Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
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Sous cette rubrique, seront référencées les études portant sur plusieurs volumes du Grand Incendie de Londres.D’après le projet initial, six « branches » devaient être écrites, comprenant un nombre identique de « moments-prose ». En fait, ce vaste ensemble, qui s’étire dans le temps, a fait subir en cours d’écriture de profondes modifications aux plans initialement tracés. Par hyperonymie, on appelle parfois indifféremment Le Grand Incendie de Londres le volume 1 et l’ensemble des branches. Roubaud tient aux : (« deux-points ») qui suivent le titre des volumes 3 et 4. Pour ajouter un peu à la confusion, Impératif Catégorique (2008), n’est pas la sixième et dernière branche mais la seconde partie du troisième ! En novembre 2008, paraît (sauf rebondissement) l’ultime volume, cette fois-ci aux éditions Nous, intitulé La Dissolution.
DISSON, Agnès, et Jun’ichi TANAKA, « Poèmes de la trame et du dessin : le Japon de Jacques Roubaud », Mezura - Forme et Mesure, dossier « Cercle Polivanov : pour Jacques Roubaud. Mélanges », sous la direction de Éric BEAUMATIN, Pierre GETZLER, Pierre LUSSON, Françoise PITRAS et Léon ROBEL, n° 49 (2001), p. 163-173. +++ Article de revue
###Article sur le Japon imaginaire et réel de Roubaud et l’utilisation qu’il fait de la culture et de la littérature nippones dans son oeuvre, notamment dans le Grand Incendie de Londres. ###
REGGIANI, Christelle, « Le Grand Incendie de Londres : un hypertexte de papier ? », Formules, revue des littératures à contraintes, n° 7 (2003), p. 256-264. +++ Article de revue
###Reggiani décrit les enjeux d’une écriture « fondée sur le discontinu » et qui revendique le procédé moderne de l’hypertextualité. Pourtant, l’écriture du Grand Incendie de Londres paraît témoigner d’une certaine duplicité dans son choix de l’hypertexte, hypertexte qui préfère réinvestir sa « préfiguration médiévale ».
1. Texte / hypertexte
2. Le scribe et l’hypertexte, la variance du texte médiéval.
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REIG, Christophe, « Leiris / Roubaud : règles des jeux / jeux dans les règles », dans Henri BÉHAR et Alain CHEVRIER (dir.), « Surréalisme et contraintes formelles », actes du colloque tenu à Paris III – Sorbonne Nouvelle les 13-14 octobre 2006. Formules et Mélusine (numéro commun 11), Paris, Noésis, 2007, p. 43-56. +++ Chapitre de collectif
###Résumé
Avec Le Grand Incendie de Londres, Roubaud, à l’instar de Leiris, s’est aussi engagé dans l’écriture d’un vaste ensemble, auquel il préfère décerner l’appellation de « Traité de Mémoire », mais qui n’en coïncide pas moins parfaitement avec la plupart des critères de l’autobiographie explicités par Philippe Lejeune. Avec ses règles imposées, l’écriture autobiographique se présente d’emblée au plus loin de l’état de grâce que représente la poésie, obligeant au détour ; et pourtant, elle conduit Leiris à espérer puis à désespérer d’une règle d’or, englobante, totale. Quant à l’entreprise de Roubaud, un temps contrainte, elle consiste aussi à se débattre avec le fantasme en ruines du Livre total et l’échec de la reconstitution du moi.
1. « Larvatus prodeo »
