Wajdi Mouawad - Montréal / Arles, Leméac / Actes Sud-Papiers, 2008, 192 p.
« En route vers le pays perdu de son enfance, ce Liban de couleurs et de lumière, Hawal retrouve aussi sa langue et son identité. Précédant le texte, la genèse illustrée du spectacle jusqu’à la révélation au public. » (Quatrième de couverture)
LEROUX, Georges, « On the trail of the prodigal son », dans Queen’s Quarterly, vol. 116, no 1 (printemps 2009), p. 39-49. +++ Article de revue
PRESTON, Virginia, « Imag/ing Theatre in Wajdi Mouawad’s Seuls », dans TheatreForum, vol. 35 (2009), p. 17-25. +++ Article de revue
### « The article discusses the theater of director Wajdi Mouawad, which is political and makes strong impressions on its audiences. His play Seuls is autobiographical and concerns his leaving Lebanon as a child in the 1970s because of the civil war. It contains a scene in which the character indulges in a soliloquy in his father’s hospital room while his father is in a coma, involving an interpretation of Rembrandt’s painting “Return of the Prodigal Son.” » (résumé joint à l’article) ###
BURTIN, Tatiana, « Interartialité et remédiation scénique de la peinture », dans Intermédialités: histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques, no 12 (automne 2008), p. 67-93. +++ Article de revue
### « Le propos de cet article est d’approfondir la notion d’interartialité, dont l’archéologie a été élaborée par Walter Moser, et d’étendre son application à des cas peu fréquents afin de la mettre à l’épreuve. La théâtralisation de la peinture sur la scène, examinée dans deux spectacles contemporains, “Art” de Yasmina Reza et Seuls de Wajdi Mouawad, offre un bon exemple de résistance d’un art à un autre. La mise en scène d’un tableau interroge le statut et le sens de l’oeuvre d’art hors du musée, mais aussi la spécificité de l’esthétique théâtrale, et sa capacité à jouer avec la transparence et l’opacité des arts et des médias qu’elle accueille dans son espace. Par la présence du tableau (« réelle » ou reproduite par image vidéo) sur la scène, et par la place des autres corps, notamment celui de l’acteur, face à elle, l’art de la peinture permet au spectateur d’appréhender une nouvelle profondeur de la scène, quelque peu oubliée de nos jours par la perception bidimensionnelle des arts de l’image, appréhension qui remet en cause l’esthétique théâtrale de la distance et de l’illusion. » (résumé joint à l’article)
GAREAU, Marie-Christie, « La faille de Wajdi Mouawad », mémoire de maîtrise, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2011, 105 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Les questions de l’identité et du retour aux origines sont des piliers dans l’œuvre de Wajdi Mouawad, dramaturge et metteur en scène québécois d’origine libanaise. Ce sont d’ailleurs des thèmes que nous abordons dans ce mémoire qui a pour principal objet le concept de la faille, élaboré à partir de la pièce Seuls. La présente analyse emprunte ce terme à la géologie afin d’en faire, dans le domaine littéraire, une métaphore de l’état de rupture du sujet face à lui-même. Dans le cas de Wajdi Mouawad, la faille devient la réponse à deux événements majeurs qui se sont produits à l’aube de sa vie et que l’artiste met en scène dans son solo. Le premier chapitre se consacre à une faille d’ordre culturel, c’est-à-dire à la blessure que l’exil a provoquée chez Harwan, personnage principal de Seuls. Cette faille est surtout alimentée par le père du protagoniste - une représentation de la culture d’origine et de ses traditions - et par les personnages québécois - symbolisant la culture d’accueil. Harwan, ainsi tiraillé entre ses diverses appartenances, souffre d’une identité morcelée, si bien qu’il devient étranger à lui-même. Ce chapitre s’attarde donc au morcellement identitaire du personnage provoqué par une vision tribale de l’identité (Amin Maalouf), antithèse d’une conception plurielle de l’identité, ce que proposent François Laplantine et Alexis Nouss avec leur notion de métissage. Le second chapitre porte sur la faille personnelle, qui naît alors que Harwan accède au langage. Les théories de l’autofiction et des écritures personnelles (Georges Gusdorf, Simon Harel et Madeleine Ouellette-Michalska) nourrissent cette analyse qui se penche sur la tentative de réparation visée par la démarche de Mouawad. En effet, les écritures du moi sont souvent un lieu où on expose les blessures, mais aussi où on cherche à les réparer. C’est le cas de la pièce Seuls, au cours de laquelle un auteur, à travers son personnage, tente de comprendre et de réparer la faille qui a changé à jamais son identité. Le troisième et dernier chapitre montre le colmatage de la faille qui s’opère lors de la deuxième partie de Seuls. Cette réparation s’effectue par le biais de l’imaginaire, tant pour le protagoniste que pour son créateur, puisque le premier parviendra à se réconcilier avec lui-même alors qu’il est dans un état comateux, et le second, à travers la fiction. La démonstration de cette réparation s’accomplit au cours d’une lecture poétique de la pièce, et s’articule autour des concepts d’autotélisme (Laurence Bougault) et de totalité (Antonin Artaud). » (résumé joint au mémoire)
FISHER, Dominique D., « L’écriture du spectacle Seuls de Wajdi Mouawad : poétique et détours transculturels », dans L’Annuaire théâtral, nos 50-51 (automne 2011-printemps 2012), p. 125-139. +++ Article de revue
### « Dans Seuls, Wajdi Mouawad exploite une nouvelle forme de transposition d’écriture scénique qu’il nomme “polyphonie d’écriture”. Ce texte se donne comme le produit d’une pratique théâtrale polymorphe qui met en dialogue plusieurs arts et/ou médias sur l’espace de la page. Cet article examine les multiples facettes de cette pratique scripturale dans un contexte transculturel et post-orientaliste ainsi que la manière dont Mouawad met en crise les modèles artaudien et lepagien qu’il recycle. » (résumé joint à l’article)
BRAULT, Marie-Andrée, « Sous le regard de la critique », dans Jeu, no 129 (2008), p. 128-133. +++ Article de revue
###
FISHER, Dominique D., « Détours, nouvelles « polyphonies ». Le cas de Seuls de Wajdi Mouawad », dans Lise GAUVIN et al. (dir.), Littératures francophones. Parodies, pastiches, réécritures, Lyon, ENS Éditions (Coll. Signes), 2013, p. 77-90. +++ Chapitre de collectif
###
Seuls (oeuvre) | |
---|---|
Titre | Seuls |
Auteur | Wajdi Mouawad |
Parution | 2008 |
Afficher | oui |