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Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Le Petit Köchel

Normand Chaurette Montréal / Arles, Leméac / Actes Sud-Papiers, 2000, 51 p.

« Deux soeurs vivent ensemble. Deux autres soeurs arrivent. Deux sont interprètes ; deux sont musicologues. Toutes les quatre font allusion à leur carrière musicale et au fait qu’elles ont sacrifié leur fils à Mozart. Le fils se terre dans la cave ; on ne sait quel âge il a, qui est véritablement sa mère… C’est en tout cas autour de lui que les quatre femmes s’agitent puisque, ce jour-là, il a décidé de se pendre. L’intrigue se profile alors en une étrange partition où le langage est à la fois quotidien, drôle et énigmatique. » (Quatrième de couverture)

Documentation critique

JACQUES, Hélène, « Constructions rythmiques et marionnettisation de l’acteur dans deux pièces de Normand Chaurette mises en scène par le Théâtre UBU », mémoire de maîtrise, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2002, 135 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « En raison de leurs formes fragmentées, la dramaturgie de Normand Chaurette et l’ensemble des mises en scène de Denis Marleau, directeur artistique du Théâtre Ubu, ont été identifiés à une esthétique de la déconstruction. L’insertion d’un discours métathéâtral provoquant le dédoublement des constituants du drame (espace, temporalité, intrigue, personnage), tant sur la scène de Marleau que dans les pièces du dramaturge, inspire effectivement une telle lecture. Toutefois, chacun dans leur discipline, les deux hommes de théâtre québécois privilégient l’imitation du modèle musical, lequel est fondé sur un principe de répétition et de reprise qui suppose la présence d’une loi organisatrice. Ce mémoire propose donc d’envisager Le Passage de l’Indiana et Le Petit Köchel, deux pièces de Normand Chaurette mises en scène par Marleau, en tant que constructions actualisées par la répétition d’éléments – mots, thèmes, répliques et mouvements – qui assure leur unité formelle et sémantique. D’un point de vue méthodologique, ce travail emprunte aux théories sur le rythme poétique telles que formulées par Lucie Bourassa, Henri Meschonnic et Gérard Dessons, lesquelles analysent les répétitions de séquences dans le discours. Dans cette perspective, le rythme concourt à la construction de la forme et du sens du texte. Ce mémoire vise en outre à analyser l’acte théâtral dans son entièreté, c’est-à-dire à tenir compte du texte dramatique ainsi que de la représentation scénique de manière inclusive. Les rapports entre l’écrit et son illustration sur la scène sont l’objet principal de cette étude, et la mise en scène y est envisagée en tant que métaphore du texte. Ce travail met en lumière une figure scénique que Denis Marleau développe depuis la création du Théâtre Ubu : la marionnette. L’acteur mime les mouvements mécaniques et rythmés du pantin, qui devient l’illustration métaphorique du personnage et du sujet tels qu’ils se présentent dans les textes. Cette figure permet également d’articuler les pistes interprétatives de ce travail, qui servent de fil conducteur dans l’analyse des textes et des mises en scène, celles de la répétition et de la métathéâtralité. » (Résumé joint au mémoire) ###

BLONDE, David, « Entre Oreste et Barbe-Bleue : la violence dans la scène familiale québécoise, 1981-2002 », L’Annuaire théâtral, no 32 (automne 2002), p. 129-149. +++ Article de revue

### « La représentation sur une scène de la violence filiale remonte au théâtre grec, qui met en scène le meurtre de Clytemnestre dans l’Orestie d’Eschyle. Comme la trilogie d’Eschyle, diverses pièces québécoises créées dans les années 1980 et 1990 mettent en scène le meurtre symbolique de la mère (Vie et mort du roi boiteux de Jean-Pierre Ronfard, Soirée bénéfice pour tous ceux qui ne seront pas là en l’an deux mille de Michel Marc Bouchard), ce qui, d’un point de vue anthropologique, pourrait être envisagé comme marquant le passage d’une filiation matrilinéaire (Les belles-soeurs) à une filiation patrilinéaire. Cet article cherchera à montrer qu’à la différence du traitement mythologique de la violence, l’évolution de la violence dans la scène familiale québécoise ne saurait se réduire à l’opposition matrilinéaire/patrilinéaire, car, dès les années 1990, la structure verticale parents-fils cède peu à peu la place à une cellule horizontale qui renverse le pouvoir des parents. Comment les atteintes à l’ordre familial fictif se traduisent-elles sur les plans sociopolitique et esthétique? » (Résumé joint à l’article)

