André Brochu - Montréal, XYZ éditeur (Romanichels), 1997, 220 p.
« […] Ah! Je suis raciste, je le sens. Mes pensées sont racistes. Je regrette le temps de la niaiserie conforme, des ligueurs du Sacré-Coeur et de la sacrée Commission des liqueurs, des bannières au vent, des processions, de l’unanimité catholique et paysanne. Échevins, marguilliers, bedeaux et sacristains, Lacordaires et Jeannes d’Arc, chevaliers de Colomb flamberge au clair, dames de Sainte-Anne, filles d’Isabelle, enfants de Marie, francs-maçons honteux et gratte-la-paume triomphants de l’ordre de Jacques Cartier, fleurons glorieux, épiques et identiques, salut! Tabernacles de la vaillance française en Amérique, calices où bout le sang pur de la race, ciboires où les bas de laine se vident de leurs gros sous, hosties immaculées (qu’aucun profanateur ne cloue sur la porte de la grange pour qu’elles saignent sans fin sous l’outrage), symboles d’une époque forte et morte, votre joyeuse diversité a fait place au métissage apocalyptique, prélude à l’avènement d’un Dieu imam et implacable, qui mettra à genoux l’Occident pourri et rétablira partout la juste crainte de Ce Qui N’Est Pas.
– Vous rêvez, monsieur Mercier. » (Quatrième de couverture)
CÔTÉ, Paul Raymond, « Oedipus and Menaud : The Self-Affirming Complex in André Brochu’s Le Maître Rêveur », Canadian Literature, no 165 (été 2000), p. 94-111. +++ Article de revue
Le Maître Rêveur (oeuvre) | |
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Titre | Le Maître Rêveur |
Auteur | André Brochu |
Parution | 1997 |
Tri | Maître Rêveur |
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