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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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 ALVARES, Cristina, « Désappropriation subjective, réel et écriture dans //Le Nom sur le bout de la langue// de Pascal Quignard », dans Bruno BLANCKEMAN, Aline MURA-BRUNEL et Marc DAMBRE (dir.), //Le roman français au tournant du XXIe siècle//, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2004, p. 263-271. +++ Chapitre de collectif ALVARES, Cristina, « Désappropriation subjective, réel et écriture dans //Le Nom sur le bout de la langue// de Pascal Quignard », dans Bruno BLANCKEMAN, Aline MURA-BRUNEL et Marc DAMBRE (dir.), //Le roman français au tournant du XXIe siècle//, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2004, p. 263-271. +++ Chapitre de collectif
  
-###« Thème quigardien par excellence, la désappropriation subjective désigne un état dans lequel le sujet est sans défense face au réel. Qu'est-ce que cela veut dire ? L'idée que le sujet déserté par le langage est sans défense face au réel suppose une réflexion sur la relation entre le langage et le réel qui parcourt toute l'oeuvre de Quignard. Il définit la relation entre langage et réel de la façon suivante : le langage est apte à construire une réalité autonome au sein du réel. La réalité est donc un ordre linguistique dans lequel la vie humaine prend sens : c'est l'ordre symbolique ou l'ordre de la culture. Le réel est ce qui reste dehorsce qui n'a pas été pris dans les mailles du symbolique et quipar voie de conséquence, est //asemos//. Ainsi le réel quignardien est-il antinomique à la réalité et au sens. » +BOUCHARD, Joëlle, « Le sujet en suspens : De la rhétorique de la voix à la mise en scène du mutisme chez Klossowski, Des Forêts et Quignard », mémoire de maîtrisedépartement d'études littéraires, Université du Québec à Montréal2009, 112 f. +++ Thèse de doctorat mémoire de maîtrise
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 +### « Les récits de //Roberte, ce soir// de Pierre Klossowski, //La Chambre des enfants// et //Une Mémoire démentielle// de Louis-René des Forêts, ainsi que //Le Nom sur le bout de la langue// de Pascal Quignard, sont à penser à l'aune d'une certaine littérature française de la seconde moitié du XX siècle, qui, par un procédé de dissémination de la voix, met en relief les tensions énonciatives et l'inquiétude du sujet face à son discours et au monde. En construisant des scènes où le réel passe au second plan par rapport à la voix ou le //sans-voix//, les auteurs produisent une sorte de théâtre où la marque d'une présence pleine du sujet est continuellement remise en doute. Nous voyons en effet que la voix dans les fictions des trois auteurs s'entend à la charnière d'une précarité et d'une violence, et pose la question du fondement du sujet et de sa présence à soi.
  
 +Ce mémoire entend donc examiner la nature de cette communauté esthétique, en analysant les différents modes de figuration de la voix qui se retrouvent dans les récits. Nous proposons tout d'abord de revisiter la problématique de la voix à partir des travaux de Jacques Derrida et de Dominique Rabaté, à l'intérieur desquels circulent respectivement les concepts de //différance// et d'//épuisement//. Transportant ainsi l'idée d'un procès en philosophie et en littérature vis-à-vis de la voix ct du sujet, notre réflexion nous conduit ensuite aux thèmes de l'espace et du corps, lesquels soulèvent le problème de la constitution du sujet, dont le lieu d'inscription est incertain. L'incertitude au regard de la possible habitation de la voix et du sujet dans le discours et dans le monde nous porte enfin à voir comment les quatre récits agissent comme une mise à l'avant-plan d'un manque, d'un défaut que l'on retrouve dans le langage. Par là, nous voyons que le nom et la mémoire du langage jouent moins comme porteur de sens plein, de sens fixe, que comme élément disséminé et décentré.
  
