Les deux révisions précédentesRévision précédente | Dernière révisionLes deux révisions suivantes |
oeuvres:nord_perdu [2016/05/26 11:29] – Virginie Savard | oeuvres:nord_perdu [2016/05/26 13:26] – Virginie Savard |
---|
À partir de trois romanciers francophones, le Roumain Dumitru Tsepeneag (Ed Pastenague), la Canadienne Nancy Huston et la Hongroise Katalin Molnár (Kité Moi), l'auteur définit un concept nouveau, celui de l'estitude dont les traits essentiels (l'hésitation et l'ambiguïté; la recherche de l'espace de l'entre-deux-langues et de l'entre-deux-cultures; la transgression de tout canon littéraire; les complexes de l'écrivain exilé) constituent les éléments de l'analyse du fonctionnement textuel des romans. Les trois exilés sont en une permanente quête d'une structure appropriée à leurs fantasmes qui deviennent ainsi des rêves diurnes. En refoulant la langue d'origine, l'écrivain exilé croit se débarrasser de sa condition d'exilé et il s'empare de la langue en recherchant les origines de l'écriture. Le but est de violenter tout texte, toute règle. L'estitude s'explique donc par les ruptures de style, par le besoin presque obsessionnel de transgresser le système sémiotique d'une société. L'exilé est en délit d'étrangéité, auquel le seul remède est l'écriture. | À partir de trois romanciers francophones, le Roumain Dumitru Tsepeneag (Ed Pastenague), la Canadienne Nancy Huston et la Hongroise Katalin Molnár (Kité Moi), l'auteur définit un concept nouveau, celui de l'estitude dont les traits essentiels (l'hésitation et l'ambiguïté; la recherche de l'espace de l'entre-deux-langues et de l'entre-deux-cultures; la transgression de tout canon littéraire; les complexes de l'écrivain exilé) constituent les éléments de l'analyse du fonctionnement textuel des romans. Les trois exilés sont en une permanente quête d'une structure appropriée à leurs fantasmes qui deviennent ainsi des rêves diurnes. En refoulant la langue d'origine, l'écrivain exilé croit se débarrasser de sa condition d'exilé et il s'empare de la langue en recherchant les origines de l'écriture. Le but est de violenter tout texte, toute règle. L'estitude s'explique donc par les ruptures de style, par le besoin presque obsessionnel de transgresser le système sémiotique d'une société. L'exilé est en délit d'étrangéité, auquel le seul remède est l'écriture. |
| |
[[http://www.jstor.org.acces.bibl.ulaval.ca/stable/25701885|Farkas, 2005, PDF]] | [[http://www.jstor.org/25701885|Farkas, 2005, PDF]] |
### | ### |
| |
[[http://www.jstor.org/stable/41104004|Rinne et Gafaïti, 2010, PDF]] ### | [[http://www.jstor.org/stable/41104004|Rinne et Gafaïti, 2010, PDF]] ### |
| |
FARKAS, Jenő, « L’écrivain désorienté ou les aspects de l’estitude (Dumitru Tsepeneag, Nancy Huston, Katalin Molnár) », //Dialogues francophones//, 2014. +++ Article de revue | FARKAS, Jenő, « L’écrivain désorienté ou les aspects de l’estitude (Dumitru Tsepeneag, Nancy Huston, Katalin Molnár) », //Dialogues francophones//, n° 20 (2014). +++ Article de revue |
| |
| |