Nikolski

Nicolas Dickner - Québec, Alto, 2005, 328 pages.

montage_final_158_2.qxp « Printemps 1989. À l’aube de la vingtaine, Noah, Joyce et un narrateur non identifié quittent leur lieu de naissance pour entamer une longue migration. Fraîchement débarqués à Montréal, ils tentent de prendre leur vie en main, malgré les erreurs de parcours, les amours défectueuses et leurs arbres généalogiques tordus. Ils se croient seuls; pourtant, leurs trajectoires ne cessent de se croiser, laissant entrevoir une incontrôlable symétrie au sein de leurs existences. »

Présentation des Éditions Alto

Nikolski sur Orion Qc

Documentation critique

LE BEL, Pierre-Mathieu, « Métaphore de la piraterie et mobilité métropolitaine dans le Montréal de Nikolski », Études canadiennes / Canadian Studies, vol. 64 (juin 2008), p. 159-165. +++ Article de revue

###« Ce texte explore la mobilité métropolitaine montréalaise à travers la lecture de Nikolski. Le roman de Nicolas Dickner  nous fournit, par le biais de la métaphore de la piraterie, une façon d’appréhender cette mobilité. Les héros de Dickner jouissent d’une grande liberté, ce qui leur permet une mobilité totale. Cette dernière façonne leur rapport à la ville. Le prix à payer pour cette mobilité est une solitude avec laquelle ils s’accommodent. La métaphore du pirate rend compte des attitudes, des valeurs et des pratiques à adopter pour accéder à cette mobilité. »

(Résumé joint à l’article)

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BIRON, Michel, François DUMONT et Élisabeth NARDOUT-LAFARGE, avec la collaboration de Martine-Emmanuelle LAPOINTE, « 3. Romans baroques et hyperréalisme », dans Histoire de la littérature québécoise, Montréal, Boréal, 2007, p. 552-560. +++ Monographie

###Voir plus spécifiquement les pages 559-560.

« Dans le même esprit baroque, on pourrait ranger le premier roman de Nicolas Dickner, Nikolski (2005), où la passion généalogique donne lieu à une forme de délire imaginatif. Ici, les fenêtres du monde s’ouvrent toutes grandes, et des personnages à moitié déjantés plongent dans l’époque actuelle à la recherche de leur origine. Ils sont trois, Noah, Joyce et un narrateur qui commence par dire : “Mon nom n’a pas d’importance”. Les récits s’entrecroisent de façon apparemment aléatoire, mais se ressemblent tous selon un principe de symétrie suggéré par un mystérieux livre à trois têtes qui se retrouve dans la librairie où travaille le narrateur. »

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BIRON, Michel, « De la compassion comme valeur romanesque », Voix et Images, vol. XXXI, n° 1 (n° 91 – automne 2005), p. 139-146. +++ Article de revue

###Voir plus spécifiquement les pages 143 à 146.

« Nikolski, en outre, se laisse envahir par tout ce qui l’environne, peu importe qu’il s’agisse de fiction ou de réalité. Il s’agit de coller au monde des signes, mais en même temps d’ouvrir ce monde à des univers de sens inattendus, notamment par le télescopage du passé et du présent. La description des objets et des lieux devient une aventure en soi, un voyage dans le temps et l’espace. Tout fait signe, tout est soluble dans l’écriture romanesque. Du compas Nikolski au dépotoir d’ordinateurs découvert par Joyce, le roman est une collection de choses hétéroclites, de curiosités postmodernes ou de vieilleries inutiles qui deviennent les emblèmes d’un monde surchargé où rien d’original n’existe, où tout est indéfiniment recyclable, même les histoires les plus éculées, où le meilleur moyen de survivre est de passer inaperçu, de se fondre dans le décor. Voici par exemple le poisson préféré de Joyce, la plie : “Ce pleuronectidé peu glorieux, ni redoutable ni athlétique, maîtrise le mimétisme au plus haut degré. Sa silhouette aplatie et une complexe pigmentation de l’épiderme lui permettent de se confondre totalement avec le fond marin. Immobile, elle disparaît ; en mouvement, elle ressemble à un simple nuage de sable poussé par le courant.” Par analogie, on comprend bien sûr que Joyce se reconnaît parfaitement dans cet art du camouflage, comme lorsqu’elle s’habille tout en noir pour ne pas être vue, la nuit, en train de fouiller les conteneurs emplis de débris d’ordinateurs. C’est cet art qui importe ici, bien plus que l’action elle-même. Le roman invente un univers à la fois baroque et familier, où les correspondances entre la réalité quotidienne et une sorte de métaphysique du déchet se multiplient à l’infini. »