1.1. Contraintes de véridicité : faux-Titres et faux-départs
1.2. Le rêve composé : chassés-croisés
1.3. Projet d’une vie, projet de mort : le projet et ses doubles.
2. Totalisation, organisation, composition
2.1 Glossaire / glose, fichier / figuier
2.2. Absence de contrainte : analogique vs ###
PRADEAU, Christophe, « Le réseau : traboules, groupes clandestins et bifurcations dans l’oeuvre de Roubaud », dans Bernard MAGNÉ et Christelle REGGIANI (dir.), Écrire l’Énigme. Actes du colloque « L’énigme dans les lettres », Paris IV - Sorbonne (28-30 septembre 2006), Paris, Presses Universitaires de la Sorbonne (PUPS, Bibliothèque des Styles), 2006, p. 165-175.+++ Chapitre de collectif
###Christophe Pradeau, spécialiste des grands cycles romanesques du XIXe| siècle, en esquisse un parallèle avec ce grand massif de prose ferroviaire (le chemin de fer est au coeur du réseau familial) qu’est Le Grand Incendie puis revient sur les acceptions du terme chez Roubaud (“cheminement et clandestinité”), notamment dans La dernière balle perdue. « Le chemin des “traboules” lyonnais, “labyrinthiques tunnels et couloirs dans le ventre des maisons” est ainsi l’occasion de circuler dans le ventre des maisons qui faisaient de tous les enfants lyonnais des écureuils. » (La Boucle, p. 187)###
REIG, Christophe, « Jacques Roubaud, piéton de Paris – échantillons de mémoire urbaine », RELIEF - Revue électronique internationale de littérature française, vol. 2, n° 1 (2008), p. 22-39. +++ Article de revue
###Résumé
Jacques Roubaud sillonne depuis plus de cinquante ans le labyrinthe parisien en forme d’escargot. La prose de mémoire du Grand Incendie de Londreset les poèmes de La Forme d’une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains… chantent une capitale tour à tour honnie et acclimatée, un Paris pluriel qui suscite le pari d’un art poétique prouvant le mouvement en marchant, sans faire l’économie du rythme. Après Baudelaire, Apollinaire, Queneau et bien d’autres encore, Roubaud court et recourt les rues de Paris, en quête de lui-même, planifiant dans la Capitale autant de parcours de mémoire que de trajets poétiques.
Reig, 2008, PDF ###
BELLOS, David, « The Pact of London », dans Peter CONSENSTEIN (dir.), A casebook on Jacques Roubaud’s The Great Fire of London, Dalkey Archive Press, Urbana-Champaign, 2003. +++ Chapitre de collectif
###Résumé
David Bellos s’interroge sur la dimension autobiographique à proprement parler du Grand Incendie: « The self-therapeutic and dialogic qualities of The Great Fire of London should make it even clearer, if that were necessary, that Roubaud’s vast achievement cannot usefully be tackled in merely literary or aesthetic terms What use is writing ? Roubaud has already faced that issue squarely, and his answer, inscribed in every part and parcel of The Great Fire of London, is that if writing is to have any use at all, it has to be useful to someone to do something. »
Bellos, 2003, HTML
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THOMAS, Jean-Jacques, « Swing Troubadour: Roubaud’s Self-Portrait », dans Peter CONSENSTEIN (dir.), A casebook on Jacques Roubaud’s The Great Fire of London, Dalkey Archive Press, Urbana-Champaign, 2003. +++ Chapitre de collectif
###Introduction
« Jacques Roubaud’s The Great Fire of London is a rich, vibrant, varied, and systematically puzzling text that escapes such preestablished categories as genre, mode of reading, and intratextual constraints. I will read it as an exceptional case of an extreme contemporary self-portrait, and I will situate it as a text that exists as an oscillating image of a lost figure rather than the rock-hard narcissistic image of a writer who is absent from his own portrayed life. »
Thomas, 2003, HTML
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POUCEL, Jean-Jacques, « Reciting from Memory : Destruction in Roubaud’s The Great Fire of London », dans Peter CONSENSTEIN (dir.), A casebook on Jacques Roubaud’s The Great Fire of London, Dalkey Archive Press, Urbana-Champaign, 2003. +++ Chapitre de collectif
###Extrait
Jean-Jacques Poucel rend compte dans sa complexité de l’entreprise qu’est le Grand Incendie. « The art of Roubaud’s pseudo-autobiography consists in establishing a continually displaced narrative subject whose moments of prose become moments of being. Its complexity lies in interweaving memories of what contributed to the conceptualization of the Project, cast in a dynamic system intended alternatively to shed light on and to hide the writer’s life: “Intertwining of everything, elucidation of segments. »
Poucel, 2003, HTML
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WESTPHAL, Bertrand, « La surface du temps. Temporalité et indétermination dans : Lexikon Roman (A. Okopenko), Paysage peint avec du thé (M. Pavic), Le Grand Incendie de Londres (J. Roubaud) », dans Valérie-Angélique DESHOULIÈRES (dir.), Poétiques de l’indéterminé. Le caméléon au propre et au figuré, Clermont-Ferrand, Association des Publications de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (Littératures), 1998, p. 469-481. +++ Chapitre de collectif
JAMES, Alison, « Jacques Roubaud and the Ethics of Artifice », French Studies, vol. 23, n° 1 (janvier 2009), p. 53-65. +++ Article de revue
###Dans cet article fouillé et minutieux, Alison James s’interroge sur le statut générique du Grand incendie de Londreset la démarche volontairement paradoxale de l’écrivain. Roman ou roman autobiographique ? autoportrait ? autobiographie ou encore autofiction ? Plusieurs facteurs concourent à cette incertitude générique. Le soupçon qui pèse sur cet espace générique que partagent par écrivains et commentateurs. Car Roubaud n’est pas Rousseau. Son appartenance à l’Oulipo, mouvement apparemment davantage préoccupé par les recherches formelles que par le souci de véridicité référentielle l’incite à élaborer une stratégie patiemment déployée. La méthode roubaldienne consiste ainsi à revendiquer le nécessaire détour par le biais et le tamis de contraintes et d’artifices, afin que les conditions de son parcours mémoriel soient réunies.
