Terrasse à Rome

Pascal Quignard Paris, Gallimard (Coll. Blanche), 2000, 176 p.

« Il y a un âge où on ne rencontre plus la vie mais le temps. On cesse de voir la vie vivre. On voit le temps qui est en train de dévorer la vie toute crue. Alors le cœur se serre. On se tient à des morceaux de bois pour voir encore un peu le spectacle qui saigne d’un bout à l’autre du monde et pour ne pas y tomber. » (Présentation de l’éditeur)

Documentation critique

ALTMANOVA, Jana, « Terrasse à Rome. Affacciarsi sulla scrittura », Annali, no 46 (2004), p. 191-225. +++ Article de revue

BOSMAN-DELZONS, Christine, « Terrasse à Rome de Pascal Quignard : un portrait en éclats », dans Sjef HOUPPERMANS, Christine BOSMAN-DELZONS et Danièle DE RUYTER-TOGNOTTI (dir.), Territoires et terres d’histoires. Perspectives, horizons, jardins secrets dans la littérature française d’aujourd’hui, Amsterdam / New York, Rodopi, 2005, p. 273-288. +++ Chapitre de collectif

REYNAUD, Benoît, «Terrassa Roma…an », dans Philippe BONNEFIS et Dolorès LYOTARD (dir.), Pascal Quignard, figures d’un lettré, Paris, Galilée, 2005, p. 99-119. +++ Chapitre de collectif

###« Ainsi pour la passion : tirer la couverture à soi, à sa petite idée, à son hypothèse encore bafouillante : ici s’opére(rait) le deuil du romanesque, ici se livre(rait) le dernier roman avant Dernier royaume :  je vous la relis telle qu’elle se découpe  et m’obsède plus qu’un peu, cette couverture, vous laissant soin, dans le son et l’image du son, de redistribuer, de démembrer ses signifiants dans ce qui m’apparaît maintenant, à jamais, comme une phrase verbale, à l’aoriste, pas si simple passé simple, sujet, acte et compléments inventoriés : Pascal Quignard / Terrassa Rome / Roman / nrf / Gallimard. » (Extrait, p. 99) ###

GODARD, Roger, « Pascal Quignard, Terrasse à Rome », dans Itinéraires du roman contemporain, Paris, Armand Colin, 2006, p. 183-198. +++ Monographie

ALWAN, Walled K., « L’écriture de la perte : Terrasse à Rome et Le sexe de l’effroi de Pascal Quignard », thèse de doctorat, faculté des lettres, sciences du langage et arts, Université Lumière Lyon 2, 2006, 352 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« La présente étude aborde la problématique de la perte à travers trois parties : l’écriture, le corps représenté, la réception du lecteur. S’agissant de l’écriture de Quignard, le lecteur sent un doute grandissant l’envahir au fil des pages : titres, ponctuations, citations et mises en page scandent le texte. Une typographie singulière maîtrise la progression de la lecture et influence la réception. L’auteur offre plus un livre composite qu’un livre portant une identité générique apte à orienter le lecteur. Mais la perte s’inscrit aussi au niveau du corps dont l’unité éclate pour laisser des fragments symboliques dialoguer. Le corps démembré mis en scène par l’écriture fragmentaire de Quignard transforme la rencontre entre deux êtres en union des lieux partiels du corps, en rencontre entre une partie du corps de l’homme et une partie du corps de son partenaire, entre différents foyers de jouissances locales. La relation qui s’établit entre l’auteur et le lecteur, enfin, devient l’effet de l’écriture de la perte. Révolte, soumission ; survie ou domination ; le lecteur devient ainsi l’autre à qui Quignard s’adresse, qu’il aime, mais aussi celui qui va être sacrifié suivant le rite de la création dont parle l’auteur : “Brûle ce que tu aimes”. La difficulté de l’oeuvre de Quignard réside dans cette impossibilité de trouver une place fixe par rapport au texte. Le lecteur se retrouve seul devant un texte qui tantôt le domine dans un jeu de pouvoir, tantôt l’incite à créer des associations pour le poursuivre ou le compléter. » (Résumé joint à la thèse) ###

BRICCO, Elisa, « Le début et la fin : évolution d’une relation textuelle dans le roman contemporain ? », Fabula / Les colloques, Le début et la fin : Roman, théâtre, B.D., cinéma. Actes des colloques organisés à l’université de Toulouse le Mirail en avril 2005 et mars 2006, (octobre 2007), [En ligne]. +++ Article de revue

###« J’ai donc circonscrit des romans où, toujours de façon différente, à la fin “la boucle se boucle” par une reprise des mêmes images, des mêmes thèmes, des mêmes discours et des mêmes situations du début. Ces textes sont, en ordre chronologique de parution : Anatomie d’un chœur de Marie Nimier, Truismes de Marie Darrieussecq, Un an de Jean Echenoz, La Télévision de Jean-Philippe Toussaint, Mon grand appartement de Christian Oster, Terrasse à Rome de Pascal Quignard, Le Magot de Momm de Hélène Lenoir, La Fonte des glaces d’Alain Nadaud, Dondog d’Antoine Volodine, Magnus de Sylvie Germain. Il s’agit de dix romans parus entre 1990 et 2005, publiés par des maisons d’édition différentes et écrits par des auteurs des deux sexes ; mais ce sont surtout des textes que j’ai aimés et qui se posent, à des degrés différents, dans une posture “transitive” par rapport au lecteur. » (Extrait, paragraphe 6)