ROBERT, Lucie, « Cryptes et révélations », Voix et images, vol. 27, no 2 (no 80 - hiver 2002), p. 353-360. +++ Article de revue

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GERVAIS, Bertrand, « Les phasmes de la fin : Anticipations, révélations et répétitions dans Le Petit Köchel de Normand Chaurette », dans Jean-François CHASSAY, Anne Élaine CLICHE et Bertrand GERVAIS (dir.), Des fins et des temps : Les limites de l’imaginaire, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2005, p. 15-57. +++ Chapitre de collectif

TREMBLAY, Julie, « Le texte autophage dans l’oeuvre de Normand Chaurette », mémoire de maîtrise, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2007, 120 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « À partir de trois pièces de Normand Chaurette, soit Provincetown Playhouse, juillet 1919, j’avais 19 ans, Stabat Mater II et Le Petit Köchel, nous entendons montrer le mouvement du texte autophage, un “corps-texte” replié sur lui-même, pli phénoménologique qui va à l’infini. Chez Chaurette, les mises en abîme, les multiples répétitions, viennent complexifier les paroles proférées, mais du même coup s’emparent d’une partie du sens et rappellent le caractère primordial de la textualité au théâtre. La démultiplication des points de vue et l’emploi d’énonciateurs multiples pour un même rôle, une même phrase ou un même mot, montrent la désincarnation de la parole émise et accusent un vide atemporel, un espace morcelé. Les signes sont ici soufflés (au sens où Derrida l’entend), quittant la voix qui les a formulés et s’échappant vers un “infratexte” (écrit sous-jacent à la représentation, texte originel qui ne prend sens qu’à partir du texte qu’il sous-tend) qui leur est, et qui nous est voilé. Ce repli du texte en lui-même, mouvement propre au texte en fragments, met l’accent sur le refus de la figuration, la négation de la vérité logocentrique, la place donnée à l’insaisissable, et se pose alors comme l’essence de la musique à l’œuvre dans les pièces de Chaurette : une expérience singulière infiniment renouvelée qui ne nous permet pas de découvrir un contenu latent mais qui ne cesse de le transcender. Pour mettre à jour ce mouvement souterrain, nous aurons principalement recours à des notions de phénoménologie (Merlau-Ponty, Deleuze) et ferons allusion à des quelques concepts développés en sémiotique (Fontanille, Peirce, Langer). » (Résumé joint au mémoire)

BACQUET, Hélène, « Le chant des muets : mémoire, parole et mélodie dans Le Petit Köchel de Normand Chaurette, Le Chant du dire-dire de Daniel Danis et Les mains bleues de Larry Tremblay ; suivi du texte dramatique Chanson de toile », mémoire de maîtrise, faculté des arts, Université du Québec à Montréal, 2007, 97 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « Ce mémoire-création est né du désir d’interroger la spécificité de la parole théâtrale dans trois pièces québécoises contemporaines, en vue de la rédaction d’un texte dramatique. Les textes étudiés (Le chant du Dire-Dire de Daniel Danis, Le petit Köchel de Normand Chaurette et Les mains bleues de Larry Tremblay) ont été regroupés en vertu de ressemblances esthétiques, qui tiennent notamment au choix de ne “rien” représenter sur scène, et de faire entendre le récit d’un personnage rendant compte d’une action entièrement achevée. Il nous est apparu que ces pièces partageaient d’autres points communs thématiques, peu soulevés par la critique contemporaine. Ces trois textes, rangés le plus souvent dans la catégorie des textes “intimistes”, voués à la remémoration d’un souvenir douloureux, adoptent une structure rituelle qui emprunte sa forme à un modèle musical. Au renouvellement du genre dramatique s’ajoute dès lors une dimension collective, en apparence délaissée par le théâtre québécois depuis la fin des années 70. Afin de mettre en évidence la conjonction de trois imaginaires artistiques pourtant très distincts, nous avons adopté une approche comparée, fondée sur la confrontation des trois textes autour de grands axes communs. Nous avons eu recours à l’approche méthodologique développée par Hermann Parret pour mettre au jour la présence du lien collectif dans trois textes travaillés par les thèmes du mutisme et de la mutilation. Dans la partie théorique de ce mémoire, nous postulons que ces pièces tentent de conjurer la souffrance et la douleur physique infligées par la langue maternelle, lors de performances théâtrales traversées par un même fantasme: celui de la sublimation du mutisme dans le chant. Dans le second volet de notre mémoire, nous présentons le texte Chanson de toile, une pièce dont la forme emprunte à celle des trois textes étudiés, mais qui rejoint le Corpus en ce qu’elle est également parcourue par le thème du dépassement du mutisme – cette fois dans une perspective féminine. » (Résumé joint au mémoire)