Résumé joint à l’article
Jacques Roubaud’s multivolume prose cycle Le grand incendie de Londres (1989–) has variously been termed a novel, a self-portrait, an autobiography, and a work of autofiction. Several factors contribute to this generic uncertainty: a long-standing suspicion, shared by critics and writers, of autobiography; Roubaud’s status as a member of the Oulipo, a group associated with formal artifice rather than referential writing; and Roubaud’s own equivocating or cryptic statements about ‘Le grand incendie de Londres’. Nevertheless, to label this complex work a fiction is to obscure its deep concern with the relationship between form and authenticity. This article argues that Roubaud’s explicitly stated principle of truth-telling (véridicité) generates a complex and paradoxical strategy, based on a form of sincerity that foregrounds itself as artifice and constraint. Framed in mathematical, philosophical and rhetorical terms, Roubaud’s theoretical pronouncements do not necessarily amount to a coherent conception of truth. However, they successfully provide the basis for a new type of autobiographical contract and for the creation of original narrative forms. Rhetorical artifice and Oulipian constraints provide the conditions for Roubaud’s investigation of memory and his ethical engagement with the reader.
James, 2009, PDF ###
MARSAL, Florence, Jacques Roubaud. Prose de la mémoire et errance chevaleresque, Rennes : Presses Universitaires de Rennes, coll. “Interférences”, 2010. +++ Monographie
###Quatrième de couverture
La littérature médiévale inspire et informe l’oeuvre du poète et romancier oulipien Jacques Roubaud depuis les années 1970. Ses essais La fleur inverse et Graal Fiction, ou encore Graal Théâtre, ambitieuse adaptation dramatique de la légende arthurienne écrite en collaboration avec Florence Delay, en sont les signes les plus évidents. L’inter-texte arthurien, s’il est plus discret dans le cycle du grand incendie de Londres, n’en éclaire pas moins les errances de la mémoire et de la prose. Le lecteur doit exercer une mémoire immense devant ces milliers de pages qui relatent et relient des événements survenus à de nombreuses années d’intervalle. Car le narrateur, comme les meilleurs chevaliers d’Arthur, fait preuve d’une extrême disponibilité, mais aussi d’une grande persévérance, pour suivre tous les chemins mémoriels qui s’offrent à lui, sans jamais perdre de vue la droite voie de la prose. Sa principale stratégie narrative est l’entrelacement imité du cycle du Livre du Graal, en
particulier de la branche centrale qu’est le Lancelot en prose. Dans le grand incendie de londres, la mémoire est aussi aventureuse que la forêt médiévale, et le texte volontairement digressif, en arborescence. La fonction du récit est de continuer d’exister, malgré les souvenirs les plus douloureux, qui fonctionnent dans le texte comme un autre Graal, c’est-à-dire un signe qui met la prose en marche, mais qui la menace lorsqu’il apparaît trop clairement. Le présent volume étudie les nombreuses stratégies d’« évitisme » mises en oeuvre par la prose arthurienne pour que l’aventure de l’écrit ne s’achève pas, parce que ces stratégies servent de modèle à Jacques Roubaud, qui trouve dans le grand incendie de Londres une nouvelle forme-prose de la mémoire.
Introduction
Table des matières###
MARSAL, Florence, « The rhetoric of interlacing in 13th century Arthurian prose romances and Jacques Roubaud’s Le grand incendie de Londres », thèse de doctorat, The University of Connecticut, 2004, 374 p. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
Jacques Roubaud is a contemporary mathematician and poet, but also a scholar of medieval literature. In the last thirty years, he has extensively studied Troubadour poetry, Arthurian romances, and has written a number of fictional works informed by the medieval system of re-writing and adopting motifs and stories already written. The pseudo-autobiographical cycle of Le Grand Incendie de Londres borrows a medieval technique of dispositio and inventio, of textual organization and motivation: the ”entrelacement“, or intertwining. This technique interweaves various episodes, which follow their own way while crossing other narrative threads in a composition virtually without beginning nor end. These intertwinings are the focus of this dissertation, for they reveal the medieval literary influences on Roubaud’s work, and attest the relevance of medieval literature in our contemporary world in general.