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BOISCLAIR, Isabelle, « Trois poissons dans l’eau. Les (non-)relations familiales dans Nikolski de Nicolas Dickner », dans Murielle Lucie CLÉMENT et Sabine VAN WESEMAEL (dir.), Relations familliales dans les littératures française et francophone des XXe et XXIe siècles. La figure du père, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 277-285. +++ Chapitre de collectif

###« Loin d’être un désastre, l’effacement de la famille, sa perte de pouvoir de cohésion laisse chacun libre de ses orientations, comme les poissons dans l’eau. Le narrateur, Joyce et Noah, loin d’être des sujets figés, apparaissent comme des entités en projet, des individus en procès. »

(Extrait, p. 285) ###

LANGEVIN, Francis, « Enjeux et tensions lectorales de la narration hétérodiégétique dans le roman contemporain », thèse de doctorat, département des lettres et humanités, Université du Québec à Rimouski (en association avec l’Université Charles-De-Gaulle, Lille 3), 2008, 337 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« Le narrateur hétérodiégétique est celui qui ne raconte pas à la première personne, qui ne dit pas Je. Lorsque cette manière de raconter devient problématique ou spectaculaire, les théories littéraires ont du mal à décrire ce qui se joue quand à première vue personnene raconte, personnen’organise le texte, personnen’organise la fiction, personnen’organise les idées.

A partir d’un corpus de romans parus depuis 1990 en France et au Québec, notre recherche s’est concentrée à repérer et décrire différentes incongruités de la narration hétérodiégétique.

Trois problèmes ont retenu notre attention : (1) L’ effacement des hiérarchies entre les récits. (2) Le brouillage des frontières entre le récit au Je et le récit à la troisième personne. (3) La surdétermination des rôles de narrateur hétérodiégétique.

Ces problématisations - effacement, brouillage et surcodage - déplacent l’intérêt du lecteur des aléas de l’anecdote, et le conduisent vers des “intrigues de la forme”. La lecture devient enquête, et ce qui paraissait incongru dans ces manières de raconter permet au contraire d’éclairer la fiction. La lecture construit, pour elle-même, sa propre petite fiction autour de ce qui fait mystère dans la narration : Qui parle, qui raconte, qui organise la fiction ?

L’ effacement des cadres du récit oblige lecteur des romans L’Immaculée conception(G. Soucy, 1994), Hier(N. Brossard, 2001) et Nikolski(N. Dickner, 2005) construire pour lui-même une fiction intermédiaire qui rende signifiante une telle hétérogénéité–précisément parce que la structure narrative n’explicite pas les motivations de son organisation. Dès lors, l’intrigue devient une recherche d’un contexte où ces voix (re)trouveraient un cadre, une organisation, une hiérarchie.

Les romans Nous trois(J. Echenoz, 1992), En douceur(J.-M. Laclavetine, 1992) et Alto Solo(A. Volodine, 1991) brouillent les frontières entre les récits de première et de troisième personne. Pour résoudre ce brouillage, la lecture cherche à attribuer une origine à ces voix, et elle peut le faire en repérant dans la fiction des figures de narrateur dont le récit formerait une péripétie.

Les narrateurs de Sissy, c’est moi (P. Lapeyre, 1998), Tendre Julie(M. Rozenfarb, 1992) et Ravel(J. Echenoz, 2006) adoptent des postures très visibles : le travail du narrateur y est surdéterminé, ce qui crée une intrigue liée cette fois au repérage ludique des codes génériques et narratologiques qui apparaissent alors franchement détournés, voire parodiés.

