Tout en cherchant à mieux cerner les enjeux narratifs du quotidien, on tentera de dégager ce qui définit le « mode mineur » dans ce roman. » (résumé joint à l’article)
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MADDOX, Kelly-Anne, « Pour une éthique des rapports entre soi et l’autre: Une étude de quatre romans québécois des années 1990 », dans Dalhousie French Studies, vol. 88 (automne 2009), p. 147-160. +++ Article de revue
### Cet article traite aussi de L’Île de la Merci.
NEPVEU, Pierre, « Vers une nouvelle subjectivité », dans Bénédicte MAUGIÈRE (dir.), Cultural Identities in Canadian Literature / Identités culturelles dans la littérature canadienne, New York, Peter Lang, 1998, p. 123-129. +++ Chapitre de collectif
###Étude déjà parue : NEPVEU, Pierre, « Vers une nouvelle subjectivité », dans Québec Studies, vol. 20 (printemps-été 1995), p. 42-46.
« This article discusses the theme of the “new subjectivity” in Élise Turcotte’s novel, Le bruit des choses vivantes, published in 1991. In today’s mediatic turmoil, in a world of cultural fragmentation, the subjectivity presented in this novel is characterized by its desire to inhabit the world. The image of the house is the very form of a conscience deprived of its roots, which recovers at the same time, as a witness, the various forms of life. » (résumé joint à l’article)
Cette étude traite aussi de La terre est ici. ###
RAYMOND, Maude, « La mise en scène du caractère vulnérable d’Albanie dans Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte, suivi de Comment survivre à un lit défait », mémoire de maîtrise, département de langue et littérature françaises, McGill, 2010, 90 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Deux parties composent ce mémoire. La première analyse quelques éléments permettant à Élise Turcotte, dans Le bruit des choses vivantes, de dépeindre un personnage à la fois vulnérable et résilient alors que celui-ci tente de surmonter un chagrin d’amour. Nous examinerons comment l’état émotif dans lequel se trouve le personnage le dispose à évoluer, à acquérir une meilleure connaissance des rapports qu’il entretient avec lui-même et le monde qui l’entoure.
La deuxième partie est un court récit en prose dans lequel un personnage féminin tente de saisir son rapport à l’amour et à l’écriture. La caractéristique principale de ce personnage est également sa grande vulnérabilité. Afin de faire ressortir cette vulnérabilité et la quête identitaire que ce personnage entreprend, le récit est narré à la première personne et donne une place importante au métadiscours, à la distanciation et au dérapage névrotique. Le but visé est de rendre littéraire l’écriture de l’intime. » (résumé joint au mémoire)
Le bruit des choses vivantes (oeuvre) | |
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Titre | Le bruit des choses vivantes |
Auteur | Élise Turcotte |
Parution | 1991 |
Tri | bruit des choses vivantes |
Afficher | oui |