As the medieval prose romances dedicate numerous threads to the definition and narration of their actual and imaginary sources, Roubaud’s cycle, too, keeps its readers abreast of its sources and textual constraints, and of the obstacles that prevent him from writing for several months at a time. These blocks are related to personal issues revealed in the autobiographical sections of the cycle. They are also the direct consequence of the vast project at the basis of this cycle: Le Grand Incendie de Londres narrates the origins and developments of this research project that ambitiously combines mathematics, poetry, and the art of memory. Memory and its representations is a model for the textual entrelacements of Roubaud’s cycle; the narrator immerses himself in the time and space of his intertwined memories, and reminds us of Arthur’s knights errant losing their paths in the forest, while in search of extraordinary deeds that will reveal their identity and their valor. The multiplication of narrative threads results in a complex text struggling with the death of loved ones the way Arthurian prose romances deal with the Grail: they elude the void by braiding the narrative around it, acknowledging the neant (nothingness) while keeping its destructive power at a safe distance as long as they can.
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest ###
CALSOYAS, Aleka, « Jacques Roubaud’s Art of Memory: Metaphor’s Mirrors in “Le grand incendie de Londres” », Journal of Modern Literature, vol. 28, n° 1 (automne 2004), p. 25-46. +++ Article de revue
### Calsoyas, 2004, PDF ###
KLEBES, Martin, « Remembering failure: Philosophy and the form of the novel », thèse de doctorat, Northwestern University, 2003, 384 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
This dissertation analyzes projects by three contemporary German and French novelists–W. G. Sebald, Ernst-Wilhelm Händler, and Jacques Roubaud–as highlighting the pitfalls of memory work performed in the medium of written language. With Ludwig Wittgenstein’s philosophy of language and mind as a major source of intertextual references, these works challenge traditional theories of the novel that have cast the genre as the predominant literary form for reliable storage and retrieval of lived experience. In Part I of the dissertation I discuss the development of this theoretical tradition from Idealism to Hermeneutics, with individual chapters devoted to the work of G. W. F. Hegel, Wilhelm Dilthey, Georg Lukács, and Hans-Georg Gadamer. A counterpoint to the mnemonic restitution of totalities that emerges as the legacy of this lineage, Wittgenstein’s skeptical view of private memory images as guarantors of linguistic meaning, analyzed in Chapter 5, inspires the appropriation of elements of his philosophy in the narratives considered in Part II of my study. Chapter 6 is devoted to W. G. Sebald’s externalization of memory images by means of photographic images integrated into his text; I claim that with this formal device Sebald creates disturbing uncertainties about the verisimilitude of the ‘memories’ reported in writing, and calls the very notion of private experience into question. Ernst-Wilhelm Händler’s novels, discussed in Chapter 7, describe systematic projects undertaken by characters across a spectrum of social systems (philosophy, business, literature, architecture), all of them eventually destabilized by the ‘grammar’ (Wittgenstein) of the language games required to realize these projects. Chapter 8 focuses on ' le grand incendie de Londres’, an ongoing prose project by the French writer Jacques Roubaud, that transforms the Wittgensteinian argument against the possibility of a radically private language into a principle of writing intent on destroying, rather than preserving, memories. As a whole, the dissertation advances the claim that by incorporating Wittgensteinian philosophical text, the literary works analyzed actively call into question a tradition of philosophical models that have argued in favor of the accessibility of the past through a seamlessly continuous transmission of mnemonic contents across time.
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest ###
CARDONNE-ARLYCK, Élisabeth, « Entre humeur et émotion : la mélancolie mobile de Jacques Roubaud et W. G. Sebald », Fabula / Les colloques, L’émotion, puissance de la littérature, en ligne. +++ Article de revue
Le Grand Incendie de Londres [toutes branches] (oeuvre) | |
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Titre | Le Grand Incendie de Londres [toutes branches] |
Auteur | Jacques Roubaud |
Parution | 1989 |
Tri | Grand Incendie de Londres [toutes branches] |
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