François Bon, Prison, Paris, Verdier, 1998, 120 p.
« Si Brulin - à peine croisé avant d’être assassiné dans un squat– est la figure en creux qui soutient le récit, elle laisse à d’autres la charge de dire le désarroi et la rage de ceux que notre monde rejette dès l’enfance aux bords des villes, et dont l’une des premières expériences de jeunesse est la prison. Au regard de ces situations extrêmes, les mots ont-ils pouvoir de forcer un destin trop souvent fixé d’avance ? Réponses extrêmes elles aussi : “Écrire, sa fait quelque chose à l’intérieur de soi” ; “Car parfois les mots sont sensibles” ; ou “Peut-être que sa ferait sortir mes sentiments mais ma douleur restera en moi. Ce n’est pas vous qui m’aiderez à la quitter. ” Christian, Tignasse, Jean-claude, Sefia, Ciao : témoignages épars que la fiction resserre en une structure éclatée. Les silhouettes apparaissent, s’estompent et se fondent. Les paroles rugueuses, comme en amont de la langue sont des voix véritables que l’écrivain, lui aussi aux prises avec elle, nous fait entendre comme un partage. »
(Quatrième de couverture)
SOBANET, Andrew John, « Carceral Realities : Representing Prison in Twentieth-Century French Fiction », thèse de doctorat, Department of Romance Languages (French), University of Pennsylvania, 2001, 249 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###Abstract\
This thesis examines the narrative mechanics, the thematics and the ideological impulses of French prison novels of the twentieth century. Each text studied in this dissertation– Victor Serge’s Les Hommes dans la prison, Jean Genet’s Miracle de la rose, Albertine Sarrazin’s La Cavale, and François Bon’s Prison– claims to document, rather than simply represent, nearly every facet of the prison experience. Like other trauma-based testimonial narratives, prison novels borrow their authority from real-life experience. The blurring of the boundary between fiction and autobiography is a necessary element in the establishment of discursive authority, for the novels’ autobiographical facets underline their referential grounding. While the texts are works of fiction, they are by no means novels in the traditional sense of that term. Prison novels are testimonial and documentary literature; and they constitute a literary sub-genre that has received scant critical attention. Each text examined in this study at once eschews its status as a work of fiction (to emphasize its referential grounding), and at the same time embraces fictionality (so the authors may manipulate their source material freely). It is the artful interplay of fictionality and referentiality that sets the prison novel apart from the traditional Balzacian novelistic model.
Given the testimonial nature of the prison noval, this thesis contributes to examination of twentieth-century literary of witnessing. As a social institution, the prison is particularly ideological ends, as it amply shows how narratives can be constructed to promote specific sociopolitical agendas. Finally, close examination of the thematics and the narrative machanics of the prison novel contributes to ongoing theoretical and narratological investigations into the use of fiction to depict the ‘real’.
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement auprès de UMI - Proquest.###
BLOCH-TASTET, Béatrice, « Vers une allo-autobiographie ? », dans Bruno BLANCKEMAN, Aline MURA-BRUNEL et Marc DAMBRE (dir.), Le roman français au tournant du XXIe siècle, France, Presses Sorbonne Nouvelle, 2004, p. 55-61. +++ Chapitre de collectif
###« Nous établissons le premier ensemble de textes, à partir des récits d’ateliers d’écriture fictionnalisés, où se partage l’expérience de lire et d’écrire. Je retiendrai surtout Prison de François Bon (1997) et Le Bruit des trousseaux de Philippe Claudel (2002). Danc ces ateliers d’écriture menés avec des prisonniers, l’écrivain aide l’autre à se construire dans le langage, réalisant un peu d’ambition des néo-romanciers qui était de faire circuler un usage imaginatif et artistique de l’écriture. En même temps, l’écrivain qui entre en prison, partage avec les prisonniers des formes de vie (odeurs, fouille, perte de l’identité extérieure, attente devant les portes, etc.) Le second ensemble de textes, récits de compagnonnage avec autrui, dans les ultimes moments, est largement représenté dans la production actuelle : depuis Une mort très douce de Simone de Beauvoir (1964), en passant par Mécanique de François Bon (2000), jusqu’à Son frère de Phillipe Besson (2001), beaucoup de textes construisent la mémoire de l’autre en reconstituant sa vie. » ###
BLOCH-TASTET, Béatrice, « L’atelier de lecture : se reconnaître différent : sur “Prison” de François Bon », le tiers livre, [en ligne]. +++ Autre (voir le commentaire pour plus de détail)
###Texte disponible sur le site de François Bon, tierslivre.net.
Bloch-Tastet, 2000, PDF
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ROCHE, Anne, « Évincer l’univers sujet dans le concassage du monde », Intervention à l’Université de Kiev, octobre 2002. +++ Autre (voir le commentaire pour plus de détail)
###Texte d’une intervention à l’Université de Kiev, disponible sur tierslivre.net.
Roche, 2002, PDF
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HERNANDEZ, Élodie, « Énonciation et responsabilité dans Prison de François Bon », mémoire de maîtrise, département des Lettres modernes, Université de Nice Sophia-Antipolis, 1999, [nombre de feuillets inconnus]. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
Prison (oeuvre) | |
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Titre | Prison |
Auteur | François Bon |
Parution | 1998 |
Tri | Prison |
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