En l’absence de l’Auteur - qui donne en sous-traitance une histoire à raconter - , le lecteur cherche une autre instance susceptible d’expliquer et de rendre pertinente cette apparente désincarnation. Pour appuyer sa compréhension de la forme, la lecture voudra résoudre les incongruités qui se présentent à elle, en ébauchant les contours d’un sujet fuyant : un sujet discursif (qui parle à qui et dans quel contexte ?), un sujet figural (qui, dans la fiction, pourrait bien raconter ?) et un sujet narratif (qui a bien pu organiser cette histoire ?). »

(Résumé joint à la thèse)

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MORENCY, Jean, « Dérives spatiales et mouvances langagières : les romanciers contemporains et l’Amérique canadienne-française », Francophonies d’Amérique, n° 26 (2008), p. 27-39. +++ Article de revue

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Résumé :

Dans cet article, Jean Morency étudie la survivance dans le roman québécois contemporain de la culture du Canada français, une culture caractérisée par sa relation particulière à l’espace nord-américain et sa remarquable mobilité géographique. Après avoir présenté les principales stratégies visant à inscrire le roman québécois dans le tissu géographique, social, culturel, linguistique et littéraire nord-américain, l’auteur tente de retracer, sur la base d’une hypothèse de nature psychosociale qu’il nomme le « retour de l’identité refoulée canadienne-française », les modes de filiation établis entre quelques romanciers contemporains (Michel Tremblay, Jacques Poulin et Nicolas Dickner) et un certain imaginaire de l’Amérique canadienne-française.

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SAMUEL, Kellie-Anne, « Témoins d’une génération : les effets de réel dans trois romans québécois contemporains », mémoire de maîtrise, département des lettres et humanités, Université du Québec à Rimouski, 2008, 127 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« De plus en plus, nous constatons un retour au récit en littérature contemporaine. Tout en marquant une distance avec les romans réalistes du XIXe  siècle, L ‘Avaleur de sablede Stéphane Bourguignon, Scrapbookde Nadine Bismuth et Nikolskide Nicolas Dickner proposent un nouveau réalisme qui tend à témoigner d’une génération. Les trois oeuvres québécoises seront analysées à la lumière des travaux de Philippe Hamon sur l’effet de réel. L’enjeu de ce mémoire n’est pas de prouver que les trois romans à l’étude ressortissent à l’esthétique réaliste, mais plutôt de montrer comment l’écriture contemporaine réussit à “faire illusion”, à faire croire qu’elle parle du réel. Afin de présenter comment l’effet de réel se construit par l’écriture du quotidien, nous étudierons, dans L’Avaleur de sable, la manipulation du langage qui parvient à imiter le réel, l’univers référentiel des personnages dans Scrapbookà partir duquel s’installe un jeu entre réel et fiction et, finalement, la saisie du lieu vient fonder l’effet de réel dans Nikolski. »

(Résumé joint au mémoire)

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COUSINEAU, Geneviève, « L’espace / temps dans Nikolski : une écriture de l’identité », mémoire de maîtrise, département des lettres françaises, University of Ottawa, 2007, 104 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« Nikolski, le premier roman de Nicolas Dickner, paru en 2005, a remporté trois prestigieux prix littéraires (le Prix Anne-Hébert, le Prix des libraires du Québec et le Prix des collégiens), a déjà été publié en France chez Denoël et s’apprête à conquérir le marché international anglophone dès le printemps prochain. Le roman a notamment séduit le public grâce à son écriture directe, imagée et teintée d’ironie.

Nikolskis’inscrit dans une problématique actuelle, soit celle de l’identité, à laquelle nous nous intéressons particulièrement. L’objectif de notre thèse est de montrer : (1) l’originalité du traitement spatio-temporel et (2) comment l’espace et le temps influencent la formation identitaire des trois personnages principaux du roman, le narrateur-personnage, Noah et Joyce. Notre méthodologie s’appuiera sur la pragmatique, une approche qui aborde le discours comme prises de paroles ancrées dans un lieu et un temps déterminés. »

(Résumé joint au mémoire)

La version PDF du mémoire est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest.###

FORTIER, Frances, et Andrée MERCIER, « La Captatio illusionis du roman contemporain : Makine, Dickner, Echenoz et Volodine », dans Yves BAUDELLE (dir.), Le romanesque dans la littérature française contemporaine, [à paraître]. +++ Chapitre de collectif