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BÉRUBÉ, Annabel, « Vision, montage et trame sonore dans Tous les matins du monde, de Pascal Quignard », mémoire de maîtrise, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2009, 116 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### « L’étude de Tous les matins du monde, de Pascal Quignard, et ponctuellement, de Terrasse à Rome, nous permettra d’examiner les relations entre cinéma et littérature d’un point de vue poétique et esthétique et d’approfondir l’approche intermédiale de la littérature. À l’aide de la théorie de la lecture d’Umberto Eco, nous montrerons comment l’encyclopédie filmique du lecteur peut le rendre réceptif à un effet-cinéma en littérature. Nous étudierons les indices implicites qui, ensemble, permettent de parler d’une esthétique filmique. Trois grands chapitres permettront d’étudier cela : vision, montage et univers sonore du texte. Cet angle d’approche devrait permettre de relire Tous les matins du monde suivant une perspective critique nouvelle, tout en approfondissant les recherches sur l’intermédialité. » (Résumé joint au mémoire)

DE HERDT, Irina, « Pascal Quignard ou le bruissement du détail », Revue critique de fixxion française contemporaine, n° 1 (2010), p. 50-61. +++ Article de revue

###« L’article propose une réflexion sur le minuscule dans l’œuvre de Pascal Quignard à partir du point de vue spécifique du détail, envisagé dans une perspective essen­tiellement picturale qui s’appuie sur la théorie du détail de Daniel Arasse. Il vise à relever une pratique du détail qui cadre avec la pensée des origines de Quignard, plutôt que de s’arrêter sur le détail en tant que caractéristique d’écriture. La question du détail sera par conséquent abordée à la lumière des principes visuels de découpage et de rapprochement, et exemplifiée en particulier dans l’essai Georges de La Tour et le petit roman Terrasse à Rome. »

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CHASSAING, Sylvia, « L’histoire de l’art et le romancier faussaire : Discours de savoirs et fiction dans Les Onze de Pierre Michon et Terrasse à Rome de Pascal Quignard », Revue Critique de Fixxion Française Contemporaine, no 8 (2014), p. 40-50. +++ Article de revue

### « Dès l’instant où ils partagent les mêmes objets d’investigation, la fiction d’art et l’histoire de l’art entrent en compétition. Celle-ci se traduit souvent par une ignorance cultivée entre ces deux types de discours et les écrivains qui choisissent cette voie valorisent au contraire un hors-champ de l’histoire de l’art : Michon, face aux Joseph Roulin de Van Gogh, ou Quignard, devant les tableaux de Georges de La Tour, se détournent des chemins battus de l’université et ce souvent sans dissimuler leur intention critique.

Mais qu’en est-il lorsque ces deux écrivains forgent de toutes pièces les œuvres au sujet desquelles ils écrivent, comme c’est le cas dans Les Onze et Terrasse à Rome ? Il n’y a pas, alors, de discours scientifique préexistant auquel s’opposer et il est à la charge des romanciers de convoquer faux critiques et faux textes académiques pour accréditer l’existence de ces œuvres, qu’ils font ainsi entrer de force dans le musée universel de l’histoire de l’art. Quels rapports entretient dès lors le texte littéraire avec ces documents universitaires fictifs, mais essentiels à l’élaboration de la fiction, documents qu’il établit comme ses propres sources et par rapport auxquels il se constitue donc comme un discours second ?

Il s’agira de s’interroger dans cet article sur le type de discours scientifiques convoqués et sur les procédés d’accréditation de la fiction artistique auxquels ils participent. L’on verra alors comment le texte narratif procède à l’invention d’une réserve de savoir dans laquelle puise le narrateur, mais inaccessible au lecteur. Ce premier constat mènera par la suite à un questionnement sur les conséquences de cette position aporétique de l’histoire de l’art – discours véridictif issu d’institutions autorisées qui s’avère mis au service d’un faux littéraire – pour envisager finalement le sens de ces mystifications à double tranchant, tromperies en apparence, mais véritables révélations. » (Résumé joint à l’article)

DECLERCQ, Gilles, « Métamorphoses de l’ekphrasis dans Terrasse à Rome », dans Mireille CALLE-GRUBER, Jonathan DEGENÈVE et Irène FENOGLIO (dir.), Pascal Quignard, translations et métamorphoses, Paris, Hermann (Littérature), 2015, p. 367-383. +++ Chapitre de collectif

Terrasse à Rome (oeuvre)
TitreTerrasse à Rome
AuteurPascal Quignard
Parution2000
TriTerrasse à Rome
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