Annie Ernaux - Paris, Gallimard (Coll. Blanche), 2001, 304 p.
« “[…] Je n’ai jamais rien su de ses activités qui, officiellement, étaient d’ordre culturel. Je m’étonne aujourd’hui de ne pas lui avoir posé plus de questions. Je ne saurai jamais non plus ce que j’ai été pour lui. Son désir de moi est la seule chose dont je sois assurée. C’était, dans tous les sens du terme, l’amant de l’ombre. […] J’ai conscience de publier ce journal en raison d’une sorte de prescription intérieure, sans souci de ce que lui, S., éprouvera. À bon droit, il pourra estimer qu’il s’agit d’un abus de pouvoir littéraire, voire d’une trahison. Je conçois qu’il se défende par le rire ou le mépris, “je ne la voyais que pour tirer mon coup”. Je préférerais qu’il accepte, même s’il ne le comprend pas, d’avoir été durant des mois, à son insu, ce principe, merveilleux et terrifiant, de désir, de mort et d’écriture.” Annie Ernaux » (quatrième de couverture)
RICHARDSON-VITI, Elizabeth, « Annie Ernaux’s Passion simple and Se perdre : Proust’s “amour maladie” Revisited and Revised », dans Nottingham French Studies, vol. XLIII, no 3 (automne 2004), p. 35-45. +++ Article de revue
###Étude comparée Proust-Ernaux. Traitement de l’amour et du souvenir dans Passion simple, Se perdre et À la recherche du temps perdu.###
DOUZOU, Catherine, « Entre vécu instantané et représentation de soi : écrire “au-dessous de la littérature” », dans Fabrice THUMEREL (dir.), Annie Ernaux, une œuvre de l’entre-deux, Arras, Presses de l’Université d’Artois, 2004, p. 79-89. +++ Chapitre de collectif
###« Parmi toutes les exigences dont Annie Ernaux investit la littérature arrive en premier lieu celle de lui conférer un certificat d’existence, dont elle ne saurait se passer. […] Le vécu instantané aspire ainsi nécessairement à la représentation du moi. Mais cette notion même de représentation, et tout ce qu’elle implique pour l’auteur, comporte des rugosités qui créent une des tensions essentielles de son écriture. Fidèle à la modernité narrative du XXe siècle, Annie Ernaux ne cesse de questionner la nature même du réel et sa définition, et parallèlement de “soupçonner” langue et littérature, exposant sans cesse son “sentiment de la langue”, inquiète de la genèse de celle-ci, de ses conditions d’existence, de ses modalités et finalités. » (extrait, p. 79) ###
BOZON, Michel, « Littérature, sexualité et construction de soi : les écrivaines françaises du début du siècle face au déclin de l’amour romantique », dans Australian Journal of French Studies, vol. XLII, no 1(hiver 2005), p. 6-21. +++ Article de revue
PAPILLON, Joëlle, « Ernaux ou la traversée des genres: Entre Passion simple et Se perdre », dans Voix plurielles, vol. 6, no 1 (mai 2009), [n.p.]. +++ Article de revue
LACORE-MARTIN, Emmanuelle, « “Le cerceau de papier”: Mémoire, écriture et circularité dans Passion simple et Se perdre d’Annie Ernaux », dans French forum, vol. 33, no 1-2 (hiver-printemps 2008), p. 179-193. +++ Article de revue
LUCACI, Dorica, « Parole et impudeur: niveaux de l’intime de Se perdre à Passion simple d’Annie Ernaux », dans Lila IBRAHIM-LAMROUS et Séveryne MULLER (dir.), L’intimité, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2005, p. 133-141. +++ Chapitre de collectif
###
Se perdre (oeuvre) | |
---|---|
Titre | Se perdre |
Auteur | Annie Ernaux |
Parution | 2001 |
Tri | Se perdre |
Afficher | oui |