OTIS, Christine, « Le jeu des coïncidences : une vraisemblance à construire. Les exemples de Nikolski de Nicolas Dickner et de La kermesse de Daniel Poliquin », Temps zéro, n° 2 (2009), [en ligne]. +++ Article de revue

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Résumé :

À partir des exemples de Nikolski(Nicolas Dickner, 2005) et de La kermesse(Daniel Poliquin, 2006), l’article présente la construction d’une vraisemblance parallèle générée par l’utilisation d’une multitude de coïncidences. Cette vraisemblance particulière réussit à s’imposer malgré un certain degré d’invraisemblance et pourrait s’apparenter à la vraisemblance générique (propre à un genre particulier comme le roman policier ou de science-fiction par exemple), mais s’appliquant à un univers romanesque particulier.

OTIS, 2009, HTML ###

BELL, Kristy, « Collectionneurs et chasse aux trésors dans Nikolski de Nicolas Dickner », Québec Studies, vol. 47 (printemps-été 2009), p. 39-56. +++ Article de revue

###Résumé:

« À partir d’une considération de l’intrigue, des personnages et des éléments formels de Nikolski, il est possible de cerner jusqu’à quel point le roman peut être comparé à une sorte de musée. Certes, dans ce roman, il n’est guère question du musée ou de la collection comme institution. La collection, c’est-à-dire l’accumulation d’objets, se présente plutôt comme une configuration de l’imaginaire, une pratique esthétique ou un procédé littéraire qui entraîne des répercussions sur le mode de lire. Pendant notre parcours à travers les problèmes connexes de collections, d’objets, et d’espaces dans Nikolski, il sera précisément question d’examiner les représentations de la collection au sein de la diégèse, d’explorer les façons dont la notion de collection sous-tend la structure même du roman, et de se pencher sur la collection comme un soubassement des stratégies poétiques de l’auteur. Le concept de la collection nous permettra aussi de mieux saisir les façons dont on lit le roman. Nikolskiest un texte-collection parce qu’il exploite la collection comme un phénomène sur lequel l’intrigue, les thèmes, et l’écriture du roman se fondent. »

(Extrait de l’introduction, p. 40) ###

VAUTIER, Marie, « Hemispheric Travel from Europe to las Américas: The Imaginary and the Novel in Québec and Canada », dans International Journal of Canadian Studies, vol. 48 (2014), p.191-212. +++ Article de revue

### Résumé:

« Cet article étudie plusieurs manifestations de mouvements interculturels dans les lettres en français et en anglais au Canada, dans le but de tracer un déplacement hémisphérique récent dans l’imaginaire exprimé par les lettres canadiennes et québécoises. Cette étude débute avec les ' premiers ' romans canadien et québécois, soit The History of Emily Montague de Frances Brooke et L’Influence d’un livre de Philippe Aubert de Gaspé, fils : ces textes démontrent une certaine ouverture vers l’Autre - ouverture marquée par des références textuelles à ' l’autre ' langue et culture. L’étude offre ensuite un survol diachronique de textes publiés en français et en anglais au Canada, en soulignant deux éléments forts dans l’évolution du roman: les interactions entre les deux cultures canadiennes (française-anglaise) et l’intérêt marqué pour l’Europe dans ces textes. L’article se concentre par la suite sur quelques écrits de la fin du vingtième siècle, où l’on peut discerner le début d’un abandon de cette concentration de l’imaginaire sur l’Europe et un rapprochement de celui-ci avec l’Amérique latine. L’article se termine par l’analyse détaillée d’un roman bien ancré dans le vingt-et-unième siècle : Nikolski de Nicolas Dickner; l’argument ici insiste sur la diminution de l’importance de l’Europe dans notre pensée et l’importance croissante de l’Amérique latine dans l’imaginaire littéraire contemporain. » ###

THIBEAULT, Jimmy, « Reconfigurer la cartographie de la Franco-Amérique : la représentation de l’espace et du récit identitaire dans Nikolski de Nicolas Dickner », dans @nalyses, vol. 6, no1 (2011). +++ Article de revue

