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Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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oeuvres:le_sexe_et_l_effroi [2016/03/22 14:20] Audrey Thériaultoeuvres:le_sexe_et_l_effroi [2018/06/09 18:27] (Version actuelle) – [Documentation critique] Laurianne Thibeault
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 ====== Le sexe et l'effroi ====== ====== Le sexe et l'effroi ======
  
-[[auteurs:Pascal Quignard]] +[[auteurs:Pascal Quignard]] Paris, Gallimard (Livres d'Art), 1994, 320 p.
  
 +{{ oeuvres:le_sexe_et_l_effroi.jpg?100|}}
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 +« "Quand Auguste réorganisa le monde romain sous la forme de l'empire, l'érotisme joyeux, anthropomorphe et précis des Grecs se transforma en mélancolie effrayée.
 +Des visages de femmes remplis de peur, le regard latéral, fixent un angle mort.
 +Le mot phallus n'existe pas. Les Romains appelaient fascinus ce que les Grecs appelaient phallos. Dans le monde humain, comme dans le règne animal, fasciner contraint celui qui voit à ne plus détacher son regard. Il est immobilisé sur place, sans volonté, dans l'effroi.
 +Pourquoi, durant tant d'années, ai-je écrit ce livre ? Pour affronter ce mystère : c'est le plaisir qui est puritain.
 +La jouissance arrache la vision de ce que le désir n'avait fait que commencer de dévoiler."
 +Pascal Quignard. » (Présentation de l'éditeur)
  
 ===== Documentation critique ===== ===== Documentation critique =====
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 +CLERVAL, Alain, « Pascal Quignard. De la terreur sexuelle à l’effroi de l’œuvre au noir », //La Nouvelle Revue Française//, no 556 (janvier 2001), p. 266-273. +++ Article de revue
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 +LAPORTE, Nadine, « Du visible à l’indicible. //Le sexe et l’effroi//, Pascal Quignard », dans Aline MURA-BRUNEL et Kar COGARD (dir.), //Limites du langage. Indicible ou silence//, Paris, L’Harmattan, 2002, p. 357-363. +++ Chapitre de collectif
  
 BELLEMIN-NOËL, Jean, « Du //fascinus// comme nouement », //Revue des sciences humaines// (Lille), dossier « Pascal Quignard », sous la direction de Dolorès LYOTARD, no 260 (octobre-décembre 2000), p. 39-60. +++ Article de revue BELLEMIN-NOËL, Jean, « Du //fascinus// comme nouement », //Revue des sciences humaines// (Lille), dossier « Pascal Quignard », sous la direction de Dolorès LYOTARD, no 260 (octobre-décembre 2000), p. 39-60. +++ Article de revue
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-ALWAN, Walled K., « L'écriture de la perte : //Terrasse à Rome// et //Le sexe de l'effroi //de Pascal Quignard », thèse de doctorat, faculté des lettres, sciences du langage et arts, Université Lumière Lyon 2, 2006, 352 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise+ALWAN, Walled K., « L'écriture de la perte : //Terrasse à Rome// et //Le sexe de l'effroi// de Pascal Quignard », thèse de doctorat, faculté des lettres, sciences du langage et arts, Université Lumière Lyon 2, 2006, 352 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
  