-BOUCHARDJoëlle, « Le sujet en suspens: De la rhétorique de la voix à la mise en scène du mutisme chez Klossowski, Des Forêts et Quignard », mémoire de maîtrisedépartement d'études littérairesUniversité du Québec à Montréal2009, 112 f+++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise+À l'issue de notre réflexionnous pouvons conclure que la voix dans les récits de Klossowski, Des Forêts et Quignard devient l'objet d'un mutisme et d'une discontinuité de la mémoire; qu'elle trace le circuit d'un retour s'inscrivant comme perte de repères et comme point de départ, plaçant le sujet entre la mémoire et la promesse. En sommeles récits ont quelque chose d'oraculaireen ce sens qu'ils se présentent comme l'horizon et le retour de la voixet qu'ils définissent un sujet dont la constitution ne paraît avoir ni début ni fin» (Résumé joint au mémoire)
  
-### « Les récits de //Roberte, ce soir// de Pierre Klossowski, //La Chambre des enfants// et //Une Mémoire démentielle// de Louis-René des Forêts, ainsi que //Le Nom sur le bout de la langue// de Pascal Quignard, sont à penser à l'aune d'une certaine littérature française de la seconde moitié du XX siècle, qui, par un procédé de dissémination de la voix, met en relief les tensions énonciatives et l'inquiétude du sujet face à son discours et au mondeEn construisant des scènes où le réel passe au second plan par rapport à la voix ou le //sans-voix//, les auteurs produisent une sorte de théâtre où la marque d'une présence pleine du sujet est continuellement remise en doute. Nous voyons en effet que la voix dans les fictions des trois auteurs s'entend à la charnière d'une précarité et d'une violenceet pose la question du fondement du sujet et de sa présence à soi.+  * [[http://www.archipel.uqam.ca/id/eprint/1949|Bouchard2009PDF]] ###
  
-Ce mémoire entend donc examiner la nature de cette communauté esthétiqueen analysant les différents modes de figuration de la voix qui se retrouvent dans les récits. Nous proposons tout d'abord de revisiter la problématique de la voix à partir des travaux de Jacques Derrida et de Dominique Rabatéà l'intérieur desquels circulent respectivement les concepts de //différance// et d'//épuisement//. Transportant ainsi l'idée d'un procès en philosophie et en littérature vis-à-vis de la voix ct du sujetnotre réflexion nous conduit ensuite aux thèmes de l'espace et du corpslesquels soulèvent le problème de la constitution du sujetdont le lieu d'inscription est incertainL'incertitude au regard de la possible habitation de la voix et du sujet dans le discours et dans le monde nous porte enfin à voir comment les quatre récits agissent comme une mise à l'avant-plan d'un manque, d'un défaut que l'on retrouve dans le langagePar là, nous voyons que le nom et la mémoire du langage jouent moins comme porteur de sens plein, de sens fixe, que comme élément disséminé et décentré.+SILVIANO BRANDAORuth« Traduire //Le Nom sur le bout de la langue// », dans Irène FENOGLIO et Verónica GALÍNDEZ-JORGE (dir.), //Pascal Quignard, littérature hors frontières//, ParisHermann2014, p169-176+++ Chapitre de collectif
  
-À l'issue de notre réflexionnous pouvons conclure que la voix dans les récits de KlossowskiDes Forêts et Quignard devient l'objet d'un mutisme et d'une discontinuité de la mémoire; qu'elle trace le circuit d'un retour s'inscrivant comme perte de repères et comme point de départplaçant le sujet entre la mémoire et la promesse. En sommeles récits ont quelque chose d'oraculaireen ce sens qu'ils se présentent comme l'horizon et le retour de la voixet qu'ils définissent un sujet dont la constitution ne paraît avoir ni début ni fin» (Résumé joint au mémoire)+PEDUTO, Angela, « Métamorphoses du silence », dans Mireille CALLE-GRUBERJonathan DEGENÈVE et Irène FENOGLIO (dir.), //Pascal Quignard, translations et métamorphoses//ParisHermann (Littérature)2015, p331-346. +++ Chapitre de collectif
  
-[[http://www.archipel.uqam.ca/id/eprint/1949|Bouchard, 2009, PDF]] ###+### Le chapitre traite aussi de //Vie secrète//###
  
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