### Résumé: « Le roman Nikolski de Nicolas Dickner met en scène la destinée croisée de trois personnages qui, ne se reconnaissant pas dans les espaces traditionnels qu’ils habitent, en viennent à reconfigurer la cartographie de leur appartenance intime au continent américain. Cette reconfiguration ne semble cependant possible que par la réactualisation d’un discours de l’origine puisé dans un passé marginalisé de la Franco-Amérique : c’est effectivement à travers les figures du Métis au territoire perdu et de l’Acadien devenu pirate dans la foulée du Grand Dérangement que les personnages se reconnaîtront. Ce sont ces figures singulières, réactivées par les personnages, qui constituent les balises de la nouvelle cartographie identitaire plurielle que trace, à travers une série de chassés-croisés, la narration de Nikolski. »

THIBEAULT, 2011, PDF ###

BATES, Catherine, « Sustainable urban foragings in the Canadian metropolis: rummaging through Rita Wong’s Forage and Nicholas Dickner’s Nikolski », dans British Journal of Canadian Studies, vol. 26, no. 2 (2013), p.191-212. +++ Article de revue

### Abstract:

« Foraging and ‘dumpster diving’ are activities associated with a kind of environmentally conscious social activism engaged in by those wanting to live sustainably by maintaining a close connection with the local. The former is generally associated with nature, the latter with the urban environment. Wong’s poetry collection, Forage, and Dickner’s novel, Nikolski, both feature those who scavenge within their urban environment and suggest a connection between the two activities: to label dumpster diving ‘urban foraging’ is to reveal the dumpster diver’s potential to disrupt the urban with ‘wild’ activity. This article uses Michel de Certeau’s ‘Walking in the City’ to think through Wong and Dickner’s figurations of the two Canadian metropolises, Vancouver and Montreal. These cities become places of subversive urban foraging, where rubbish, or garbage, becomes transformed through renewed visibility, just as the urban space is re-made – potentially – as a place of sustainable possibility. » ###

BEAUDRY, Marie-Christine, « Enseigner les stratégies de lecture au secondaire : une recherche développement autour du roman Nikolski de Nicolas Dickner », thèse de doctorat, faculté des sciences de l’éducation, Université de Montréal, 2009, 280 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé:

« La présente recherche concerne le volet didactique des concepts de la culture, du texte littéraire et de la lecture littéraire. L’objectif principal en est la création d’un dispositif didactique visant, d’une part, à aider les enseignants dans l’enseignement de la lecture littéraire et, d’autre part, à rendre les élèves habiles non seulement à interpréter un texte littéraire et à justifier leur interprétation, mais aussi à comprendre et à interpréter la culture dans laquelle ils évoluent. Notre dispositif didactique résulte d’une recherche-développement, dans laquelle sont travaillées la compréhension et l’interprétation, dimensions essentielles de la lecture littéraire. Élaboré à partir du roman Nikolski, de Nicolas Dicknet, le dispositif repose sur des principes susceptibles de guider l’exploitation de cette œuvre en proposant des activités aux enseignants. Par ailleurs, la conception systématique de ce dispositif didactique permet de nous assurer de sa rigueur, même s’il ne saurait répondre à toutes les objections qu’on pourrait lui faire. »

(Résumé joint à la thèse)

BEAUDRY, 2009, PDF ###

DEN TOONDER, Jeannette, « Lieux de rencontre et de transition : espaces liminaires et zones de contact dans Nikolski », dans Francophonies d’Amérique, no 31, 2011, p.13-29. +++ Article de revue

### Résumé:

« Nikolski de Nicolas Dickner est un roman d’apprentissage où l’émancipation et l’autodétermination des trois protagonistes sont motivées par l’absence de liens familiaux. Comme les processus d’émancipation de ces personnages non stéréotypés sont essentiellement déterminés par les lieux où ils s’aventurent, cet article se concentre sur l’étude de ces lieux qui se présentent comme des espaces de l’entre-deux, où l’inconnu et le familier se rencontrent, et qui donnent lieu à des rendez-vous inattendus qui changent le cours de la vie des personnages. La notion de zone de contact, qui permet l’étude approfondie des effets créés par les lieux liminaires et les rencontres entre les personnages, se trouve à la base de cette analyse. »

DEN TOONDER, 2011, PDF ###

FISHER, Claudine, « The Triptych Motif in Nikolski by Nicolas Dickner », dans French Review: Journal of the American Association of Teachers of French, vol.84, no 6 (Mai 2011), p.1116, 1188-1199. +++ Article de revue

