Renaud Camus, Roman roi, Paris, P.O.L., 1983, 502 p.
« Un oubli immérité recouvre Roman II, roi de Caronie de 1927 à 1930, puis de 1933 à 1948. Cet oubli ne fait que refléter, d’ailleurs, la curieuse opération à laquelle se livrent les autorités actuelles de la République populaire de Caronie, et qui consiste, en somme, à substituer une histoire à une autre. Loin de nous de prétendre que celle qui est enseignée de nos jours dans les écoles du pays, et qu’exposent à l’étranger les nombreux volumes diffusés par les soins du présent régime, soit imaginaire. Non. Les grèves, les mouvements ouvriers, les formations de syndicats, les luttes prolétariennes dont cette Histoire désormais officielle fait état ont sans doute existé. Mais sans doute aussi n’ont-ils pas eu l’importance qu’on leur donne maintenant. Du moins les contemporains, abusés à leur manière, peut-être, mais en sens inverse, ne les ont-ils guère remarqués. Ils vivaient une autre Histoire où s’agitaient d’autres personnages, qui nous sont aujourd’hui restitués.
Mais Roman Roi n’est pas seulement un document historique. C’est aussi un drame d’amour et d’aventures sur fond de guerre et de conspirations, le portrait, sensible et profondément humain, tracé par un de ses proches, d’un homme à la personnalité complexe et attachante, et une évocation chatoyante des figures hautes en couleurs qui jouèrent un rôle dans sa vie ou dans son règne, des « dames d’Arkel », ses aïeules, à son ami le marquis Hito, le jeune ambassadeur du japon, de « l’Archange », Gabriel Nomarek, fondateur de l’Arc noir, au maréchal Warohlmeck sans oublier, bien sûr, la fascinante lady Diana Landsor, qui sera la dernière reine de Caronie. »
(Quatrième de couverture)
SARNOKAK, Ralph, « La Chute dans la folie », dans Ralph SARKONAK (dir.), Les Spirales du sens chez Renaud Camus, Amsterdam, Rodopi, 2009, p. 41-67. +++ Chapitre de collectif
### Porte également sur Roman furieux. ###
STREBEL, Heidi, « Eco’s Stopwatch and Narrative Time in Puig, Jean-Renaud Camus, and Calvino », Modern Language Review, vol. 98, n° 2 (avril 2003), p. 335-352. +++ Article de revue
### Abstract
While a number of theorists have investigated the various facets of narrative time and tempo, few appear to have done so within the context of reader-response theory and criticism. The third of six lectures that Umberto Eco gave at Harvard University in the winter of 1992-93 focused on how an author can shape time and thus influence the reader’s pace through the narrative. This article uses Eco’s tool of exploration-the narrative stopwatch-to measure the narrative tempi in three novels by three late twentieth-century authors, Manuel Puig, Jean-Renaud Camus, and Italo Calvino, showing how each author influences the pace of the reader.
BUISINE, Alain, « D’un romanesque à contretemps : (Jean-)Renaud Camus », Littérature, n° 77 (février 1990), p. 41-65. +++ Article de revue
### Abstract
At the turning point between today time and New Novel, Buisine details the analysis of Renaud Camus’ aesthetics : fiction becoming its own peculiar fiction, in the lastest modern style, but paying respects to the all classical rules and making use of traditional situations. History itself can’t get in the roman except as a simulacrum, and, in the end, novel only lives if it is blending with the impossible shape of itself.
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Roman roi (oeuvre) | |
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Titre | Roman roi |
Auteur | Renaud Camus |
Parution | 1983 |
Tri | Roman roi |
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