-###« La présente étude aborde la problématique de la perte à travers trois parties : l'écriture, le corps représenté, la réception du lecteur. S'agissant de l'écriture de Quignard, le lecteur sent un doute grandissant l'envahir au fil des pages : titres, ponctuations, citations et mises en page scandent le texte. Une typographie singulière maîtrise la progression de la lecture et influence la réception. L'auteur offre plus un livre composite qu'un livre portant une identité générique apte à orienter le lecteur. Mais la perte s'inscrit aussi au niveau du corps dont l'unité éclate pour laisser des fragments symboliques dialoguer. Le corps démembré mis en scène par l'écriture fragmentaire de Quignard transforme la rencontre entre deux êtres en union des lieux partiels du corps, en rencontre entre une partie du corps de l'homme et une partie du corps de son partenaire, entre différents foyers de jouissances locales. La relation qui s'établit entre l'auteur et le lecteur, enfin, devient l'effet de l'écriture de la perte. Révolte, soumission ; survie ou domination ; le lecteur devient ainsi l'autre à qui Quignard s'adresse, qu'il aime, mais aussi celui qui va être sacrifié suivant le rite de la création dont parle l'auteur : "Brûle ce que tu aimes". La difficulté de l'oeuvre de Quignard réside dans cette impossibilité de trouver une place fixe par rapport au texte. Le lecteur se retrouve seul devant un texte qui tantôt le domine dans un jeu de pouvoir, tantôt l'incite à créer des associations pour le poursuivre ou le compléter. » +###« La présente étude aborde la problématique de la perte à travers trois parties : l'écriture, le corps représenté, la réception du lecteur. S'agissant de l'écriture de Quignard, le lecteur sent un doute grandissant l'envahir au fil des pages : titres, ponctuations, citations et mises en page scandent le texte. Une typographie singulière maîtrise la progression de la lecture et influence la réception. L'auteur offre plus un livre composite qu'un livre portant une identité générique apte à orienter le lecteur. Mais la perte s'inscrit aussi au niveau du corps dont l'unité éclate pour laisser des fragments symboliques dialoguer. Le corps démembré mis en scène par l'écriture fragmentaire de Quignard transforme la rencontre entre deux êtres en union des lieux partiels du corps, en rencontre entre une partie du corps de l'homme et une partie du corps de son partenaire, entre différents foyers de jouissances locales. La relation qui s'établit entre l'auteur et le lecteur, enfin, devient l'effet de l'écriture de la perte. Révolte, soumission ; survie ou domination ; le lecteur devient ainsi l'autre à qui Quignard s'adresse, qu'il aime, mais aussi celui qui va être sacrifié suivant le rite de la création dont parle l'auteur : "Brûle ce que tu aimes". La difficulté de l'oeuvre de Quignard réside dans cette impossibilité de trouver une place fixe par rapport au texte. Le lecteur se retrouve seul devant un texte qui tantôt le domine dans un jeu de pouvoir, tantôt l'incite à créer des associations pour le poursuivre ou le compléter. » (Résumé joint à la thèse)
-(Résumé joint à la thèse) +
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-« The actual study is trying to approach the problem of loss through out three parts : in the writing process, the representation of each part of the body, and finaly through the reception of the reader. The different aspects of the writing parts are clear in Quignard's writing : Theses writing parts in a novel are different from those of a study. Quignard's writing carries the mark of his doubts. From the first line, the reader sense the doubt grow as he progress within the pages : titles, the punctuations, the quotation and all through scanning the pages and the text.The author offers more than a composition work ; but a book that carries an unusual generic identity that is unable to orient the reader. The theory of Lacan that concerns the stage of the mirror ; and the pleasure that serves as the base for studying the absence of the finishing scene in the opening of the author. The loss registers is clear at a certain level of the body : the unity of the body explodes & break up to leave the symbolic parts of the body to make a conversation. The body disengage from itself according to the produced written part of the scene by Quignard : transforms the meeting between two parts of the body as union that takes place on a partial level, a meeting between a part of the man's body and a part of his partner's body, in different levels of local pleasure. The titles of this analyses, chapters are : the hand, the eye, the phallus and the femininity sex organ will become the place for this hazardous meeting that will implement extreme pleasure, in the scene according to the theory and the practice term for Lacan. The relation that is built between the author and the reader will become the effect of "Loss" in Quignards writing. The pleasure that will free itself will find refuge in the body of the reader. It will attack, disarm and will seduce the reader, it will outrage and submit him so that he will survive the domination of Quignards writing and will be the person that he'll talk to and the one he loves. But he'll be the sacrifice that follows the ceremony of creation that the author always believes in and says "incende quod adorasti" (Burn all that you love). The reader will be the loved one, that will be sacrificed so that he will discover in the end the new creativity. The difficulty of Quignard's openings resides in the impossibility of finding a fixed place according to the text. The hesitation that the reader will feel is the echo of the writing itself. He will find himself alone in front of a text that sometimes is the domain where a game of power is found, sometimes the urge to create a partnership to follow or complete. That is why its important to read the texts of Quignard and to follow them step by step. What counts is the movement of his thoughts and the changes in his moods. Therefore what matters is to know at every instant where did the reader depart and where did he lead him ? The difficulty to understand comes more often from the hast of withdrawing some asserted profits ; or the carelessness habit of a game of partnership to leave what has been read. »+
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 GORRILLOT, Bénédicte, « L'Éros antique de Pascal Quignard », //Littératures//, dossier « Pascal Quignard et l'amour », sous la direction de Christine RODRIGUEZ et Sylvie VIGNES, no 69 (2013), p. 67-82. +++ Article de revue GORRILLOT, Bénédicte, « L'Éros antique de Pascal Quignard », //Littératures//, dossier « Pascal Quignard et l'amour », sous la direction de Christine RODRIGUEZ et Sylvie VIGNES, no 69 (2013), p. 67-82. +++ Article de revue
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 GORRILLOT, Bénédicte, « Pompéi ou la rhétorique spatialisée de Pascal Quignard », dans Agnès COUSIN DE RAVEL, Chantal LAPEYRE-DESMAISON et Dominique RABATÉ (dir.), //Les lieux de Pascal Quignard. Actes du colloque du Havre (29 et 30 avril 2013)//, Paris, Gallimard (Cahiers de la NRF), 2014, p. 51-68. +++ Chapitre de collectif GORRILLOT, Bénédicte, « Pompéi ou la rhétorique spatialisée de Pascal Quignard », dans Agnès COUSIN DE RAVEL, Chantal LAPEYRE-DESMAISON et Dominique RABATÉ (dir.), //Les lieux de Pascal Quignard. Actes du colloque du Havre (29 et 30 avril 2013)//, Paris, Gallimard (Cahiers de la NRF), 2014, p. 51-68. +++ Chapitre de collectif
  
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