### Abstract:

« The 2005 Quebec novel by Nicolas Dickner (English translation, 2008) presents a threefold puzzle associated with the three main characters’ intersecting lives. The connecting and disconnecting movements of their experiences in Montreal link all spatial, structural, and existential elements to the sea and to a historical and modern North American vision of the world. The compass, set on Nikolski, Alaska, which gives the novel its title, never points true north and illustrates that things seem off-kilter. This coming-of-age evocation reveals rootlessness within an identity quest and a search for parental ties. » ###

PORTER, Laurence, « Mending the Acadian Diaspora: Strategies of Remediation in Nicolas Dickner’s Nikolski (2005) », dans University of Toronto Quarterly: A Canadian Journal of the Humanities, vol.81, no2, (Printemps 2012), p.297-312. +++ Article de revue

### Abstract:

« Dickner’s brilliant, witty first novel finds inspiration in the parody and paradox of the OULIPO writers, Jorge Luís Borges, and Michel Tournier - particularly the latter’s ingenious exploitation of the archetype of inversion. Nikolski‘s thematic deep structure, however, derives from Herman Melville’s Moby-Dick and from the stories of Jonah (Jonas, in French) and Noah in the Book of Genesis. Through the mediation of these intertexts, Dickner reflects on the tragic diaspora of the Acadians starting with their violent deportation from the Maritime Provinces in 1755. Three contemporary Acadian protagonists (one may be descended from Caribbean pirates, one is half Native American, and one half Québécois) separately attempt to reconstitute their lost culture. They transcend their initial failures, forsaking paralyzing nostalgia to join new, multiethnic communities of marginalized peoples. Thus Dickner updates the reparative efforts of Longfellow’s Evangeline and Antonine Maillet’s folk epic Pélagie la charrette, with his thoroughly urban, postmodern sensibility. » ###

PROULX, Candide, « La représentation de l’espace contemporain et le statut de l’écrit dans Nikolski de Nicolas Dickner », mémoire de maîtrise, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2009, 96 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé:

« Chargé d’allusions à la mer et à la géographie terrestre, Nikolski est un roman dans lequel différentes conceptions de l’espace cohabitent. La première d’entre elles concerne les grands espaces: foulés, cartographiés, investis et habités, ils n’inspirent plus l’aventure ni la découverte. Au contraire, les voilà encombrés par les produits de consommation et les déchets. Dans de telles conditions, les voyages et les déplacements apparaissent désenchantés ils découlent d’une nécessité, professionnelle ou familiale. Le nomadisme perd du terrain au profit d’une occupation sédentaire du territoire, cependant qu’il continue à faire rêver, comme un paradis perdu où la liberté ne se réduisait pas au confort. La place qu’occupe le livre dans la société contemporaine est directement tributaire de ces changements: son irréductible matérialité l’associe à la sédentarité, et la multiplication exponentielle des exemplaires en fait un objet emblématique de la société de consommation. Partout où on les entrepose, les livres finissent par se fondre au paysage ; à défaut de circuler ils se minéralisent et s’intègrent à l’écosystème. Dans une société de plus en plus numérique, l’objet-livre souffre de son irréductible matérialité et apparaît à bien des égards désuet, folklorique. Sa place dans la société contemporaine doit être redéfinie, et avec elle les enjeux de conservation de la mémoire. Ces changements, propres à l’époque contemporaine, affectent les individus. Les familles se sont dispersées, laissant derrière autant d’orphelins que de parents atypiques. L’appartenance à un clan ne se fonde plus sur la cohabitation dans un même lieu. Elle doit trouver d’autres moyens de s’actualiser et donner naissance à de nouveaux récits de filiation. La figure du réseau, sans se substituer complètement à l’institution familiale, permet d’en lier les membres, selon une logique qui dépasse la simple coïncidence. L’impuissance des personnages n’est qu’apparente: la prise de parole par le narrateur et l’histoire qu’elle fait naître révèle une force transcendante qui gouverne là où le hasard semble régner. »

(Résumé joint au mémoire)