BOUCHET, Pauline, « La fabrique des voix : l’auteur et le personnage dans les écritures théâtrales québécoises des années 2000 », thèse de doctorat, faculté des arts, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 / Université du Québec à Montréal, 2014, 547 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « Cette thèse de doctorat en études théâtrales propose d’étudier les modèles et pratiques d’écriture du personnage dans les écritures théâtrales québécoises des années 2000, et, à partir de cette analyse à la fois dramaturgique (études de pièces et définition d’une typologie des personnages) et génétique (entrée dans la fabrique de plusieurs auteurs pour comprendre comment ils créent leurs personnages), de définir la ou les figures de l’auteur dramatique dans ce contexte de création. La dramaturgie québécoise présente des survivances du personnage, quand d’autres ne cessent de le remettre en question. Mais loin de perpétuer un réalisme psychologique américain, les auteurs québécois des années 2000 mettent en scène des êtres profondément déterritorialisés dont la profondeur psychologique disparaît au profit d’une profondeur intertextuelle ou métathéâtrale. Ces personnages-créatures invitent à entrer dans la fabrique des auteurs pour interroger le partage des voix qu’ils opèrent afin de détourner un réalisme encore majoritaire dans les dramaturgies d’Amérique du Nord. À partir des pôles d’écriture du personnage que sont la langue, le corps, l’intertexte et la scène, la thèse analyse les pratiques d’écriture de plusieurs auteurs issus de générations et de formations différentes : Normand Chaurette, Daniel Danis, François Godin, Étienne Lepage et Larry Tremblay. Ces auteurs, qui doivent négocier sans cesse avec une altérité, qu’elle soit réelle (le contexte de production québécois invite les auteurs à échanger avec les autres actants du processus théâtral) ou fictive (les auteurs sont profondément habités par des autres qui parlent à travers eux), se trouvent démultipliés dans le processus d’écriture. Il semble alors que, face à cette démultiplication et à la difficulté de plus en plus grande pour l’auteur de faire entendre sa voix, les auteurs québécois choisissent le chemin de l’autopoïétique et exploitent dans leurs dernières créations leur moi d’auteur comme un matériau et comme un hyper-personnage surplombant la fiction. C’est alors une voix de l’écriture unifiée, toujours aux limites de l’autofiction et de l’autobiographie, qui habite des dramaturgies qui ne seraient plus capables de faire advenir l’autre, un personnage entièrement détaché de la voix de son créateur. » (Résumé joint à la thèse)

CLICHE, Denise, «Le Petit Köchel de Normand Chaurette ou quand la commémoration tourne à vide », Revue Sémiotique et Bible, no 146 (juin 2012). +++ Article de revue

### « S’inscrivant dans le cadre d’une réflexion sur le sacrifice entreprise par le groupe ASTER en 2006, et dont le précédent numéro de Sémiotique et Bible a commencé à publier les résultats, le présent article s’intéresse au Petit Köchel de Normand Chaurette, texte dramatique publié en l’an 2000 qui met en lumière un élément structurant du sacrifice : la commémoration. Constatant que l’action commémorative n’apporte aucun réconfort à des célébrantes qu’elle enlise plutôt dans la répétition mortifère, l’auteure en arrive à prouver, grâce à une analyse de la dimension passionnelle du discours, qu’un effet de sens affectif rattaché à la culpabilité obsessionnelle explique leur impossibilité d’entrer en contact avec le sacré. » (Résumé joint à l’article] ###

Le Petit Köchel (oeuvre)
TitreLe Petit Köchel
AuteurNormand Chaurette
Parution2000
TriPetit Köchel
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