PROULX, 2009, PDF ###

SING, Pamela V., « Writing the Hinterland (Back) into the Heartland: The Franco-Canadian Farouest in Two Novels by Nicolas Dickner and D. Y. Béchard », dans British Journal of Canadian Studies, vol.24 n°2 (2011), p.221-246. +++ Article de revue

### Abstract:

« Since Quebec’s Quiet Revolution, questions regarding Canada’s francophonie are generally limited to Quebec, while forgetting the francophone communities located in what is known as ‘English Canada’. This means that an entire component of Canada’s cultural landscape tends to be ignored. This article aims to rectify that situation through the use of the heartland-hinterland concept to refer to the relationship between Quebec, considered as the heart or core of the country’s francophonie, and its margins or backwoods, located in the ‘rest of Canada’. A brief account of the evolution of the relationship between Quebec and Canada’s other French communities will be followed by a reading of the ways two contemporary Canadian novels, Vandal Love, written in English and published in 2006, and Nikolski, written in French and published in 2007, re-imagine not only francophone Canada but also the Franco- Americas. » ###

HAREL, Simon, « La chasse gardée du territoire québécois. 4. À la manière des tagueurs… », dans Liberté, vol.47, n° 3, (269) 2005, p.137-161. +++ Article de revue

### HAREL, 2005, PDF ###

FREYHEIT, Matthieu, « Pirates. Stigmates littéraires : de la marque de fabrique à la fabrique des marques », dans Tracés. Revue des Sciences humaines, vol. 26, n° 1, 2014, p.23-42. +++ Article de revue

### Résumé :

‪ « Le présent article part d’un constat populaire sur la figure du pirate : devenu cliché ou stéréotype, le personnage réunit traditionnellement un ensemble de caractéristiques physiques qui génèrent/valident son identité de forban des mers aux yeux du public, lecteur ou spectateur. Ainsi marqué, le pirate devient un personnage du stigmate, reconnaissable par les traces qui le signalent. C’est précisément l’importance et la valeur de ce stigmate qu’il s’agit d’identifier, dans ce qu’il impose au pirate, mais aussi dans ce qu’il autorise. Car le stigmate ne peut-il, dans un retournement axiologique, devenir une opportunité, et la marque de l’image devenir image de marque ? L’idée de marque ne porte-t-elle pas l’ambivalence également signalée par l’anglais brand/branding ? Enfin, puisque c’est une perspective littéraire qu’adopte cet article, il convient également d’évaluer les perspectives littéraires offertes par le stigmate, notamment dans la construction d’un imaginaire commun au pirate des mers et au pirate du web.‪‬‬ »

Abstract :

« The following article is based on the popular representation of the pirate. This character has become a stereotype through traditional attributes. Such attributes are necessary for the public to indentify its figure and to admit it as a pirate. So that the pirate’s character can be defined by his use of marks, as he’s recognizable through the scars he’s wearing. It’s the significance of those marks this article tries to analyze. Do marks only impose on the pirate? Or do they allow him something new? Through a reversal of meaning, can the mark become an opportunity? Our interest is to wonder if the mark can become some kind of corporate and valuable branding. Can it be turned into something positive through the ambivalence of brand/branding? At the end, as we are going to use a literary method, it will be interesting to find out the literary implications of the idea of mark, especially through a collective elaboration that runs from sea piracy to web piracy.‪‬ »

(Voir plus spécifiquement la section «Transmissions intertextuelles : le cas des pirates modernes» aux pages 37 et 38)

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DEMEULENAERE, Alex, « Le Montréal postnational dans Nikolski de Nicolas Dickner », dans Anne-Yvonne Julien (dir.) et André Magord (collab.), Littératures québécoise et acadienne contemporaines : au prisme de la ville, Rennes, Presses Universitaires de Rennes (Plurial), 2014, p.125-138. +++ Chapitre de collectif

DUPUIS, Gilles, « Compas ou boussole? Nikolski de Nicolas Dickner », dans Gilles Dupuis et Klaus-Dieter Ertler (dir.), À la carte. Le roman québécois (2005-2010), Berne (Suisse), Peter Lang, 2011, p.157-172. +++ Chapitre de collectif

Nikolski (oeuvre)
TitreNikolski
AuteurNicolas Dickner
Parution2005
TriNikolski
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